Pour sa réouverture partielle, la FundaciónTelefónica présente l’œuvre photographique, et dans une moindre mesure cinématographique, d’Horacio Coppola. Natif de Buenos Aires, Coppola s’impose comme une figure caractéristique des échanges artistiques et culturels qui firent de cette ville un relais essentiel entre l’Amérique latine et l’Europe. Cette première exposition rétrospective en Espagne accorde toute son importance à la capitale argentine que le photographe sut saisir sous divers angles. Motif central de sa démarche, la metropolis porteña obéit aux mêmes caractéristiques que ces villes européennes qu’on associe à la Nouvelle Vision. 125 épreuves et 4 films permettent de situer la démarche de Coppola dans ce contexte.Des voyages qu’il effectua en Allemagne, en Angleterre, en France ou encore en Hongrie se détachent des séries d’images plus volontiers centrées sur des motifs « anecdotiques ». Semblant retenir l’attention du photographe pour leurs valeurs formelles, on découvre un mannequin dans une vitrine de Berlin, des ombres dessinées au coin d’une rue de Budapest ou encore, parmi les films projetés, Un dique del Sena, datant de 1933-1934, rappelant cette série de Germaine Krull sur les clochards de Paris. Autant de détours et d’échos qui contribueraient à restreindre les images d’Horacio Coppola à celles d’un émule des courants européens.
jeudi 17 avril 2008
Horacio Coppola, fotografo porteño
Par Sophie Triquet le jeudi 17 avril 2008, 09:13 - Expositions