Ecrire avec la lumière : photographies nocturnes de Léon Gimpel
Passionné d’illuminations, Gimpel utilise l’autochrome, premier procédé couleur commercialisé par les frères Lumière. Sa technique consiste à superposer deux prises de vues, l’une prise au crépuscule et l’autre à la nuit tombée afin de restituer l’environnement et l’éclairage nocturne dans toutes leurs puissances.
De l’enseigne colorée à la publicité décorative, l’industrie des divertissements lumineux découle des recherches du chimiste français Georges Claude, inventeur en 1910 du tube luminescent à haute tension (néon).
Léon Gimpel illustre aussi l’impressionnante opération de marketing publicitaire menée par Jacopozzi. Avec l’aide de l’industriel Citroen, ce dernier transforma la Tour Effel, « simple et inerte piton sombre» en un « théâtre de la plus formidable féerie électrique qui ai jamais encore été créée au monde ». A ce palmarès s’ajoute les illuminations des grands magasins de Paris tels le Louvre, les Galeries Lafayette, la Samaritaine, le Bazar de l’hôtel de Ville, le Bon Marché ou encore la réplique du temple d’Angkor pour l’exposition coloniale de la porte Dorée, autant de féeries participant des nouvelles écritures lumineuses du Paris by night.
Léon GIMPEL - Paris, 18 novembre 1925 - Façade de la succursale de la Samaritaine, Boulevard de la Madeleine
Léon GIMPEL - Paris, 19 novembre 1922 - Enseigne de Ronéo 27 Boulevard des Italiens
Léon GIMPEL - Paris, 03 décembre 1925 - Les enseignes au néon sur les Boulevards, vue prise à l’angle de la rue des Italiens
Léon GIMPEL - Paris, 21 octobre 1937 - Les illuminations de l’Exposition, vue de nuit, en direction du Trocadéro
Léon GIMPEL - Paris, 06 décembre 1929 - Motif lumineux installé par les Établissements Jacopozzi, Illuminations du Bazar de l’Hôtel de Ville
Léon GIMPEL - Nice, 5 février 1931 - Illuminations du Carnaval par M.A.C Dilly "Sérénité"
Léon GIMPEL - Paris, 30 novembre 1931 - Illuminations du Bazar de l'Hôtel de ville par Jacopozzi
Léon GIMPEL - Paris, 06 décembre 1929 - Motif lumineux installé par les Établissements Jacopozzi, Illuminations du Bazar de l’Hôtel de Ville
Léon GIMPEL - Boulogne-sur-Seine, 05 janvier 1911 - Tube de néon raréfié illuminé par le passage d’un courant à haute fréquence, coloration rouge obtenue par absorption de l’azote au moyen de charbon et du froid obtenu grâce à l’air liquide
Scrivere con la luce: fotografie notturne di Léon Gimpel.
Parigi, dicembre 1921. È la vigilia di Natale, un elefante aspira l’acqua da una cascata e innaffia un gruppo di scimmie nascoste tra le palme. La scena si svolge a Parigi, in rue de Rivoli. È un trionfo di neon colorati, opera dell’ingegnere fiorentino Jacopozzi.
L’uomo che contribuì a trasformare la Parigi degli anni venti nella Ville Lumière si era fatto conoscere per il suo progetto di illuminazione della “finta Parigi”, commissionato dallo Stato Maggiore francese durante la Prima guerra mondiale.
Le esperienze luminose di questo mago della luce seducono il fotografo francese Léon Gimpel.
Appassionato di luminarie, Gimpel utilizza l’autocromia, ossia il primo procedimento di fotografia a colori brevettato e commercializzato dai fratelli Lumière. La sua tecnica consiste nel sovrapporre due scatti diversi, uno effettuato al crepuscolo e l’altro in piena notte allo scopo di restituire l’atmosfera e l’illuminazione notturna in tutta la loro potenza.
Dall’insegna colorata alla pubblicità decorativa, l’industria dei giochi di luce prende le mosse dalle ricerche del chimico francese Georges Claude, inventore nel 1910 del tubo luminescente ad alto voltaggio (néon).
Léon Gimpel illustra anche l’imponente operazione di marketing pubblicitario condotta da Jacopozzi. Con l’aiuto dell’industriale Citroën, Jacopozzi trasforma la Tour Eiffel, «piatto e inerte pinnacolo scuro» in un «teatro della più straordinaria magia elettrica che sia mai stata creata al mondo». A questa incomparabile installazione si aggiungono via via le illuminazioni dei grandi magazzini di Parigi come Les Grands Magasins du Louvre, le Galeries Lafayette, la Samaritaine, il Bazar dell’Hôtel de Ville e il Bon Marché e poi ancora la copia del tempio di Angkor per l’esposizione coloniale della Porte Dorée, tutte magie che partecipano della nuova scrittura luminosa della Parigi by night.
Luce Lebart, curatrice della mostra