Muriel Berthou Crestey

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lundi 14 février 2011

Les invitations au voyage d’Anna Malagrida

















Forte d’une double culture (née à Barcelone, elle vit depuis 2004 à Paris), Anna Malagrida a mis à profit ses études à l’école d’Arles pour construire une approche à la fois spéculaire et spéculative, depuis une dizaine d’années. Deux expositions monographiques présentées simultanément au CPIF (Pontault-Combault) et à la galerie RX (Paris 8ème) apportent du relief à des surfaces qu’on pensait planes et transparentes, nous laissant entrevoir certains paysages urbains désaffectés. Ainsi présente-t-elle une collection d’« œuvres aimants » attirant chaque fois des pôles opposés : qu’il s’agisse d’immortaliser des ruines contemporaines (Point de vue, 2006 et Vitrines, 2008-2009) ou le souffle éthéré du quotidien, c’est avec soin que l’artiste catalane développe chaque fois des stratégies pour libérer paradoxalement les frontières de leur dimension limitrophe et activer certains détonateurs d’imaginaire (Frontière, 2009). Un catalogue édité par la fondation Mapfre (Madrid) complète les expositions. Illustré de nombreuses reproductions pleines pages, il comporte par ailleurs un entretien avec l’artiste et des textes critiques, fournissant un prolongement intéressant à ces visites.

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lundi 1 novembre 2010

Le BAL des Anonymes

Anonymes : les sujets des œuvres actuellement exposées au BAL le sont. Les noms des preneurs de vue opérant derrière l’objectif d’impartialité ne se prêtent pourtant pas à cette étiquette : Jeff Wall, Lewis Baltz, Walker Evans, Anthony Hernandez, etc… sont loin de passer incognitos. Rassemblées, leurs images sans frontières interrogent : Elles oscillent entre documentaire, art, tableaux de vie, œuvres du quotidien. En misant sur l’image latente transmuée en image de l’attente et sur l’image animée comme expression de l’immobilité, cette exposition inaugurale étonne.

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mardi 29 juin 2010

Le 6ème art vu du ciel de Lucie et Simon (prix HSBC 2010)

Jeunes lauréats du prix HSBC, Lucie et Simon s’exposent à la galerie Baudoin Lebon jusqu’au 24 juillet. Basculant le point de vue à la verticale, ils renouent avec les fondements de la photographie (depuis les « Points de vues » de Niépce pris de sa fenêtre mais plus encore avec les cadrages vertigineux sur lesquels s’est fondée l’esthétique moderne de la nouvelle objectivité ou, bien plus tard, avec les perspectives atmosphériques sur les œuvres du Land Art). Rien à voir pourtant avec une vue aérienne. Ici, la distance avec la scène est minimale. C’est un lien de proximité qui semble relier le spectateur aux êtres comme suspendus à la décision de son regard, devenus les marionnettes de ses propres fictions.

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samedi 12 juin 2010

SEUILS : ERIC RONDEPIERRE

A nouvelle série, nouveau catalogue (« Seuils », publié à l’occasion de l’exposition d’Eric Rondepierre à la galerie « le bleu du ciel », Lyon, mars-avril 2010). Avec ces joyaux iconographiques, « Eric à la loupe » poursuit son tressage temporel, résolu de plus belle à nous entraîner dans son film. Entrelaçant des bribes de fictions (acteurs du cinéma muet devenus spectres en noir et blanc) avec des morceaux de vie (photos prises sur le vif offrant leur large spectre de couleurs), le plasticien tourne-t-il le dos au style lapidaire de ses premières séries ? En tout cas, il s’en écarte. Loin des images éclairs prélevées lors des années 1990 au sein des films sous-titrés qu’il re-garde (Excédents), ses compositions sophistiquées s’apparentent désormais à des patchworks visuels composites et pluriels. Si tous ces paysages mentaux ont « l’air » de se fondre dans le tissu conjonctif de l’œuvre, c’est bien qu’ « E.R. » les a poli – via Photoshop – avec la précision d’un tailleur de diamants noirs.

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lundi 10 mai 2010

STREETMOSPHERE : LE TOUR DU MONDE EN 80 MINUTES D’HERMINE BOURGADIER

L’événement spectaculaire du Centre Pompidou « Dreamlands » (5 mai – 9 août 2010) se devait de mettre en lumière les oeuvres emblématiques d’une société de l’entertainment. Désireux d’emprunter le vocabulaire formel des milieux qu’il représente, Martin Parr – maître de la dérision touristique - collectionne les détails et les codes bariolés d’un monde dominé par une vision médiatique, dont il s’agit de reproduire l’envers du décor. Ainsi provoque-t-il un marivaudage entre les genres (au sens de J.F de la Harpe) rejoignant le but de cette exposition hybride, fondée sur le dérivatif. Celle-ci parvient à déployer l’humour et la légèreté à partir de solides fondements historiques, développant la théorie pertinente d’une influence mutuelle des modèles architecturaux empruntés à l’utopie du divertissement sur les cités modernes ou futures. Il s’agit de mixer culture populaire et savante, œuvres et documents, histoire et contemporanéité, mentors, artistes majeurs ou émergents, … Parmi eux, Hermine Bourgadier, telle une Mata Hari de la distraction, se joint à loisir à la section « Faites vos jeux ! » où son œuvre Streetmosphere côtoie les clichés de Martin Parr. C’est dans une même démarche répétitive et obsessionnelle qu’Hermine Bourgadier, également imprégnée de l’esthétique documentaire, démasque les transes de la mondialisation.

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dimanche 2 mai 2010

Rusk, Moujik IV, Hector et les autres…

Antoine Schneck, Rusk Seban, © Antoine Schneck.

Le Musée de la Chasse et de la Nature présente, jusqu’au 26 septembre, une saisissante galerie de portraits canins réalisés par Antoine Schneck. Bouledogues, bergers, nizinny, bichons, colleys, bassets, labradors, lévriers, dobermans, épagneuls, pékinois, terriers et autres meilleurs amis de l’homme – politique, culturel - se sont ainsi prêtés au jeu de l’objectif du photographe. Si la dimension ludique du projet séduira le grand public (beaucoup s’attacheront ainsi à vérifier la véracité du vieil adage « Tel maître tel chien »), sa force de cohésion provient d’abord du protocole sériel mis en œuvre par l’artiste avec une grande rigueur. Cherchant à dresser ce singulier inventaire durant deux années, il portraiture les chiens comme les humains de ses précédentes séries : semblant chaque fois poser en majesté, les traits des animaux de compagnie émergent systématiquement d’un fond noir, abstrait de l’environnement. Un projet derrière lequel on décèle un fort penchant cynophile.

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dimanche 11 avril 2010

RENAUD AUGUSTE-DORMEUIL, IN SITU

Pour sa deuxième exposition à la galerie « In Situ » (« Bigger than Life », 18.03 – 30.04.2010) Renaud Auguste-Dormeuil poursuit un questionnement socio-politique en terme de manque à représenter. Comment aborder la liaison entre voir et pouvoir ? Actuellement pensionnaire de la Villa Médicis, lauréat du prix Meurice pour l’art contemporain, le plasticien dévoile ici ses plus récentes réalisations (les œuvres exposées s’échelonnent entre 2007 et 2009), prenant un tour résolument photographique.

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lundi 5 avril 2010

LA PARABOLE DE KNORR

La ruse du renard consiste, pour sauver sa vie, à faire le mort. Simplement, il ne bouge plus. La ruse de Karen Knorr consiste à placer l’animal naturalisé dans ses photographies, lui procurant une nouvelle vie.

Ainsi, le musée Carnavalet présente, jusqu’au 30 mai 2010, un éventail de Fables réunies pour la circonstance au sein même des period rooms où est née cette série, en 2003. Cigogne, lièvre, écureuils, martin pêcheur et flamands rose…, font irruption dans les boudoirs et salons particuliers imprégnés d’histoire. Incrusté numériquement dans les décors opulents préalablement réalisés à la chambre, le renard – robe rousse et cravate blanche – n’échappe pas à ce traitement. Chez Karen Knorr, le charisme de l’image théâtrale séduit indéniablement l’œil, et prête le flanc à la théorie de Jean-Pierre Cometti pour le retour du beau dans l’art. Oui mais derrière le luxe des détails provenant notamment des tirages Lambda, c’est un tout autre roman qui fascine le spectateur. Mise en doute, mise à distance… Qu’est-ce que le bon goût ? Le genre ? Le style ? La représentation ? Comme Molière déguisant ses railleries envers le roi en excès de considération, la photographe choisit la dérision sublime. Alors, comment reconstituer une morale à cette histoire à partir de la version photographique de Karen Knorr reconstituée à partir de la version littéraire de La Fontaine reconstituée à partir de celle d’Esope ? Une telle chaîne référentielle alimente certains questionnements.

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jeudi 24 décembre 2009

FRED LEBAIN : DES PHASMES PHOTOGRAPHIQUES

Depuis son entrée en photographie, au tournant des années 2000, Fred Lebain n’a cessé de manifester son goût pour « l’incorporation ». D’abord cuisinier et styliste culinaire, il applique chaque fois des recettes inédites à ses créations photographiques. Ainsi, la série Freddie et la chocolaterie, exposée dès 2006 à la galerie Philippe Chaume, consistait pour lui à composer des natures mortes à partir d’objets 100% eighties, revivals de son adolescence (minitel, tourne-disques ou caméra super-huit…) ; les suaves monochromes - ton sur ton « chocolat » - étant obtenus selon une ancienne technique de pâtisserie. Mais derrière l’apparence ludique de ses propositions, se cache tout un appareil de réflexions.

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dimanche 13 décembre 2009

Synonyme de beauté : La COMTESSE DE CASTIGLIONE

Après le Musée d’Orsay (1999) et le Metropolitan Museum of art de New York (La divine comtesse, 2000) c’est à la galerie Baudoin Lebon (associée à la Galerie Beaubourg) qu’il revient de célébrer « la revanche de la Castiglione » (1837-1899) jusqu’au 23 janvier. Si ses frasques amoureuses ont éludé l’importance de son projet photographique aux yeux de plusieurs de ses contemporains, la valeur prophétique de ses portraits révèle à présent la pertinence de son « Je » artistique. C’est dans ses plus beaux atours qu’elle se découvre peu à peu sous les « voiles » photographiques de Pierre Louis Pierson, pendant plus de quarante ans. Contemplant ces tableaux vivants, on y voit alors moins la courtisane italienne - maîtresse de Napoléon III - que la femme captive d’une image où l’être et les angoisses métaphysiques affleurent au contact du paraître. Bien que la personnalité de la comtesse suscite encore des réactions contrastées - entre panégyrique et critique acerbe de sa « vanité » – la valeur artistique de ces portraits semble maintenant faire l’unanimité.

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samedi 5 décembre 2009

“L’HYPOTHESE” D’ERIC RONDEPIERRE

Il se pourrait bien que l’expression de « l’hypothèse » - nouvel ouvrage en ligne d’Eric Rondepierre - porte aussi l’empreinte d’une hyperthèse. Autour de ces « confidences » virtuelles où se trament - peut-être - quelques révélations, l’artiste se livrerait-il comme en un livre ouvert ?

La thèse de départ est celle d’un regard dans le rétroviseur de l’introspection. Le prétexte à cette histoire, un flash back : « L’artiste s’arrête quelques instants sur vingt ans de production photographique et contemple son oeuvre. Une sorte de traversée narcissique du miroir qui est aussi une plongée à l’intérieur d’un film qui manque. Du moins c’est l’hypothèse » écrit-il en préambule.

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lundi 2 novembre 2009

Geert Goiris : “Imagine there’s no countries”

Faisant écho à l’hymne rêveur de John Lennon enregistré en 1971, l’exposition monographique de Geert Goiris présentée au Crédac (Ivry) consolide son intention d’extrapolation documentaire, développée depuis 2000 avec la série éclectique « Résonance ». Différentes vues - toutes réalisées à la chambre - ont été prélevées ça et là, offrant un éventail de ses productions. Les œuvres présentées jusqu’au 8 novembre fondent la cohésion de ce travail autour des terres de mirages, propices à d’étonnants phénomènes visuels. Présentée pour la première fois en France, la collection de « Whiteout» restitue notamment une expérience optique hors du temps et de l’espace.

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dimanche 11 octobre 2009

LES « CHRONOGRAPHIES » DE VERA LUTTER

  

© Vera Lutter - Courtesy galerie Xippas

En renouant (depuis 1994) avec le dispositif de prises de vue ancestral de la « camera obscura », Vera Lutter est parvenue à dégager de la cacophonie visuelle de nos environnements urbains autant d’atmosphères éthérées et vaporeuses. Ainsi condense-t-elle patiemment les « écritures du temps ». La scène parisienne lui offre enfin la place qu’elle mérite alors qu’elle bénéficie déjà d’une reconnaissance internationale (exposée ces derniers temps à Los Angeles, New York, Berlin, Bâle ou Milan). Proposant un flash back sur ces dix dernières années, la galerie Xippas y contribue (jusqu’au 24 octobre). L’accrochage « elles@centrepompidou » présente, dans le même temps, l’une de ses œuvres les plus monumentales.

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lundi 28 septembre 2009

« La subversion des images » : faire le jeu d’une révolution.

Jusqu’au 11 janvier, la cohésion de près de 400 œuvres habilement rassemblées sous le dénominateur commun d’une sédition iconographique, révèle la prodigalité des collections du Centre Pompidou, exceptionnellement accompagnées par certains fonds internationaux jusqu’alors inédits. Phares et chevilles ouvrières plus confidentielles de l’image s’y rencontrent. « La table de montage » est au cœur de cette révolution pourtant mâtinée d’un esprit de filiation avec les productions antérieures. Provoquant à coup sûr « l’étincelle » évoquée dans le Manifeste de 1924, les rapprochements font jaillir une « lumière particulière, (celle de) l’image, à laquelle nous nous montrons infiniment sensibles ».

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jeudi 18 juin 2009

ERWIN OLAF… POINT DE SUSPENSION

Après la monographie d’Erwin Olaf publiée chez Aperture fin 2008, le public attendait une première rétrospective française d’envergure pour conforter son engouement. C’est chose faite avec ses récentes séries aseptisées et sibyllines bien intégrées aux appartements raffinés de l’Institut Néerlandais jusqu’au 5 juillet. Marquant le sceau d’une rupture dans sa carrière de plasticien amorcée en 1988, elles assurent l’efficacité de son virage stylistique, où se cisèle une « chorégraphie des émotions », questionnant les sens au regard de l’apparence, le temps d’une pause…

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dimanche 26 avril 2009

L’ART PUISSANCE SECONDE D’ERIC RONDEPIERRE

© Éric Rondepierre - Duel (Parties communes) Ilfochrome sur aluminium, 100 x 133 cm 2005-07

Fusionnant les médiums (cinéma / photographie) et les temporalités, Eric Rondepierre peaufine, depuis les années 1990, un vaste chantier de dissection d’images les déplaçant d’un cadre à un autre selon le principe du remontage. Pour ceux qui n’auraient pas vu sa rétrospective berlinoise l’an passé, la Fondation Ecureuil (Toulouse) offre une séance de rattrapage, enrichie d’une toute nouvelle série (2008) que l’on a plaisir à découvrir jusqu’au 25 avril. Avec l’exposition « Images Lumière », le pari du commissaire Denis Riout était double : surenchérir dans la convocation du regard à 200 % sans esquiver l’unicité d’une approche chronologique. Challenge réussi.

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dimanche 5 avril 2009

Marina Abramovic, IRRESISTIBLE

Marina ABRAMOVIC, Vittoria, Photographie couleur, 125 x 125 cm, Ed. 1/5 + 2 EA, 1997, courtesy Serge Le Borgne.

Préliminaire de l'exposition "Marina Abramovic" à venir au MOMA en 2010 ? Ou bien avant-goût de l'Institut des Arts de la Performance qui devrait ouvrir ses portes dans l'Hudson en 2012 ? La galerie Serge Le Borgne propose une exposition biographique sur une icône du Body Art. Mais il ne faut pas s'attendre à voir de performances en ces lieux. Seuls les nombreux témoignages photographiques des actions de Marina Abramovic, ainsi qu'une vidéo de 2005, l'Oignon, sont visibles.

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samedi 14 février 2009

TERRITOIRES SENSIBLES : SOPHIE RISTELHUEBER AU JEU DE PAUME

Sophie Ristelhueber, Fait # 20, 1992 tirage argentique couleur et noir et blanc monté sur aluminium, avec cadre ciré or, 100 x 127 x 5 cm édition 3/3, collection de l’artiste © Sophie Ristelhueber / ADAGP, Paris, 2009

Le Jeu de Paume propose une exposition d’envergure consacrée à Sophie Ristelhueber qui, depuis les années 1980, poursuit une réflexion autour des territoires de conflit. Elle ne constitue pas une rétrospective, mais plutôt un réseau d’association d’œuvres qui fonctionnent par glissement sémantique. Enchevêtrant l’intime au collectif, le corpus choisi permet d’interroger la notion de frontière, en déplaçant le caractère documentaire vers une approche poétique. Dans cet univers peuplé de barrages et de traces temporelles, Sophie Ristelhueber a voulu « laisser respirer le spectateur ». L’accrochage est souvent aéré, la forme en symbiose avec le propos. Alors que la série Fait juxtaposée de façon régulière prend des allures de wall drawing, la disposition en contrebas des Vulaines capture le champ de vision du spectateur, directement immergé dans l’image.

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dimanche 11 janvier 2009

TOURS DE PASSE-PASSE DE VALERIE BELIN

    

Alors que ses rétrospectives fleurissent un peu partout en Europe (dernièrement au Musée de l’Elysée, Lausanne), Valérie Belin réserve la primeur de ses nouvelles créations à la scène parisienne. Jusqu’à la fin du mois, la galerie Jérôme de Noirmont et le musée d'Orsay jusqu'au 1er février (Correspondances Belin / Manet) essaiment des oxymores photographiques qui marquent une nouvelle étape de son œuvre (passage de l’indiciel à l’iconique, de l’objectif à l’onirisme, de la pétrification des corps à l’introduction du mouvement) tout en gardant un ancrage aux origines de son travail (intérêt pour la nature morte et le noir et blanc), formant une boucle temporelle. Focus sur une illusionniste de la photographie.

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jeudi 18 décembre 2008

Regarder de plus près: à propos des "Expérimentations photographiques en Europe des années 1920 à nos jours"

Savamment disséminées au sein des collections permanentes du Centre Pompidou, les «expérimentations photographiques en Europe des années 1920 à nos jours» évoquent la portée d’un art qui, «sur un mur, agit tout à fait différemment que dans un livre ou une revue» (Brassaï, Lettre à Peter Pollack, 1954). Rafraîchis au contact de la cimaise, les détails de craquelures transfigurés par l’objectif de Brassaï apparaissent sublimés, comme placardés à même la surface qu’ils redoublent. A l’instar des photographies d’Eric Rondepierre qui ponctuent l’une des huit salles du musée consacrées à ce parcours, les images présentées nous invitent à regarder de plus près…

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