Appel à contributions : Photographica, n° 3
Date limite de réception des articles : 15 décembre 2020
Ce troisième numéro de Photographica voudrait explorer les échelles de la photographie, c’est-à-dire s’intéresser à la géographie de l’histoire du médium ainsi qu’à l’histoire de sa géographie, mais aussi aux connexions entre différents espaces, à diverses échellesi - micro ou macro - et à ce que ces rapprochements produisent en termes de mises en contexte(s) et de production des savoirs, de relations entre les sources, de méthodologie et de réflexions théoriques.
Depuis sa naissance publique, les discours programmatiques et récits historiques qui lui ont été consacrés ont érigé la photographie en phénomène mondial, ayant eu pour berceau la France, l’Angleterre ou l’Allemagne, selon les points de vue et pays d’origine des auteurs. Non seulement la photographie se serait répandue à travers le monde, mais elle sortirait vainqueur de la comparaison avec l’imprimerie, en tant que langage universelii, aisément compréhensible par tous. D’autres ont souligné son caractère démocratique, dans la mesure où le portrait au daguerréotype avait porté “l’aspiration à la représentation de soiiii” dans de nombreux endroits du monde, et puis, à la fin du XIXe siècle et surtout au XXe siècle, dans la mesure où se procurer un appareil photographique devenait à la portée d’un nombre toujours plus important de bourses. Pourtant, loin des discours iréniques sur la diffusion du médium “offert” au monde, plusieurs auteurs ont vite attiré l’attention sur la perméabilité de la photographie au capitalisme (Gisèle Freund), lancée à la conquête de marchés nationaux et internationaux, voire sur son caractère profondément impérialiste (Susan Sontag), puisque celle-ci avait accompagné partout, dès les années 1840-1850, les mainmises de l’Occident – guerres coloniales, missions, expéditions, etc. – et qu’elle s’affirmait comme prise de possession de l’image de l’Autre. Récemment, l’accent a été mis sur la dimension invasive de la photographie, la violence des images capturées, tantôt extirpées ou volées à des populations réticentes, et rapportées en Occident comme matières brutesiv.
Malgré ce caractère mondial très tôt reconnu – on pourrait parler à cet égard de photographie-monde –, l’histoire-monde de la photographie s’est longtemps fait attendre, soit que les historiens n’en aient pas éprouvé la nécessité, soit qu’ils n’avaient ou n’aient pas toutes les cartes en main pour le faire. Et ceux qui ont tenté de vastes synthèses mondiales (Rosenblum) se sont souvent heurtés à la difficulté d’en écrire l’histoire à l’échelle du globe, sans trop de déséquilibres entre les régions du monde. Résultat de décennies d’écriture de l’histoire de la photographie centrée sur l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis, les disparités de l’histoire de la photographie ne se défont pas aisément, malgré des recherches de plus en plus fréquentes et poussées sur l’histoire des photographies extra-occidentales et en diverses régions du monde. Ainsi, en 2019, à l’occasion de l’exposition Ouvrir l’album du monde, Christine Barthe s’interrogeait : “Que savons-nous des débuts de la photographie pratiquée hors d’Europe ou des Etats-Unis ? [...] Le parcours de l’histoire des débuts de la photographie à l’échelle du globe confirme à quel point notre connaissance est fragmentaire et européocentréev.” Au sein de l’Europe même (quelle Europe photographique ?), les gradients Ouest-Est et Nord-Sud demeurent prégnants et le puzzle reste incomplet, bien que cette histoire soit en plein renouveauvi.
Si le temps des grandes synthèses semble avoir passé, comment penser l’histoire de la photographie à l’échelle du globe aujourd’hui ? Des centres photographiques aux périphéries, voire aux zones “épargnées” par la photographie : est-il possible de dessiner des géographies du phénomène photographique et donc des histoires spatialisées de celui-ci ? Faut-il renoncer aux ambitions globales en s’interrogeant sur la décolonisation des savoirs ? Est-ce que d’autres échelles plus micro, de la rue au quartier ou au villagevii, jusqu’à l’objet photographique, en passant par les trajectoires individuelles (photographes, marchands de fournitures photographiques, explorateurs, ethnographes ayant utilisé la photographie...), ne seraient pas tout aussi pertinentes désormais pour réaliser des histoires croisées et transnationales ? Mais est-ce que cela n’aurait pas aussi comme contrepartie la production d’histoires toujours plus morcelées ?
À l’instar de la dimension locale, il y a sans doute une chronologie qui reste à affiner de ces moments de la présence et de l’appropriation du médium photographique à travers le monde, comme le pointait François Brunet en 2017 :
"Alors que plus tard, après 1860 et surtout après 1875, de très grandes entreprises documentaires – dans la géographie et l'anthropologie, mais aussi la médecine, la police, l'école, l'industrie – feront servir la véracité de l'information photographique à des visées de contrôle scientifique, économique et social, le daguerréotype a pour sa part porté partout dans le monde l'aspiration à la représentation de soi et ainsi contribué à contrebalancer les logiques impériales par le jeu de pratiques visuelles locales, dont l'extrême diversité est toujours à découvrir.viii"
Ce numéro voudrait donc porter une interrogation tant sur les modes d’approche que sur des thématiques de recherches et études de cas liés à la présence de la photographie dans différents espaces et régions à travers le monde, avec pour dénominateur commun la variation des échelles spatiales et temporelles. Quelles histoires connectées pour la photographie ? Où est la photographie à telle ou telle époque ? Que produisent les changements d’échelle ? Quels cas investiguer, avec quelles sources et quelles méthodesix ? Une telle thématique invite en effet aux réflexions théoriques et méthodologiques comme aux études de cas très concrètes.
Une place pour la photographie dans les débats sur l’histoire-monde ?
Histoires globales, mondiales, mondialisées sont à n’en pas douter le lieu d’un débat contemporainx. L’historiographie française est en pleine évolution sur ces questions : Histoire mondiale de la France en 2017 dirigée par Patrick Boucheron, puis Histoire du monde au XIXe siècle par Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou la même année, nouvelle histoire des explorations en 2019xi, histoire de la mondialisation des objets à paraître en septembre 2020xii, ou encore, réflexions sur l’alliance entre micro-histoire et histoire globalexiii. Si les débats sont nombreux - tant sur le vocabulaire que sur les enjeux de telles histoires -, la plupart des historiens s’accordent à reconnaître le « gain de connaissances » et la dimension heuristique que de telles recherches produisent, permettant de sortir, pour reprendre les mots de François Hartog, du « carcan des histoires nationales ou colonialesxiv ».
La photographie est parfois incluse dans ces ouvrages générauxxv, mais la réflexion historique et théorique sur ces questions transversales demeure timide en histoire de la photographie, en France tout du moins : logiques spatiales, jeux d’échelles, histoires régionales, échanges, micro-histoires « globalisées » méritent encore d’être pensés pour leurs apports théoriques, heuristiques et méthodologiques dans le champ photographique. D’autant plus que l’histoire globale en histoire de la photographie s’est trouvée récemment abordée comme un problème théorique contemporainxvi, à la fois idéologique et profondément politique (en lien, par exemple, avec des questionnements sur le pillage colonial ou les restitutionsxvii).
Dans le cadre de ce numéro, nous souhaitons retenir des débats et écrits de nos collègues historiens deux notions ou pistes à explorer en histoire de la photographie : la première est celle d’histoires connectées, développée par l’historien Sanjay Subrahmanyam qui l’emploie pour défendre l’étude du dialogue entre les érudits et savants se jouant dans leurs textes, qui permettent d’établir des connexions entre les sources, représentations et idéesxviii. Pour lui comme pour Serge Gruzinski, l’histoire globale n’est pas vouée à remplacer l’histoire régionale ou l’histoire nationale mais à s’y ajouter. Il s’agit d’aller de la grande à la petite échelle, de passer par « différents cerclesxix ». Au travers de la circulation des savoirs, des photographes, des objets et des images photographiques à l’échelle du globe, dans certaines régions en particulier, entre espaces traversés et espaces de sédentarisation du médium, la photographie-monde paraît un terrain d’investigation propice à la mise en oeuvre d’histoires connectées à une échelle macro (globale) et micro.
La seconde piste que nous voudrions suivre ici est celle de l’alliance de la microhistoire avec l’histoire globale : la « microhistoire globalexx » – une expression qui pourrait a priori sembler oxymorique. Il s’agit souvent de pointer les « itinéraires et les réseaux des voyageurs, explorateurs, diplomates, marchands, marins, missionnaires, soldats de l’époque modernexxi » et leurs prises de contact avec des acteurs extra-européens. On s’intéresse aussi au « voyage des produits et ressources : porcelaine, corail, diamant, sucre (...)xxii ». Force est de constater que le phénomène photographique (acteurs, appareils, objets et savoirs photographiques), comme exemple potentiel de cette micro-histoire globale, est assez peu envisagé par les historiens – surtout modernistes il est vrai – qui s’y sont intéressés en France. Or, celui-ci serait sans doute intéressant à penser dans ce cadre, en particulier sous l’angle de son histoire matérielle, mais aussi de l’idée même de photographie - de la rencontre des populations avec le médium photographique non pas en général, à travers le monde, mais dans des lieux et cultures spécifiques.
Cette piste inviterait donc à suivre des cas d’études et d’enquêtes très concrets, à l’échelle de l’objet ou de trajectoires individuelles. Il s’agirait, pour emprunter à nouveau les mots de Romain Bertrand et Guillaume Calafat, de « prendre la mesure des distancesxxiii » pour « suivre les êtres et les choses de place en placexxiv » en l'appliquant à des cas photographiques, comme nous avons commencé à le faire dans notre deuxième numéro autour de la figure transnationale du photographe ambulant, ou en s’intéressant particulièrement à des pratiques locales. L’un des enjeux est aussi par là, comme l’écrivait Serge Gruzinski, de donner chair à cette histoire globale parfois un peu désincarnée.
À son échelle, ce numéro voudrait donc tenter d’incarner ces débats dans le champ de l’histoire de la photographie.
Axes et pistes de recherche pour ce numéro
NB : Les auteurs sont invités à prendre en considération dans leur texte les apport(s) méthodologiques et heuristiques de leur(s) cas d’études, et particulièrement en termes de sources et méthodes pour élaborer ces mises en récit multiscalaires.
● Débats historiques et historiographiques sur l’histoire globale / mondiale de la photographie : histoire des tentatives de synthèse à l’échelle mondiale, internationalisation et développement d’histoire nationales / régionales, prise de distance avec l’histoire de la photographie très occidentalo-centrée, critique des logiques diffusionnistes, dimension politique ;
● Enquêtes très concrètes et “histoires connectées” : recherches sur des itinéraires individuels ou des objets ou supports photographiques spécifiques, à diverses échelles : trajectoires de photographes ou d’objets, marché des appareils et matériel photographiques, objets de seconde main, routes photographiques, etc.
● Etude de phénomènes internationaux à l’échelle transnationale et exposé des enjeux d’une telle approche. Exemples : entreprise documentaire de la fin XIXe siècle, photographie ouvrière, photographie ambulante, congrès internationaux de photographie depuis 1889, histoire économique de la photographie (Kodak à travers le monde), etc.
● Réseaux de sociabilité, circulations des savoirs photographiques et productions d’échelles géographiques (régionales, nationales, mondiales ou internationales) : correspondances, traductions, échanges de bulletins et de revues, revues plurilingues, syndicalisme et unions, agences photographiques, transmission des savoirs photographiques.
● Géographie de l’histoire de la photographie et histoire spatialisée du médium : centres et périphéries, régions traversées par des photographies, régions d’implantations du médium (studios photographiques, photographes, commerces de portraits ou d’images), logiques de comptoirs, régions “a-photographiques”. Analyses cartographiques (méthodes, outils, enjeux épistémologiques).
Calendrier
Date limite envoi des articles : 15 décembre 2020
Date réponse du comité : 1er février 2021
Parution dans la revue Photographica (n°3) : automne 2021
Articles
Les textes peuvent être envoyés en français ou en anglais sous la forme d’articles de 30 000 signes (espaces et notes compris). Des propositions d’illustrations pourront y être associées (10 à 15).
Les propositions d’articles seront évaluées en double aveugle. Elles pourront être acceptées, acceptées avec modifications, ou refusées.
Sur un document séparé, figureront les noms, adresse électronique, qualité et rattachement institutionnel (université, laboratoire) de leur auteur.e., ainsi que des références bibliographiques pour chaque auteur.e.
Les articles sont à envoyer à :
Pour toute question vous adresser à :
Bibliographie indicative
- AZOULAY Ariella Aïsha, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019.
- BAJOREK Jennifer, Unfixed photography and decolonial imagination in West Africa, Duke university press, Durham and London, 2020.
- BARTHE Christine (dir.), Ouvrir l’album du monde - Photographies 1842-1896, cat exp. (Louvre Abu Dhabi, musée du quai Branly – Jacques Chirac et agence France-Muséums, Louvre Abu Dhabi, 25 avril au 13 juillet 2019), Dijon Presses du Réel, 2019
- BEHDAD Ali et GARTLAN Luke (éd.), Photography's Orientalism : new essays on colonial representation, Los Angeles, Getty research institute for the history of art and humanities, [2013].
- BERTRAND Romain et CALAFAT Guillaume, “La microhistoire globale : affaire(s) à suivre”, Annales. Histoire, Sciences sociales, 2018/1, 73e année, p. 1-18.
- BOUCHERON Patrick (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Édition Points, éd. augmentée, 2018. Voir en particulier CHARPY Manuel, « 1839. La France offre au monde son image », dans Patrick Boucheron (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Éditions Points, éd. augmentée, 2018, p. 627-633.
- GRUZINSKI Serge, « Les mondes mêlés de la monarchie catholique et autres “connected histories” », Annales. Histoire, sciences sociales, 1, 2001, p. 85-117.
- GRUZINSKI, Serge. « Les pirates chinois de l'Amazone. Sur les traces de l'histoire-monde », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 171-179.
- HARTOG François. « De l'histoire universelle à l'histoire globale ? Expériences du temps », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 53-66.
- KELLER Candace, « Framed and Hidden Histories: West African Photography from Local to Global Contexts », African Arts, 2014, vol. 47, no. 4, p. 36-47.
- LEBART Luce, « L’internationale documentaire. Photographie, espéranto et documentation autour de 1900 », Transbordeur n° 1, 2017, p. 62-73.
- LEPETIT Bernard, « Architecture, géographie, histoire : usages de l'échelle », Genèses, 13, 1993, p. 118-138.
- NUR GONI Marian, « Préservation d’ensembles photographiques africains : fragments pour une cartographie de quelques positions, acteurs et initiatives », Continents Manuscrits, "Genèses photographiques en Afrique", 3, 2014, en ligne : http://coma.revues.org/437
- PÉTRÉ-GRENOUILLEAU Olivier. « La galaxie histoire-monde », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 41-52.
- ROSENBLUM Naomi, A world history of photography (Abbeville Press 1984), traduit en français par Histoire mondiale de la photographie (Abbeville 1992), puis par Une histoire mondiale de la photographie en 1997.
- SUBRAHMANYAM Sanjay, « Connected Histories: Notes Towards a Reconfiguration of Early Modern Eurasia », dans V. Lieberman (éd.), Beyond Binary Histories. Reimagining Eurasia to c. 1830, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1997, p. 289-315.
- SUBRAHMANYAM Sanjay, Faut-il universaliser l’histoire ?, Paris, CNRS éditions, sept. 2020.
- VENAYRE Sylvain et SINGARAVÉLOU (dir.), Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017.
- VENAYRE Sylvain et SINGARAVÉLOU (dir.) Le magasin du monde. La Mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Fayard, sept. 2020.
voir aussi :
i La notion sera ici entendue au sens large, principalement dans ses acceptions spatiales et géographiques pour dire les relations entre différents ordres de grandeur.
ii Sur la question de la photographie comme langage universel, voir par exemple August Sander, "La photographie, ce langage universel" (conférence radiophonique du 12 avril 1931) et l’analyse de Sekula : Allan Sekula, « Trafics dans la photographie », dans Écrits sur la photographie, Paris : Beaux-Arts de Paris éditions, 2013, p. 181-220.
iii François Brunet “Daguerréotype”, dans Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou, Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, p. 458.
iv Voir notamment Ariella Aïsha Azoulay, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019, et de la même auteure, « Unlearning Decisive Moments of Photography » : https://www.fotomuseum.ch/en/explore/still-searching/series/155238_unlearning_decisive_moments_of_photography. Sur ces questions, voir également Ubiquity: Photography’s Multitudes (https://www.ubiquity.space/schedule), qui sera publié aux Leuven University Press en 2020 ou 2021 (http://kparry.com/research)
v Christine Barthe, « Transporter du temps, transposer des espaces », Ouvrir l’album du monde - Photographies 1842-1896, cat exp. (Louvre Abu Dhabi, musée du quai Branly – Jacques Chirac et agence France-Muséums, Louvre Abu Dhabi, 25 avril au 13 juillet 2019), Dijon Presses du Réel, 2019, p.19.
vi voir ainsi le séminaire « Geography of Photography » conduit depuis 2008 à l'Université de Zürich (https://www.khist.uzh.ch/de/chairs/bildende/tgf/Projekte_Publikationen/gop.html (en 2020 : la Suède). Autre signe, le récent renouveau des revues dédiées à l'histoire de la photographie, par exemple au Portugal (https://ojs.letras.up.pt/index.php/RL/about) ou en Pologne (https://dagerotyp.com/about-eng/).
vii Voir par exemple : Marin Dacos, « Le regard oblique », Études photographiques [En ligne], 11 | Mai 2002, mis en ligne le 17 décembre 2002, consulté le 26 juillet 2020. http://journals.openedition.org/etudesphotographiques/270
viii François Brunet « Daguerréotype » dans Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou, Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, p. 458.
ix On pourrait rappeler ici par exemple les questions soulevées par l’historienne Erika Nimis : « Comment construire une histoire de la photographie africaine : faut-il construire avec les mêmes repères, les mêmes outils qu’en Occident ? Ne faudrait-il pas les réinventer ? ». E. Nimis, « Où va la photographie ? », conférence à la MEP, 7 juin 2006.
x Raymond Huard, « Patrick Boucheron (dir.), Histoire mondiale de la France », Revue d'histoire du XIXe siècle [En ligne], 57 | 2018, mis en ligne le 26 décembre 2018, consulté le 27 juillet 2020. URL : http://journals.openedition.org/rh19/6158
Sur ces débats et l’histoire de l’histoire globale, voir Olivier Pétré-Grenouilleau, « La galaxie histoire-monde », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 41-52.
xi Romain Bertrand (dir.), L’Exploration du monde – Une autre histoire des Grandes Découvertes, Paris, Seuil, 2019.
xii À paraître : Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou (dir.) Le magasin du monde. La Mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours, Fayard, sept. 2020.
xiii Voir le dossier https://www.cairn.info/revue-annales-2018-1.htm
xiv François Hartog, « De l'histoire universelle à l'histoire globale? Expériences du temps », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 53-66, (§33).
xv Voir par exemple Manuel Charpy, “1839. La France offre au monde son image” dans Patrick Boucheron (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Éditions Points, éd. augmentée, 2018, p. 627-633 ; et Marie-Ève Bouillon, « La carte postale », dans Sylvain Venayre, Pierre Singaravélou (dir.), Le magasin du monde, la mondialisation par les objets, du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Fayard, 2020, p. 232-236.
xvi Voir par exemple le projet de panel : Terri Weissman et Heather Diack, “Global Photography: Critical Histories, appel à communications, 15-17 octobre 2020, UAAC-AAUC Conference.
xvii Ariella Aïsha Azoulay, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019, en particulier, p. 1-57.
xviii Voir « Penser le monde au XVIIe siècle : une histoire imparfaite », leçon inaugurale au collège de France du 23 novembre 2013 : la version électronique du texte de cette leçon est disponible ici Aux origines de l'histoire globale - Collège de France. Voir la vidéo ici Penser le monde au XVIIᵉ siècle : une histoire imparfaite. Voir aussi Damiano Matasci, « Sanjay Subrahmanyam, Aux origines de l’histoire globale », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2014, mis en ligne le 07 juillet 2014, consulté le 27 juillet 2020 http://journals.openedition.org/lectures/15108
xix Voir Serge Gruzinski https://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-des-matins/comment-construire-une-histoire-globale.
xx Voir le dossier « Micro-analyse et histoire globale » (R. Bertrand et G. Calafat dir.), Annales. Histoire, Sciences sociales, 73e année, 2018/1.
xxi Romain Bertrand et Guillaume Calafat, « La microhistoire globale : affaire(s) à suivre », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2018/1, 73e année, p. 8.
xxii Ibid., p. 8.
xxiii en italique dans le texte, p. 15.
xxiv Ibid., p. 15.
Call for articles
PHOTOGRAPHICA - Issue 3/2021
PHOTOGRAPHICA is a bi-annual journal of the Société française de photographie, produced with the support of the Ministère de la Culture, published and distributed in paper form by the Editions de la Sorbonne and in digital form by the journal incubator of the laboratory InVisu (CNRS/Inha).
Scales of photography
World history and connected histories of the medium
For its third issue, Photographica wishes to explore the scales of photography. That is to say, to engage with the geography of its history as well as the history of its geography, and to measure the significance of the scales adopted - micro or macro - in the production of knowledge.
Since its disclosure to the public, the programmatic discourses and historical narratives devoted to photography have made it a global phenomenon, having had France, Germany and the United Kingdom as its birthplace, depending on the points of view and countries of origin of authors. Not only did photography spread across the globe, but it also emerged victorious from its comparison to printing, as a universali language easily understandable by all.
Historians have frequently underlined its democratic dimension, mentioning the daguerreotype portrait and its “the aspiration to representation of oneselfii” in many places of the world as well as the widespread availability of cameras at the end of the 19th century and especially during the 20th century. However, far from the irenic speeches on the diffusion of the medium “offered” to the world, some authors would quickly draw attention to the relationship of photography to capitalism.
Gisèle Freund described a medium that ventured out to conquer new national and international markets. Susan Sontag analysed its deeply imperialist nature since it had accompanied the strangleholds of the West (colonial wars, missions, expeditions from the years 1840-1850) and its self-assertion in taking possession of the image of the Other. Recently, emphasis has been placed on the invasive dimension of photography, the violence of images sometimes extirpated or stolen from reluctant populations and brought back to the West as raw materialsiii.
Despite the early recognition of these global issues, the world history of photography has been long overdue, either because historians did not feel the need for it or because they did not have all the materials at hand to do so. And those like Naomi Rosenblum, who did attempt worldwide syntheses, often encountered difficulties in writing a history on a global scale without creating imbalances between regions of the world.
As a result of decades of writing centered on Western Europe and the United States, disparities in the history of photography are not easily to redress and this, despite the growing number of extensive historical studies based on non-western sources.
On the occasion of the exhibition Open the Album to the World (2019, Louvre Abu Dhabi) Christine Barthe asked: “What do we know about the beginnings of photography practiced outside Europe or the United States? [...] The history of the beginnings of photography on a global scale confirms how fragmented and European-centered our knowledge is.iv” It is to be noted here that this kind of intellectual puzzle remains incomplete within Europe itself. Although early European photographic history is undergoing a revival, the West-East and North-South divides still largely remain to be exploredv.
If the time of grand syntheses seems outdated, how can we think about the history of photography on a global scale today? From photographic centers to the peripheries (or even areas "spared" by photography), is it possible to draw geographies of the photographic phenomenon and thus spatialize its multiple histories? Should we abandon global ambitions when questioning the decolonization of knowledge? Wouldn't smaller scales – from the street to the neighbourhood or the villagevi, to the photographic object, through individual trajectories (photographers, photographic supply dealers, explorers, ethnographers using photography...) – be equally relevant to re-create cross-cultural and transnational histories? But, in turn, wouldn't this foster the writing of histories that are ever more fragmented?
In parallel to this line of thinking about scales, there is undoubtedly a chronological reflection to be made on the presence and appropriation of the photographic medium across the world. François Brunet rightly pointed this out in 2017, when he wrote:
"Whereas later, after 1860 and especially after 1875, large documentary initiatives - in geography and anthropology, but also in medicine, police, school, industry - would utilize the veracity of the photographic information for purposes of scientific, economic and social control, the daguerreotype, for its part, has carried the aspiration of representation of the self across the globe, and thus contributed to counterbalance the imperial logics of local visual practices involved, the extreme of which diversity remains to be discovered.vii”
Echoing this observation, Photographica would like to welcome articles from international scholars who both question the presence of photography in different spaces and regions throughout the world and tackle the methodological implications of their case studies or research themes. Which connected stories for photography are to be written? How do changes in narrative scale affect such histories? Which cases should we investigate, with which sources and methodsviii? These are the kinds of questions the third issue “Scales of photography: world history and connected histories of the medium” intends to investigate.
What place for photography in world history debates?
World, global and globalized histories are, without any doubt, a field of contemporary inquiry. French historiography is currently evolving on these topics – see for example Histoire mondiale de la France (2017, Boucheron), Histoire du monde au XIXe siècle (2017, Venayre et Singaravélou), Le magasin du monde. La Mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours (2020, Venayre et Singaravélou – forthcoming), L’Exploration du monde – Une autre histoire des Grandes Découvertes (2019, Bertrand) as well as the issue 2018/1 “Micro-analyse et histoire globale” edited by the Annales. If the debates are numerousix – both on the vocabulary and the stakes of such histories – most historians have agreed on the “gains in terms of knowledge” allowed by world, global and globalized narratives. They acknowledge the heuristic dimensions of such historiographical evolution and view it as an opportunity to break with the “confines of national and colonial historiesx“ to quote François Hartog.
Photography is sometimes included in the above-mentioned referencesxi, but the historical and theoretical reflection relative to these transversal inquiries remains marginal in the history of photography, in France at the very least. In the photographic field, spatial logics, scale games, regional histories, exchanges, “globalized” micro-stories still deserve to be considered for their theoretical, heuristic and methodological contributions. Even more so since global history in the field of photography has recently been approached as a highly contemporary, theoretical problemxii, both ideological and deeply political.
Drawing from the debates and writings of fellow historians, Photographica wishes to contribute, more specifically, to two avenues of reflection in the history of photography.
The first is that of “connected histories” as developed by the historian Sanjay Subrahmanyam. For him, as for Serge Gruzinski, global history is not meant to replace regional or national history but to supplement itxiii. It is a question of going from the large to the small scale via "different circlesxiv". Through the circulation of knowledge, photographers, objects, and photographic images on a global scale, world photography appears to be a field of investigation conducive to the implementation of stories connected on a macro (global) and on micro scales.
The second avenue relates to a “global microhistory”xv. This apparently oxymoronic expression refers to the alliance of microhistory and global history. It generally encompasses studies of the "itineraries and networks of travellers, explorers, diplomats, merchants, sailors, missionaries, soldiers of the modern agexvi" and their contacts with non-European players focuses on “the journey of products and resourcesxvii” like porcelain, coral, diamonds, and sugar. In this regard, it is important to recognize that the photographic phenomenon (practitioners, cameras, objects, and photographic knowledge) as potential material for this global micro-history has been little explored by historians in France. However, it would undoubtedly be interesting to think about it in this context, especially from the angle of the material history and the history of the idea of photography.
This latter avenue would therefore invite very concrete case studies and investigations, at the scale of the object or of individual trajectories. To quote Romain Bertrand and Guillaume Calafat, it would be a question of "taking the measure of distancesxviii" in order to "follow beings and things from place to place" by applying it to photographic cases and thus, to give flesh to a global story that is, as Serge Gruzinski noted, at times a little disembodied.
To sum up, this issue seeks to include debates about world history and connected histories in the field of the history of photography and thus extend the reflection started in Photographica no.2 which was dedicated to itinerary practices of the medium.
Research areas and avenues for this issue
NB: Authors are invited to take into consideration the methodological and heuristic contributions of their case studies, particularly in terms of sources and methods for developing these multi-scale narratives.
● Historical and historiographical debates on global / world history of photography: history of attempted synthesis on a global scale, internationalization and development of national / regional history, critical distance from the history of western-centered photography and its logic of dissemination;
● Concrete surveys and “connected stories”: searches on individual itineraries, specific photographic objects or supports on various scales: trajectories of photographers or objects, market for photographic devices and equipment, second-hand objects, photographic routes, etc.
● Study of international phenomena on a transnational scale and presentation of the issues resulting from such a research method. Examples: documentary initiatives of the end of the 19th century, worker photography, traveling photography, international photography congresses since 1889, economic history of photography (Kodak throughout the world), etc.
● Sociability networks, circulation of photographic knowledge and productions of geographic scales (regional, national, world or international): correspondence, translations, bulletins and magazine exchanges, multilingual magazines, trade unionism and unions, photographic agencies, the transmission of photographic knowledge.
● Geography of the history of photography and the spatialized history of the medium: centers and peripheries, regions crossed by photographs, regions where the medium is located (photographic studios, photographers, portrait or image shops), trading post strategies, “a-photographic” regions; cartographic analysis (methods, tools, epistemological issues).
Select bibliography
AZOULAY Ariella Aïsha, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019.
BAJOREK Jennifer, Unfixed photography and decolonial imagination in West Africa, Duke university press, Durham and London, 2020.
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SUBRAHMANYAM Sanjay, Faut-il universaliser l’histoire ?, Paris, CNRS éditions, sept. 2020.
VENAYRE Sylvain et SINGARAVÉLOU (dir.), Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017.
VENAYRE Sylvain et SINGARAVÉLOU (dir.) Le magasin du monde. La Mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Fayard, sept. 2020.
See also :
- http://collections.albert-kahn.hauts-de-seine.fr/
- http://photographesenoutremerasie.blogspot.com/
- https://fotota.hypotheses.org/
- https://fca.huma-num.fr/s/fca/page/Home
Calendar
Deadline to submit articles : December 15, 2020
Committee response date: first half of February 2021
Publication date of Photographica (no 3): Fall 2021
Reviewing
Proposals will be read in double-blind peer-review.
They may be accepted, accepted with modifications, or refused.
Submission guidelines
Articles may be written in French or in English.
They should not exceed 30,000 characters, spaces included.
Article files should be anonymised.
Please include your name, email address, occupation, and institutional affiliation (university and laboratory) as well as a short bio-bibliography in a separate document.
Illustrations (up to 15) with complete captions and credits may be joined.
Each image should be signaled by a figure call (fig.1, fig. 2) at the desired place in the text.
Articles should be sent to:
For any inquiries, please contact:
i See Sekula, « Trafics dans la photographie », in Écrits sur la photographie, Paris : Beaux-Arts de Paris éditions, 2013, p. 181-220 as well as August Sander, "La photographie, ce langage universel" (radio broadcast du 12 avril 1931).
ii François Brunet « Daguerréotype », in Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou, Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, p. 458.
iii See Ariella Aïsha Azoulay, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019, and, from the same author, « Unlearning Decisive Moments of Photography » : https://www.fotomuseum.ch/en/explore/still-searching/series/155238_unlearning_decisive_moments_of_photography. See also Ubiquity: Photography’s Multitudes (https://www.ubiquity.space/schedule) that will be published in 2020 or 2021 by Leuven University Press (http://kparry.com/research).
iv Christine Barthe, “Transporter du temps, transposer des espaces”, Ouvrir l’album du monde - Photographies 1842-1896, cat exp. (Louvre Abu Dhabi, musée du quai Branly – Jacques Chirac et agence France-Muséums, Louvre Abu Dhabi, 25 avril au 13 juillet 2019), Dijon Presses du Réel, 2019, p.19.
v See the seminar "Geography of Photography" conducted at Zürich university since 2008 (https://www.khist.uzh.ch/de/chairs/bildende/tgf/Projekte_Publikationen/gop.html (in 2020 : Sweden) and the recent revival of journals dedicated to history of photography like in Portugal (https://ojs.letras.up.pt/index.php/RL/about) or in Poland (https://dagerotyp.com/about-eng/).
vi See for instance Marin Dacos, « Le regard oblique », Études photographiques [En ligne], 11 | Mai 2002, published online on dec 17, 2002, consulted on jul 26, 2020. http://journals.openedition.org/etudesphotographiques/270.
vii François Brunet, « Daguerréotype » in Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou, Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, p. 458.
viii We could recall the question raised by the historian Erika Nimis : « How to build an African photography history : should we built it with the same landmarks, the same tools as in West ? Should we not reinvent them ? ». E. Nimis, « Où va la photographie ? », lecture at the MEP, June 7, 2006.
ix On these debates, see also Olivier Pétré-Grenouilleau, « La galaxie histoire-monde », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 41-52.
x François Hartog, « De l'histoire universelle à l'histoire globale ? Expériences du temps », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 53-66, (§33).
xi See for instance Manuel Charpy, “1839. La France offre au monde son image”, in Patrick Boucheron (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Éditions Points, augmented edition, 2018, p. 627-633 ; Marie-Ève Bouillon, « La carte postale », in Sylvain Venayre, Pierre Singaravélou (dir.), Le magasin du monde, la mondialisation par les objets, du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Fayard, 2020, p. 232-236.
xii See for instance the following panel : Terri Weissman et Heather Diack, “Global Photography: Critical Histories”. Call for Papers, 15-17 octobre 2020, UAAC-AAUC Conference
xiii See « Penser le monde au XVIIe siècle : une histoire imparfaite », inaugural lesson at the Collège de France, November 23, 2013. Retranscription : Aux origines de l'histoire globale - Collège de France. Video : Penser le monde au XVIIᵉ siècle : une histoire imparfaite. See also Damiano Matasci, « Sanjay Subrahmanyam, Aux origines de l’histoire globale », Lectures [Online], reviews, 2014, published on July 7, 2014, consulted July 27, 2020. http://journals.openedition.org/lectures/15108.
xiv Serge Gruzinski : https://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-des-matins/comment-construire-une-histoire-globale
xv See the following issue “Micro-analyse et histoire globale” (R. Bertrand et G. Calafat dir.), Annales. Histoire, Sciences sociales, 73e année, 2018/1.
xvi Romain Bertrand et Guillaume Calafat, « La microhistoire globale : affaire(s) à suivre », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2018/1, 73e année, p. 8.
xvii Ibid., p. 8.
xviii Ibid, italics in original, p. 15.
Société française de photographie
71, rue de Richelieu
75002 Paris