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Les élites économiques et la photographie : Colloque en images

Grâce aux Archives de la Recherche, le colloque organisé par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l'Institut Européen de la Mémoire économique et financière européenne (IMEF) et la Société française de photographie (SFP), consacré aux élites économiques et à la photographie est en ligne et en images. Un grand merci à l'ingénieur d'études Margot Sputo-Mialet.

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L'Œil Public n°2 : violence et photographie

Le collectif de photographes L'Œil public sort le second numéro de la revue du même nom. Revue consultable intégralement sur le Net.

Benjamin Deroche : Tribute to Araki

image Dans le domaine musical, les "tributes" sont une tradition: on rend hommage en même temps que l'on réinterprète un morceau, on s'inscrit ainsi dans le sillage d'une famille que l'on se choisit. Dans le domaine de l'art, les hommages sont plus souvent masqués, le clin d'œil ou la parodie sont d'usage, le jeu de cache-cache avec les références semble établi pour défier la sagacité du critique. Il est assez rare de voir un jeune artiste s'amuser (au sens où le rire est chose sérieuse) sur le mode du "tribute" à détourner les travaux d'une star d'époque. Il faut donc saluer la série des "Tribute to Araki" de Benjamin Deroche, dont on retrouve la série complète sur son site. Il nous explique par ailleurs : "Pour la petite histoire les poses du poulet sont exactement les mêmes que des poses exécutées par les modèles d'Araki lors de séance de bondage. Je me suis appliqué à respecter à peu près la hauteur et l'écartement des cordes à l'échelle de la composition du corps ce qui donne un aspect assez ridicule et amusant à la bête"... Se moquer des maîtres à toujours un aspect revigorant. Cette série sera exposée en août 2008 et en grand format dans la Galerie Rouge à Pont l'Abbé (Finistère).

Mise en vente d'une chambre photographique de Niépce

image En quelques mois, l'archéologie des premiers temps de la photographie s'est enrichie de plusieurs pièces importantes. Après la réapparition d'un daguerréotype Susse à Vienne, après la mise à jour par Pierre-Yves Mahé du laboratoire de Petiot-Groffier à Chalon, la maison Auction Team Breker de Cologne annonce la mise en vente, le 17 octobre prochain, d'une chambre photographique primitive ayant appartenu à Nicéphore Niépce.

Plus récente que la "Chambre de la découverte" conservée au musée éponyme de Chalon, il s'agit d'une camera de petit format (10,5 x 7,1 x 7,7 cm), équipée d'un objectif de 46 mm de focale. Celle-ci porte une marque "N. Niepce" à la pointe sèche. Toutefois, l'élément décisif de l'identification est l'optique, dont l'une des lentilles porte la signature de Vincent Chevalier, authentifiée par Jacques Roquencourt. L'expert a analysé les performances de l'objectif, dont il situe l'usage entre les premiers dispositifs photographiques de l'inventeur (1816) et la signature du contrat avec Daguerre (1829), soit vers 1825. Cette pièce était aux mains d'un collectionneur d'instruments mécaniques, non spécialiste de photographie, qui l'avait acquis en 1982 à Chatenoy Le Royal. D'après Jacques Roquencourt, la chambre a pu faire partie des instruments de l'atelier Niépce, déménagés par son fils Isidore après sa mort et retrouvés en 1851 par Jules Chevrier à Lux. Estimation proposée: 50.000/100.000 €.

Source: http://auction-team.de/..., via Photohist.

Thaddeus John Szarkowski, 1925-2007

Le photographe américain et ancien conservateur pour la photographie du Museum of modern art de New York, John Szarkowski, est mort samedi à Pittsfield (Mass.) à l'âge de 81 ans. "Découvreur" de nombreux photographes majeurs du XXème siècle de Jacques-Henri Lartigue à William Eggleston en passant par Diane Arbus, Lee Friedlander ou Garry Winogrand, John Szarkowski, aura imposé sa marque sur l'histoire du modernisme photographique. Un de ses ouvrages phares, The Photographer's Eye, catalogue de l'exposition de 1964, vient d'être traduit en français par les éditions 5 Continents.
Illustration: J.H. Lartigue, John Szarkowski, New York, s.d., ©AAJHL.

Les cartes postales de la honte

image Il y en a que l'approche de l'été inspire. C'est le cas de Manu Larcenet, qui a décidé d'ouvrir un concours pas banal: le "Championnat des cartes postales de la honte". J'ai une passion pour les cartes postales pourries, explique-t-il. Je n'en suis pas fier, notez bien, mais c'est comme ça. Comme l'été arrive, les plus riches d'entre vous vont partir en vacances dans des coins cosmopolites et variés, nationaux ou étrangers, dépourvus de goût en ce qui concerne la correspondance postale. Profitons de ces voyages pour faire partager au monde les merveilles de cartes postales que la vieille dame du bureau de tabac/épicerie garde jalousement sur un présentoir qui a dû connaître en personne les balbutiements de la cinquième République. On applaudit des deux mains à cette délicieuse initiative, qui dévoile les bas-fonds de la culture visuelle et rend justice au vrai mauvais goût franchouillard. Les premiers échantillons de cette collection dépassent déjà tout ce qu'on pouvait espérer. On attend la suite avec impatience.

Commentaire de l'illustration ci-dessus: Pour le moment, c'est de loin la plus honteuse que j'ai reçue... Là vous pouvez pas bien voir, mais l'image est super pixellisée, sans doute faite avec un appareil numérique tout pourri dans le salon d'un pavillon isolé, la mer ayant été rajoutée sous PhotoShop, probablement avec des moufles. Un chef d'oeuvre...

Un daguerréotype Susse en vente à Vienne

image C'est probablement la plus ancienne chambre daguerrienne qui fera l'objet d'une vente aux enchères à Vienne le 26 mai prochain, à la WestLicht Photographica Auction. Il s'agit du seul exemplaire connu d'une chambre Susse Frères, récemment découverte au sein d'un fonds privé allemand. Mis sur le marché dès septembre 1839, ce modèle est antérieur au daguerréotype Giroux, qui était jusqu'à présent le plus ancien vestige témoignant des premiers appareils photographiques commercialisés, dont seulement une dizaine d'exemplaires subsistent dans le monde. Le boîtier porte l'inscription: “LE DAGUERRÉOTYPE. D'après les plans officiels déposés par Mr. DAGUERRE au Ministère de l'Intérieur. SUSSE Frères, 31, Place de la Bourse”. La chambre est munie d'un objectif achromatique de 14 pouces de foyer (380 mm), ouvrant à f/14. Mis à prix à 100.000 euros, cette pièce unique devrait battre tous les records.

Illustration: WestLicht Photographica Auction.

Le World Press mis à nu par ses modèles, même

Au bon vieux temps du photojournalisme, où les sujets de la photo se présentaient à nous avec leurs grands yeux pleins de larmes et de souffrance muette, au temps où seuls les auteurs des images étaient détenteurs d'une parole légitime et audible, cela ne serait jamais arrivé. Mais aujourd'hui – à plus forte raison sur un terrain de guerre comme le Liban – les sujets de la photographie reprennent la parole et nous donnent leur avis. Leurs visages ont fait le tour du monde: ils s'appellent Jad, Bissan et Tamara Maroun, Noor Nasser et Liliane Nacouzi, ils ont entre 21 et 29 ans et sont interrogés par le journaliste Gert Van Langendonck pour le journal belge De Morgen. L'entretien est reproduit (en anglais) sur le blog de Samer Mohdad, qui a lancé la polémique. Les jeunes gens analysent les significations de la photographie avec finesse et discernement. Pourquoi est-ce cette image qui a été choisie, se demandent-ils, et non cette autre du corps d'un jeune garçon sorti des ruines de Cana après un bombardement israélien? Serait-ce parce que celle-ci montre la réalité de la guerre, une réalité inconfortable pour les occidentaux? La guerre n'arrive qu'aux gens qui ne leur ressemblent pas: voilà ce que pensent les occidentaux, voilà ce que leurs montrent les images – disent les jeunes gens.

C'était le 15 août, le deuxième jour après la fin de la guerre. Ils étaient réfugiés et revenaient pour la première fois vérifier l'état de leur quartier. La mini Cooper? Prêtée par une amie, elle avait servi à transporter de la nourriture et des médicaments. Décapotée parce qu'il faisait chaud, et qu'ils étaient cinq dans une petite voiture. “Regardez bien l'image, dit Bissan Maroun. Je peux vous assurer qu'on n'est pas en train de s'amuser. Sur nos visages, on lit la consternation de ce qui est arrivé à notre quartier.”

L'histoire de la photographie en Lego

image Signalé par Mike Johnston sur The Online Photographer, l'étrange exercice proposé par Marcos Vilariño, qui revisite quelques-uns des grands chefs d'oeuvre de l'histoire de la photographie à l'aide des célèbres cubes de plastique. Une curiosité, un jeu, une énigme. A voir!

iView pour voir

image Le logiciel iView MediaPro constitue aujourd'hui l'une des solutions les plus pratiques et les plus ouvertes pour gérer ses photographies sur ordinateur. Existant en version Mac ou Windows, il a notamment sur iPhoto l'avantage crucial de gérer la norme IPTC, qui permet de conserver les informations de légendage dans le fichier image (sous iPhoto, ces informations sont perdues en cas d'exportation ou de copie. Cela dit, pour ceux qui ont commencé à constituer leur photothèque sous iPhoto, iView sait en importer les images avec leurs commentaires, automatiquement transformés en descriptions IPTC). Les fonctions de diaporama intègrent la possibilité d'afficher la légende, ce qui peut éviter de repasser par un logiciel type Powerpoint pour réaliser une présentation rapide d'images. En indiquant que cette application a été distinguée pour la troisième fois consécutive par le Professional Photographer Magazine, Jean-François Vibert nous rappelle surtout que celle-ci va réapparaître au printemps de cette année sous le nom d'"Expression Media", sous label Microsoft, pour un prix annoncé de 299 € - près du double du tarif actuel! Macandphoto fait deux propositions intéressantes: celle d'acheter la version actuelle d'iView Media Pro 3 par son intermédiaire, avec une remise de 15% (soit un prix d'achat de 149 €), ce qui permettra à l'acquéreur de bénéficier d'une mise à jour gratuite vers la version Microsoft lorsque celle-ci sera disponible. En cliquant sur le lien fourni par le blog, il est également possible de télécharger gratuitement une version complète du logiciel, utilisable pendant 21 jours. Le moment où jamais de tester cette excellente application.

Référence: Jean-François Vibert, "iView Media Pro récompensé pour la 3e année", Macandphoto.com, 20/01/2007.

Un Portrait imaginaire de Diane Arbus (au cinéma)

Sortie ce jour de Fur, un film de Shainberg Steven sur la vie de la photographe Diane Arbus (interprétée par Nicole Kidman). Le concept du film n'est pas une biographie de la vie de Diane Arbus ce qui serait déjà assez difficile à faire, mais un «portrait imaginaire» de la photographe new-yorkaise, suicidée en 1971.

Laurent Neyssensas, 10/01/2007.
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Madame Bovary, c’est lui ?

Regardez bien, c’est Gustave Flaubert, l’écrivain qui fuyait les photographes, à 25 ans. Du moins, on suppose que c’est lui. Ce portrait rarissime (10×8 cm), découvert il y a quinze ans à Paris, est un daguerréotype anonyme que l’on situe vers 1846. Jusqu’à présent propriété de John Wood, poète et historien des premiers temps de la photographie, il sera mis en vente demain soir par Artcurial (estimation: 40.000/60.000 euros).

Source: Pierre Assouline, La République des livres, 17/11/2006.
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Paris, ville numérique

A l’initiative de la Direction des affaires culturelles, la ville de Paris a lancé le projet de numérisation d’une partie de sa collection d’images photographiques et iconographiques. La fin de cette numérisation, prévue dans huit ans, portera essentiellement sur le fonds de collection photographiques contenant près de 10 millions de clichés, auquel s’ajoutera près de 35.000 images du patrimoine culturel (avec les oeuvres de Rubens, Chassériau, Delacroix, etc.).

Source: Le Blog photo, 08/11/2006.
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Programme du 14e Mois de la photo

Le programme du 14e Mois de la Photo à Paris (1er-30 novembre 2006) est en ligne sur Photographie.com. Une édition abondante, parmi laquelle on retiendra notamment: "Regarder VU, magazine photographique, 1928-1940" et "L'odyssée d'une icône. Trois photographies d'André Kertész" à la MEP; "La photographie humaniste (1945-1968)" à la Bibliothèque Nationale de France; ou encore l'exposition "Scrap-Book, Henri Cartier Bresson" à la Fondation Henri Cartier-Bresson.

Les méthodes de Paris-art

Ce matin encore dans mon courriel, trois exemplaires de la Newsletter de Paris-art.com (n° 160). Dont je me suis désabonné des dizaines de fois. Dépourvu de toute ressource dynamique qui permettrait d'en contrôler l'actualisation par l'intermédiaire d'un fil RSS, ce site à l'ancienne recourt aux vieilles techniques du "push" et de la collecte d'adresses e-mails. Procédé qui s'apparente au spam et dont la répétition, lorsqu'elle n'est pas désirée, n'est pas moins irritante. On ne s'étonnera guère de cette aggressivité de la part d'un site commercial (comme l'indique son extension en .com), dont l'économie dépend de la publicité: son revenu est directement indexé sur sa fréquentation. Avec de telles méthodes, on comprend en tout cas mieux le chiffre revendiqué par André Rouillé de 150.000 visiteurs par mois (dans le n° 18 d'Études photographiques, p. 156). S'il lui arrive de passer par ici, signalons-lui - ViteVu disposant de la technologie adéquate - qu'il pourra économiser le coût du recommandé: sur un blog, le droit de réponse s'appelle un commentaire et il est gratuit.

Marta Gili confirmée à la tête du Jeu de Paume

Après trois mois d'atermoiements, la nomination de Marta Gili, proposée par le conseil d'administration du Jeu de Paume, a finalement été entérinée par le ministre de la Culture. La nouvelle directrice prendra la succession de Régis Durand le 1er octobre prochain.

Source: Photographie.com, 21/09/2006.
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Flickr branche la géolocalisation

image Accompagnant le développement de la cartographie sur internet, les applications du géotagging se sont multipliées depuis 2004 sur le web, contaminant désormais les usages de la photographie. Après Zooomr, gestionnaire d'images créé en octobre dernier avec cette fonction comme principal atout, Flickr a lui aussi ajouté la géolocalisation à la gamme de ses outils.

Comme le dit Thomas Hawk – pionnier de Flickr récemment passé à Zooomr – l'adaptation du géotagging est ici “pretty damn impressive”. Et simplissime: on accède par l'intermédiaire du module de gestion des images à la planisphère de Yahoo!, sur laquelle il suffit de rechercher un site, puis de déposer une photo, pour qu'elle s'y trouve attachée. Comme toujours sur Flickr, le plus grand soin est accordé à la confidentialité des informations liées à l'image, et il est possible de choisir le niveau de visibilité du tag. On peut l'exploiter soit à partir d'une photographie isolée, pour découvrir le site où celle-ci a été prise, soit en se promenant sur la carte. Comme sur Google Maps, il est possible de passer de la visualisation en mode cartographique au mode satellite – avec toutefois un niveau de définition moins élevé pour la zone non-américaine. Un gadget de plus? A vérifier. Etant donné la puissance et la séduction de l'outil, il y a fort à parier que la géolocalisation photographique ouvrira à de nouveaux usages, qui s'avèreront bientôt aussi indispensables que le sont le tag ou les données Exif. A titre d'exemple, on observera la multiplication immédiate de groupes "Geotagged" locaux, qui proposent dès maintenant plusieurs milliers de photographies de paysages précisément localisées.

Plus de photophones vendus que d'APN

image Selon une étude de l’institut GFK, c’est la première fois que le nombre de photophones vendus (mobiles équipés d’appareils photo) est plus important que celui des appareils photo numériques vendus au premier trimestre 2006. Pour autant, cette étude est circonscrite au territoire d’Europe occidentale (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Belgique, Pays-Bas) et n’est donc pas représentative de la consommation mondiale des photophones et des APN.

Source: Le Blog Photo, 02/08/2006.
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Arles: la critique payante fait débat

Plus que sur le programme concocté par Depardon pour les prochaines rencontres d'Arles, le débat photographique semble se focaliser autour des lectures payantes. Rompant avec la tradition de critique "sauvage" - et gratuite - des books, illustrée notamment par la figure emblématique de Jean-Claude Lemagny, l'édition 2006 propose une critique tarifée à 220 € pour 10 expertises. Ce "nouveau service" a fait réagir vivement photographes amateurs et professionnels. Sollicités, plusieurs acteurs du monde de la photo, comme Catherine Derioz, directrice de la galerie Le Réverbère, ont refusé de participer à l'exercice. Après un tir de barrage sur sa liste de discussion, le JDL publie un manifeste intitulé "La photographie est-elle un sport de riche?" et propose d'organiser en complément des lectures payantes des rencontres libres avec quelques grands noms de la photographie pour qui la gratuité garde encore un sens (à l'Espace Van Gogh, de 10h à 19h). Du côté de Photographie.com, la critique argumentée de Hervé Le Goff, déjà signalée ici, s'accompagne d'un dispositif permettant aux internautes de communiquer leurs réactions. C'est la première fois que Photographie.com, jusqu'à présent rétif au web 2.0, s'ouvre aux commentaires interactifs! D'autres échos, ainsi que la réponse de François Hébel à ces critiques, ont également été enregistrés par le magazine. En attendant qu'il rebondisse dans les colonnes des journaux papier, on notera avec intérêt que les organes en ligne du domaine suffisent dès à présent à nourrir le débat. Sans bourse délier!

So French: Just Book & Pay?

Avec le programme Depardon, on découvre une nouveauté pour Arles: la lecture payante des portfolios, concentrée dans un lieu excentré, à savoir les anciens ateliers SNCF. Les modalités du Photo Folio Review sont clairement explicitées sur le site: un forfait de 220 euros (qui comprend une réduction de 30% sur l’ensemble des expositions et l’accrochage d’une de vos oeuvres dans la Photo Folio Gallery) vous permet de rencontrer des experts internationaux de l’image (bonne connaissance de l’anglais recommandée) et de leur soumettre votre portfolio pendant 20 minutes, très précisément. Le booking se fait sur le net avec la garantie de rencontrer au moins deux des dix lecteurs par vous choisis.
Par Hervé Le Goff, Photographie.com, 23/06/2006.
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Expositions en ligne sur "Luminous-Lint"

image Ouvert en novembre dernier, le site américain consacré à l'histoire de la photographie Luminous-Lint continue de s'étoffer. Il a entrepris de proposer cette année une centaine d'expositions en ligne, dont une quinzaine sont d'ores et déjà accessibles. On notera en particulier:

Un ensemble de 75 images publiées par Camera Work entre 1903 et 1917, choisies par Alan Griffiths.

Un très intéressant groupe d'une cinquantaine de photographies inédites de Lewis Hine à Hastings-on-Hudson, où il vécut de 1917 jusqu'à sa mort en 1940, réunies par Frédéric Perrier.

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Le choc des photos

image Les photographes de presse ont peur. Dans les manifestations, ils sont désormais exposés aux coups et autres lancers d'objets au même titre que les CRS. Choqués, certains s'indignent de cette violence mal dirigée. Les photographes n'ont-ils pas toujours été du côté des opprimés et des deshérités? Voire, semble leur répondre une jeunesse qui ne connaît ni Lewis Hine, ni Robert Capa, mais Le Droit de savoir, et qui sait combien le journalisme sur papier glacé tend à transformer les "casseurs des banlieues" en icônes décoratives, sur fond de voitures en flammes, non sans gourmandise.

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"Le CPE et les photojournalistes"

Souvent placés entre la police et les manifestants, à attendre le dérapage et l'image spectaculaire, la majorité des preneurs d'images sont au contact de la violence. La presse est présente pour informer. La présence de la presse permet toujours de dénoncer les dérapages policiers et peut-être de les prévenir. La présence de la presse assure souvent la publicité et peut-être encourage le passage à l'acte violent d'une partie des manifestants. A voir mes confrères à Paris ce 21 mars lors de la fin de manif près de la Sorbonne, je croyais voir des images du reportage de Patrick Chauvel sur les photojournalistes de guerre et des images faites dans la bande de Gaza. Gaz lacrymo, coups des casseurs, certains photographes se préparent visiblement au pire. Le pire finit par arriver.

Par Olivier Touron, photojournaliste, Le JDL, 30/03/2006.
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"We want your pictures"

image On peut être blogueur et allergique aux nouvelles formes de l'information. En signalant un reportage de la BBC consacré à l'importance prise par les images réalisées à l'aide de téléphones portables (voir illustration ci-contre), Luc Saint-Elie reprend les poncifs de la critique du journalisme des usagers. Réfutant l'expression de ”journalisme citoyen”, comme d'autres avant lui, il renvoie ces pratiques à la catégorie du voyeurisme. Pourtant, la question n'est pas de savoir s'il était utile ou non d'apercevoir de visu les effets du tsunami (encore que la comparaison du montant de l'aide internationale alors réuni avec celui qu'a produit le dernier cataclysme au Pakistan puisse amener à soupçonner le caractère simpliste de ce jugement).

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