mardi 21 janvier 2014

Le SEMINAIRE PHOTOGRAPHIQUE : MATHIEU PERNOT LE 30 janvier

Pour sa première séance 2014 Le Séminaire Photographique accueille à la Maison du Geste et de l'Image l'artiste Mathieu PERNOT le 30 janvier à 18h00. Avant les deux expositions majeures qui se dérouleront au Jeu de Paume et à la Maison Rouge à Paris, nous échangerons sur les grandes thèmes de son œuvre et les orientations récentes qui lui ont été donnée.

Maison du Geste et de l'Image 42 rue Saint-Denis 75001 Paris le 30 janvier - 18h00

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mercredi 24 avril 2013

Le Séminaire photographique : Documentation Céline Duval

Pour la dernière séance du Séminaire photographique de la saison 2012-13 à la Maison du Geste et de l'Image, nous recevrons Documentation Céline Duval pour un entretien autour de la méthode de l'artiste et une présentation de la série Les Allumeuses, vidéos phares qui révèlent dans l'instant de leur destruction les milliers d'images de magazines classées par thèmes. Un grand œuvre qui décrypte les stéréotypes de l'époque et l'inconscient collectif des désirs.

Ill. Les allumeuses 1998-2010, série Piscines - video, 10'48'' © documentation céline duval

Jeudi 25 avril à 18h00 Maison du Geste et de l'Image

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lundi 9 avril 2012

Pierre-Lin Renié invité au Séminaire photographique le 12 avril

Pierre-Lin Renié – Les deux boîtes contenant la collection d’épreuves de travail, novembre 2011.

Pour notre prochaine édition à la Maison du geste et de l'Image, nous recevons Pierre-Lin Renié. Premier échange en avant propos :

-Nous découvrirons jeudi vos "images" mais aussi la manière dont vous souhaitez les assembler, les présenter. Quels statuts occupent-elles dans votre activité artistique ?

-"Après une interruption d’une dizaine d’années, je me suis remis à faire des photographies en janvier 2004. Ce sont des enregistrements directs et simples, descriptifs, regroupant une grande variété de sujets, sans hiérarchie entre eux. Il ne s’agit pas pour moi de travailler un thème spécifique, mais plutôt une manière singulière d’être au monde. Cet exercice d’un regard a priori égalitaire se retrouve à l’intérieur de chaque vue. Les éléments qui la composent sont tous d’égale importance, soumis à la même précision descriptive. Les images qui en résultent réinvestissent aussi bien les genres établis de la photographie moderne (scènes de rue, architectures, objets trouvés...) que les poncifs de la photographie amateur (couchers de soleil, fleurs, animaux...). D’autres reproduisent des détails d’œuvres d’art ou d’images médiatiques.

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lundi 12 mars 2012

La photographie en France : une affaire d’État ?

A l'occasion de la sortie du dernier numéro de la Revue de l'Art (n°175) consacré pour la première fois à la photographie, une table ronde est organisée le mercredi 21 mars à l'Institut national d'Histoire de l'art à 18h00 (Salle Vasari), il y sera question des rapports entre la photographie et les institutions artistiques et culturels, sa place dans le monde savant et les évolutions observées depuis ces dernières années. On livre ici l'éditorial de ce numéro.

La photographie en France : une affaire d’État ?

Avec l’estampe et le cinéma, la photographie forme le corps des images techniques qui réunissent l’art et l’industrie. Avant-garde économique d’un marché culturel des images, ces arts du multiple ont répondu, bien plus que ne pouvait le faire la statuaire par exemple, à une demande massive de ce que l’on nomme depuis les Salons : « le public ». Présenté ainsi, la photographie et son commerce, ses usages les plus divers voire les plus triviaux (la fameuse « photo d’identité »), ses pratiques vernaculaires (la « photo de famille ») semblent bien indifférents aux arts et bien éloignés des pouvoirs que l’État entend exercer sur leur administration. Pourtant, de façon exemplaire depuis son invention jusqu’aux plus récentes actions du ministère de la culture, la photographie fascine le politique.

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dimanche 4 décembre 2011

Cyrille Weiner au Séminaire photographique le 8 décembre

Pour la seconde séance de la saison, le séminaire photographique organisé par la SFP, la MGI et l'Université Panthéon-Sorbonne accueille Cyrille Weiner, rendez-vous à la Maison du Geste et de l'Image à 18h00. La séance se déroule sous forme d'entretien et sera filmée par le Magazine du Jeu de Paume.

Illustration : Cyrille Weiner, extrait de : Le ban des utopies, 2007 album japonais Moleskine, 60 pages pliées en accordéon, tirages jet d'encres pigmentaires, tampons d'encre édition limitée à soixante exemplaires, pour Cheminements 2008 Le paysage comme terrain de jeux, Centre de photographie de Lectoure

A suivre, une petite présentation extraite du site de Cyrille :

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mercredi 2 novembre 2011

LAURA HENNO au Séminaire photographique : le 10 novembre à la Maison du Geste et de l'Image

Nouvelle formule des entretiens de la SFP, le séminaire photographique est un partenariat SFP-Université Panthéon-Sorbonne-Maison du Geste et de l'Image. Pour sa rentrée, nous accueillerons Laura Henno dont l'exposition La Route du Retour se termine cette semaine au CPIF. Ce sera donc l'occasion de revenir sur cette expérience et prolonger les propos de l'artiste diffusés par Médiapart.

Rendez-vous à 18h00 à la MAISON DU GESTE ET DE L'IMAGE 42 rue Saint-Denis 75001 Paris en face de la Fontaine des Innocents Métro Châtelet ou Les Halles ENTREE LIBRE

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samedi 10 septembre 2011

Lewis Hine, la photographie comme la sociologie est un sport de combat

La fondation Henri Cartier-Bresson propose une sélection d'images et de documents de Lewis Hine (1874-1940) en provenance de la George Eastman House (Rochester) qui conserve le fonds du photographe américain. Donné à Rochester en 1955 par la Photo-League qui était animée par certains de ses élèves (Paul Strand, Berenice Abbott) mais menacée par le maccarthysme, cet ensemble est ici donné à voir par entrées thématiques et il faut avouer que ce n'est en rien la faiblesse technique des tirages qu'on a pu lui reprocher un temps que l'on note d'emblée, mais bien le plaisir et l'émotion face à ces témoignages d'enquêtes sociales réalisées dans des conditions difficiles.

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dimanche 28 août 2011

Brancusi, l'infini et son fantôme

Il y a encore un peu de temps pour visiter l'exposition Brancusi Images sans fin au Centre Georges Pompidou (jusqu'au 12 septembre). Sobriété des cimaises noires, richesse des documents exposés, un solide catalogue à l'appui (ed Le Point du Jour), cette manifestation est une excellente façon de commencer l'année universitaire en tournant la page de l'entertainment estival et se préparer à la sobriété de l'étude et de la réflexion. Parmi les travaux sur la question, l'exposition apporte non seulement de nouvelles images extraites des archives du musée national d'art moderne (photographies et films), mais aussi cette idée que la pratique de l'image constitue pour le sculpteur une autre forme d'expérience de l'infini.

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jeudi 16 juin 2011

La République des amateurs

Pêcheur vers 1909 Antonin Personnaz © coll. Société française de photographie, Paris

L' Exposition "La République des amateurs" est organisée par le Jeu de Paume en collaboration avec la Ville de Tours et en partenariat avec la Société Française de Photographie. Elle présente un ensemble de plus d’une centaine de tirages modernes réalisés d’après les plaques de projection originales conservées à la Société française de photographie, et qui pour la plupart n'ont jamais été exposées. Cette sélection est complétée de plusieurs projections noir & blanc et couleur (plaques autochromes) rendant compte de la manière dont ces images étaient vues et montrées à l’époque.

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dimanche 15 mai 2011

Yves Trémorin, souvenirs du Mexique

La prochaine étape de l'exposition d'Yves Trémorin intitulée La dérivée mexicaine se déroulera à partir du 1er juin au Musée des beaux-arts de Rennes, l'ouvrage éponyme publié par l'Atelier d'édition pour les éditions Loco sortira à cette occasion. Petit extrait d'une étude qui nous a donné l'occasion de nous replonger dans le surréalisme par le biais d'une des figures majeures de la photographie contemporaine en France.

"En inscrivant son travail sous le parrainage du surréalisme - avec les figures contradictoire de Breton et d’Artaud - Yves Trémorin se livre à une entreprise d’inventaire, de collecte et d’appropriation d’objets et de corps dans lesquels il examine ce qu’il reste des puissances symboliques. Ce faisant, il éprouve le pouvoir des photographies à faire apparaître la part mystérieuse de ce que le tourisme n’a pas totalement dissipé. L’ensemble parvient à constituer, selon une partition qui reprend les figures des combats de catch mexicain - masque contre masque, chevelure contre chevelure - un petit inventaire du totémisme moderne.

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jeudi 14 avril 2011

Monument Tosani

On se plaint assez de ne pas voir les milieux de carrière célébrés chez les artistes français pour ne pas saluer la publication (CNAP/Flammarion) d'un Patrick Tosani d'une facture exemplaire. Alors que la Centre Photographique Ile de France et très bientôt la Maison Européenne de la Photograhie offrent l'exposition de travaux anciens et très récents, l'ouvrage permet sous une forme thématique de comprendre l'ensemble d'une œuvre majeure de la période. On propose ici un bref extrait de l'entretien réalisé avec l'artiste que l'on retrouve in extenso dans l'ouvrage.

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vendredi 8 avril 2011

Alexis CORDESSE : Prix ARCIMBOLDO 2011

Le prix Arcimboldo cuvée 2011 a été attribué hier soir au travail d'Alexis Cordesse intitulé Border Lines. L'association des Gens d'image, soutenue désormais par Swiss Life dans cette aventure qui récompense, expose et passe commande à des artistes faisant appel aux technologies numériques, signe un choix audacieux.

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samedi 26 mars 2011

Marie-Noëlle Boutin : Man's land

Des rues et des visages, des alentours de ville que la civilisation de l’automobile a déclassés, des regroupements d’amis ou de familles, des lieux de promenade : ici, en France ou ailleurs, très loin en Chine ou plus proche de nous en Israël, Marie-Noëlle Boutin parvient à élaborer une représentation réaliste sans recourir aux signes agressifs d’un monde contemporain que l’on caricature à l’envi. Ce travail est une levée des formes et des signes par le moyen d’une défamiliarisation : construire une observation du monde qui dévoile ce que la proximité et l’habitude recouvrent. Des situations privées d’anecdotes mais sculptées dans des lumières qui en célèbrent la vitalité, la consécration minutieuse d’espaces refoulés par l’imagerie de la communication, l’attention portée à la quiétude des êtres : Marie-Noëlle Boutin décrit un fragile état de paix.

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mardi 8 mars 2011

La photographie : trésor de guerre ou art des temps de crise ?

Paris a célébré l'automne dernier le 30eme anniversaire du « Mois de la Photographie », festival organisé par la municipalité de la Capitale. Des dizaines d’expositions dans les galeries d’art, les musées, les centres culturels, la foire Paris-Photo - plus grand rendez-vous des collectionneurs - ont marqué l’événement. Comme le festival, la photographie contemporaine a 30 ans, le tout début des années 1980 marquant l’arrivée de ce médium dans le domaine de la création contemporaine. Certes, les artistes ont fait usage de la photographie dès le 19eme siècle, mais la légitimité artistique de la photographie est récente. Elle correspond – et compense ? – la fragilité des images d’information touchées par la crise lancinante du photojournalisme. La concurrence de la télévision et les modifications profondes apportées par la technologie numérique, la collusion entre information et communication, ont peu à peu jeté le doute sur les pratiques de reportage. Tant et si bien que sont apparus, depuis plus d'une génération, des « auteurs » qui revendiquent une photographie subjective et affirment leur talent en visant l’exposition plus que la publication. Ils ont été peu à peu débordés par des revendications plus directement artistiques encore. Si l’on voulait caractériser le profond changement dans le domaine photographique depuis 30 ans, on pourrait avancer que le lieu de la consécration sociale du photographe est passée du domaine de l’information à celui de l’art contemporain. Aujourd’hui, en effet, les grands photographes sont au musée et non à la une des journaux.

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samedi 12 février 2011

Philippe Durand : International Vegetal

L’exposition de Philippe Durand à la galerie Laurent Godin à Paris se concentre sur une dimension à la fois iconographique et politique chère à l’artiste depuis ses débuts : visiter avec une fausse ingénuité les marges du monde moderne. Les mauvaises herbes qu’il traque dans les recoins des villes sont une figure inversée des nombreuses publicités qu’il s’est longtemps plu à dénicher dans les campagnes, comme s’il fallait aller au bout d’une démonstration sur l’inversion des codes. Toutefois, ce champ-contre champ de la nature et de la cité moderne n’aboutit pas au statu quo. L’exposition « Mauvaises herbe » tend à démontrer qu’au petit jeu des rivalités, ce sont les plantes que l’on appelle aujourd’hui « pionnières » qui raflent la mise. Au sous-sol de l’exposition, on ne peut qu’en convenir : les herbes envahissent les lignes électriques et téléphoniques, la nature reprend ses droits sur la communication.

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jeudi 10 février 2011

Yveline Loiseur : bienveillante étrangeté

Un premier livre d'artiste est toujours un événement, pour lui (elle), mais aussi pour ceux qui accompagnent leurs travaux. Saluons ainsi La Vie courante d'Yveline Loiseur, ouvrage publié par Trans Photographic Press, avec le soutien de l'université (c'est singulier).

On donne ici le texte de préface de l'ouvrage.

Le happening et la berceuse

Existe-t-il une enfance qui soit un temps d’avant les joujoux ? Et qui ne soit pas un temps du dénuement mais de la richesse imaginative ? En conférant la vie aux objets, le monde tout entier des enfants est un univers auquel l’adulte reste étranger, une terre jadis fréquentée et désormais inaccessible. Quel conte ne met pas en scène la possibilité d’une vie des objets ? Ce que dépeint La vie courante est encore différent : un monde où la magie est archaïque.

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vendredi 21 janvier 2011

Eric Poitevin, l'homme naturel

L’exposition d’Eric Poitevin à la galerie Nelson Freeman suscite de nombreuses réflexions, tant cette œuvre, au fur et à mesure du temps, s’impose comme l'une des plus solides qu’il est donné de voir. Et qu’elle aborde l’un des grands sujet de l’époque: la nature. Devant les agencements d’images de corps aux frontières interrompues parfois, où la nudité – dans la suite des nus couchés de 2004 exposés au Plateau – est traitée sous une forme qui parvient à congédier les stéréotypes sans pour autant réduire la représentation à la singularité intime, le spectateur renouvelle son expérience de la relation aux Autres autant qu’à lui-même. La ponctuation dramatique instaurée par les crânes dans ces montages ou installations murales vous plonge sans ménagement dans une méditation sur la vanité de l’existence, ce à quoi l’œuvre de Poitevin nous a habitués depuis ces débuts. Le plus marquant dans ces assemblages d‘images est la présentation d’animaux, qu’il s’agisse du chevreau ou de l’anguille (figure du sacrifice, de la maternité, de la pénétration érotique ?) qui, en s’ajoutant aux crânes, à la question des âges de la vie (les modèles les illustrent) amplifie la dimension allégorique. A l’étage, l’impressionnant face-à-face des vues de forêts disposées tout hauteur comme des panneaux de paravent dialoguent avec deux diptyques scindant le branchage d’un arbre nu sous la neige. Au-delà des évocations japonistes, la notion de saisons, le rapport de la terre et du ciel, l’analogie des branches et des bois de cerf que l’artiste aime à photographier (le thème du trophée de chasse est central chez lui), on se souvient que les lieux fréquentés par Poitevin dans le nord de la France sont ceux qui ont été transformés par les batailles de la première Guerre mondiale, et qu'ils constituent une sorte de mémoire de l‘Histoire.

Ainsi, de l’étage au rez-de-chaussée, l’exposition établit la continuité de l’homme et de la nature. Cette question est anthropologiquement fondamentale dans les sociétés, elle n’a pu être réglée tout à fait par les théories du totémisme dont Claude Lévi-Strauss fit la critique. Elle est ici au centre de l’exposition – et peut-être de toute l’œuvre d’Eric Poitevin – comme une conjuration du dogme chrétien de la discontinuité de l’homme et de la nature.

Pour découvrir l’artiste en vidéo

jeudi 23 décembre 2010

Paul-Louis Roubert succède à Michel Poivert à la présidence de la Société française de photographie

Lors du conseil d’administration de la Société Française de Photographie en date du 17 décembre 2010, son président n’a pas représenté sa candidature lors de l’élection annuelle du Bureau de l’Association. Comme Michel Poivert l’avait annoncé à son entourage, ce poste occupé depuis une quinzaine d’années n’était plus compatible avec la charge pesant sur lui depuis un an à la direction de l’UFR d’archéologie et d’Histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Afin de mobiliser de nouvelles énergies à l’heure où est programmé le déménagement de la SFP dans les nouveaux locaux de la BNF, Paul-Louis Roubert à présenté sa candidature au poste de Président. Il a été élu à l’unanimité des membres du conseil.

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mercredi 3 novembre 2010

Jean-Luc Moulène : Lieu-dit Fénautrigues

Durant l’été dernier, alors que Jean-Luc Moulène travaille à l’impression de Fénautrigues, nous avons composé cet échange qui sera publié dans le Journal de la commande publique.

Le 1er novembre Fénautrigues est sorti (éditions de la Table Ronde/Centre national des arts plastiques). Le fruit de cette commande publique est un ouvrage de 528 pages au format 240 X 280 cm réalisé avec Marc Touitou, où les photographies regorgent de leur encre, un livre en forme de monument, le plus impressionnant peut-être à ce jour, consacré à un lieu-dit de la campagne française. Peut-être aussi, ironiquement, la réponse de l’Etat à l’Etat. D’une commande l’autre : Fénautrigues est le stricte inverse de La France de Raymond Depardon.

Aujourd’hui, alors que Jean-Luc Moulène travaille une de ses plus importantes expositions à New York, Fénautrigues me semble encore plus puissant, après avoir consacré sa terre, la conquête du monde devient possible.

Je signale simplement que l’image d’Artaud évoquée à la fin a bien été retrouvée grâce à nos amis du centre G. Pompidou et que cette intrigante image devrait illustrer notre échange. A moins qu’elle ne joue son rôle d’image manquante jusqu’au bout.

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samedi 23 octobre 2010

La photographie contemporaine en France : histoire et perspectives 29-30 octobre INHA/CPIF

A l’occasion de son 20eme anniversaire et en liaison avec les travaux consacrés à la photographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Centre Photographique d’Ile-de-France et l’Equipe d’accueil Histoire culturelle et sociale de l’art sont partenaires d’un colloque qui vise à faire un point sur la création photographique en France depuis une trentaine d’années, soit une période marquée par « la photographie contemporaine ».

Le colloque se déroulera sur deux sites : le vendredi 29 octobre à Paris à l'auditorium de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) et le samedi à Pontault-Combault au Centre photographique Ile de France (CPIF). L'entrée est libre le vendredi et il est recommandé de s'inscrire pour le samedi afin de faciliter le transport et l'accueil (cf. plus bas)

Fondée sur la double présence des historiens et des artistes, cette rencontre souhaite poser quelques questions qui visent à éclairer un moment non achevé de l'histoire de la photographie.

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lundi 20 septembre 2010

Histoires de la photographie en Espagne : un modèle spécifique ?

image
Archivo fotográfico José Manuel Aizpúrua. Famille Aizpúrua - septembre 2010

Objet culturel qui bénéficia d’un intérêt particulier dans l’Espagne de la transition démocratique, la photographie s’est associée de façon singulière à l’affirmation d’une identité espagnole. Depuis le début des années 1980, différents protagonistes, artistes ou historiens, ont ouvert des pistes de réflexion sur l’usage et la reconnaissance de l’image photographique. Dans l’ouvrage collectif Fotografía. Crisis de historia (2004), l’historien de l’art CarmeloVega questionnait ce qu’il décrivait comme le « paradoxe espagnol ». Préférant faire dialoguer l’analyse d’une réalité locale de la production des images avec leur contexte historique et social, l’historiographie de la photographie en Espagne a privilégié la mise à jour de corpus et leur fonction dans la culture régionale ou nationale. Autour des années 1990, ces « micro-histoires » ont engagé un nouveau rapport à la suprématie des grands centres en affirmant la présence d’une périphérie active. Dans le même temps, l’activité photographique espagnole a trouvé sa place au niveau international en donnant notamment un rôle prépondérant aux questions de l’appartenance et de l’identité. Dans quelle mesure peut-on alors parler d’une approche paradoxale dans cette manière d’envisager le médium photographique ? Quelle est la spécificité d’un regard espagnol face aux courants internationaux ? A travers celui-ci, peut-on cerner plus précisément la place du Sud dans une configuration historiographique qui est restée jusqu’alors principalement celle du Nord ? En interrogeant les ambitions et les démarches des historiens mais aussi le positionnement des artistes depuis les 30 dernières années en Espagne, il s’agira d’identifier les caractéristiques de ces discours. Cette journée d’étude sera l’occasion de réunir des personnalités engagées, aujourd’hui et par le passé, dans cette voie. Il s’agira de dégager les grandes lignes théoriques d’un « modèle espagnol », d’en questionner les enjeux et les limites, enfin d’engager un dialogue critique sur l’actualité de la recherche dans ce domaine.

Vendredi 24 septembre 2010 Institut National d’Histoire de l’Art 1er étage -salle Vasari Traduction simultanée Entrée libre

6 rue des Petits-Champs 75002 PARIS Métro Bourse/Palais-Royal

Programme

09h30 / Présentation de la journée par Michel Poivert et Sophie Triquet

10h00 / Lee Fontanella, University of Worcester. Preliminar a una revisión de una historia de la fotografía en España en el siglo XIX / Introduction à la révision d’une histoire de la photographie en Espagne au XIXe siècle

10h30 / Carmelo Vega, Universidad de La Laguna, Santa Cruz de Tenerife. Un modelo sin modelo. Repensar la Historia de la fotografía en España / Un modèle sans modèle. Repenser l’histoire de la photographie en Espagne

11h00 / Joan Fontcuberta, Universidad de Barcelona. Unos capítulos claves en la historia de la fotografía Española / Relecture de quelques chapitres clés dans l’histoire de la photographie espagnole

11h30 -12h30 / Table ronde modérée par Marta Gili et Michel Poivert

13h00-14h30 Déjeuner

14h30 / Javier Ortiz Echagüe, Universidad Complutense, Madrid. Una historia de la fotografía sin nombres : el caso de José val del Omar Une histoire de la photographie sans nom : le cas de José val del Omar

15h00 / Jorge Ribalta, Museu d’art contemporani de Barcelona. Reflexiones sobre una exposición : “Archivo universal” y las perspectivas actuales de la fotografía documental / Retour sur une exposition : Archivo universal et les perspectives actuelles de la photographie documentaire

15h30 / Héloïse Conesa, Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg Spécificité d’un modèle espagnol ? / Especificidad de un modelo español ?

16h00 -17h00 / Table ronde modérée par Michel Poivert et Sophie Triquet

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mercredi 8 septembre 2010

Le BAL : nouvelle institution photographique en France ?

Le BAL ouvrira ses portes le 18 septembre à Paris. Le BAL est l’autre nom de l’association des amis de Magnum photos, il évoque en effet la fonction du lieu – une ancienne salle de bal – qu’il occupe désormais au 6 impasse de la Défense dans le 18eme arrondissement de la capitale. Depuis plus de deux ans, cette association a mis en place un programme d’activités consacrées à l’éducation à l’image auprès des publics scolaires, des enseignants et avec l’ouverture du lieu désormais au public le plus large. Orientés vers les productions documentaires, expositions, ateliers et autres événements s’y tiendront et la toute nouvelle structure communique avec dynamisme sur ses objectifs. La création d’une institution spécialisée est toujours un événement, elle constitue un mouvement dans l’univers culturel qui lui est propre et marque en ce sens des modifications qui, en l’occurrence, touchent à la fois à la réalisation des travaux photographiques mais aussi vidéo et cinématographiques. Que propose le BAL de différent ? Comment son action s’articule-t-elle aux efforts déployés par les institutions existantes ? L’importance des aides publiques (Ville, Région, État) signe-t-elle une orientation du politique vers de nouvelles structures ? Des questions simples en apparence mais qui permettent peut-être de déceler un moment intéressant de l’histoire de la photographie contemporaine.

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vendredi 1 janvier 2010

Meilleurs vœux 2010

Toute l'équipe de la Société française de photographie vous souhaite une très bonne année 2010. Un grand merci à Stan Amand pour cette carte de vœux originale (vidéostill S.A).

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samedi 19 décembre 2009

Colloque en ligne : Gilles Caron photographe

Les Archives audiovisuelles de la recherche nous offrent aujourd'hui la réalisation en ligne du colloque Gilles Caron organisé le 3 juillet dernier à l'Institut national d'histoire de l'art à Paris. On y retrouvera avec plaisir des témoignages et des analyses autour de la vie et de la production du photoreporter le plus intéressant de sa génération, ainsi qu'une présentation des collections de la jeune fondation Gilles Caron.Un grand merci à Margot Sputo-Mialet et à toute l'équipe des Archives Audiovisuelles de la Recherche qui démontre malgré les difficultés traversées en ce moment son rôle essentiel dans la diffusions des savoirs.

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mercredi 16 décembre 2009

Autour du prix Nadar : vendredi 18 mars à l'INHA

Rendez-vous vendredi 18 décembre 2009 à 18 h 30 à l'auditorium de l'Institut national d'histoire de l'art pour la présentation du Prix Nadar 2009 attribué à « La Subversion des images, Surréalisme, Photographie, Film » édité par le Centre Pompidou en présence des auteurs : Quentin Bajac et Clément Chéroux ainsi que Guillaume le Gall et votre serviteur. Rencontre présentée par Jean-Claude Gautrand, président du jury du Prix Nadar et Marc Combier.

Auditorium Colbert de la BNF Galerie Colbert 2 rue Vivienne 75002 Paris Métro Bourse ou Palais-Royal

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vendredi 11 décembre 2009

Prix Roland Barthes : seconde édition

 

Pour la seconde année, Le Point du Jour et l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (Imec) s'associent pour créer le Prix Roland Barthes pour la recherche photographique.

Ce prix, doté de cinq mille euros, récompense des mémoires de niveau master, quelle que soit la discipline, concernant la photographie. Il pourra être prolongé par la publication du mémoire remanié.Outre l'intérêt scientifique, la qualité de l'écriture et l'originalité de l'approche sont donc des critères importants.

Le Prix Roland Barthes 2008 a été décerné à Laureline Meizel pour son travail « Les Utopies du Nouveau Roman-Photo. Analyse des récits photographiques de Benoît Peeters et Marie-Françoise Plissart ».

Le second Prix Roland Barthes pour la recherche photographique sera décerné à l'hiver 2010/2011.

Les inscriptions seront ouvertes du 15 novembre 2009 au 31 janvier 2010.

Dossier d'inscription à télécharger

Ce prix reçoit le soutien de la Fondation Neuflize Vie.

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mardi 1 décembre 2009

Prix Nadar 2009 : la subversion des images

Le prix Nadar décerné depuis 1955 par la Société des Gens d'Image a été attribué pour l'année 2009 à la publication édité par le Centre Georges Pompidou à l'occasion de l'exposition La Subversion des Images - Photographie, surréalisme, film. Contributeur du catalogue, je témoigne de la très grande exigence des équipes éditoriales du centre et du soin qui a été apporté à la reproduction des images. On livrera ci-après une note de travail préparatoire à l'introduction collective.

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mercredi 11 novembre 2009

Sam Stourdzé dirigera le musée de l'Elysée

C'est à partir du mois de mai prochain que Sam Stourdzé dirigera le célèbre musée de l'Elysée à Lausanne. L'information est tombée juste avant l'ouverture de l'exposition Fellini qu'il a organisé au Jeu de Paume à Paris et dont le succès a quelque peu masqué la nouvelle de sa nomination.

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vendredi 30 octobre 2009

Pascal Hausherr, De quoi demain

De quoi demain - premier livre de Pascal Hausherr - est publié aux éditions Trans Photographic Press. Presque carré, couvert d'une toile violette, illustré en couverture d'une vue d'un camping déserté où l'herbe verte reprend peu à peu ses droits, il s'offre d'emblée comme un livre que seul a rendu possible quelque épisode dérisoire de l'existence. En ouvrant le volume, on tombe sur la seconde image, reproduite ici, qui amorce la cascade poétique à partir d'un fanion claquant au vent tel un signal d'alarme. Un livre qui rassure néanmoins sur une chose, la France et ses étendards effilochés héberge toujours d'authentiques poètes.

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samedi 3 octobre 2009

Gilles Saussier, chamanisme documentaire

Le temps a manqué au printemps dernier pour dire ici l’émotion qu’a suscité en moi l’exposition des portraits extraits de Living in the Fringe (édition Figura, Paris, 1998) signés Gilles Saussier à la galerie Zücher à Paris (16 mai-24 juin). Mais ce contretemps ne fait que répondre au temps différé de l’exposition d’images réalisées en 1995-1996 et jusqu'alors rarement exposées.

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lundi 31 août 2009

Yanwu Yuan : ex-votos du singulier

La galerie Dix9 propose à partir du 4 septembre la première exposition de l’artiste chinoise Yanwu Yuan intitulée Youth Self portrait (Part 1). Occasion de s’interroger sur un travail émergent et peut être symptomatique du rapport d’une génération de photographes chinois aux prises avec son histoire.

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dimanche 30 août 2009

Première université d'été à Cherbourg

Les 28, 29 et 30 août s’est tenue la première université d’été en partenariat de la Société française de photographie/Le Point du Jour centre d’art éditeur à Cherbourg. Inaugurale, et par conséquent expérimentale, cette université d’été vise en réunissant une trentaine de participants à instaurer un dialogue de travail entre enseignant-chercheur, éditeurs et photographes. A l’occasion de la programmation du centre d’art, l’université d’été avait pour principale artiste invitée la canadienne Lynne Cohen, mais également l’artiste d’origine allemande Rut Blees Luxemburg.

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samedi 25 juillet 2009

Temps et photographie : comment écrire l'histoire ?

Perspective, La revue de l'INHA publie un numéro consacré à la question de la périodisation en histoire de l'art. Où en sommes-nous avec cette façon de poser des catégories sur l'écoulement du temps ? Les styles, les courants, les ruptures et les continuités gouvernent-ils toujours la manière d'écrire des historiens d'art ? Et en photographie, comment se pose cette question de la périodisation aujourd'hui ? Tentative de réponse.

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mercredi 22 juillet 2009

Rut Blees Luxemburg, Commonsensual

L’œuvre de Rut Blees Luxemburg offre le renouvellement d’un genre classique : le nocturne. L’iconographie est essentiellement urbaine mais souffre quelques exceptions en interrogeant les objets et les matières; néanmoins le travail porte toujours sur la lumière coloré. La thématique évolue des motifs modernistes (architecture contemporaine, sols de macadam, etc.) vers un répertoire où apparaissent la sculpture et les fragments à consonances médiévales ou antiques ; puis les pierres, le minéral : l’artiste remonte ainsi le temps et descend jusqu’aux constituants mêmes de la matière. Celle-ci s’anime parfois par une présence du langage, comme dans une de ses plus célèbres séries –Piccadilly’s Peccadilloes– où le jeu de reflets des enseignes dans l’espace liquide des flaques n’est pas sans proposer une variation originale des travaux conceptuels de la génération précédente (Jenny Holzer). On l’a compris Rut Blees Luxemburg repose la grande question de l’atmosphère des lieux à laquelle elle apporte une forme de dramatisation contenue dans les lumières vertes et or qui sont aux antipodes d’une esthétique documentaire classique. La place du langage et les allégories des titres hissent les images au niveau d’une forme épique. Artiste allemande installée à Londres où elle enseigne, proche de Karen Knorr, Rut Blees Luxembourg produit ainsi une œuvre où se marient l’héritage d’un Fassbinder et celui d’Art & Language.

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lundi 20 juillet 2009

Le réveil de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine

 

Les architectes en chef des monuments historiques, les historiens de l’architecture et les historiens de la photographie ou bien encore les archéologues connaissent l’importance des ressources de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine installée, il y a quelques mois encore, sur le site des hôtels de Vigny et de Croisilles à Paris. A la suite d’un amendement parlementaire, le ministère de l’Économie et des Finances a procédé à la vente des bâtiments et entraîné le déménagement de l’institution à la fin de l’année 2008 sur le site de l’ancien séminaire de Conflans à Charenton-le-Pont (1). Quel est le sens, autre que comptable, d’un tel mouvement ? La configuration finale de ce que le ministère de la Culture et de la Communication nomme provisoirement « Centre de la photographie et de la documentation patrimoniale »(2) sera dévoilée fin 2010. La mise en avant de l’archive photographique dans un tel intitulé résonne comme une promesse pour les spécialistes de ce médium, mais ce projet peut-il tenir lieu d’une politique photographique ?

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lundi 29 juin 2009

Colloque Gilles CARON : retour vers le futur

Bernadette Devlin, Londonderry, août 1969 © Gilles Caron / Courtesy Fondation Gilles Caron

C’est à la fois dans une atmosphère de simplicité que nous préparons avec la Fondation Gilles Caron (1939-1970) le colloque du 3 juillet prochain consacré au photoreporter des années 1965-1970, et dans la conscience qu’une responsabilité nous est confiée. En effet, lorsque la Fondation m’a contacté pour imaginer ce que pourrait être sa politique scientifique, en accord avec les recommandations que pouvait lui faire son conseil d’administration, l’idée d’un colloque m‘est apparu comme la meilleure initiative avant même de parler livre ou exposition. Car la sagesse commande d’apprécier avant tout la nature des archives de la fondation - archives recomposées de haute lutte par Marianne Caron à partir des agences et divers donneurs d’ordre du photographe.

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jeudi 28 mai 2009

Cécile Hesse et Gaël Romier, entretien à la Maison européenne de la photographie le 3 juin (18h00)

Petite séance de rattrapage. Si vous n'étiez pas, comme moi, au Château des Adhémar, centre d'art contemporain de Montélimar cet hiver, vous ne connaissez pas Duchesse Vanille. Cécile Hesse et Gaël Romier viennent à notre rencontre avec armes et bagages. Un conseil avant de les rejoindre à l'auditorium de la MEP à 18h00 : un petit détour chez eux.

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jeudi 2 avril 2009

Les vidéo-mimodrames de Ghazel à la Maison Rouge

© Ghazel, extrait de "Me 2003-2008".

La vidéo est employée par Ghazel dans sa forme brève: efficace, elliptique aussi. Une figure muette, toujours la même, vient y performer une scène. Cette figure est celle de la femme traditionnelle iranienne. Ghazel s’approprie donc le stéréotype auquel elle a été assimilée après la révolution théocratique. Mais pas plus que sa mère qui a connu le temps de l’émancipation, elle ne confond le costume et l’esprit libre qu’il recouvre.

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lundi 23 mars 2009

Géant qui vient, à propos de la chaussure de Patrick Tosani

Patrick Tosani, #Moitié I, 2009, 240 X 540 cm, C. print, courtesy galerie C. Papillon, Paris.

Est-ce parce que l'époque fait de la chaussure un usage politique que celle de Patrick Tosani a fait sensation lors du salon Art Paris au Grand Palais ? Cette immense chaussure n’est pas tout à fait une image, ni tout à fait une sculpture. Quatre parties la constituent, blocs hauts de 2.40 mètres et long en tout de 5.40 mètres sur les bords desquels se retourne le tirage photographique sans interrompre la continuité des parties de l’image lorsqu’elles s’assemblent. Des objets-images qui s’inscrivent dans la filiation des derniers travaux de Tosani, des photographies montrant des structures sur lesquelles sont projetées des photographies et parmi lesquelles apparaissaient sous une forme fragmentée la chaussure (mais aussi un pieds nu formant arcade). Il ne s’agit plus ici de l’image d’une projection mais bien d’un objet photographique, une sorte de conciliation par adhérence de la structure et de la peau de l’image.

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samedi 14 mars 2009

La Sorbonne en grève accueille Jean-Luc Moulène le 18 mars

La Pantinoise. Paquet de cigarettes rouge. France, usine des tabacs de Pantin (Seine-Saint-Denis), Seita, 1982-1983. Courtesy galerie Chantal Crousel, Paris © Jean-Luc Moulène - ADAGP, 1999.

Suite des rendez-vous photographiques qui s'inscrivent dans le cadre des séminaires et cours alternatifs durant la grève des universités. Mercredi 18 mars à 14h00, Jean-Luc Moulène sera l'invité de Michel Poivert (Université Paris 1) qui sera également entouré de Paul-Louis Roubert du collectif F8 (université Paris 8) pour parler des Objets de grève et plus généralement du rapport de la grève à l'image. Rendez-vous à l'Institut d'art et d'archéologie 3 rue Michelet Paris 6eme (RER Port-Royal). Cet entretien sera suivi d'une rencontre entre l'artiste Pascal Convert et l'historien d'art et critique Philippe Dagen( Paris 1).

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jeudi 5 mars 2009

Yang Yi photographe invité le 11 mars par la Sorbonne en grève

Yang Yi, Piéton sur une passerelle au-dessus de la route de la Réception de la Divinité, 2007, Lambda-print 100x70 cm, galerie DIX9, Paris

Alors que le photographe chinois se rend à Paris pour la première fois à l'occasion de son exposition à la galerie DIX9, il est l'invité du contre-séminaire de Michel Poivert à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. La rencontre aura lieu à l'Institut national d'Histoire de l'art le 11 mars à 10h00, 6 rue des Petits-Champs (Paris 2) salle Perrot (second étage). L'artiste présentera en présence d'un traducteur son travail intitulé Uprooted (Déraciné) sur les villes englouties par la construction du barrage des Trois Gorges sur le fleuve Yangtsé.

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jeudi 26 février 2009

DU BEAU TRAVAIL ! La Sorbonne en grève reçoit Alexis Cordesse le 3 mars

Alexis CORDESSE et Zoé VARIER Du Beau Travail! La Manufacture, CDN Nancy Lorraine, Nancy. Du 12 au 22 octobre 2005.

UNIVERSITE PARIS 1 PANTHEON-SORBONNE INSTITUT D’ART ET D’ARCHEOLOGIE – AMPHITHEÂTRE 3 rue Michelet – 75006 PARIS Station RER PORT ROYAL

DANS LE CADRE DE LA GRÈVE ACTIVE DES UNIVERSITÉS

MARDI 3 MARS 2009 à 10h00

Michel POIVERT reçoit Alexis CORDESSE, photographe, à propos de l’œuvre réalisée avec Zoé VARIER : DU BEAU TRAVAIL !

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vendredi 20 février 2009

Aimez-vous Frank ?

Pull My Daisy Robert Frank et Alfred Leslie États-Unis, 1959, 27' © Robert Frank

Il y a foule pour admirer l'exposition Robert Frank au Jeu de Paume, à Paris. La présentation du portfolio Les Américains, par sa célébrité dans l'histoire de la photographie, explique probablement cet engouement. Mais on peut également y voir les images, pour certaines d'époque et bien rares, des vues de Paris produites au tournant des années 1950. On peut aussi y regarder deux films projetés en salle et assister à des séances offrant la filmographie de l'artiste. Un peu comme dans la musique rock, la photographie a aujourd'hui ses figures à la fois légendaires mais toujours vivantes, qui nous donnent un autre sentiment de l'histoire. Les Américains constituent un moment inaugural et indépassable chez Frank, mais cette absolue réussite a peut être été l'occasion de tourner le dos à l'idée même de carrière et au désir de reconnaissance : la célébrité comme un souvenir.

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lundi 9 février 2009

Les élites économiques et la photographie : Colloque en images

Grâce aux Archives de la Recherche, le colloque organisé par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l'Institut Européen de la Mémoire économique et financière européenne (IMEF) et la Société française de photographie (SFP), consacré aux élites économiques et à la photographie est en ligne et en images. Un grand merci à l'ingénieur d'études Margot Sputo-Mialet.

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mercredi 28 janvier 2009

La photographie s’en ira-t-elle à l’école ?

Le lieu est symbolique à plus d’un titre : c’est à l’Académie des Beaux-arts que le Haut Conseil à l’Éducation Artistique et Culturelle, à l’invitation de l’académicien photographe Yann Arthus-Bertrand, a tenu aujourd'hui une séance plénière sur le thème de la place de la photographie dans l’enseignement. Symbolique parce que cette institution fut dès ses origines proche des positions des artistes photographes (la défense de Bayard contre Daguerre) mais surtout parce que l’Académie a décidé d’ouvrir voilà deux ans une section de photographie. Symbolique enfin que ce soit un lieu marqué par le sens de la tradition plutôt qu’une officine plus expérimentale qui soit choisie comme symbole. Qu’importe, portée par son Secrétaire perpétuel Arnaud d’Hauterives, l’académie qui a vu naître l’an dernier un Prix de la photographie s’offre comme un espace de dialogue, il convient, en ces temps de vache maigre, d’y voir une opportunité pour interroger l’État sur ses intentions.

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jeudi 22 janvier 2009

Henri Salesse, photographe au service de la Reconstruction

L'exposition intitulée "Enquêtes et habitat défectueux - Photographies de Henri Salesse" organisée par le Pôle Image Haute-Normandie à la fin de l'année 2008 a fort heureusement donné lieu à une publication. L'historien de la photographie Didier Mouchel s'est passionné pour une archive photographique liée à l'administration de la reconstruction et nous fait découvrir, outre une enquête photographique de l'immédiate après-guerre, un photographe inconnu.

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samedi 10 janvier 2009

Le Haut Conseil de l'Éducation Artistique et Culturelle s'intéresse à la photographie

   

La publication dans le Bulletin officiel du 28 août 2008 de la réforme de l'enseignement des arts à l'école fait explicitement place à la photographie. Si, jusqu'à présent, les historiens d'art ont été consultés sur les questions relatives à leurs compétences, le HCEAC s'intéresse désormais à la présence de la photographie à l'école (histoire, pratiques, esthétique).

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samedi 3 janvier 2009

Anne-Marie Filaire à la Maison européenne de la photographie le 7 janvier

            

Faisant suite à l'exposition qui s'est tenue à la galerie Eric Dupont, nous recevrons mercredi 7 janvier à 18h00 Anne-Marie Filaire dans l'auditorium de la Maison européenne de la photographie. Ce sera l'occasion de montrer et de discuter pour la première fois dans une institution parisienne le film Enfermement réalisé à la frontière entre Isaraël et Paslestine. Ce film a été présenté dans de nombreux espaces publics en France et au Proche Orient et forme une des recherches les plus abouties de l'artiste.

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lundi 29 décembre 2008

2000NEUF

La Société française de photographie vous souhaite une belle et heureuse année 2009. Cette année, c'est le photographe Pascal Hausherr qui nous offre une carte originale et inédite.

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lundi 22 décembre 2008

Un Centre de la photographie et du patrimoine

Ce mois de décembre voit se concrétiser une phase importante du dossier ministériel consacré à un Centre de la photographie et du patrimoine à Charenton le Pont, par la sélection de trois agences d'architecte. Piloté par Manuel Bamberger - et selon ses propres dires - la première phase d'installation de la Médiathèque à Charenton s'est déroulée comme prévu, dans le respect du calendrier comme du cadrage budgétaire. Nous donnons ci-dessous le communiqué de presse officiel du ministère. Fait symbolique marquant, le nom de l'institution naissante : "Centre de la Photographie et du Patrimoine" fait passer au premier plan le médium photographique qui n'est pourtant qu'un des éléments de cette immense documentation, et révèle ainsi l'intention politique de consacrer un lieu à la conservation et à la recherche de la photographie. Le conseil d'orientation sera prochaine réuni afin de consulter les professionnels sur les aménagements du site et leurs missions.

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vendredi 5 décembre 2008

Anne-Marie Filaire : les sédiments de l'Histoire

Jusqu'au 19 décembre, la galerie Eric Dupont à Paris propose "Phnom Penh Périphérie", un accrochage consacré au travail photographique qu'Anne-Marie Filaire a réalisé au Cambodge en 2002. L'œuvre de cette artiste, que nous avions rencontrée lors d'un séminaire où elle avait projeté son film Enfermement, explore ici la cité martyre du polpotisme. Comment se présente une ville que l'on a vidé de sa population et qui revient à la vie après quatre ans (1975-1979) d'un régime terrible ? Une vingtaine d'années plus tard, Anne-Marie Filaire constate avec de grandes images en noir et blanc les traces du passé. Il s'agit d'un regard apaisé et perçant qui révèle les sédiments de l'histoire.

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dimanche 23 novembre 2008

Point du Jour, Cherbourg de nuit

Nombre d’officiels avaient fait le voyage de Cherbourg pour inaugurer le centre d’art consacré à la photographie dont le nom Le Point du Jour centre d’art éditeur porte la marque de la maison d’édition qui lui a donné naissance. Militant et forçant la bienveillance, le projet fait la synthèse des aides publiques et des expérimentations artistiques. Le résultat consiste en un bâtiment d’architecte (Éric Lapierre) au format d’une vaste maison agencée en grands volumes intérieurs s’ouvrant sur la ville, l’école des beaux-arts et sa chapelle qui en sont voisines.

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samedi 8 novembre 2008

Un commando pour études photographiques

Vendredi, à l'aube, une équipe réduite de la Société française de photographie s'est mobilisée pour profiter de l'ouverture, durant à peine deux heures, du bâtiment Louvois désormais interdit au public pour de longs mois en raison du danger que représente un générateur électrique au pyralène. Officiellement, il s'agissait de déconnecter tous les postes informatiques en vue du déménagement de la semaine prochaine salle Labrouste.

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jeudi 6 novembre 2008

Purpose : la revue photographique du Web

Il est temps de signaler mais aussi de saluer ici Purpose, une revue pensée et animée pour le web dont l'ergonomie restitue tout en réinventant le plaisir que l'on a à feuilleter des images, et qui consacre de réels efforts à la qualité de la restitution. Bilingue, accompagnée d'une création sonore, le tout forme une revue sans pareil. Côté rédactionnel, la sélection est le fruit d'un travail d'enquête et de veille sur la scène internationale. Vous y trouverez nombre de jeunes artistes ou de travaux encore rares. Bref, Purpose défriche et donc s'impose comme un vrai laboratoire tout en affichant l'exigence d'un produit à destination des esthètes.

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jeudi 30 octobre 2008

La Société française de photographie campera Salle Labrouste

Suite à la fermeture provisoire des locaux de la SFP 71 rue de Richelieu, les services de la Bibliothèque nationale de France ont décidé d'installer l'association dans la prestigieuse salle Labrouste aux côtés des personnels du département de la musique eux aussi "délocalisés". Vide depuis le déménagement vers Tolbiac, mais récemment occupée par l'exposition de Sophie Calle, cette immense salle de lecture va donc être "cablée" pour permettre aux services de travailler.

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mardi 28 octobre 2008

La Société française de photographie contrainte à une fermeture provisoire

A la suite d'une défaillance technique de l'alimentation électrique du bâtiment 2 rue Louvois, le département de la Musique, la Société française de photographie et l'IRPMF sont provisoirement fermés à compter du 25/10/2008. L'équipe de la SFP se voit donc contrainte de régler dans l'urgence et avec l'appui des services de la Bnf le transfert de son secrétariat dans la salle Labrouste de la Bibliothèque nationale de France (58, rue de Richelieu). En attendant l'installation des lignes téléphoniques et des accès internet, la SFP restera muette et le blog ViteVu vous permettra de suivre l'évolution de la situation.

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dimanche 26 octobre 2008

L'argent de l'image moderne

La question des sources de financement de la modernité, en dehors de la sphère publique et institutionnelle, a été peu abordée dans le domaine des arts et de la culture, moins encore que dans celui des sciences et de l’industrie. Dans la relation entre argent et création artistique, quel rôle ont joué les fonds privés, qu’ils soient issus du mécénat, du monde financier ou de la fortune personnelle descréateurs ? De ce point de vue, il a semblé particulièrement pertinent d’interroger l’image moderne et plus précisément la photographie, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours, pour comprendre les conditions de développement de la création. Depuis son invention au XIXe siècle, la photographie a évolué dans un environnement capitalistique. Dans quelle mesure les moyens privés ont-ils été mis au service des innovations techniques et de la production artistique des photographes ? Devenue un vecteur majeur de l'information et du divertissement, la photographie joue un rôle de plus en plus central dans l'économie générale au XXe siècle. Comment circule désormais l'argent dans cette économie de l'image ? L’image technique par sa reproductibilité, sa diffusion semble se confondre avec la substance même de l’économie : la visée historique serait ici celle d’une histoire culturelle et économique de l’image. Cette journée d’étude se propose d’analyser les relations qu’entretient le « couple économique » formé par l’image et l’argent, à l’échelle de différents pays européens, dans une perspective transhistorique.

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mercredi 22 octobre 2008

Pierre Cordier au Centre Georges Pompidou

Le département des arts graphiques du Musée national d’art moderne présente jusqu’en mars 2009 l’accrochage des nouvelles acquisitions photographiques pour la période 1905-1960 (5eme étage, salle 32).

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vendredi 10 octobre 2008

Hesse et Romier : banquet érotique

  

Si ce soir vous êtes du côté de Montélimar, faites donc un tour au château des Adhémar, vous y dégusterez une "Duchesse Vanille". Qu'est-ce au juste ? Réponse de Cécile Hesse et Gaëlle Romier :

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mardi 7 octobre 2008

Objectivités à Düsseldorf : des vestiges au prestige

L’exposition « Objectivités » que le musée d’art moderne de la ville de Paris consacre à « la photographie à Düsseldorf » est avant tout une exposition historique. Des années 1960 à nos jours, elle propose d’observer le destin d’une pléiade d’artistes regroupée autour de la notion d’école. Ce sont notamment « les élèves des Becher » (Bernd et Hilla), comme l’on dit, qui nous sont donnés à voir mais aussi une époque qui montre le passage d’un temps des expériences à celui d’un académisme de l’art contemporain.

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jeudi 2 octobre 2008

Silvana Reggiardo en Vitrine

Pour sa nouvelle exposition La Vitrine de la SFP présente deux photographies de Silvana Reggiardo.

La Vitrine de la SFP est soutenue par le laboratoire digital Janvier et les Ateliers de l'Image Collée.

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mardi 30 septembre 2008

L'Œil Public n°2 : violence et photographie

Le collectif de photographes L'Œil public sort le second numéro de la revue du même nom. Revue consultable intégralement sur le Net.

lundi 29 septembre 2008

Monique Deregibus : formes de la fatalité

  

Dans le cadre de Septembre de la photographie à Lyon, Monique Deregibus propose l’exposition « Aux habitants des villes » au centre d’art de Saint-Fons. L’ensemble se compose d’images extraites de son imposant travail publié sous la forme d’un livre – "Hôtel Europa" – ainsi que d’une série inédite consacrée à Las Vegas. Les grands tirages d’Hôtel Europa se distribuent en deux ensembles « topographiques » : les vues de Sarajevo et celles d’Odessa auxquels s’ajoute l’unique image (un wagon ouvert, faisant fenêtre sur l’infini) réalisée à Marseille. Lors d’une conversation organisée à l’École nationale supérieure de Lyon, l’artiste expliquait comment, pour une exposition, elle choisit à l’intérieur du livre des images qui lui permettent de « tirer un fil » qui, par le jeu des associations dans l’espace, permet d’affirmer un propos. Alors, quel « fil » est ainsi tendu à Saint-Fons ?

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vendredi 19 septembre 2008

Storia della fotografia

Pour nos amis italiens qui attendaient de pouvoir lire dans la langue de l'Alighieri L'Art de la Photographie publié l'an dernier par Citadelles et Mazenod, il est temps de se précipiter en librairie avec en prime une couverture plus élégante et surtout un titre plus conforme au contenu du volume. Et comment résister avec un prix divisé par deux !

Storia della Fotografia ed. Electa, Milan traduction Luiza Cetti Prix : 100 €






lundi 8 septembre 2008

Hermine Bourgadier, les caprices de la défaite

Hermine Bourgadier propose trois brefs ensembles de photographies chez Schirman & de Beaucé à Paris. L’artiste continue de s’intéresser à son thème fétiche, l'univers des jeux, qu’elle explore depuis quelques années avec, notamment, les turfistes, les combats de coq et les jeux vidéo dont la série intitulée Street fighters qui l’a fait connaître en 2006. Adepte d’une forme d’anthropologie poétique, l’artiste sonde le rapport entre l’espérance individuelle et les formes ritualisées du risque. Il faut pour cela des images du monde tel qu’il s’organise dans l’esprit de ceux qui croit en leur chance. Des images d’espoir et d’échec.

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mercredi 3 septembre 2008

Cartier-Bresson / Walker Evans : confession d'un impatient

La Fondation Henri Cartier-Bresson présentera à partir du 10 septembre une exposition proposant une lecture croisée de l’œuvre de l’artiste et de celle d’une autre figure éminente du siècle, américaine celle-ci : Walker Evans (disparu en 1975). Cette proposition soulève de multiples questions, historiques, esthétiques et même humaines, toutes passionnantes alors que de tels personnages semblent définitivement intouchables, fruits l’un comme l’autre d’une reconnaissance précoce par le MoMA de New York qui en a fait les figures tutélaires d’une photographie assimilée aux plus hautes exigences de l’art moderne. N’assiste-t-on ici qu’à la mise au carré des chefs d’œuvre, ou bien cette confrontation s’inscrit-elle dans une vaste opération de relecture de l’esthétique Cartier-Bresson ?

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jeudi 14 août 2008

Charleroi, une architecture au service de la photographie

On a rouvert un haut-fourneau à Charleroi, au sud de Bruxelles, à 2 heures de Paris. Le train qui vous y mène longe le complexe d’Arcelor-Mittal au ralenti, on colle le visage à la vitre pour tenter d’apercevoir les cimes des cheminées mais c’est la masse prodigieuse du ventre ouvert de ces usines qui fascine. Les Becher nous ont offerts ces motifs en noir et blanc comme on nous montre aujourd’hui les cathédrales gothiques, comme c’est dommage: tout est d’un rouge de rouille éclairé dans les parties obscures de puissants projecteurs. Du pur Rembrandt. Tout autant symptôme de l’époque, le musée de la photographie de Charleroi vient d’ouvrir un nouveau bâtiment (architecte Olivier Bastin) qui prolonge l’ancien couvent des Carmélites qui abrite les collections depuis vingt ans: à la brique sombre du couvent s’adossent désormais les façades d’aluminium subtilement plié et traité de reflets colorés. En moins d’un quart d’heure, vous faites à Charleroi l’expérience du lien indéfectible de l’image, de l’économie, de la religion et de l’architecture…

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mardi 22 juillet 2008

Avedon, artiste des années 80

Pour ma génération, la découverte d’Avedon au seuil des années 1980 correspondait avec la première diffusion de son œuvre "In the American West". Tant et si bien que le génie s’était imposé d’un coup, et définitivement. Si l’on savait bien que ce photographe américain avait derrière lui une réputation plus que sérieuse dans le domaine du portrait et de la mode, ce que l’on découvrait de lui - associé à une forme de dandysme véhiculé par la revue chic Égoïste - comblait une sorte de désir de voir concilier le sélect et l’intransigeance. D’immenses portraits de travailleurs de l’Amérique profonde traités avec l ‘amplitude que l’on réserve aux « grands sujets » venaient peupler l’imaginaire des années « paillettes ».

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mardi 27 mai 2008

Le calotype anglais privé de magie

Pour qui compte découvrir le mystère et la beauté du calotype britannique avec l'exposition intitulée L'image révélée ouverte aujourd'hui au musée d'Orsay (jusqu'au 7 septembre), le risque est grand d'être déçu. L'aréopage du commissariat a pourtant de quoi impressionner, avec pas moins de quatre éminents collègues, anglais, américains et français, des collections prestigieuses (Edimburg, Metropolitan, Bradford et aussi Société française de photographie...) et au-delà de Talbot, Fenton, Hill et Adamson, de vraies découvertes telles que William Collie ou Arthur James Melhuish. Alors d'où vient cette impression que le rapport à l'original ne correspond pas tout à fait à la représentation que l'on s'en fait au travers des livres et des sites internet ?

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jeudi 24 avril 2008

Voir/Ne pas voir l’Occupation

La polémique déclenchée par l’exposition « Les Parisiens sous l’Occupation » consacrée aux photographies d’André Zucca (1897-1973) à la bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP) épingle le trop beau rôle donné à un photographe « collabo » dans le témoignage du Paris occupé. Elle peut s’expliquer de plusieurs manières. Le manque de pédagogie d’abord, avec trop peu de renseignements donnés dans l’exposition lors de son ouverture – désormais on peut y lire un « avertissement » - et qui traduit plus profondément un manque d’élaboration scientifique. Mais aussi le malaise ressenti face à une iconographie en contradiction avec notre culture d’une période difficile de l’histoire. Pourquoi, alors que l’on a pu voir en France des expositions consacrées à la photographie durant la guerre d’Algérie, aux images des Camps ou bien encore des expositions consacrées au rôle de la photographie dans l’histoire (notre titre faisant ici référence à l’exposition Voir/Ne pas voir la guerre), pourquoi un certain « savoir faire » reposant sur un conseil scientifique, un catalogue développé, des médiateurs parfois, pourquoi l’exposition consacrée à l’Occupation a-t-elle choisi de faire l’économie d’un tel outillage ?

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dimanche 13 avril 2008

La maison hantée, Georges Rousse et Valérie Belin à la MEP

La Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris présente depuis le 8 avril deux expositions consacrées aux artistes français Georges Rousse et Valérie Belin. C’est l’occasion de regarder, de manière croisée, deux œuvres qui mettent en jeu notre perception de l’espace et de l’Autre. Ces images jouent sur le doute qui nous saisit dès lors que la représentation est aux prises avec l’illusion - alors même que l’image photographique permet de scruter au plus près son sujet. En un mot, deux œuvres qui opèrent sur la fascination objective. L’idée de rapprocher ces deux artistes donne à la programmation de la MEP quelque chose de plus radicale qu’à l’habitude, par la force même des œuvres mais aussi par les correspondances qu’elles suscitent. Ces deux artistes, bien que de générations différentes, incarnent une certaine position de la création française : à la fois spéculative et classique.

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vendredi 28 mars 2008

Patrimoine photographique et recherche en France: nouvelle alliance?

C’est peu de dire que l’on manque aujourd’hui d’une politique en matière de photographie. Dans ce contexte de désengagement de l’État, aucun effet d’annonce ne suscitera désormais plus l’intérêt de la communauté culturelle. C’est ce que semble avoir compris l’actuel ministère de la culture en travaillant discrètement à la métamorphose de la médiathèque du patrimoine. Contre toute attente, c’est peut -être dans ce contexte si défavorable que le projet le plus ambitieux est aujourd’hui discuté. Il importait d’en rendre compte ici, sans contrevenir à la confidentialité des travaux du Conseil d’orientation scientifique et culturel réuni depuis le 1er février et présidé par Jean Mesqui.

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samedi 22 mars 2008

Carole Fékété : La Table mise

Il vous reste quelques jours pour observer Les Singes dans La Vitrine de la Société française de photographie (71 rue de Richelieu, Paris), mais vous pouvez prolonger la découverte de l’œuvre de Carole Fékété avec La Table, monumentale image (210 X 176 cm) datée de 2001-2003, tout récemment accrochée à l’Institut national d’histoire de l’art (2 rue Vivienne, 1er étage). Ce dépôt d’une œuvre contemporaine inaugure, espérons-le, une réelle politique de collection qui donnera à l’Inha le charme du Courtauld Institute of Art de Londres.

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mardi 18 mars 2008

Jean-Luc Moulène: passage au long de l'art

L’objet que livre Jean-Luc Moulène à la suite de l’exposition «Jean-Luc Moulène opus 1995-2007 / documents 1999-2007» au Culturgest de Lisbonne (sept-nov. 2007) est bien autre chose qu’un catalogue. Moulène y parle à l’évidence le langage des signes – par gestes donc, c’est-à-dire des signes corps comme on parle du corps d’une typographie (ce à quoi renvoient d’emblée la première et la quatrième de couverture : des lettres en un certain alphabet assemblées). L’artiste nous prévient : avec ces signes-là, nous sommes des Initiés. La magie du monde moderne nous appartient.

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mercredi 12 mars 2008

Michèle Sylvander : à propos de In God We Trust

A Lisbonne, la galerie Luis Serpa Projectos propose actuellement une exposition de pièces récentes de l’artiste française Michèle Sylvander. Et notamment une seconde version de In God we Trust (2006). Sans être un familier de l’œuvre de Michèle Sylvander, on peut dire que l’on retrouve dans cette installation les ressorts qui animent nombre de ses travaux. Et, parmi ces ressorts celui de l’ambiguïté des genres comme de la condition mystérieusement politique de la femme s’impose. Pour en formaliser la complexité, il a fallu travailler les enjeux mêmes de la représentation afin de dévoiler en elle tout ce qui se joue dans les entrelacs du regard social et de la conscience de soi. J’ai donc proposé à Michèle Sylvander de réaliser cet échange épistolaire pour tenter d’approcher une œuvre encore au travail.

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mardi 4 mars 2008

Meilleurs souvenirs de... La photographie timbrée

image On connaît bien ici la fascination qu'exercent sur notre collègue historien et conservateur Clément Chéroux les relations entre la photographie vernaculaire et les avant-gardes. Après deux étapes - à Winterthur et à Essen - son exposition intitulée "La Photographie timbrée", consacrée à la carte postale du début du XX siècle, fait escale à Paris. Inventivité visuelle, le mot n'est pas trop fort pour qualifier la fantaisie de ces montages en tous genres, où le kitsch et l'audace formelle font bon ménage. Constituée en bonne part à partir des collections de Gérad Lévy et de Peter Weiss, l'exposition est aussi l'occasion de publier un luxueux catalogue aux édition Steidl. On connaît l'Hôtel de Sully pour la difficulté que l'on y rencontre habituellement à faire "respirer" un accrochage, cette fois-ci un scénographe a permis de contourner l'ingratitude du lieu en jouant sur une obscurité quasi complète, des vitrines variées et ajustées au format de la carte postale, des projections : le tout réussit à conférer la magie nécessaire à ces petites productions où les Grands et les Petits (de l'histoire de la photographie) s'adressent de constant messages.

vendredi 22 février 2008

Benjamin Deroche : Tribute to Araki

image Dans le domaine musical, les "tributes" sont une tradition: on rend hommage en même temps que l'on réinterprète un morceau, on s'inscrit ainsi dans le sillage d'une famille que l'on se choisit. Dans le domaine de l'art, les hommages sont plus souvent masqués, le clin d'œil ou la parodie sont d'usage, le jeu de cache-cache avec les références semble établi pour défier la sagacité du critique. Il est assez rare de voir un jeune artiste s'amuser (au sens où le rire est chose sérieuse) sur le mode du "tribute" à détourner les travaux d'une star d'époque. Il faut donc saluer la série des "Tribute to Araki" de Benjamin Deroche, dont on retrouve la série complète sur son site. Il nous explique par ailleurs : "Pour la petite histoire les poses du poulet sont exactement les mêmes que des poses exécutées par les modèles d'Araki lors de séance de bondage. Je me suis appliqué à respecter à peu près la hauteur et l'écartement des cordes à l'échelle de la composition du corps ce qui donne un aspect assez ridicule et amusant à la bête"... Se moquer des maîtres à toujours un aspect revigorant. Cette série sera exposée en août 2008 et en grand format dans la Galerie Rouge à Pont l'Abbé (Finistère).

mardi 19 février 2008

Andréa Keen: Fleuve

image Près de sept ans après avoir commencé un travail de prise de vue sur le parcours de la Seine de Conflans-Saint-Honorine au Havre, Andréa Keen publie un imposant ouvrage, unique dans sa démarche et son traitement. Publié par le Frac Haute-Normandie - qui avait accueilli une très belle exposition en 2004 - et Jean-Michel Place, ce livre présente de manière exemplaire la relation entre une documentation et une proposition poétique. On y découvre aussi bien les métamorphoses dues aux saisons et à la topographie que celles déterminées par l'usage industriel que l'homme fait du fleuve. Un travail au long cours que j'avais eu le plaisir de signaler en 2002 dans La Photographie contemporaine (Flammarion) et qui désormais a trouvé la forme définitive de son expression. On retrouvera la trace de nos premiers échanges dans le Bulletin avant que l'artiste n'entreprenne ce grand œuvre.

mardi 5 février 2008

Cécile Hesse Gaël Romier : Pour le meilleur et pour le pire

Cela faisait quelque temps que nous n’avions pas eu de nouvelle de Cécile Hesse et Gaëlle Romier. Rencontrés lors d’un entretien du Bulletin de la SFP, puis à l’occasion d’un entretien public à la Maison européenne de la photographie (7 avril 2004) leur présence à la Biennale d’art contemporain de Lyon (Bienvenu chez vous, 2003) et leur passage à la galerie Zürcher avaient contribué à la reconnaissance d’une œuvre originale. Il y a quelque trois ans, ils décidaient de se marier, les voilà donc de retour avec une exposition au titre évocateur «Pour le meilleur et pour le pire» jusqu’au 8 mars au VOG , espace municipal d’art contemporain de Fontaine (38600). Et force est de constater qu’on y découvre (et redécouvre) une des œuvres les plus étranges de l’époque, combinaison radicale d’un surréalisme psychotique et d’un conceptualisme iconophile. L’ensemble des œuvres exposées se trouve également sur leur vrai-faux site commercial : sur place ou à emporter.

jeudi 17 janvier 2008

Les Singes de Carole Fékété en vitrine

image Pour commencer la nouvelle année de programmation de La Vitrine de la Société française de photographie, nous avons choisi de présenter pas moins de quatre images de Carole Fékété qui occupent la quasi totalité de l’espace donnant sur la rue de Richelieu. Cette série des Singes avait été finement analysée par Larisa Dryansky dans le catalogue Photoespaña 2006 dont l’auteur nous a aimablement fourni la traduction. Nous la donnons ici en appui de l’œuvre exposée en remerciant chaleureusement l’artiste et l’auteur du texte.

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samedi 12 janvier 2008

Entretiens d’artistes en ligne

A l’issue du premier semestre d’enseignement où j’ai reçu chaque semaine un artiste dans le séminaire "Pratique de la critique" (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) à l’Institut national d’histoire de l’art, Marie Gautier a effectué un travail de retranscription et d’introduction de ces rencontres. Certains d’entre eux (Pascal Hausherr, Yveline Loiseur, Mathieu Pernot, Silvana Reggiardo) sont à présent disponibles avec la biographie de chaque photographe sur le site de l’ARIP précédés d’une réflexion sur la question de la critique photographique par Marie Gautier: http://arip-photo.org.

mercredi 9 janvier 2008

Anne-Marie Filaire: le mur déplié

image Le film intitulé Enfermement d’Anne-Marie Filaire était projeté dans les rues de Jérusalem cet automne lors du festival "Jerusalem Show". Il arrive en France et sera projeté le 10 janvier au cinéma Les 400 coups à Angers (20h15) puis au printemps à Marseille grâce au collectif La Compagnie. L’artiste nous a fait l’amitié de le projeter lors d’une séance de séminaire lundi dernier à l’Institut national d’histoire de l’art dans une version encore provisoire, accompagné d’une musique d’Arvo Pärt. Enfermement est un témoignage sur la nouvelle frontière que dessine le mur édifié entre les territoires palestiniens et l’État d’Israël. Mais ce témoignage est avant tout la création d’une œuvre photographique et filmique - cinématique pour le dire en un mot.

L’artiste dont la connaissance de ces régions est intime, a filmé en un unique travelling les photographies noir et blanc qu’elle a prises et organisées en panoramas. D’une grande sobriété, et d’une apparente simplicité, le processus établi réside donc dans la mise en mouvement de panoramas successifs, montrant des lieux qui s’aboutent sans correspondre nécessairement au continuum géographique et temporel (les prises de vues couvrent trois années en tout). La position du spectateur devient tout à fait singulière, position que la métaphore du sentinelle illustre bien: vous semblez surplomber les paysages en tournant sur vous même, comme un guetteur. Du coup, le vide de ces régions devient frappant, malgré l’accumulation des habitations aux formes géométriques, malgré les quantités de gravas, la présence humaine n’est que manque. Le mur apparaît pour dresser des perspectives torves jusqu’à l’infini. Tout est séparation, et la séparation produit le manque.

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vendredi 14 décembre 2007

Œ La Revue de l’Œil Public

image En 1995 est fondée l’agence photographique L’Œil Public, devenue depuis lors emblématique de nouveaux collectifs de reporters exigeant à la fois une entière liberté d’expression et une reconnaissance de leur engagement politique et social. L’année 2007 a vu naître le premier numéro de leur revue annuelle Œ La Revue de l’Œil Public, malheureusement trop peu diffusée. Le second numéro, à paraître en juin 2008, devrait toutefois connaître une meilleure publicité. Il n’est donc pas trop tard pour présenter cette première édition dont la direction éditoriale est assurée par Guillaume Herbaut, membre fondateur du collectif.

D’un format respectable (33 x 24 cm), comptant presque 80 pages couleur, imprimée sur un papier épais où l’encre s’imbibe généreusement, l’objet lui-même assume une présence forte. Le jeu des pages imprimées en monochrome crée des respirations et le choix tout entier de la maquette traduit assez bien l’esprit de l’agence: des images liées à l’actualité mais éprise d’un désir de mise en forme que l’on attend plutôt d’une revue d’art. Le tout s’émancipe d’un simple outil de communication de l’agence pour tenter autre chose. Si les images trouvent un espace plus qu’honorable dans ce format, leur impression quasi systématique en double page produit l’effet classique du sacrifice de la pliure, la revue étant relativement rigide par son épaisseur et sa reliure, l’effet journal qui permet de mettre l’image à plat ne peut être rendu.

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lundi 10 décembre 2007

Pierre Faure: Japan, livre nocturne

On doit à l’éditeur allemand Daab l’initiative de publier Japan du photographe français Pierre Faure avec une courte introduction de Franz van der Grinten. L’ouvrage est un des plus impressionnants de l’année, avec un format majeur (26 x 36,5cm) et un nombre d’images en proportion (125). La chose n’est toutefois pas étonnante puisque Pierre Faure – trop peu montré en France il est vrai (nous l’avions présenté dans "La Région humaine" au MAC de Lyon fin 2006 avec une sélection du corpus édité aujourd’hui) – est représenté par la galerie de Cologne Kudlek van der Grinten. Les visiteurs de la dernière édition de Paris Photo ont pu découvrir quelques tirages de Japan sur le stand de la galerie allemande. Aujourd’hui mieux connu outre-Rhin qu’en France, Pierre Faure affirme donc un travail qu’il est urgent de diffuser ici. Mission que remplit aujourd’hui le livre Japan.

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vendredi 30 novembre 2007

Carole Fékété: la dévotion et la reproduction

image De retour de Madrid où elle fut pensionnaire deux années durant, Carole Fékété ramène un travail fortement marqué par les pratiques religieuses et surtout leurs mises en scènes. Dans le cadre de l’exposition organisée à l’issue du séjour espagnol, on découvre ainsi un ensemble de photographies présentant d’impressionnants reliquaires. Habituellement dissimulés aux regards, ces objets de dévotions conservés dans un couvent madrilène s’offrent à nous comme s’ils émergeaient de l’ombre et de la solitude. Mais le choix d’une prise de vue frontale, sans alentour de l’objet – bref le choix esthétique de la reproduction – ne leur confère en rien le statut d’un objet violé par le regard.

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lundi 26 novembre 2007

Valérie Belin: de l’art sérieux

image A un peu plus de quarante ans, Valérie Belin connaît une rétrospective itinérante de son œuvre (Amsterdam, Lausanne, Paris) accompagnée d’un imposant catalogue publié chez l’éditeur allemand Steidl. L’ouvrage, dont la maquette est signée Piet Gerards et Maud van Rossum est d’une impressionnante créativité au regard de la rigueur qu’imposent les images de Valérie Belin.

Les raisons du succès de l’artiste sont sans mystère. Elles résident dans le sérieux avec lequel les travaux sont menés sur le plan du processus créatif, mais aussi sur l’effort constant que l’artiste a produit pour établir des liens de confiance avec des acteurs du marché sur le plan international, avec la critique et avec l’institution publique. Ce parcours sans faute est exemplaire en ce qu’il montre qu’une œuvre tout entière basée sur le médium photographique n’est pas prisonnière d’un cercle (l’artiste évolue sur le marché de l’art contemporain) et qu’elle a trouvé ainsi les conditions de son épanouissement. C’est donc à nouveau l’occasion de regarder attentivement cette œuvre. Dans l’enchaînement produit par l’ouvrage, les travaux – tous pensé sur un mode sériel – les thématiques et les traitements apparaissent dans un curieux mélange de diversité iconographique (des robes et des robots, des verreries et des voitures, des transsexuels ou des masques) et très vite d’homogénéité thématique (dialectique du vivant et du mort, transformisme, ritualisation, animalité, etc.) puis d’uniformisation des traitements: vue rapprochée et précise, modèles préparés, fond blanc, du noir et blanc (jusque très récemment), grand format… Bref, des sculptures ou presque, une verticalité toujours appuyée, une matière granulométrique du tirage toujours visible : une œuvre "tenue", sans nul doute, à certains égards sévère.

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dimanche 18 novembre 2007

Une étrange collection de photographies

Dans le cadre des 30 ans du Centre Georges Pompidou, le Musée national d’art moderne publie, section par section, des ouvrages présentant les acquisitions de cette institution. Dans le domaine photographique, Quentin Bajac et Clément Chéroux - conservateurs en charge de la collection (plus de 70.000 images) - ont décidé de se distinguer en se détournant de l’habituel inventaire illustré. Ils ont probablement tenu compte de l’usage qu’il est désormais possible de faire des bases de données pour ne pas souhaiter se limiter à une version papier des ressources informatisées.

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samedi 10 novembre 2007

Milovanoff, portraitiste de l’Art

Le musée du Louvre accueille pour la quatrième fois un photographe en la personne de Christian Milovanoff. Cette programmation est due à Marie-Laure Bernadac qui a convié précédemment deux artistes français (Patrick Faigenbaum et Jean-Luc Moulène) et l’Allemande Candida Höfer. Les expositions, d’une taille toujours modeste, se situent dans la salle des maquettes. Pour qui connaît l’endroit (tout au bout du Louvre médiéval, en retrait des fortifications de Philippe-Auguste), il n’apparaît pas prestigieux. On a beau faire de l’esprit et se dire que la photographie se trouve ici entre moyen-âge et antiquités égyptiennes (non loin de là en effet), l’espace se présente comme un sarcophage de béton, d’une hauteur sous plafond intimidante. Mais laissons cela. Environ vingt-cinq épreuves de grands formats sont disposées en frise, elles montrent des portions de bas-reliefs assyro-babyloniens conservés par le musée. L’échelle varie, parfois les originaux sont plus petits qu’ici, parfois plus grands. Cet arbitraire est une des variables du dispositif: certaines images sont en couleurs, d’autres en noir et blanc, d’autres enfin sont des négatifs que l’on confond presque avec une vue en lumière rasante.

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lundi 5 novembre 2007

Les Passagers, livre du désir contemporain

image Le livre Les Passagers de Christophe Bourguedieu est l’œuvre accomplie qui était attendue. Après avoir composé une salle de "La région humaine" (musée d’art contemporain de Lyon septembre-décembre 2006), exposé le chien-bûche dans La Vitrine de la SFP et s’être entretenu du projet, l’artiste publie un ouvrage au format imposant (27,6 x 40,5 cm) aux éditions du Point du Jour.

Les Passagers est un livre de photographies sur la proximité, sur la relation, sur la communauté pensée en images et en expérience à l’heure où ces choses sont devenues illusoires. Évitons d’emblée tout malentendu: ces corps amis accueillis dans des postures indécises qui traduisent la simple possibilité d’une rencontre ou d’un renoncement, ne sont porteurs d’aucun désir exagéré de paix et de conciliation. Bourguedieu n’est pas un artiste irénique. Nous sommes dans un lieu où agissent de singuliers motifs: des modillons traités à la manière de cornes d’abondance ou bien encore des portes dont les poignées sont trop hautes, si bien que les personnages semblent vivre dans une maison où ils seraient traités comme d’éternels enfants. Un divan magnifiquement kitsch mais nullement décoratif scande l’espace et revient sous différents angles. Il est suffisamment important pour être présenté au début du livre comme un personnage à part entière. On dirait un animal à cornes, on sent son souffle. Les personnages passent au long de lui, une femme mystérieuse prend le risque de s’y abandonner. Les hommes sont bourrus ou maladroitement élégants, l’un d’entre-eux, aux cheveux longs et raides, médite. La cannette de bière traduit le paradoxe de la pensée et du trivial réunis. C’est Diogène, au repos. Que l’on retrouve incarné dans d’autres corps et attitudes, comme un éclat de rire, un face-à-face provoquant, un détournement insolent, un visage hébété. Dire que Les Passagers baignent dans une atmosphère particulière est peu dire. La demeure évoque un minimalisme quaker balayé par une lumière de jade qui vous transporte hors du temps. Les abords sont arrangés mais sans trop de façons, plantés et fleuris, parfois luxuriants, les chemins sont des invitations à prendre l’air. La maison elle-même respire, Bourguedieu s’attarde sur une cavité de ventilation, une ampoule de plafonnier au carrefour de hordes d’insectes. La largeur du traitement des pages du livre permet au regard de dériver, ce sont des images en panneaux que l’on fait glisser. Celle qui est consacrée à un simple rideau aux teintes d’émeraude est doublement symbolique: elle sépare, elle dissimule mais, optiquement, elle ondule sur un plan. C’est une vague verticale. La communauté des Passagers prolonge ainsi son adolescence comme un âge d’or. Elle se défait devant nous, mais avec précaution, de ses inhibitions.

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samedi 27 octobre 2007

Pascal Hausherr, "Catastrophes" dans La Vitrine

image Fidèle à notre partenariat avec le laboratoire Janvier et l’atelier l’Image Collée, la SFP produit et expose cet automne une image de Pascal Hausherr extraite de sa série inédite "Catastrophes". Toute l’équipe a été séduite par cette jeune femme abandonnée au plaisir d’un soleil radieux et d’une écoute sensuelle. Né en 1957, Pascal Hausherr s'affirme à partir du milieu des années 1990 par un travail alliant autobiographie et mise en scène (dont "Aimez-nous !", 1997 et "Roman conjugal", 2000). Il se consacre aussi au paysage ("Paysage français", 1998-1999 et "Vingt ans après", réalisé au cours d'une résidence d'artiste à Chamalot en 2006). Avec la série "Catastrophes" (2002), il effectue un retour critique à la photographie de rue; suivront, de 2004 à 2006 "De quoi demain", en 2005 "Beijing" (invité à Pékin et exposé dans le cadre du festival DIAF 2005, puis présenté dans La Région humaine au Musée d’art contemporain de Lyon l’hiver dernier); il vient d’achever une série intitulée "GuerreTM". Entretien avec une personnalité rare de la scène française.

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lundi 22 octobre 2007

Pour Édouard Levé

image Le suicide d’Édouard Levé a fait l’objet de commentaires et d’hommages dans la presse (Libération, Télérama, etc.). Qu’y ajouter? Nous avions entamé un dialogue lors d’un entretien dans Le Bulletin (n° 18, avril 2004), puis j’avais signé un texte de synthèse pour Images au Centre à la demande de Pierre Sanner qui avait passé à Édouard une commande originale en 2004 à partir des tableaux du musée des beaux-arts de Tours (série "Transferts"). Plus récemment – cet été même – j’ai rédigé un texte consacré à Fictions, son dernier livre de photographies (comptant aussi quelques textes) publié chez son éditeur P.O.L, qu’il m’avait demandé pour un livre de la Villa du Parc centre d’art contemporain à Annemasse dirigée par Karine Vonna - institution qui avait produit et exposé certaines images de la série. Édouard avait gentiment accepté de venir parler dans mon séminaire à l’Institut national d’histoire de l’art, ce devait être le 22 novembre prochain. Je donne ici en manière d’hommage à un artiste marquant le texte qui sera bientôt publié par la Villa du Parc.

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mardi 9 octobre 2007

Steichen, le musée et l’art dans un miroir

L’exposition consacrée à Edward Steichen achève la programmation qui avait été établie par Régis Durand avant de quitter le Jeu de Paume. C’est l’occasion de se rendre compte que la photographie dite "historique" habite particulièrement bien ce bâtiment et qu’elle y trouve une place que l’Hôtel de Sully ne peut pas toujours lui offrir. Quoi qu’il en soit, la manifestation organisée par la Foundation for the Exhibition of Photography et le musée de l’Élysée de Lausanne est particulièrement réussie, accompagnée au surplus d’un imposant catalogue.

Cette réussite tient avant tout au travail de recherche d’images peu connues du photographe, la partie de l’exposition qui se tient au rez-de-chaussée est consacrée à la période pictorialiste de l’artiste américain – entre 1900 et 1910 environ. Si la présentation est classique dans son désir de découper les périodes, la découverte de nombreuses épreuves d’une excellente qualité atténue l’affirmation du goût fine arts de l’exposition. Bref c’est l’art qui, sans conteste, gagne ici: Steichen dans ses jeunes années est un virtuose des procédés pigmentaires mais, au-delà des techniques, il est réellement inspiré par la possibilité de noyer le réel dans les matières. C’est l’absence de formalisme qui est le plus convaincant chez-lui: si les sujets restent secondaires, la sensualité est toujours au rendez-vous, les corps, les visages, la nature, ses fameux autoportraits sont toujours convaincants. Nul doute qu’Alfred Stieglitz tenait là, à côté de ce qu’apportera bientôt Alvin Langdon Coburn, un des meilleurs pictorialistes de la Photo-Sécession.

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Correspondance oblique (suite)

La correspondance oblique entamée entre ViteVu et Stan Amand connaît une belle concrétisation avec l'exposition qui ouvrira ses porte la semaine prochaine à Marseille. Mais cet aboutissement est aussi une manière de relancer la partie: rendez-vous donc pour la suite des Lettres durant l'exposition et sur ViteVu.

Soulignons pour ceux qui souhaiteraient rencontrer l'artiste à Paris, qu'il sera mon invité le 10 décembre à l'Institut national d'Histoire de l'art (2 rue Vivienne, 11h00 à 13h00, salle Perrot, 2e étage) dans le cadre du séminaire de Master 2.

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jeudi 6 septembre 2007

Ut Pictura Virserius

Avec la série intitulée "Les plis de la terre", Regina Virserius propose un ensemble de vues qui ne sont pas tout à fait des paysages bien qu’il s’agisse de nature. Cette nature dont on sait qu’elle est propice a créer des ressemblances (mimétisme) se trouve ici posée face à nous, dans une nudité qui semble interdire toute analogie. Les artistes et plus précisément les photographes ont été depuis un siècle et demi les principaux artisans d’une image de la nature. Ils ont accompagné sa conquête, sa transformation esthétique en paysage, ils ont même fait des outrages que l’homme lui fait subir une forme de poétique (zone, déchet, catastrophe écologique – on pense notamment à Lewis Baltz) ou bien à l’inverse ils ont tout ignoré de cela dans une pulsion de transcendance moderniste (Ansel Adams). On est, avec Virserius, tout autre part. Tout d’abord parce que sa culture comprend un intérêt fort pour le minimalisme et le land art. Partant, la nature est avant tout un lieu d’expérience et non de contemplation ou de compassion. La nature est bien plus un "matériau" comme l’ont été pour l’artiste les corps dans une récente série intitulée "Inflexion". Mais ce matériau est travaillé par le regard avec un parti pris optique fort, celui d’une forme de rapprochement à la limite de l’immersion, une sorte de distance très courte où l’on ne se sent pas "devant" un paysage, ni "dans" la nature mais sur une ligne de flottaison. Car les points de vue haut sont souvent orthogonaux face à la paroi, ou bien à l’aplomb du plafond nuageux. Plusieurs photographies cadrent le minéral si serré (et l’espace est immense) qu’aucune place ne reste pour le ciel, ce sont les plissés qui gouvernent; puis un ensemble déplace et monte le point de vue: les plissés se déploient en coulures qu’on dirait nées des fameuses expansions de César. Plus haut, de la fumée s’échappe et l’on pense à la célèbre image de Timothy O’Sullivan, enfin on s’élève toujours et l’on rencontre la nappe nuageuse puis on la dépasse. Notre rapport à la nature suit donc une verticale, classique dans ce qu’elle rappelle être une ascension physique et spirituelle. Mais la nature ici ne parle pas, et dans cet en deçà du langage elle est pleine d’une pensée magique. La masse nuageuse devient presque aussi sensible que les steams (vapeurs) s’échappant du sol des célèbres œuvres de Robert Morris, les épanchements minéraux font penser quant à eux à Robert Smithson. Ainsi la nature n’imite rien, car elle ressemble à de l’art, à l’art qui s’est, depuis deux générations, rapproché d’elle avec une empathie qu’aucune théorie n’est venue neutraliser. Regina Virserius dresse une sorte de pont entre ce que l’on peut faire avec la nature et ce qu’elle impose toujours émotionnellement. Cette série, si pleine d’une époque où le terme "écologie" résonne en tout sens, ressemble dès lors à une tentative de réconciliation.

- Exposition Regina Virserius, galerie Éric Dupont à Paris, à partir du 8 septembre (www.eric-dupont.com).
- Retrouver le site de l’artiste www.reginavirserius.com.
- Relire l’entretien de Regina Virserius avec Paul-Louis Roubert sur Vitevu.

Illustration: Plis#5 /2007, 110 x 135 cm, tirage jet encre sur papier Hahne Mühle.

vendredi 13 juillet 2007

La critique sans trophée

Pour qu’un artiste en vienne aujourd’hui à partir à la chasse, c’est qu’il doit avoir en tête (on pense à Jean Renoir) que quelque chose de l’époque traîne dans les fourrés. C’est l’automne, les bois sont encore secs, une structure de béton barre les troncs élancés, les chasseurs s’affairent sans excitation, un chien roux au collier jaune fume de son poil mouillé, un type fait face sans héroïsme… La chasse a au moins un mérite, celui de gager tout éventuel bénéfice obtenu sur la sophistication de son instinct. Connaissance du terrain, du maniement des armes, du dressage des chiens, des rituels saisonniers et j’en passe. La chasse, n’en déplaise aux propriétaires de belles demeures laissées en héritage, ne gagne rien à être intellectualisée. En ce début d’été, l’exposition de Christophe Bourguedieu au Point Éphémère à Paris (200, quai de Valmy, jusqu’au 4 septembre), propose une série de vues de chasse réalisée pour Image au Centre, et forme la métaphore du rapport de la critique à la photographie contemporaine. Entendons que cette dernière s’obstine à ne pas se laisser penser avec les armes rouillées de la critique d’art et met le commentateur au défi de réfléchir ses instincts. En bref, l’oeuvre de ce photographe, et cela de manière emblématique, oblige à reconstruire les analyses dans l’expérience d’un rapport sensible aux images. Le problème de cette remise en jeu, c’est bien que la photographie a été approchée de la manière la plus désolante sur un mode instinctif (les photographes étant main dans la main avec la critique journalistique). Que les meilleures analyses dont nous héritons soient celles d’intellectuels vieillissants (disons Barthes et Sontag), précisément épuisés par les promesses de la théorie, indique qu’il faut être près de la fin pour consentir à l’émotion de l’intelligence. En quittant l’exposition de Bourguedieu, on a donc le sentiment de rentrer bredouille, sauf à avoir compris un certain trait d’époque.

A noter que la Vitrine de la SFP exposera à partir du lundi 16 juillet une oeuvre de Christophe Bourguedieu, et qu’un livre consacré à ses Passagers sortira en octobre aux Éditions du Point du Jour (cliché: Christophe Bourguedieu).

lundi 25 juin 2007

Dix ans, déjà...

Il y avait un air d’été, bien que nous ne soyons que le 18 juin, pour accueillir quelque quatre-vingt fidèles lecteurs et contributeurs de la revue Etudes photographiques à l’Institut national d’histoire de l’art, sous la rotonde Colbert qui, il n’y a pas si longtemps, était le siège de la Société française de photographie.

Réunis pour fêter les dix ans d’Etudes photographiques (et son 20e numéro), nous avons tous été heureux d’entendre André Gunthert rappeler les péripéties des débuts d’une publication qui forme aujourd’hui l’emblème de l’activité scientifique de la SFP. Grâce à l’accueil de l’INHA et de notre mécène Neuflize Vie, le cocktail était d’une haute tenue et, pour qui appartient à la SFP depuis près de 15 ans, contrastait avec les "pots" amicaux de nos débuts. Quoi qu’il en soit, l’occasion de se retrouver, de saluer des "compagnons de route" et de fêter par la même occasion la nomination de Paul-Louis Roubert à l’université Paris 8 a formé un des bons moments de cette année. Le plaisir fut toutefois de courte durée puisque dès le lendemain, les membres du comité de rédaction recevaient sur leur messagerie les textes à examiner pour le prochain comité de rédaction: Thierry Gervais veille au bonheur de son lectorat!

mardi 12 juin 2007

« Madame… » Correspondance oblique : un projet de Stan Amand en direct sur ViteVu.

Stanislas Amand fait partie des tout premiers artistes avec lesquels la SFP a engagé une relation au milieu des années 1990. Un entretien dans le Bulletin en mai 1998, la publication en juin 2002 d’une monographie avec les éditions 779, Prose optique, puis un entretien public à la Maison européenne de la photographie en novembre, il nous tardait après cela de trouver une formule pour prolonger cette aventure. L’œuvre de Stan Amand ne se présente pas comme une suite régulière de projets ou d’images distribuées en ensembles figés, exposés ou édités régulièrement : photographe mais aussi urbaniste, l’artiste vit d’enseignement et de commandes et pratique, selon une tradition toute duchampienne, l’art en dilettante, c’est-à-dire fondamentalement.

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mardi 29 mai 2007

Bourguedieu in Progress

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Après un premier entretien dans le Bulletin en 2002, puis une séance publique au début de l’année 2006 à la Maison européenne de la photographie, nous continuons de suivre et interroger l’œuvre de Christophe Bourguedieu. Son prochain livre consacré aux images réalisées à la suite de deux voyages en Australie est en cours d’élaboration et marquera, après Le Cartographe, Tavastia et Eden, une étape cruciale dans une œuvre de plus en plus sombre. Nous avons eu la chance de voir ce travail avancer, d’échanger avec un artiste d’une exigence extrême, et nous souhaitions cette année encore apporter notre contribution à la diffusion d’un travail sans équivalent sur la scène française. La Vitrine de la SFP accueillera un tirage extrait de la série Passengers (titre encore provisoire de l’ouvrage) de juillet à septembre prochain.

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mercredi 23 mai 2007

Mathieu Pernot, la ruine des citées idéales

http://www.flickr.com/photos/vitevu/510603198/ Nos premières rencontres avec Mathieu Pernot remontent à un entretien publié dans le Bulletin (n° 19, novembre 2004), suivi d’une rencontre publique à la Maison européenne de la photographie, alors que la Société venait de publier avec les éditions 779 une monographie de l’artiste (Mathieu Pernot, L’État des lieux, SFP/779, 2004). Mathieu Pernot a récemment fait don de plusieurs tirages à la collection de la SFP, tirages provenant de son tout dernier travail actuellement exposé au musée Niépce de Châlon sur Saône. Mais l’essentiel est peut-être dans le livre intitulé Le Grand Ensemble, publié au Point du Jour, ouvrage où l’expérience artistique parvient à mettre en lumière le sentiment sourd de notre relation à l’histoire de l’habitat social.

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mardi 27 mars 2007

Photographie: la fin de l’immobilisme ?

image Mais où est donc passé le Conseil supérieur de la photographie? On est en droit de se poser cette question plus d’un an après la création de cette "instance de réflexion" émanant du ministère de la culture et de la communication (arrêté du 30 janvier 2006). Si lors de la réunion du 13 février 2006, le ministre promettait de mettre en relation les différents univers de la photographie (culturels, professionnels, artistiques, recher- ches, marché, etc.), il semble n’avoir pas vu apparaître de grands débats depuis cette date. Finalement, mis à part quelques crispations institutionnelles (la question des ayant-droit des donateurs à Patrimoine photographique dont les images ont été transférées à la compétence de la direction du Patrimoine, la succession à la tête du Jeu de Paume – bien longue car Marta Gili a attendu de longs mois sa nomination), tout semble bien se passer dans le monde des images fixes… Et si l’on profitait de ce temps de calme pour faire quelques propositions à quelques semaines des élections?

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mardi 23 janvier 2007

L'événement: à la recherche du musée perdu

image Avec un millier de visiteurs le premier dimanche de son ouverture, l’exposition "L’Evénement, les images comme acteurs de l’histoire" au Jeu de Paume à Paris semble connaître un intérêt qui nous pousse dès aujourd’hui à réfléchir à la nature même du projet. A l’heure des levées de boucliers contre la marchandisation des musées qui témoigne pour le moins d’une histoire de l’art et d’une vision du métier de conservateur figées dans l’aristocratie et le dandysme d’un autre temps, une exposition comme celle du Jeu de Paume pose à son tour une question essentielle: les musées et les lieux d’exposition ne doivent-ils pas repenser leur rapport au savoir et tendre la main au monde de la recherche?

Le montage de l’Evénement s’est effectué avant tout à partir d’un groupe de chercheurs invités à divulguer le produit de leurs propres travaux, jouant ainsi un rôle de producteur et de médiateur de leur recherche. A l’évidence, ces deux métiers peuvent être dissociés, et l’on peut exceller dans l’un et s’avérer médiocre dans l’autre. Néanmoins le chercheur, comme le conservateur, ont beaucoup évolué depuis une génération, reléguant la figure de l’universitaire de cabinet bien loin derrière celle d’un savant citoyen, soucieux de récolter le fruit de ses efforts sur la scène culturelle. Alors, marchandisation de la recherche cette fois? Prostitution de matière grise financée par les universités? Question ridicule qui masquerait une volonté de ne pas toucher au marché de la vulgarisation, qui doit, de plus en plus, être réinvesti par les chercheurs en sciences humaines. Ce marché, qui s’est longtemps cantonné à l’édition spécialisée des manuels, doit désormais accompagner les publics et venir s’implanter dans les hauts lieux du patrimoine et de l’art. Les chercheurs, ces nouveaux "commissaires", par l'expérimentation de nouvelles manières de donner à comprendre leurs travaux, inventeront, de manière certes empirique, de nouvelles façons de nous donner envie de retourner au musée. Si l’exportation lucrative des collections nationales au bout du monde est un faux débat au regard de l’histoire même de nos institutions culturelles, l’importation de la recherche universitaire au coeur des musées ne doit plus être une exception mais alimenter régulièrement un marché intérieur qui, d’ici peu, trouvera aussi moyen d’exporter un savoir comme un faire au delà des frontières.

jeudi 11 janvier 2007

L'événement: exposition et boîte à outil de notre culture visuelle

image Mardi 16 janvier, l'exposition intitulée "L'événement, les images comme acteurs de l'histoire" ouvrira ses portes au public à la galerie nationale du Jeu de Paume à Paris. Actuellement en cours d'accrochage, cette manifestation s'annonce d'ores et déjà comme fortement atypique dans le paysage des institutions muséales. En premier lieu, comme le rappelle d'emblée Régis Durand – ancien directeur du Jeu de Paume et initiateur du projet – dans le catalogue (édition Hazan), parce qu'il est rare de consacrer une exposition à une notion, et encore moins à une notion aussi ambigüe que celle d'événement. Ensuite, parce que cette manifestation table sur la circulation des médiums: il ne s'agit pas d'une exposition de peinture, ni de dessin ou de photographie ou bien encore de film, mais tout cela à la fois, c'est à dire d'images. Ajoutons encore que cette exposition est probablement la première du Jeu de Paume a remplir le cahier des charges des intentions initiales du ministère de la culture, en faisant appel aux collections nationales (la Bnf est partenaire, le musée d'Orsay accorde un prêt inestimable) et en articulant patrimoine et création contemporaine. Enfin, ce projet que j'ai mis en œuvre avec Régis Durand l'a été en vérité par toute une équipe de commissaires associés, montrant qu'aujourd'hui une exposition, comme un projet éditorial ambitieux, nécessite la mutualisation des recherches plus que l'affirmation d'un regard de curator.

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mardi 2 janvier 2007

Le bonheur sur écran en 2007

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La Société française de photographie souhaite à tous ses membres, lecteurs, visiteurs et amis internautes une excellente année 2007. En guise d’etrennes nous vous offrons une image inédite de Hermine Bourgadier, réalisée à l’occasion de la coupe du monde du jeu vidéo à Paris Bercy. Cette photographie introduit ainsi le grand chantier que notre association entreprend dès ce mois de janvier, en renouvelant l’interface de la SFP, portant l’effort sur une plus grande accessibilité aux données documentaires de l’association et surtout à la réunion de ses activités: information (blog), services liés à la collection (éditions) et diffusion de la recherche (revue Études photographiques). Ce travail qui monopolisera l’équipe plusieurs mois durant oblige à diminuer les jours d’ouverture au public mais, à terme, il permettra de disposer d'un outil performant au service de tous les usagers de la SFP. A vos écrans !

vendredi 8 décembre 2006

Attribution de la bourse Neuflize

Pour sa première édition, le jury de la bourse Neuflize organisée en partenariat avec l'Institut national d'histoire de l'art s'est réuni mardi 5 décembre. Visant à encourager la recherche sur la photographie, cette bourse est décernée tous les ans à un doctorant inscrit dans une institution universitaire française. Composé cette année d'Elizabeth Nora et Michel Poivert (pour la Fondation Neuflize), Jean-Marc Poinsot (INHA), Régis Durand (ancien directeur du Jeu de Paume) et Clément Chéroux (université de Lausanne), le jury a examiné une quinzaine de dossiers provenant de quatre universités, de l'École des hautes études en sciences sociales ainsi que du Conservatoire national des arts et métiers. Reflet passionnant des travaux en cours, orientés vers l'histoire de l'art aussi bien que l'histoire des techniques, des collections ou de la culture, ces dossiers démontrent l'ouverture du champ des études photographiques en France. Après examen et vote, le jury a décerné la bourse Neuflize d'un montant de 15.000 euros à Sophie Triquet, étudiante à l'université Paris 1.

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samedi 2 décembre 2006

Photos de famille aux 20 ans d’Orsay

image La soirée d’anniversaire des 20 ans du musée d’Orsay restera comme l’une des plus select du milieu de la conservation: quelques trois cents invités triés sur le volet s’égayaient hier dans le hall et les salles du musée. Ministres, ambassadeurs, directeurs et donateurs se sont retrouvés autour du discours du ministre de la culture dont on relèvera trois traits, symptomatiques de l’époque: le succès auprès du grand public (55 milions de visiteurs en 20 ans), l’autonomie de gestion d’un établissement public et enfin la politique de mécénat. La Société française de photographie était donc particulièrement honorée d’être invitée par Serge Lemoine, directeur du musée - représentant ainsi une certaine idée du patrimoine et de la recherche photographique, entre privé et public, université et musée. L’agence Vu’ était également de la fête, mêlant ses vingt bougies à celles du musée. Pour l’occasion, la banque Neuflize-Obc (notre partenaire pour Études photographiques) a offert un luxueux ouvrage présentant quatre reportages sur le musée, notamment celui de Gabriele Basilico exposé dans les salles. Dans ces mêmes salles, on pouvait découvrir, presque en solitaire, la belle exposition des photographies de famille de Maurice Denis. Récente donation de la petite-fille du peintre (dont l’œuvre picturale est également exposée), ces instantanés 1900, plein de maladresses techniques, sont d’une saveur particulière. Gros plans, mouvements, surexpositions…, bref de la négligence technique érigée au rang des beaux-arts - on avouera préférer cela aux toiles saint-sulpiciennes de Maurice Denis… Comme ses écrits théoriques valent parfois mieux que ces compositions trop chastes. Un clin d’œil enfin dans une petite salle, non loin de l’"Origine du monde": la correspondance établie entre une œuvre de Jeff Wall et un Cézanne. Décidément, le musée d’Orsay semble avoir entrepris l’immense chantier de la comparaison: un moyen pour faire le bilan du XXe siècle?

Illustration: Boîtier de chocolat Richart offert aux invités des 20 ans du musée d’Orsay.

mercredi 15 novembre 2006

Trois livres de photographes

image L’actualité éditoriale du livre de photographie est particulièrement chargée au moment du Mois de la photographie. On retiendra toutefois un fait marquant, avec la sortie presque simultanée de trois ouvrages de photographes français. Le premier, dans l’ordre des sorties, est l’imposant DPRK (Thames & Hudson) de Philippe Chancel, dont une épreuve originale est actuellement présentée dans La Vitrine de la SFP. L’intérêt de ce travail réside dans l’attitude prise par le photographe: premier livre sur la Corée du Nord réputée impénétrable, on s’attendrait à un livre de reportage ou d’enquête, de révélations et d’instants volés pour témoigner des affres du régime de l’"État-ermite". Il n’en est rien, Philippe Chancel préfère produire une distance qu’il oppose à la distance même des protocoles néo-staliniens, et fabrique un monde parallèle dans lequel il traque l’humanité derrière les rituels et la scénographie kitsch du pouvoir. Il fallait cela, insister jusqu’à l’outrance sur l’esthétisation du politique, pour revenir à un propos artistique et éthique, convoquer la beauté en lui faisant jouer un rôle qui dépasse la délectation pour rouvrir les portes pourtant cadenassées de l’imaginaire.

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mercredi 20 septembre 2006

Avant la région humaine

image Samedi prochain, l’exposition "La région humaine" ouvrira ses portes au premier étage du Musée d’art contemporain de Lyon (jusqu’au 31 décembre), dans le cadre du festival Septembre de la photographie. C’est sur l’invitation de son directeur, Gilles Verneret, et du directeur du musée Thierry Raspail, que j’ai réalisé cette exposition comptant plus de 150 œuvres d’une vingtaine d’artistes. Un projet sur la représentation contemporaine de l’homme ne naît pas d’une commande, elle résulte ici d’un travail entamé au milieu des années 1990 au sein du Bulletin de la Société française de photographie, à travers de nombreux entretiens menés par moi-même et toute une équipe. Organisées régulièrement, ces rencontres également formalisées par les "Entretiens publics" à la Maison européenne de la photographie, ont été le moyen d’aborder la production des photographes français qui échappent aux catégories du reportage ou bien de l’art contemporain, laissant peu à peu percevoir le dynamisme d’une scène française qui ne trouve pas réellement de vecteur pour s’affirmer.

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vendredi 30 juin 2006

La recherche et ses mécènes

On l’a appris ces jours-ci: la maison de champagne Roederer a attribué deux bourses de recherche à des travaux menés à partir des collections et projets de la Bibliothèque nationale de France en matière de photographie. Les lauréats, dont nous nous félicitons qu’ils comptent parmi les plus proches collaborateurs de la Société française de photographie: Paul-Louis Roubert et Thierry Gervais, inaugurent ainsi une politique en plein développement en France, celle d’un encouragement des mécènes sur une voie moins uniquement tournée vers la publicité mais vers une communication dont la base repose sur des valeurs essentielles, celles de la connaissance et du patrimoine. Sans angélisme, il faut toutefois noter l’évolution de telles politiques: jugées parfois trop coûteuses, celles qui consistent à organiser de grands événements cèdent parfois le pas à des aventures plus discrètes mais, disons-le, qui conviennent bien plus à une recherche en bonne part délaissée par l’institution publique. On annoncera ici, en avant-première, la création d’une autre bourse de recherche qui sera mise en place à l’automne, fruit d’un partenariat entre la Fondation Neuflize Vie pour la photographie contemporaine et l’Institut national d’histoire de l’art.

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samedi 3 juin 2006

Le réveil des académies

Il faut saluer en ce printemps 2006, l’accélération qui touche le monde universitaire depuis bientôt un an en matière de développement de l’histoire de la photographie. L’an passé, l’université Paris IV Sorbonne recrutait un maître de conférences (Guillaume Le Gall), cette année, j’ai eu l’honneur d’accéder à un poste de professeur (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et tout récemment l’université de Lausanne vient de recruter un maître-assistant (Clément Chéroux). Nous sommes en présence d’un phénomène qui dépasse le symptôme, car l’on peut dire qu’enfin, l’histoire de l’art (discipline d’accueil de tous ces postes) a officiellement - et après des années de contrats et de charges de cours qui ne parvenaient pas à stabiliser la discipline - entériné la photographie comme un des secteurs de recherche essentiel, au même titre que l’architecture. Certains regretteront peut-être d’y voir la naissance d’un académisme, pour un médium qui avait longtemps échappé à la pensée universitaire et s’était vu célébré par les musées; ils remarqueront aussi que l’académie des Beaux-arts a ouvert cette année deux postes à la photographie (ce bastion d’Ancien régime!) pourvu il y a peu par les célèbres Lucien Clergue et Yann Arthus-Bertrand… Mais ne confondons pas tout: en consacrant la photographie sur le terrain académique, c’est aussi pour l’histoire de l’art une manière de rebattre les cartes de ses questionnements et d’observer de nouveaux objets, d’ouvrir ou de rouvrir la question de l’art aux enjeux sociaux et culturels. Non que cette ouverture ait manqué – l’Institut national d’histoire de l’art (qui, lui aussi s’intéresse vivement à une perspective photographique) s’est impliqué dans l’histoire du goût et de la collection –, mais la photographie a le mérite de mettre des notions esthétiques, économiques et politiques nouvelles sur le devant de la scène. Que toutes ces perspectives se prolongent donc et continuent d’affirmer le primat d’une véritable école française dans le domaine.

lundi 22 mai 2006

L’avenir au Jeu de Paume

image Après l’annonce du départ de Régis Durand en septembre prochain, le Jeu de Paume accueillera un nouveau directeur dès les prochaines semaines. Comme il est d’usage, ce changement de direction s’accompagne de rumeurs sur le nom du successeur, mais pour la communauté des chercheurs et plus largement de tous les professionnels de la culture et de l’art attachée à la valorisation de l’image photographique, une question plus essentielle se pose.

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mardi 21 mars 2006

L'assemblée générale reportée au 24 avril

Suite aux perturbations à prévoir le 28 mars prochain en raison des mouvements sociaux, la tenue de notre assemblée générale est reportée au lundi 24 avril à 18h en salle des Commissions. L'ordre du jour reste inchangé. Les conditions de vote sont maintenues à partir des éléments fournis dans le courrier de convocation initial.

mardi 14 février 2006

Création du Conseil supérieur de la photographie

image Le Conseil supérieur de la photographie (CSP) s’est réuni pour la première fois lundi 13 janvier dans les locaux du ministère de la culture, rue de Valois, sous la présidence de Renaud Donnedieu de Vabres. Créée par arrêté en date du 30 janvier 2006, cette institution remplace la Commission nationale de la photographie (créée le 13 octobre 1989). Elle compte seize membres de droit (les directeurs de l’architecture et du patrimoine, des archives de France, du Centre national de la cinématographie, du Livre et de la lecture, de la Direction des musées de France, du Centre national des arts plastiques, de l’association du Jeu de Paume, de l’École nationale supérieure de la photographie, de la Maison Européenne de la photographie, les présidents du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, de la Bibliothèque nationale de France, de l’Établissement public du musée d’Orsay, de la Société française de photographie, le délégué aux arts plastiques, l’administrateur général de la Réunion des musées nationaux et le chef de service de la médiathèque de l’architecture et du patrimoine), ainsi que quinze personnes qualifiées, dont six représentants des institutions photographiques territoriales (François Cheval pour le musée Nicéphore Niépce, Elisabeth Guimard pour le musée français de la photographie de Bièvres, Béatrice Didier pour le Centre régional de la photographie de Cherbourg-Octeville, François Hébel pour le festival des Rencontres internationales de la photographie de Arles, Jean-François Leroy pour le festival Visa pour l’Image à Perpignan et Marie-Thérèse Perrin pour le Printemps de Septembre à Toulouse), et neuf personnes choisies en raison de leur compétence dans le domaine de la photographie (Éric Delamare, président de l’Union des Photographes créateurs, Valérie Jouve, artiste, Martine Frank, photographe et présidente de la fondation Henri Cartier-Bresson, Michel Frizot, historien de la photographie, Jean-Pierre Changeux, président de la commission des dations, Chantal Soler, directrice adjointe d’agence photographique, Maryse Cordesse, présidente de l’association des amis Jacques-Henri Lartigue, Alain Paviot, galeriste et Bernard Utudjian, galeriste).

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vendredi 20 janvier 2006

La démocratie participative au Ministère?

image C’est le 13 février prochain que se réunira pour la première fois le Conseil supérieur de la photographie (CSP) au ministère de la Culture et de la communication. Cette instance nouvellement créée est composée à parts égales de représentants de l’État (Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, direction des Musées de France, direction de l’Architecture et du patrimoine, Délégation aux arts plastiques) et de représentants de la "société civile" photographique, nommés pour trois ans (responsables de musées municipaux ou de festivals, marchands, associations, artistes, agences, centres de création, chercheurs).

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jeudi 12 janvier 2006

La SFP, vitrine de la recherche et de la création

image Trouver aujourd’hui un chemin pour donner toutes ses chances au développement de la connaissance et de la création est un défi. La Société française de photographie travaille à le relever en tâchant de rester fidèle à l’exigence scientifique comme à la curiosité que requiert la découverte des approches techniques et esthétiques contemporaines. C’est en vivant ce défi que chacun définit aujourd’hui ses engagements qui, pour nous, se traduisent par la volonté de sauver la recherche en inventant les modalités de son financement, comme celle de promouvoir la création, en dépassant la ligne Maginot de l’art contemporain.

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mardi 3 janvier 2006

Bourguedieu, Les Passagers provisoires

Pour son premier entretien public de l'année 2006, la Société française de photographie est particulièrement heureuse de recevoir Christophe Bourguedieu, le mercredi 4 janvier, à l'auditorium de la Maison Européenne de la photographie à Paris. Reprenant le fil d'une discussion entamée dans le Bulletin n°13 d'avril 2002, nous découvrirons en avant-première les images provisoirement intitulées "Les Passagers" que l'artiste a ramenées d'un récent séjour en Australie.

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mardi 13 décembre 2005

Le roman de Lucie

image Notre collègue et membre de la Société française de photographie Lucie Goujard a soutenu lundi 12 décembre sa thèse de doctorat d'histoire de l'art à l'université de Lille III, soutenance brillante devant un jury composé de Sylvie Aubenas (présidente), François Robichon (directeur de thèse), Françoise Denoyelle, Jean-Yves Mollier et enfin votre serviteur. Intitulée L'illustration des œuvres littéraires par la photographie d'après nature en France: une expérience fondatrice d'édition photographique (1890-1912), la thèse apporte beaucoup sur une période pourtant déjà largement étudiée par la communauté scientifique.

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jeudi 24 novembre 2005

"La Photographie pictorialiste" tourne (bien)

L'exposition au musée des Beaux-arts de Rennes "La Photographie pictorialiste en Europe" (19 oct.-15 janvier) à laquelle la SFP a apporté son concours se déroule dans les meilleures conditions: près de 10000 visiteurs selon Francis Ribemont, directeur de l'établissement, une presse nourrie (voir le dernier Images Magazine), un immense succès de l'entreprise pédagogique liée à l'événement. Rappelons que l'exposition partira en février au musée de Saint-Louis aux États-unis, légèrement relookée par notre ami Phillip Prodger qui nous fait l'amitié de passer la semaine dernière à la société. Vous trouverez les informations (notamment le cycle de conférences des Amis du musée) et des images de l'inauguration sur le site très bien fait du musée:
www.mbar.org.

Dernières nouvelles: la SFP offrira aux membres du conseil d'administration un catalogue (édité par le Point du jour) pour les fêtes de fin d'année!