Parmi les quelques nouveautés en cette rentrée, outre les horaires d’ouverture pour la consultation, vous trouverez quelques mots réguliers sur les oeuvres connues ou moins connues, celles que l’on ne vient pas forcément chercher à la SFP accompagnées de quelques recherches complémentaires.
Commençons donc cette série avec la couleur …
Dimitri et Michel Procoudine Gorsky (dont la transcription du cyrillique permet de trouver le nom sous l’orthographe Prokoudine Gorsky ou encore Prokudine Gorsky) se présentent comme membres de la Société Française de Photographie lors de la séance du 28 novembre 1924.
Fils de Sergueï Mikhailovich Procoudine Gorsky, à l’origine d’un procédé couleurs, ils possèdent un studio photographique à Paris depuis probablement quelques mois.
A cette même date, ils communiquent sur le “Papier Elka, ses applications dans les procédés photomécaniques et dans la synthèse photochimique trichrome” et déposent trois portraits de femme et une reproduction de tableau en couleurs.
Ces images sont bien identifiées et seraient à dater de 1924 (ou avant), grâce notamment au timbre sec de la société de papier Elka de Nice, probablement gérée par Procoudine Gorsky père. La société fait faillite en 1931.
Concernant les deux autres oeuvres conservées à la SFP, d’une toute autre facture, l’une d’entre elle a été exposée pour le Centenaire de la mort de Nicéphore Niepce à Chalon-sur-Saône, en 1933.
La seconde non datée peut se situer avant la dissolution du “fonds de commerce de photographie en couleurs sis à Paris au 143 rue d’Alésia sous la dénomination Gorsky Frères” à compter du 15 mars 1938.
Ces deux dernières ont très probablement été réalisées pour la publicité.
* Sergueï Procoudine Gorsky (de Nice) dont le prénom est francisé dans le Bulletin est présenté comme nouveau membre par MM. Quatreboeuf et Clerc en octobre 1924. Quant à ses deux fils, ils sont présentés en tant que nouveaux membres en novembre par le Général Sébert et Ernest Cousin.
* Bulletin de la Société Française de Photographie 1923-1924, pp. 227, 254 et 262-264.
