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Parution du n°30 d'Études photographiques

Études photographiques n°30 est désormais disponible en librairie et par abonnement. image

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Parution du n°29 d'Études photographiques

Études Photographiques n°29 est désormais disponible en librairie ou par abonnement.


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Parution printanière des notes de lecture d'Études photographiques

En attendant la sortie du numéro 29 à la fin du mois de mai, lisez dès maintenant les notes de lectures sur le site web et retrouvez l'intégralité des articles en français du n°28 en ligne.

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La photographie en France : une affaire d’État ?

A l'occasion de la sortie du dernier numéro de la Revue de l'Art (n°175) consacré pour la première fois à la photographie, une table ronde est organisée le mercredi 21 mars à l'Institut national d'Histoire de l'art à 18h00 (Salle Vasari), il y sera question des rapports entre la photographie et les institutions artistiques et culturels, sa place dans le monde savant et les évolutions observées depuis ces dernières années. On livre ici l'éditorial de ce numéro.

La photographie en France : une affaire d’État ?

Avec l’estampe et le cinéma, la photographie forme le corps des images techniques qui réunissent l’art et l’industrie. Avant-garde économique d’un marché culturel des images, ces arts du multiple ont répondu, bien plus que ne pouvait le faire la statuaire par exemple, à une demande massive de ce que l’on nomme depuis les Salons : « le public ». Présenté ainsi, la photographie et son commerce, ses usages les plus divers voire les plus triviaux (la fameuse « photo d’identité »), ses pratiques vernaculaires (la « photo de famille ») semblent bien indifférents aux arts et bien éloignés des pouvoirs que l’État entend exercer sur leur administration. Pourtant, de façon exemplaire depuis son invention jusqu’aux plus récentes actions du ministère de la culture, la photographie fascine le politique.

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Parution hivernale des notes de lecture d'Études photographiques

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De nouvelles Notes de Lecture d'Études photographiques sont en ligne.


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Parution d'Études photographiques n°28

Études Photographiques n°28 sera disponible à partir de lundi 21 novembre 2011 en librairie ou par abonnement.

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Recherche de daguerréotypes de Jean-Gabriel Eynard

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Parution estivale des notes de lecture d'Études Photographiques

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Postdocument n°2 est disponible en ligne.

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Revue pdf de 48 pages, téléchargeable et imprimable gratuitement, Postdocument est consacrée à la photographie d’oeuvres d’art en situation d’exposition.
Réalisée par Christophe Lemaitre, Aurélien Mole et Remi Parcollet - tour à tour et simultanément artistes, critiques ou historiens d’art, photographes d’exposition et commissaires - , la revue associe des photographies prises par des amateurs et d’autres réalisées par des professionnels, trouvées sur les réseaux sociaux ou dans des fonds d’archives peu accessibles.

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Parution printanière des Notes de Lecture d'Études Photographiques

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Monument Tosani

On se plaint assez de ne pas voir les milieux de carrière célébrés chez les artistes français pour ne pas saluer la publication (CNAP/Flammarion) d'un Patrick Tosani d'une facture exemplaire. Alors que la Centre Photographique Ile de France et très bientôt la Maison Européenne de la Photograhie offrent l'exposition de travaux anciens et très récents, l'ouvrage permet sous une forme thématique de comprendre l'ensemble d'une œuvre majeure de la période. On propose ici un bref extrait de l'entretien réalisé avec l'artiste que l'on retrouve in extenso dans l'ouvrage.

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Yveline Loiseur : bienveillante étrangeté

Un premier livre d'artiste est toujours un événement, pour lui (elle), mais aussi pour ceux qui accompagnent leurs travaux. Saluons ainsi La Vie courante d'Yveline Loiseur, ouvrage publié par Trans Photographic Press, avec le soutien de l'université (c'est singulier).

On donne ici le texte de préface de l'ouvrage.

Le happening et la berceuse

Existe-t-il une enfance qui soit un temps d’avant les joujoux ? Et qui ne soit pas un temps du dénuement mais de la richesse imaginative ? En conférant la vie aux objets, le monde tout entier des enfants est un univers auquel l’adulte reste étranger, une terre jadis fréquentée et désormais inaccessible. Quel conte ne met pas en scène la possibilité d’une vie des objets ? Ce que dépeint La vie courante est encore différent : un monde où la magie est archaïque.

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Parution Études Photographiques n°26

Études Photographiques n°26 est désormais disponible en librairie ou par abonnement.
Les notes de lectures sont d'ores et déjà publiées sur le site web de la revue.

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sommaire et résumés

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Jean-Luc Moulène : Lieu-dit Fénautrigues

Durant l’été dernier, alors que Jean-Luc Moulène travaille à l’impression de Fénautrigues, nous avons composé cet échange qui sera publié dans le Journal de la commande publique.

Le 1er novembre Fénautrigues est sorti (éditions de la Table Ronde/Centre national des arts plastiques). Le fruit de cette commande publique est un ouvrage de 528 pages au format 240 X 280 cm réalisé avec Marc Touitou, où les photographies regorgent de leur encre, un livre en forme de monument, le plus impressionnant peut-être à ce jour, consacré à un lieu-dit de la campagne française. Peut-être aussi, ironiquement, la réponse de l’Etat à l’Etat. D’une commande l’autre : Fénautrigues est le stricte inverse de La France de Raymond Depardon.

Aujourd’hui, alors que Jean-Luc Moulène travaille une de ses plus importantes expositions à New York, Fénautrigues me semble encore plus puissant, après avoir consacré sa terre, la conquête du monde devient possible.

Je signale simplement que l’image d’Artaud évoquée à la fin a bien été retrouvée grâce à nos amis du centre G. Pompidou et que cette intrigante image devrait illustrer notre échange. A moins qu’elle ne joue son rôle d’image manquante jusqu’au bout.

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Pour vos lectures estivales, retrouvez les notes de lecture d'Études Photographiques en ligne

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Au Sommaire...

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Leah Gordon : Kanaval

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C’est dans une atmosphère apocalyptique qu’est publié l’ouvrage de Leah Gordon, photographe et vidéaste britannique. Haïti, ce pays dont les images du tremblement de terre sont encore tristement fraiches dans nos mémoires, est la destination privilégiée de la photographe depuis presque quinze ans. Pas de sensationnel donc, pas d’image choc non plus de la pauvreté, toutes ces ficelles lui sont étrangères, mais des clichés du carnaval de Jacmel, ville côtière au sud de Port-au-Prince. Des clichés, des portraits plutôt, en noir et blanc que Leah Gordon prend des acteurs de la fête ; certains la connaissent bien maintenant et posent avec plaisir. Car, elle ne vole pas ces images à l’instantané mais, prend soin d’établir une relation avec son modèle ; son matériel ne lui permettrait pas, de toute façon, une telle rapidité d’exécution. « Je dois mesurer la lumière, régler la vitesse d’obturation, l’ouverture et la mise au point. Mon appareil est totalement manuel. Mes images ont toujours une qualité statique puisque le procédé prend un certain temps. Mais il se créé alors un espace entre mon sujet et moi qui permet de mettre de côté le remue-ménage et d’entrer dans le territoire d’un studio de prise de vue à l’ancienne » explique t-elle. (p.20)

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SEUILS : ERIC RONDEPIERRE

A nouvelle série, nouveau catalogue (« Seuils », publié à l’occasion de l’exposition d’Eric Rondepierre à la galerie « le bleu du ciel », Lyon, mars-avril 2010). Avec ces joyaux iconographiques, « Eric à la loupe » poursuit son tressage temporel, résolu de plus belle à nous entraîner dans son film. Entrelaçant des bribes de fictions (acteurs du cinéma muet devenus spectres en noir et blanc) avec des morceaux de vie (photos prises sur le vif offrant leur large spectre de couleurs), le plasticien tourne-t-il le dos au style lapidaire de ses premières séries ? En tout cas, il s’en écarte. Loin des images éclairs prélevées lors des années 1990 au sein des films sous-titrés qu’il re-garde (Excédents), ses compositions sophistiquées s’apparentent désormais à des patchworks visuels composites et pluriels. Si tous ces paysages mentaux ont « l’air » de se fondre dans le tissu conjonctif de l’œuvre, c’est bien qu’ « E.R. » les a poli – via Photoshop – avec la précision d’un tailleur de diamants noirs.

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Parution d'Études Photographiques n°25

Études Photographiques n°25 sera disponible dès le 5 mai 2010 en librairie ou par abonnement.
Les notes de lectures sont d'ores et déjà publiées sur le site web de la revue.

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“L’HYPOTHESE” D’ERIC RONDEPIERRE

Il se pourrait bien que l’expression de « l’hypothèse » - nouvel ouvrage en ligne d’Eric Rondepierre - porte aussi l’empreinte d’une hyperthèse. Autour de ces « confidences » virtuelles où se trament - peut-être - quelques révélations, l’artiste se livrerait-il comme en un livre ouvert ?

La thèse de départ est celle d’un regard dans le rétroviseur de l’introspection. Le prétexte à cette histoire, un flash back : « L’artiste s’arrête quelques instants sur vingt ans de production photographique et contemple son oeuvre. Une sorte de traversée narcissique du miroir qui est aussi une plongée à l’intérieur d’un film qui manque. Du moins c’est l’hypothèse » écrit-il en préambule.

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Prix Nadar 2009 : la subversion des images

Le prix Nadar décerné depuis 1955 par la Société des Gens d'Image a été attribué pour l'année 2009 à la publication édité par le Centre Georges Pompidou à l'occasion de l'exposition La Subversion des Images - Photographie, surréalisme, film. Contributeur du catalogue, je témoigne de la très grande exigence des équipes éditoriales du centre et du soin qui a été apporté à la reproduction des images. On livrera ci-après une note de travail préparatoire à l'introduction collective.

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Pascal Hausherr, De quoi demain

De quoi demain - premier livre de Pascal Hausherr - est publié aux éditions Trans Photographic Press. Presque carré, couvert d'une toile violette, illustré en couverture d'une vue d'un camping déserté où l'herbe verte reprend peu à peu ses droits, il s'offre d'emblée comme un livre que seul a rendu possible quelque épisode dérisoire de l'existence. En ouvrant le volume, on tombe sur la seconde image, reproduite ici, qui amorce la cascade poétique à partir d'un fanion claquant au vent tel un signal d'alarme. Un livre qui rassure néanmoins sur une chose, la France et ses étendards effilochés héberge toujours d'authentiques poètes.

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Parution du n°24 d'Études Photographiques début novembre

Numéro thématique et bilingue : Élites économiques et création photographique / Financial Elites and Photographic Creation

Profitez de notre offre spéciale jusqu'au 1er décembre 2009 : pour un abonnement souscrit, un numéro vous est offert. Pour tout renseignement chabert.sfp@free.fr ; 01 42 60 05 98

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Temps et photographie : comment écrire l'histoire ?

Perspective, La revue de l'INHA publie un numéro consacré à la question de la périodisation en histoire de l'art. Où en sommes-nous avec cette façon de poser des catégories sur l'écoulement du temps ? Les styles, les courants, les ruptures et les continuités gouvernent-ils toujours la manière d'écrire des historiens d'art ? Et en photographie, comment se pose cette question de la périodisation aujourd'hui ? Tentative de réponse.

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Rut Blees Luxemburg, Commonsensual

L’œuvre de Rut Blees Luxemburg offre le renouvellement d’un genre classique : le nocturne. L’iconographie est essentiellement urbaine mais souffre quelques exceptions en interrogeant les objets et les matières; néanmoins le travail porte toujours sur la lumière coloré. La thématique évolue des motifs modernistes (architecture contemporaine, sols de macadam, etc.) vers un répertoire où apparaissent la sculpture et les fragments à consonances médiévales ou antiques ; puis les pierres, le minéral : l’artiste remonte ainsi le temps et descend jusqu’aux constituants mêmes de la matière. Celle-ci s’anime parfois par une présence du langage, comme dans une de ses plus célèbres séries –Piccadilly’s Peccadilloes– où le jeu de reflets des enseignes dans l’espace liquide des flaques n’est pas sans proposer une variation originale des travaux conceptuels de la génération précédente (Jenny Holzer). On l’a compris Rut Blees Luxemburg repose la grande question de l’atmosphère des lieux à laquelle elle apporte une forme de dramatisation contenue dans les lumières vertes et or qui sont aux antipodes d’une esthétique documentaire classique. La place du langage et les allégories des titres hissent les images au niveau d’une forme épique. Artiste allemande installée à Londres où elle enseigne, proche de Karen Knorr, Rut Blees Luxembourg produit ainsi une œuvre où se marient l’héritage d’un Fassbinder et celui d’Art & Language.

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Parution du n°23 d'Études Photographiques. Nouvelle version bilingue français-anglais

image A l'occasion de la sortie de son n°23, la rédaction d' Études Photographiques est heureuse d'annoncer que le revue est désormais bilingue (français-anglais), s'élargissant ainsi à un lectorat international.
Offre spéciale : jusqu'au 31 juillet 2009, pour tout abonnement, le numéro de votre choix est offert !
Plus d'informations : chabert.sfp@free.fr










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Henri Salesse, photographe au service de la Reconstruction

L'exposition intitulée "Enquêtes et habitat défectueux - Photographies de Henri Salesse" organisée par le Pôle Image Haute-Normandie à la fin de l'année 2008 a fort heureusement donné lieu à une publication. L'historien de la photographie Didier Mouchel s'est passionné pour une archive photographique liée à l'administration de la reconstruction et nous fait découvrir, outre une enquête photographique de l'immédiate après-guerre, un photographe inconnu.

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Purpose : la revue photographique du Web

Il est temps de signaler mais aussi de saluer ici Purpose, une revue pensée et animée pour le web dont l'ergonomie restitue tout en réinventant le plaisir que l'on a à feuilleter des images, et qui consacre de réels efforts à la qualité de la restitution. Bilingue, accompagnée d'une création sonore, le tout forme une revue sans pareil. Côté rédactionnel, la sélection est le fruit d'un travail d'enquête et de veille sur la scène internationale. Vous y trouverez nombre de jeunes artistes ou de travaux encore rares. Bref, Purpose défriche et donc s'impose comme un vrai laboratoire tout en affichant l'exigence d'un produit à destination des esthètes.

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Storia della fotografia

Pour nos amis italiens qui attendaient de pouvoir lire dans la langue de l'Alighieri L'Art de la Photographie publié l'an dernier par Citadelles et Mazenod, il est temps de se précipiter en librairie avec en prime une couverture plus élégante et surtout un titre plus conforme au contenu du volume. Et comment résister avec un prix divisé par deux !

Storia della Fotografia ed. Electa, Milan traduction Luiza Cetti Prix : 100 €






Parution d'Etudes Photographiques n°22 et réouverture du site web de la revue

image Communiqué. A l'occasion de la parution de son n° 22, la rédaction d'Etudes photographiques est heureuse d'annoncer la réouverture du site web de la revue (etudesphotographiques.org).

Pour tout renseignement ou commande de numéro, contacter Garance Chabert: tél. 01.42.60.05.98, e-mail: chabert.sfp@free.fr.


Créée en 1996, la seule revue francophone consacrée à la recherche en photographie avait ouvert dès 1997 un site permettant d'accéder gratuitement à une sélection d'articles, avant de rejoindre en 2002 le portail d'édition électronique Revues.org. La nouveauté de cette expérience se heurtait alors à l'absence de formule praticable permettant la reproduction en ligne des illustrations.

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Parution mi-septembre du n°22 d'Etudes Photographiques

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Au sommaire de la revue :
Pratiques de l'intime : Snapshots et photographies de famille
La construction du marché des tirages photographiques
Histoire de la retouche
Les réseaux de l'art

174 pages, 21 €, abonnement 2 n° France 36 €, étranger 44€ (contact: Garance Chabert, chabert.sfp@free.fr)




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''Atget. Une Rétrospective''

Quelques semaines avant le colloque "Fotografie zwischen Dokument und Konzept" organisé au Fotomuseum de Winterthur pendant l'exposition "Eugène Atget. Paris um 1900 (Retrospektive)", voici le point de vue de Françoise Reynaud, conservatrice des collections photographiques du musée Carnavalet sur le catalogue publié en France.

Atget, une rétrospective, textes de Sylvie Aubenas, Guillaume Le Gall, Laure Beaumont-Maillet, Clément Chéroux, et Olivier Lugon, Paris, coédition Bibliothèque nationale de France et Hazan, 2007, 288 p., 285 ill, impression en bichromie, bibl., index, 45€ (traduction en allemand, Eugène Atget – Retrospektive, édition Nicolai, Berlin, 2007, couverture différente).

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Andréa Keen: Fleuve

image Près de sept ans après avoir commencé un travail de prise de vue sur le parcours de la Seine de Conflans-Saint-Honorine au Havre, Andréa Keen publie un imposant ouvrage, unique dans sa démarche et son traitement. Publié par le Frac Haute-Normandie - qui avait accueilli une très belle exposition en 2004 - et Jean-Michel Place, ce livre présente de manière exemplaire la relation entre une documentation et une proposition poétique. On y découvre aussi bien les métamorphoses dues aux saisons et à la topographie que celles déterminées par l'usage industriel que l'homme fait du fleuve. Un travail au long cours que j'avais eu le plaisir de signaler en 2002 dans La Photographie contemporaine (Flammarion) et qui désormais a trouvé la forme définitive de son expression. On retrouvera la trace de nos premiers échanges dans le Bulletin avant que l'artiste n'entreprenne ce grand œuvre.

Anne-Marie Filaire: le mur déplié

image Le film intitulé Enfermement d’Anne-Marie Filaire était projeté dans les rues de Jérusalem cet automne lors du festival "Jerusalem Show". Il arrive en France et sera projeté le 10 janvier au cinéma Les 400 coups à Angers (20h15) puis au printemps à Marseille grâce au collectif La Compagnie. L’artiste nous a fait l’amitié de le projeter lors d’une séance de séminaire lundi dernier à l’Institut national d’histoire de l’art dans une version encore provisoire, accompagné d’une musique d’Arvo Pärt. Enfermement est un témoignage sur la nouvelle frontière que dessine le mur édifié entre les territoires palestiniens et l’État d’Israël. Mais ce témoignage est avant tout la création d’une œuvre photographique et filmique - cinématique pour le dire en un mot.

L’artiste dont la connaissance de ces régions est intime, a filmé en un unique travelling les photographies noir et blanc qu’elle a prises et organisées en panoramas. D’une grande sobriété, et d’une apparente simplicité, le processus établi réside donc dans la mise en mouvement de panoramas successifs, montrant des lieux qui s’aboutent sans correspondre nécessairement au continuum géographique et temporel (les prises de vues couvrent trois années en tout). La position du spectateur devient tout à fait singulière, position que la métaphore du sentinelle illustre bien: vous semblez surplomber les paysages en tournant sur vous même, comme un guetteur. Du coup, le vide de ces régions devient frappant, malgré l’accumulation des habitations aux formes géométriques, malgré les quantités de gravas, la présence humaine n’est que manque. Le mur apparaît pour dresser des perspectives torves jusqu’à l’infini. Tout est séparation, et la séparation produit le manque.

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Œ La Revue de l’Œil Public

image En 1995 est fondée l’agence photographique L’Œil Public, devenue depuis lors emblématique de nouveaux collectifs de reporters exigeant à la fois une entière liberté d’expression et une reconnaissance de leur engagement politique et social. L’année 2007 a vu naître le premier numéro de leur revue annuelle Œ La Revue de l’Œil Public, malheureusement trop peu diffusée. Le second numéro, à paraître en juin 2008, devrait toutefois connaître une meilleure publicité. Il n’est donc pas trop tard pour présenter cette première édition dont la direction éditoriale est assurée par Guillaume Herbaut, membre fondateur du collectif.

D’un format respectable (33 x 24 cm), comptant presque 80 pages couleur, imprimée sur un papier épais où l’encre s’imbibe généreusement, l’objet lui-même assume une présence forte. Le jeu des pages imprimées en monochrome crée des respirations et le choix tout entier de la maquette traduit assez bien l’esprit de l’agence: des images liées à l’actualité mais éprise d’un désir de mise en forme que l’on attend plutôt d’une revue d’art. Le tout s’émancipe d’un simple outil de communication de l’agence pour tenter autre chose. Si les images trouvent un espace plus qu’honorable dans ce format, leur impression quasi systématique en double page produit l’effet classique du sacrifice de la pliure, la revue étant relativement rigide par son épaisseur et sa reliure, l’effet journal qui permet de mettre l’image à plat ne peut être rendu.

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Parution du n° 21 d'Etudes photographiques

image Numéro spécial: "Paris-New York", actes de la journée d'études "Photographie et institution(s). Echanges transatlantiques entre Paris et New York", organisée le 23 mars 2007 à Institut Charles V par François Brunet (université Paris 7), Nathalie Boulouch (université Rennes 2) et Gaëlle Morel (université Rennes 2).

La loi du marché

  • Gaëlle Morel, "Un marchand sans marché. Julien Levy et la photographie".

Le galeriste américain Julien Levy (1906-1981) est généralement connu du monde de l’art pour son rôle dans la promotion du surréalisme aux États-Unis. Le marchand joue également un rôle fondamental dans les prémices de la reconnaissance de la photographie dans les années 1920 et 1930. En associant ses activités à celles des institutions artistiques de l'époque, comme le MoMA, il tente de créer un marché encore inexistant dans un pays dévasté par les conséquences de la crise de 1929. Malgré ses démarches, Levy est rapidement contraint de se détourner de la photographie. La volonté de construire un système d’échanges entre le marché et l’institution se révèle insuffisante pour assurer la pérennité de son entreprise.

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Pierre Faure: Japan, livre nocturne

On doit à l’éditeur allemand Daab l’initiative de publier Japan du photographe français Pierre Faure avec une courte introduction de Franz van der Grinten. L’ouvrage est un des plus impressionnants de l’année, avec un format majeur (26 x 36,5cm) et un nombre d’images en proportion (125). La chose n’est toutefois pas étonnante puisque Pierre Faure – trop peu montré en France il est vrai (nous l’avions présenté dans "La Région humaine" au MAC de Lyon fin 2006 avec une sélection du corpus édité aujourd’hui) – est représenté par la galerie de Cologne Kudlek van der Grinten. Les visiteurs de la dernière édition de Paris Photo ont pu découvrir quelques tirages de Japan sur le stand de la galerie allemande. Aujourd’hui mieux connu outre-Rhin qu’en France, Pierre Faure affirme donc un travail qu’il est urgent de diffuser ici. Mission que remplit aujourd’hui le livre Japan.

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Quatre jours à Beyrouth

image En septembre 2006, au sortir de la guerre, Pascal Colrat part photographier le Liban. De ce court voyage, il rapporte plus de 2000 photographies, dont il publie une sélection dans Quatre jours à Beyrouth, cent vingt-cinq images imprimées pour la majeure partie en pleine page. La quasi-absence de légende – une douzaine – et les deux courts textes liminaires appuient la volonté de faire un livre de photographies et non un ouvrage politique. Les textes restent silencieux sur le conflit. L’introduction de Michèle Champenois – rédactrice en chef du Monde 2 – inscrit ce travail dans la démarche artistique de Colrat, quand la préface de Valérie Baran, directrice du théâtre Le Tarmac de la Villette, offre un récit des circonstances du voyage et des prises de vues. Ce compte-rendu révèle les limites d’un travail d’artiste quelques semaines après la mise en place d’un couvre-feu – la difficulté de prendre des photographies autant que l’attente de certains – comme le Hezbollah – à retranscrire des images stéréotypées ou partisanes.

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Une étrange collection de photographies

Dans le cadre des 30 ans du Centre Georges Pompidou, le Musée national d’art moderne publie, section par section, des ouvrages présentant les acquisitions de cette institution. Dans le domaine photographique, Quentin Bajac et Clément Chéroux - conservateurs en charge de la collection (plus de 70.000 images) - ont décidé de se distinguer en se détournant de l’habituel inventaire illustré. Ils ont probablement tenu compte de l’usage qu’il est désormais possible de faire des bases de données pour ne pas souhaiter se limiter à une version papier des ressources informatisées.

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Les Passagers, livre du désir contemporain

image Le livre Les Passagers de Christophe Bourguedieu est l’œuvre accomplie qui était attendue. Après avoir composé une salle de "La région humaine" (musée d’art contemporain de Lyon septembre-décembre 2006), exposé le chien-bûche dans La Vitrine de la SFP et s’être entretenu du projet, l’artiste publie un ouvrage au format imposant (27,6 x 40,5 cm) aux éditions du Point du Jour.

Les Passagers est un livre de photographies sur la proximité, sur la relation, sur la communauté pensée en images et en expérience à l’heure où ces choses sont devenues illusoires. Évitons d’emblée tout malentendu: ces corps amis accueillis dans des postures indécises qui traduisent la simple possibilité d’une rencontre ou d’un renoncement, ne sont porteurs d’aucun désir exagéré de paix et de conciliation. Bourguedieu n’est pas un artiste irénique. Nous sommes dans un lieu où agissent de singuliers motifs: des modillons traités à la manière de cornes d’abondance ou bien encore des portes dont les poignées sont trop hautes, si bien que les personnages semblent vivre dans une maison où ils seraient traités comme d’éternels enfants. Un divan magnifiquement kitsch mais nullement décoratif scande l’espace et revient sous différents angles. Il est suffisamment important pour être présenté au début du livre comme un personnage à part entière. On dirait un animal à cornes, on sent son souffle. Les personnages passent au long de lui, une femme mystérieuse prend le risque de s’y abandonner. Les hommes sont bourrus ou maladroitement élégants, l’un d’entre-eux, aux cheveux longs et raides, médite. La cannette de bière traduit le paradoxe de la pensée et du trivial réunis. C’est Diogène, au repos. Que l’on retrouve incarné dans d’autres corps et attitudes, comme un éclat de rire, un face-à-face provoquant, un détournement insolent, un visage hébété. Dire que Les Passagers baignent dans une atmosphère particulière est peu dire. La demeure évoque un minimalisme quaker balayé par une lumière de jade qui vous transporte hors du temps. Les abords sont arrangés mais sans trop de façons, plantés et fleuris, parfois luxuriants, les chemins sont des invitations à prendre l’air. La maison elle-même respire, Bourguedieu s’attarde sur une cavité de ventilation, une ampoule de plafonnier au carrefour de hordes d’insectes. La largeur du traitement des pages du livre permet au regard de dériver, ce sont des images en panneaux que l’on fait glisser. Celle qui est consacrée à un simple rideau aux teintes d’émeraude est doublement symbolique: elle sépare, elle dissimule mais, optiquement, elle ondule sur un plan. C’est une vague verticale. La communauté des Passagers prolonge ainsi son adolescence comme un âge d’or. Elle se défait devant nous, mais avec précaution, de ses inhibitions.

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Un nouveau récit de la photographie

Treize ans après la dernière histoire générale de la photographie publiée en France, les éditions Citadelles & Mazenod annoncent la parution d'une nouvelle somme, qui fait entrer le médium dans la célèbre collection "L’Art et les grandes civilisations". Grâce à la collaboration des meilleurs représentants de la jeune génération d'historiens de l'art et de la culture, cet ouvrage se donne pour objectif de restituer les plus récentes orientations de la recherche dans une synthèse accessible à tous, accompagnée pour la première fois d'une illustration entièrement en quadrichromie.

L'originalité de ce volume est triple. Plutôt que de prétendre à une histoire exhaustive de toutes les manifestations de la pratique photographique, il recadre la préoccupation historique autour du dialogue entretenu depuis ses origines par l'enregistrement mécanique avec les domaines de l'art et de la culture. Ce faisant, il présente la première histoire critique de la tradition photographique, dont il révèle les articulations et les contradictions. Mais sa principale caractéristique est la proposition d'un nouveau récit, construit, charpenté, lisible. Une histoire à lire, une histoire qui explique et éclaire une trame dense de près de deux siècles, d'une rare complexité : voici ce qu'offre un ensemble cohérent de textes, voués à dégager l'économie des mécanismes généraux, dont plusieurs sont décrits pour la première fois. La synthèse que nous proposons est, comme de coutume, un état provisoire d'un savoir en marche. Elle se veut conforme à la mission de l'histoire, qui est d'apporter du sens, non d'augmenter la confusion.

Images inédites ou icônes fameuses, documents étonnants ou œuvres d’art célèbres, l'ouvrage présente en dix chapitres et près de 600 illustrations un parcours à la fois savant et séduisant. Un nouveau récit des origines dévoile le rôle du monde de l'art dans la première réception du médium, mais aussi la vitalité apportée par le commerce ou l'importance du dialogue franco-américain. Plutôt qu'une histoire articulée par le tête-à-tête du photographe et sa machine, le volume souligne en permanence l'apport essentiel des institutions: sociétés, publications, expositions ou musées. Pour les amateurs victoriens comme pour les directeurs de journaux, pour les scientifiques comme pour les artistes, l'image construite s'avère un ressort majeur du dynamisme du médium, non moins puissant que sa fonction classique de traduction fidèle du visible. Parmi les apports inédits de l'ouvrage, signalons encore une nouvelle synthèse du rôle de la photographie dans les sciences, la première histoire graphique de la presse illustrée, ou une analyse contextualisée du rôle du MoMA. Au total, l'image qui se dégage est bien une image nouvelle: non plus celle d'une photographie servante des arts et des sciences, mais celle d'un médium acteur de l'art, de la culture et du savoir, opérateur de quelques-unes des évolutions décisives du monde moderne. Rendez-vous en octobre pour découvrir ce volume.

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Dix ans, déjà...

Il y avait un air d’été, bien que nous ne soyons que le 18 juin, pour accueillir quelque quatre-vingt fidèles lecteurs et contributeurs de la revue Etudes photographiques à l’Institut national d’histoire de l’art, sous la rotonde Colbert qui, il n’y a pas si longtemps, était le siège de la Société française de photographie.

Réunis pour fêter les dix ans d’Etudes photographiques (et son 20e numéro), nous avons tous été heureux d’entendre André Gunthert rappeler les péripéties des débuts d’une publication qui forme aujourd’hui l’emblème de l’activité scientifique de la SFP. Grâce à l’accueil de l’INHA et de notre mécène Neuflize Vie, le cocktail était d’une haute tenue et, pour qui appartient à la SFP depuis près de 15 ans, contrastait avec les "pots" amicaux de nos débuts. Quoi qu’il en soit, l’occasion de se retrouver, de saluer des "compagnons de route" et de fêter par la même occasion la nomination de Paul-Louis Roubert à l’université Paris 8 a formé un des bons moments de cette année. Le plaisir fut toutefois de courte durée puisque dès le lendemain, les membres du comité de rédaction recevaient sur leur messagerie les textes à examiner pour le prochain comité de rédaction: Thierry Gervais veille au bonheur de son lectorat!

Le n° 20 d'Etudes photographiques à paraître en juin

Sous le titre "La trame des images. Histoires de l'illustration photographique", le numéro 20 d'Etudes photographiques, à paraître en juin, propose de revisiter de fond en comble l'histoire de l'illustration photographique dans son rapport à la presse et à l'édition. Grâce à la réunion des meilleurs spécialistes d’un des domaines les plus vivants de la recherche, ce volume esquisse une nouvelle chronologie, distingue de nouveaux points de repères, produit un nouveau récit. Un numéro exceptionnel de 208 pages tout en couleurs.

A l'occasion de cette publication, la revue Etudes photographiques fêtera ses dix ans d'existence. Fondée en 1996, elle devient la revue spécialisée française ayant connu la plus longue durée de vie. Un cocktail sera organisé le 18 juin à l'Institut national d'histoire de l'art, salle Aby Warburg, auquel sont invités tous les membres de la SFP et les abonnés de la revue.

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Mathieu Pernot, la ruine des citées idéales

http://www.flickr.com/photos/vitevu/510603198/ Nos premières rencontres avec Mathieu Pernot remontent à un entretien publié dans le Bulletin (n° 19, novembre 2004), suivi d’une rencontre publique à la Maison européenne de la photographie, alors que la Société venait de publier avec les éditions 779 une monographie de l’artiste (Mathieu Pernot, L’État des lieux, SFP/779, 2004). Mathieu Pernot a récemment fait don de plusieurs tirages à la collection de la SFP, tirages provenant de son tout dernier travail actuellement exposé au musée Niépce de Châlon sur Saône. Mais l’essentiel est peut-être dans le livre intitulé Le Grand Ensemble, publié au Point du Jour, ouvrage où l’expérience artistique parvient à mettre en lumière le sentiment sourd de notre relation à l’histoire de l’habitat social.

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Présentation du numéro spécial "Arrêt sur images" d'Ethnologie française à l'INHA

La direction de la revue scientifique Ethnologie française et la Société Française de Photographie, en partenariat avec le Lhivic (EHESS), ont le plaisir de vous inviter à une séance de présentation du numéro spécial intitulé "Arrêts sur images. Photographie et anthropologie" (2007/1, Presses universitaires de France), dirigé par Sylvaine Conord (Université de Paris 10, Nanterre), le jeudi 3 mai de 17h à 20h, en salle Walter Benjamin, INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris.

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Réimpression de "Le Monde et ma caméra"

A signaler la réimpression chez Denöel du premier ouvrage autobiographique de Gisèle Freund, Le Monde et ma caméra, publié en 1970, dont le succès détermina la parution en 1974 de Photographie et société, aux éditions du Seuil. Cet ouvrage participe de la redécouverte des dimensions médiatique, historique et théorique de la photographie, largement explorées dans les années 1930, mais que l'après-guerre avait progressivement remisées dans le silence d'une pratique sans discours. Entre souvenirs et anecdotes, l'ouvrage fait une large place à la réflexion, où l'on retrouve la puissante capacité de synthèse de l'ancienne amie de Walter Benjamin: L'immense essor pris par l'hebdomadaire illustré a deux raisons. L'une est que les événements se sont multipliés à mesure que le monde se rétrecissait, grâce au développement des communications; l'autre que le sujet des reportages reflète la vie des masses de lecteurs qui les regardent. Enfin le rythme accéléré de l'existence moderne oblige à réduire l'information à l'essentiel.

Réf.: Gisèle Freund, Le Monde et ma caméra (1970), Paris, Denoël, 2006, 264 p., 24 fig. NB, index, 23 €.

Le "Scrapbook", prix Nadar 2006

Le prix Nadar a récompensé cette année l'édition en fac-similé du Scrapbook d'Henri Cartier-Bresson, sous l'égide de la fondation HCB et de l'éditeur allemand Steidl, dont le jury a souligné le travail exceptionnel, notamment pour ses recherches sur les encres et les papiers. L'ouvrage est accompagné d'une préface de Martine Franck, d'un texte d'Agnès Sire, directrice de la fondation, et d'un essai de Michel Frizot qui, lors de la cérémonie à la Bibliothèque Nationale, a rappelé la place charnière du Scrapbook dans l'œuvre de HCB et donc son importance pour l'histoire de la photographie.

Le jury a également remarqué le travail des éditions L’Oeil électrique à propos de l’ouvrage El Maghreb de Malik Nejmi, qui explore le Maroc du fils né en France et les silences du père immigré. Il tient également à souligner l'excellente tenue la dizaine d'ouvrages présentés au prix, signe selon lui d'un dynamisme créatif tout à fait encourageant dans le secteur difficile de l'édition photographique.

Le n°19 d'Etudes photographiques à paraître en janvier

La rédaction de la revue Etudes photographiques présente ses excuses à ses lecteurs pour le retard inhabituel qui affecte la réalisation du n° 19. Celui-ci n'a d'autre explication qu'une difficulté passagère à réunir quelques-uns des articles au sommaire. Ce volume est actuellement en cours de bouclage et paraîtra en janvier prochain (voir ci-dessous le sommaire prévisionnel). Par bonheur, nous avons toutes les raisons d'espérer que le n° 20, qui accueillera les actes du colloque "La Trame des images. Histoires de l'illustration photographique", récemment présenté à l'EHESS, sera bien au rendez-vous du mois de mai 2006. Ce numéro donnera l'occasion de fêter les dix ans (déjà!) de la revue.

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Trois livres de photographes

image L’actualité éditoriale du livre de photographie est particulièrement chargée au moment du Mois de la photographie. On retiendra toutefois un fait marquant, avec la sortie presque simultanée de trois ouvrages de photographes français. Le premier, dans l’ordre des sorties, est l’imposant DPRK (Thames & Hudson) de Philippe Chancel, dont une épreuve originale est actuellement présentée dans La Vitrine de la SFP. L’intérêt de ce travail réside dans l’attitude prise par le photographe: premier livre sur la Corée du Nord réputée impénétrable, on s’attendrait à un livre de reportage ou d’enquête, de révélations et d’instants volés pour témoigner des affres du régime de l’"État-ermite". Il n’en est rien, Philippe Chancel préfère produire une distance qu’il oppose à la distance même des protocoles néo-staliniens, et fabrique un monde parallèle dans lequel il traque l’humanité derrière les rituels et la scénographie kitsch du pouvoir. Il fallait cela, insister jusqu’à l’outrance sur l’esthétisation du politique, pour revenir à un propos artistique et éthique, convoquer la beauté en lui faisant jouer un rôle qui dépasse la délectation pour rouvrir les portes pourtant cadenassées de l’imaginaire.

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Le n° 18 d'Etudes Photographiques sous presse

Actuellement sous presse, le n° 18 d'Etudes photographiques sera disponible vers le 22 juin.

Sommaire

Traces de l’histoire

  • Michael Lucken, "Hiroshima-Nagasaki. Des photographies pour abscisse et ordonnée"

Modèles critiques

  • Herbert Molderings, "L’esprit du constructivisme. Remarques sur la “Petite histoire de la photographie” de Walter Benjamin"
  • Anaïs Feyeux, "La Generative Fotografie. Entre démon de l’exactitude et rage de l’histoire"

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Flickr, mode d'emploi

Le premier livre consacré à l'usage de Flickr est l'œuvre d'un jeune australien, Richard Giles. Cet ouvrage pratique est avant tout dédié à la maîtrise des multiples fonctionnalités qu'offre le site de partage d'images, tâche dont il s'acquitte très honorablement. Compte tenu de la méconnaissance du phénomène Flickr à laquelle on se heurte encore trop souvent en France, sa consultation n'en reste pas moins des plus utiles pour une prise de contact générale.

Qu'est-ce que Flickr? Une banque d'images? Un site de stockage de photographies amateurs? Pas le moins du monde. De tels outils sont nombreux sur internet, sans qu'un seul puisse soutenir la comparaison avec celui qui est rapidement devenu l'un des plus grands succès du web interactif et qui compte désormais parmi les sites les plus utilisés au monde. Créé en février 2004, racheté par Yahoo! en mars 2005, Flickr dénombre aujourd'hui plus de 3 millions d'abonnés. Le total des photographies téléchargées, quant à lui, est passé de 100 millions en février 2006 à près de 150 millions aujourd'hui - un taux de progression renversant. Cette réussite exemplaire tient au principe même sur lequel repose cet outil: créer de l'interaction avec les images.

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M'as-tu Vu'

A l'occasion des manifestations qui accompagnent l'anniversaire des vingt ans de l'agence Vu', on signalera tout particulièrement la publication du numéro 107 de la collection Photo Poche. De Michael Ackermann à Guillaume Zuili, 68 des photographes de l'agence y sont présentés par une image et un texte de Christian Caujolle. L'ensemble fournit une rapide synthèse des activités de Vu' dans la période récente autant qu'un guide dans les orientations de la photographie de reportage contemporaine: un outil pratique et bienvenu, dont il faut saluer la qualité de réalisation. Une exposition composée par Robert Delpire accompagne cette parution dans la galerie de l'agence, 2, rue Jules Cousin, 75004 Paris (du 28 avril au 17 juin 2006).

Site: http://www.agencevu.com.

"Etudes photographiques": offre spéciale

image Jusqu'au 30 avril 2006, la Société française de photographie propose une opération spéciale qui vous permet de compléter à bon marché votre collection de la revue Études photographiques: deux numéros pour le prix d'un. Cette offre est soumise à conditions, n'hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements: gervais@societe....

Parution n°17 d'Etudes photographiques

image Sorti des presses, le numéro de novembre d'Etudes photographiques sera prochainement en vente en librairie - et dès maintenant à la Société française de photographie. A noter: pour des raisons expliquées dans l'éditorial, l'illustration d'un article de Marie Bottin consacré à la réception française de Nan Goldin a été censurée par les représentants de l'artiste.

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Nan Goldin privée d'images

À l'occasion de la conférence de Marie Bottin consacrée à la réception française de l'oeuvre de Nan Goldin, ce soir à la Maison européenne de la photographie (18 h, auditorium Bernard-Pierre Wolff, 5-7, rue de Fourcy, 75004 Paris, entrée libre), qui anticipe un article à paraître dans le prochain numéro d'Études photographiques, il convient de noter que l'illustration de cette contribution a été refusée par les représentants de l'artiste à la rédaction. Ce réflexe malheureux forme un point de repère intéressant dans le contexte du prochain débat parlementaire sur le droit d'auteur dans la société de l'information. On lira à ce propos l'éditorial du numéro 17, mis en ligne en avant-première, ainsi que le précédent formé en 1993 par le refus opposé à la revue October d'illustrer l'article de Carol Armstrong, et la discussion afférente sur la notion de fair use (consultation réservée aux abonnés de la liste visuel@ehess.fr).