La Mécanique générale (#23) - Les Rencontres d’Arles - Arles, Bouches-du-Rhône, France

7 juillet 2025 au 5 octobre 2025

 
Exposition intitulée « CONSTRUCTION, DÉCONSTRUCTION, RECONSTRUCTION. Photographie moderniste brésilienne (1939-1964) ».
Commissariat : Helouise COSTA & Marcella LEGRAND MARER.
 
Exposition présentée dans le cadre de la Saison Brésil-France 2025.
 
 
Prêt de 6 originaux.
 
  • Nelson KOJRANSKI - « Composição geométrica » [exposée à la SFP en 1951]. Tirage gélatino-bromure d'argent, 30.1 x 29.1 cm (image sans support). frSFP_0719im_EP_0019
 
  • German LORCA - « Arquitetura moderna » [exposée à la SFP en 1951]. Tirage gélatino-bromure d'argent, 40 x 29.5 cm (image sans support). frSFP_0719im_EP_0023
 
  • Thomas J. FARKAS - « Casino de Pampulha », [exposée à la SFP en 1951]. Tirage gélatino-bromure d'argent, 33.9 x 27.5 cm (image sans support). frSFP_0719im_EP_0048
 
  • José OITICICA-FILHO - « Recriaçāo 1-5 » [exposée à la SFP en 1960]. Tirage gélatino-bromure d'argent, 42.5 x 35 cm (image sans support). frSFP_0719im_EP_0079 (sn_0019)
 
  • José OITICICA-FILHO - « Forma 17 B » [exposée à la SFP en 1960]. Tirage gélatino-bromure d'argent, 38,6 x 34,3 cm (image sans support). frSFP_0719im_EP_0080 (sn_0020)
 
  • José OITICICA-FILHO - « Abstraçāo 1-57 » [exposée à la SFP en 1960]. Tirage gélatino-bromure d'argent, 41,6 x 34,3 cm (image sans support). frSFP_0719im_EP_0090 (sn_0030)
 
 
Présentation :
 

Julio Agostinelli (1919), Chico Albuquerque (1917-2000), Gertrudes Altschul (1904-1962), Eduardo Ayrosa (1922), João Bizarro da Nave Filho (1908-n.c.), Alice Brill (1920-2013), André Carneiro (1922-2014), Dulce Carneiro (1929-2018), Lygia Clark (1920-1988), Geraldo de Barros (1923-1998), Eduardo Enfeldt (1937-2004), Thomaz Farkas (1924-2011), Ivo Ferreira da Silva (1911-1986), Mário Fiori (1908), Gaspar Gasparian (1899-1966), Marcel Giró (1912-2011), Palmira Giró (Puig) (1912-1978), Kazuo Kawahara (1928-2011), Nelson Kojranski (1927-2015), German Lorca (1922-2021), Ademar Manarini (1920-1989), Roberto Marconato (1932), Casimiro Mello (1916), Barbara Mors (1925), Hélio Oiticica (1937-1980), José Oiticica Filho (1906-1964), Lygia Pape (1927-2004), Georges Radó (1907-1998), Antonio da Silva Victor (n.c.), Alberto Siuffi (1927), Eduardo Salvatore (1914-2006), Nair Gisella Sgterenyi (1930), Paulo Suzuki Hide (1925), Rubens Teixeira Scavone (1925-2007), José Yalenti (1895-1967)et Roberto Yoshida (1911-1978).

Construction déconstruction reconstruction présente la photographie moderniste brésilienne au prisme de la production du Foto Cine Clube Bandeirante (FCCB), club de photographie amateur de São Paulo qui s’est imposé comme un berceau de pratiques et de recherches novatrices, révolutionnant la photographie brésilienne et favorisant sa mondialisation ainsi que son institutionnalisation.
Fondé en 1939, le groupe évolue dans une période marquée par l’émergence de mouvements et de courants de portée internationale caractéristiques de la culture brésilienne, comme l’art concret et néo‑concret, le Cinema Novo ou la Bossa Nova.
Les Bandeirantes s’engagent dans de nouvelles expérimentations, renouvellent les façons de voir et de vivre la ville en pleine transformation, tout en se saisissant des formes plurielles de la photographie, de sa pratique conventionnelle jusqu’au recours aux photogrammes, photomontages ou autres interventions sur reproductions et négatifs.

L’exposition réunit trente-trois photographes aux parcours divers. Les œuvres de Geraldo de Barros, German Lorca, Thomaz Farkas, José Oiticica Filho, Marcel Giró ou encore Gertrudes Altschul côtoient celles d’artistes précurseurs de l’art néo-concret brésilien qui partagent des langages visuels similaires, tels que Lygia Clark, Lygia Pape et Hélio Oiticica.

Construction, déconstruction, reconstruction – titre inspiré de la poésie concrète pratiquée au Brésil à l’époque – sont trois dimensions de la modernité présente dans l’exposition. Ces aspects dévoilent toutes les spécificités de l’expérience moderniste du FCCB, révèlent ses paradoxes, introduisent sa place déterminante au sein du vaste réseau international de photo‑clubs, en même temps qu’ils favorisent une réflexion critique sur l’imaginaire du Brésil moderne et les contradictions de son projet de société.

En revenant sur la production significative du Foto Cine Clube Bandeirante, Construction déconstruction reconstruction met en lumière la portée de ce dernier : si l’École de photographie de São Paulo [Escola Paulista] est reconnue et établie en Amérique latine, elle est encore méconnue au niveau international. Par cet éclairage inédit, l’exposition redéfinit les contours de l’histoire de la photographie moderne et ses référentiels.

Helouise COSTA & Marcella LEGRAND MARER