COLLECTION SFP - Mot-clé - poubelle<p>ACTUALITÉS DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHOTOGRAPHIE</p>2024-03-25T17:55:32+01:00Société française de photographie (SFP), Paris, Franceurn:md5:12b9090e33ddd6f31a6edee0c681de61DotclearMarie-Louise dans le Journal des Artsurn:md5:d80ff286d78c20cee42fe83fd13b49212014-11-06T16:30:00+01:002014-12-04T12:10:34+01:00Luce LEBARTBiverbiverjournal des artsmarie-louisemois de la photophotopoubellpoubellevilliers-le-bacle <p><img title="SFP_LN_2014_00.JPG, nov. 2014" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="SFP_LN_2014_00.JPG" src="https://sfp.asso.fr/blog-collection/public/2014_COLLECTIONS_SFP/.SFP_LN_2014_00_m.jpg" /> </p>
<p>http://www.sfp.asso.fr/collection/index.php/expositions/mois-de-la-photo-2014</p>
<p><em><strong>Sans nom, sans abri</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;">Une petite fille lance une balle, la
reçoit sur la tête, la rattrape, la relance et la perd. Ces images de la
petite Marie-Louise auraient pu ne jamais être vues et partagées.
Oubliées dans un grenier, elles ont rejoint le sort de milliers, voire
de milliards de photographies : la benne à ordures. Le hasard a fait
qu’un promeneur remarque les jolies boîtes à biscuits métalliques et que
ce promeneur soit photographe. Sensible au sort de ces photographies
abandonnées, le photographe en fait don à la Société française de
photographie. Quelques images en ligne plus tard, le fonds et son auteur
“sans nom” sont identifiés par des internautes et des journalistes,
grâce à cette petite Marie-Louise, fille d’Eugène Biver, châtelain et
maire de Villiers-le-Bâcle (né en 1861), et désormais… photographe.</p>
<p style="text-align: justify;">La boîte à chaussures, le grenier ou la
cave ont longtemps été les principaux foyers de conservation des images
amateurs. Même si ces images sont aujourd’hui appréciées et recherchées,
leur sort n’en reste pas moins toujours fortement lié à la benne, la
poubelle, la déchetterie ou l’incinérateur. Les institutions peinent à
accueillir ce type de fonds. Ces images sont trop et pas assez.</p>
<p style="text-align: justify;">Ainsi en est-il du fonds “sans abri”
sauvé temporairement de l’incinérateur : cinquante kilos de diapositives
réalisées entre 1970 et 2000 par un couple ayant comme leitmotiv de
faire du tourisme là où il n’y a pas de touristes. Sans abri est un
rideau de centaines de diapositives cousues à la main avec du fil de
pêche. Sans abri est un filet utopique jeté au regard et à l’empathie de
tout un chacun.</p>
<p style="text-align: justify;">Louise Nurse est une force collective issue de la
rencontre entre deux associations, l’une patrimoniale et l’autre
humanitaire, toutes deux s’intéressant à ce et ceux qui, a priori, ne
nous intéressent pas.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #808080;"><br /></span></p>
<hr />
<div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #333333;"><span style="font-size: 14pt;"><em>"sans nom/sans abri"</em></span> <span style="font-size: 10pt;">est réalisé en association avec </span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;">les bénévoles de la SFP</span>, <span style="font-size: 12pt;">Louise Nurse</span><span style="font-size: 12pt;">,<span style="font-size: 10pt;"> l'énergie de l'organisation humanitaire</span></span> <span style="font-size: 12pt;"><a href="http://www.futureyouthproject.com/" target="_blank"><span style="color: #333333;">Future Youth Project</span></a>,</span></span></span></span></div>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://granondigital.com/" target="_blank"><span style="color: #333333;">Granon Digital <img src="http://www.sfp.asso.fr/collection/images/coll/base/logo/GRANONDIGITAL_tirages_V.jpg" alt="GRANONDIGITAL" height="100" width="110" /></span></a></span>, <span style="font-size: 12pt;"><a href="http://plasticollage.com/" target="_blank"><span style="color: #333333;">Plasticollage </span></a></span></span></span><a href="http://plasticollage.com/" target="_blank"><span style="font-size: 12pt; color: #333333;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;"><img src="http://www.sfp.asso.fr/collection/images/coll/base/logo/PLASTICOLLAGE_FOND_BLANC_400px.png" alt="PLASTICOLLAGE" height="90" width="162" /></span></span></span></a></span></p>
<hr id="mce-hr-marker" />
<p><span style="color: #333333;"><strong><em>Without name, without place</em></strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;">A little
girl throws a ball, it lands on her head, she catches it, throws it once
more and lets it fall. These images of the young Marie-Louise were
moments away from being concealed from us infinitely. Never to be seen,
never to be identified. Forgotten in an attic, they could have suffered
the fate of thousands, if not millions of photographs: the skip.
However, fortune struck in the form of a passer-by who took a shine to
some eye-catching biscuit tins and who just so happened to be a
photographer. Knowing all too well where the abandoned photographs were
headed, he presented them to the Société française de photographie. It
was not long after putting several of the images online that the
collection and it’s anonymous creator were identified by journalists and
internet users alike, thanks to little Marie-Louise, daughter of Eugène
Biver, feudal lord and mayor of Villiers-le-Bâcle (born in 1861), and
henceforth… photographer.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;">Since the
beginning, shoeboxes, attics or cellars have stored and conserved
amateur photographs. Even if today these images are sought after and
given value, the fact remains that many are still destined to the waste
refuse, the rubbish bin, the tip or the incinerator.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;">Institutions rarely accommodate collections with similar stories. These images are too much and too little.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;">This is
true of the collection ‘Without name, without place’, saved momentarily
from the incinerator: fifty kilos of slides produced between 1970 and
2000 by a couple whose leitmotif was to travel, but off the beaten
track. ‘without place’ is a tapestry of hundreds of slides embroidered
by hand using a fishing line. It is a utopian net thrown to the glance
and empathy of everyone.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;">Louise
Nurse is a collective force bringing together two associations, one
patrimonial and the other humanitarian, both interested in what and who,
a priori, does not interest us.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #808080;">Texte Luce Lebart / traduction Rhianna Hayllor</span></p>
<br />On a retrouvé la trace du photographe inconnu par Julien Heyligen / Le Parisien 19 04 2013urn:md5:6ee08a88d0283b3858e90e7b3ec4e2602013-04-19T14:53:00+02:002014-05-04T15:50:12+02:00Luce LEBARTBiverbennedonphotographiesplaques de verrepoubellesauvetageSFPsociété française de photographie <p>Cliquer sur l'image pour voir l'article du parisien http://www.leparisien.fr/saclay-91400/on-a-retrouve-la-trace-du-photographe-inconnu-19-04-2013-2739563.php</p>
<p><a href="http://www.leparisien.fr/saclay-91400/on-a-retrouve-la-trace-du-photographe-inconnu-19-04-2013-2739563.php"><img src="http://www.leparisien.fr/images/2013/04/19/2738837_4e84df66-a878-11e2-a037-001517810e22.jpg" alt="
" width="350" /></a></p>
<h2>Les 1 120 clichés centenaires sauvés par hasard d’une poubelle
étaient l’œuvre du comte Eugène Biver, châtelain à Villiers-le-Bâcle.</h2>
<p>Il est <a class="invisible" href="http://actualites.leparisien.fr/mort.html">mort</a>
châtelain. Il passera à la postérité comme photographe. Le nom de
l’auteur des 1120 clichés pris entre 1895 et 1905 et retrouvés par
hasard dans une poubelle du plateau de Saclay est connu depuis hier
grâce au travail de généalogistes amateurs. Il s’agit du comte Eugène
Biver, propriétaire du château de Villiers-le-Bâcle à la fin du
XIXe siècle.
</p>
« A mesure que nous archivons ses
photos, nous en découvrons de plus en plus géniales », s’enthousiasmait
hier Luce Lebart, responsable des collections à la Société française de
photographie, à laquelle ce trésor oublié a été offert lundi par un
donateur essonnien.
<p>Le comte Eugène Biver est né le 15 février 1861 à
Saint-Gobain (Aisne). Issu de la haute société, il est âgé de 7 ans
quand son portrait photo est réalisé par un professionnel. « C’était une
pratique très en vogue à l’époque dans la bourgeoisie », témoigne Luce
Lebart. Esprit brillant, le comte sort major de l’Ecole centrale.
Ingénieur d’élite, il travaille dans les mines de fer, la fonderie, les
transports maritimes à vapeur ou la construction de locomotives, ce qui
l’amènera à voyager de part l’Europe et le Maghreb, en rapportant à
chaque fois de nombreuses photos.</p>
<p>Eugène Biver s’installe au milieu de sa vie au château de Villiers,
vaste bâtisse terminée sous le règne de Louis XIV en 1684 par le
seigneur de Saclay. « A peu près tout le village appartenait aux
Biver », témoigne Gilbert Lannois, né dans la commune en 1934. Le comte
était même maire de Villiers-le-Bâcle, à une époque où le département
s’appelait encore Seine-et-Oise. « Il faisait beaucoup de bien », assure
sa notice nécrologique dans la « Revue de la métallurgie » parue à sa
mort, en 1929.</p>
<strong><span class="intertitre">Yves Lecoq a racheté son château en 1995</span></strong>
<p>Car le comte n’était pas qu’un bourreau de travail mais, toujours
selon sa biographie, un homme « d’une affabilité profonde et d’une bonté
extrême ». Son sujet de photo préféré est sa première fille,
Marie-Louise <em>(photo du haut à gauche)</em>, née en 1896, dix ans après son grand frère Paul. « Les gens sourient sur ses photos de bohémiens <em>(photo du haut à droite)</em>.
Cela prouve qu’il avait su créer un climat de confiance. Pourtant,
c’était loin d’être son monde », ajoute Luce Lebart. Marie-Louise et
Paul devinrent historiens. La petite dernière du comte, Marie-Hélène,
célibataire endurcie, restera au château jusqu’à sa mort en 1985. La
bâtisse tombe alors à l’abandon.</p>
<p>En 1995, la demeure est achetée par… l’imitateur Yves Lecoq. « Que
ces photos aient été retrouvées dans des poubelles ne m’étonne pas. A
mon arrivée, tout avait été malheureusement vidé et placé dans des
bennes. Les plans du jardin étaient même éparpillés par terre », se
rappelle l’humoriste, qui a restauré le château et le fait visiter
l’été.</p>
<p>La Société française de photographie rêve maintenant d’exposer ces
clichés. « Il faut absolument les mettre en valeur. C’est extraordinaire
de pouvoir en quelque sorte créer un photographe », affirme Luce
Lebart.</p>
<p> </p>
<p class="source">
Le Parisien
</p>