Eine neue Kunst. Photographie und Impressionismus

Un nouvelle art. Photographie et impressionnisme

Participation de la SFP à l'exposition, présentée :

  • Museum Barberini - Potsdam, Allemagne - 12 mai 2022 au 8 mai 2022
  • Von der Heydt-Museum - Wuppertal, Allemagne -  2 octobre 2022 au 8 janvier 2023

Commissaire de l’exposition : Ulrich POHLMANN / commissaire adjointe : Helene Von SALDERN

Henry Peach ROBINSON - Le peintre, c. 1890-1901. Papier albuminé (J. Kuhn éditeur), 25.5x35.2cm. (frSFP_0361im_EP_0008)

"Le XIXe siècle aborde la nature d’une nouvelle manière. Les peintres impressionnistes étudient les changements de lumière, les différentes saisons, les conditions météorologiques. Avec leurs motifs de la France rurale, leurs représentations de la mer et du littoral, avec leurs scènes parisiennes comme incarnations de la modernité, ils établissent l’iconographie de l’impressionnisme. En même temps, dans une stimulation mutuelle, les photographes à partir des années 1850 se tournent eux aussi vers ces scènes de ville et de campagne.L’exposition Un nouvel art. Photographie et impressionnisme examine cette interaction sur la base d’environ 120 photographies originales et de nombreuses publications illustrées de photographies provenant d’environ 25 collections privées et publiques. Après des expositions ciblées comme Les paysages des impressionnistes (1986, Musée d’Orsay, Paris), In the Forest of Fontainebleau. Painters and Photographers from Corot to Monet (2008, National Gallery of Art, Washington D.C.) ou The Impressionists and Photography (2019, Museo Thyssen Bornemisza, Madrid), Un nouvel art. Photographie et impressionnisme présente l’évolution du médium dans sa progression vers une forme d’art à part entière. Le phénomène est documenté et illustré jusqu’à la Première Guerre mondiale avec plus de 40 photographes, dont Edouard Baldus, Heinrich Beck, Alvin Langdon Coburn, Eugène Cuvelier, Robert Demachy, Heinrich Kühn, Gustave Le Gray, Henri Le Secq, Albert Londe, Charles Marville, Henri Rivière, Henry Peach Robinson, Edward Steichen et Alfred Stieglitz. L’exposition et le catalogue montrent de manière exhaustive comment la peinture et la photographie se sont inspirées l’une l’autre, comment elles ont coopéré ou rivalisé.
Dès les débuts, les photographes français ont une ambition artistique. Peintres de formation classique, Gustave Le Gray, Henri Le Secq, André Giroux ou Eugène Cuvelier, comme leurs collègues artistes autour de Corot, Daubigny et Monet, découvrent la forêt de Fontainebleau, à partir des années 1850, comme un atelier à ciel ouvert ; ils y captent les jeux de lumière entre les arbres, dans les sous-bois.
Des photographes tels que Le Gray, Stuart Wortley et Eugène Colliau s’attachent également à saisir des phénomènes fugaces comme l’image d’une vague ou d’un nuage. Leurs photographies sont alors très appréciées de leurs contemporains et inspirent les peintres à créer des compositions nouvelles, comme recadrées. L’industrialisation et la mécanisation omniprésentes, la transformation des paysages naturels et urbains par les chemins de fer, avec les constructions de ponts et de gares, sont autant de motifs qui rentrent dans leur répertoire.
Après le Second Empire et le règne de Napoléon III, en 1852 et 1870, qui voit surgir les premiers liens entre la photographie, la peinture en plein air, la représentation de la vie urbaine et l’architecture parisienne, les pictorialistes parviennent à établir la photographie comme une forme d’art autonome.
Entre 1890 et 1914, les photographes d’Europe et d’Amérique se démarquent de l’usage commercial du XIXe siècle. Ils cultivent l’image artistique qu’ils ont d’eux-mêmes grâce à des expositions internationales et des revues de qualité, comme Kunst in der Photographie et Camera Work.
Leurs œuvres sont exposées dans des musées d’art à Hambourg, Munich ou Buffalo. Entre la peinture impressionniste et le monde de la représentation de la photographie d’art, les motifs et l’esthétique se correspondent. À l’aide de procédés nobles, comme l’impression à la gomme, au charbon ou au platine, les photographes obtiennent des effets impressionnistes. En termes de cadrage et de format, ils s’inspirent souvent de l’aspect des peintures."

Prêt de 17 originaux & 12 facsimilés :