Par Michel Poivert le mardi 21 janvier 2014, 09:38 - Entretiens
Pour sa première séance 2014 Le Séminaire Photographique accueille à la Maison du Geste et de l'Image l'artiste Mathieu PERNOT le 30 janvier à 18h00. Avant les deux expositions majeures qui se dérouleront au Jeu de Paume et à la Maison Rouge à Paris, nous échangerons sur les grandes thèmes de son œuvre et les orientations récentes qui lui ont été donnée.
Pour la dernière séance du Séminaire photographique de la saison 2012-13 à la Maison du Geste et de l'Image, nous recevrons Documentation Céline Duval pour un entretien autour de la méthode de l'artiste et une présentation de la série Les Allumeuses, vidéos phares qui révèlent dans l'instant de leur destruction les milliers d'images de magazines classées par thèmes. Un grand œuvre qui décrypte les stéréotypes de l'époque et l'inconscient collectif des désirs.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 13 mars 2013, 11:24 - La Vitrine
La présentation dans La Vitrine de la lettre de Stanislas Amand à un clochard est prolongée jusqu'au 20 mars prochain. L'occasion de remercier encore les 75 personnes venues le 28 février dernier participer au vernissage et qui ont pu, à la suite d'un dialogue avec Nicolas Feodoroff, assister à la lecture de la lettre par S.A. accompagné à la guitare basse par Emmanuel Corbier.
Rarement La Vitrine n'avait à ce point rempli son rôle d'interaction avec l'espace public, la lettre questionnant précisément la visibilité de ces "échoués" en s'adressant à l'un d'eux, Ravi, Sri-Lankais arrivé en France il y a quelques années ayant élu domicile devant les locaux de la SFP. La lettre, visible et lisible de jour comme de nuit, fait parler les habitués de la rue de Richelieu comme les passants occasionnels. Elle produit un lien entre les archives photographiques de la SFP et la rue, questionne là et maintenant le rôle et le statut de l'information et s'actualise en permanence suivant la présence ou l'absence de Ravi à proximité.
Après la publication de Lettres à une galeriste, Stanislas Amand poursuivra cette interrogation par l'édition prochaine aux éditions Art-Hopitaux Universitaires de Genève de Lettres à un médecin. En guise de préambule nous publions ici un texte que nous a aimablement communiqué Nicolas Feodoroff, critique d'art et cinéma et programmateur au Festival International de cinéma. Affaire à suivre.
Jeudi 28 février Stanislas Amand viendra présenter et signer à la Société française de photographie son dernier ouvrage Lettres à une galerie, co-édité par les éditions Images en Manœuvres et l'École normale supérieure Lyon. À cette occasion Stanislas Amand dévoilera de nouvelles Correspondances produites pour la Vitrine de la SFP. Avec cet événement la SFP reste fidèle au travail de Stanislas Amand dont elle avait accueilli régulièrement sur Vitevu les correspondances depuis l'été 2007.
Rendez-vous à la SFP, 71 rue de Richelieu, 75002 Paris à partir de 18h30. En partenariat avec le Centre photographique d'Ile-de-France, Pontault-Combault.
Par Paul-Louis Roubert le lundi 25 février 2013, 09:05 - Correspondance
En préambule à la rencontre à la SFP du 28 février avec Stanislas Amand pour la présentation de son dernier livre "Lettres à une galeriste", nous publions sur Vitevu la description littéraire et circonstanciée qu'en avait fait Patrick Talbot lors de la rencontre organisée à l'ENS Lyon, le 6 février dernier.
"Lettres à une galeriste", co-édition ENS éditions et Images en manœuvres, Lyon, Marseille, 2012.
Par Céleste Massol le vendredi 15 février 2013, 18:16 - Association
Michèle Brabo, membre de la Société française de photographie depuis de longues décennies nous a quittés à l’âge de 96 ans en ce début février 2013. Dans son appartement de la rue Saint-Honoré, elle laisse derrière elle un fonds photographique d’ampleur : 3938 planches contacts, c’est-à-dire environ 141 768 négatifs mais aussi des tirages datant des années 1960/70 qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets.
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 22 juin 2012, 22:28 - Association
Expérimenté depuis la mise en ligne du nouveau site de la SFP en mars dernier, le catalogue en ligne de la bibliothèque (hors inventaire des périodiques) est une avancée majeure pour la mise en ligne des données des collections. Exécuté à l'initiative et sous la direction de Luce Lebart, directrice des collections, et entièrement réalisé par Vincent Guyot, documentaliste et manageur en ressources numériques en Service civique à la SFP, ce catalogue a été élaboré à partir des quelques 8 000 références bibliographiques que contenait une base de données informatique dont la constitution avait été entamée dès le milieu des années 1990 avec l'aide de nombreux et vaillants lecteurs bénévoles et stagiaires, à partir notamment des informations du meuble à fiches de la bibliothèque. Ce premier répertoire informatique avait permis à de nombreux lecteurs de naviguer dans l'inventaire de la bibliothèque et de générer des listes. Manquait à ce répertoire non seulement une véritable disponibilité en ligne, mais également une indispensable normalisation.
Un premier travail de longue haleine a été le nettoyage des informations, l'uniformisation et la répartition des mentions, la remise aux normes des champs et des autorités de cette première base de données. Afin d'assurer la normalisation mais également une pérennité maximale pour l'accessibilité des données, le choix s'est porté pour la mise en ligne sur le logiciel PMB, système intégré de gestion de bibliothèque entièrement libre et développé par une communauté dynamique de bibliothécaires et de programmeurs. Application Full Web, ce logiciel permet à la fois la mise en ligne des données et références bibliographiques mais également d'enrichir la base de données et d'administrer le fonds lui-même. Ainsi depuis mars dernier à l'adresse http://www.sfp.asso.fr/sfp-bibliotheque/opac_css/ sont accessibles en recherches par titres, auteurs ou collections les références d'ouvrages de 4490 auteurs et 3 261 éditeurs différents, depuis 1677 (La vision parfaite du Père Chérubain d'Orléans) jusqu'à aujourd'hui. Sont également disponibles à l'interrogation les mémoires universitaires déposés à la bibliothèque. Ce catalogue aux normes Unimarc donne une visibilité inédite à la bibliothèque de la SFP et entame avec succès le capital chantier de la normalisation et de l'interopérabilité des systèmes de publications choisis par l'association.
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 11 mai 2012, 17:04 - Association
Depuis quelques semaines un nouveau blog vient agrémenter les ressources sur les collections de la SFP. Animée par Luce Lebart, directrice des collections en collaboration avec Vincent Guyot, en Service Civique à l'association, "Actualité des collections" se propose de tenir au jour le jour le carnet de bord des fonds de la SFP : expositions temporaires organisées en collaboration avec d'autres institutions, prêts d'épreuves ou d'objets, journal des visites des collections, les enrichissements ainsi que les dernières informations en matière de traitement des fonds. Un nouveau réflexe pour suivre la riche actualité des collections de la SFP.
Par Garance Chabert le jeudi 3 mai 2012, 16:11 - Livres, revues
En attendant la sortie du numéro 29 à la fin du mois de mai, lisez dès maintenant les notes de lectures sur le site web et retrouvez l'intégralité des articles en français du n°28 en ligne.
Par Julie Jones le vendredi 27 avril 2012, 16:30 - Expositions
La Société française de photographie vous invite au vernissage de l'exposition d'Olivier Cablat dans La Vitrine de la SFP.
Venez nous retrouver le vendredi 4 mai 2012 à 18h !
Olivier Cablat, "Fig 99 : Typologie progressive du sourire", série Etude typologique des effets de causalité observés sur des individus exposés à des épreuves physiques à caractère pomologique, 2002-2006. TDR
Des vignettes, représentant des portraits de footballeurs sont neutralisées de leur fonction première par l’effacement des informations typographiques dont elles étaient porteuses. Les 27 planches juxtaposées deviennent une version d'un nouveau type d'album d'autocollant "Panini", sorte de version contemporaine et personnelle des études de type humain, qui se veut être à la fois une relecture de l'histoire de la Photographie et de l'Ethnologie. (O. Cablat)
Par Michel Poivert le lundi 9 avril 2012, 14:39 - Expositions
Pierre-Lin Renié – Les deux boîtes contenant la collection d’épreuves de travail, novembre 2011.
Pour notre prochaine édition à la Maison du geste et de l'Image, nous recevons Pierre-Lin Renié. Premier échange en avant propos :
-Nous découvrirons jeudi vos "images" mais aussi la manière dont vous souhaitez les assembler, les présenter. Quels statuts occupent-elles dans votre activité artistique ?
-"Après une interruption d’une dizaine d’années, je me suis remis à faire des photographies en janvier 2004. Ce sont des enregistrements directs et simples, descriptifs, regroupant une grande variété de sujets, sans hiérarchie entre eux. Il ne s’agit pas pour moi de travailler un thème spécifique, mais plutôt une manière singulière d’être au monde. Cet exercice d’un regard a priori égalitaire se retrouve à l’intérieur de chaque vue. Les éléments qui la composent sont tous d’égale importance, soumis à la même précision descriptive. Les images qui en résultent réinvestissent aussi bien les genres établis de la photographie moderne (scènes de rue, architectures, objets trouvés...) que les poncifs de la photographie amateur (couchers de soleil, fleurs, animaux...). D’autres reproduisent des détails d’œuvres d’art ou d’images médiatiques.
Par Paul-Louis Roubert le mardi 3 avril 2012, 23:19 - Association
La SFP sera présente aux Rencontres d'Arles 2012 qui débuteront au mois de juillet prochain. Sous le commissariat de la directrice des collections de la SFP Luce Lebart, sera présenté "Un laboratoire des premières fois : les collections de la SFP", une exposition qui souhaite regarder les collections sous un autre jour, celui de "l'expérimental photographique".
Par Lucie Le Corre le samedi 31 mars 2012, 07:36 - Expositions
Rémy Marlot et Ariane Chopard exposent jusqu’au 14 avril deux vidéos Around Home (2003) et Last views (2006) et 30 photographies de la série Limits (2002-2007). Ces images, d’assez grand format, 76 x 100 cm, occupent les trois murs blancs de la galerie, au bout d’un passage perdu dans la verdure, à deux pas de la gare Montparnasse : on quitte l’avenue du Maine, bondée, pour entrer dans une ruelle pavée et silencieuse. Alors, on oublie peu à peu le contexte, Paris, le bruit, et notre œil se pose, comme nettoyé, sur ces images.
Par Michel Poivert le lundi 12 mars 2012, 07:57 - Livres, revues
A l'occasion de la sortie du dernier numéro de la Revue de l'Art (n°175) consacré pour la première fois à la photographie, une table ronde est organisée le mercredi 21 mars à l'Institut national d'Histoire de l'art à 18h00 (Salle Vasari), il y sera question des rapports entre la photographie et les institutions artistiques et culturels, sa place dans le monde savant et les évolutions observées depuis ces dernières années. On livre ici l'éditorial de ce numéro.
La photographie en France : une affaire d’État ?
Avec l’estampe et le cinéma, la photographie forme le corps des images techniques qui réunissent l’art et l’industrie. Avant-garde économique d’un marché culturel des images, ces arts du multiple ont répondu, bien plus que ne pouvait le faire la statuaire par exemple, à une demande massive de ce que l’on nomme depuis les Salons : « le public ». Présenté ainsi, la photographie et son commerce, ses usages les plus divers voire les plus triviaux (la fameuse « photo d’identité »), ses pratiques vernaculaires (la « photo de famille ») semblent bien indifférents aux arts et bien éloignés des pouvoirs que l’État entend exercer sur leur administration. Pourtant, de façon exemplaire depuis son invention jusqu’aux plus récentes actions du ministère de la culture, la photographie fascine le politique.
« Entre 2005 et 2010, je me suis régulièrement rendue dans les pays du nord de l’Europe : Finlande, Suède, Norvège, Ecosse, Danemark, ainsi qu’à Paris et Beauvais. J’avais l’impression d’être à la fois dans un univers familier mais aussi d’être plongée dans un monde étrangement extra-ordinaire.
Cette série est un mélange de portraits, d’objets trouvés et de paysages. Je photographie les passants comme s’ils étaient les acteurs d’une scène, les lieux comme s’ils étaient des décors de cinéma. Rien ne relie les villes que j’ai parcourues, seul mon imaginaire construit entre elles, un récit improbable, une autre fiction. Les passants semblent jouer une pièce indéterminée, comme si chacun se mettait à vivre un songe fugitif. Ces visages croisés s’effacent derrière le rôle que mon regard leur assigne : la rue devient le lieu d’une comédie.
Je photographie au hasard des rencontres, sans préméditation, sans mise en scène. Et même si je me raconte des histoires en regardant ce qui se déroule devant moi, le présent suspendu de l’image fige le secret de leur apparition. Ces rencontres entre un état du monde fragmentaire et les glissements (de sens) du souvenir ou de l’imaginaire, produisent cette impression de mise en scène. Et si inventer, signifie en archéologie l’acte par lequel les vestiges viennent au jour, j’ai parfois l’impression de sonder le réel pour trouver l’extra-ordinaire.
Jacques Damez a écrit à propos d’une photographie réalisée à Turku en Finlande : « La fascination des associations, des rencontres qui font glisser le réel vers l’irréel, travaillent la matière de ces failles ordinaires. Ainsi un enfant assis devant un drapé rouge dans son cadre doré nous regarde en face, le seul écran qui nous sépare de lui est celui des flocons de neige, son rêve est de devenir marin, lui qui tient fermement un petit bateau de bois dans sa main droite, et pourtant il est à jamais amarré au cadre de la peinture qui l’enferme. » Géraldine Lay, Les Failles ordinaires
Par Paul-Louis Roubert le mardi 24 janvier 2012, 09:32 - Association
Alors que la Société française de photographie marche allègrement vers ses 160 ans d’existence et qu’en 2013 nous fêterons les 20 ans de l’hébergement des collections par la Bibliothèque nationale de France, notre association doit pourtant relever de nouveaux défis.
En premier lieu celui de sa visibilité. Dans un champ toujours plus dense où l’existence des collections est soumise à leur diffusion en ligne, la SFP doit affirmer sa présence sur internet, tant patrimonialement que commercialement. Le nouveau portail www.sfp.asso.fr, qui sera actif dans les prochains jours, est pourvu d’un espace de vente permettant de régler directement en ligne sa cotisation à l’association ou son abonnement à la revue Études photographiques. De plus, à moyen terme, ce portail institutionnel sera le moyen de publier, au gré de leur production, les inventaires de la bibliothèque comme ceux des fonds iconographiques, administratifs ou ceux relatifs aux appareils. Mais ceci n’est que la partie émergente du travail de fond qui a été engagé depuis septembre dernier : sous la houlette de Luce Lebart, nouvelle responsable des collections, un travail de classement et de description normalisée des fonds a été entrepris afin d’organiser la production et la diffusion d’instruments de recherches électroniques suivant un plan de classement englobant l’ensemble des fonds de la SFP. Assortie d’un récolement général et dynamisé par des projets de numérisation et de valorisation d’envergure, ce travail d’inventaire général est un chantier gigantesque à l’échelle de l’association. Il est incontournable si la SFP veut pouvoir poursuivre sa mission de service qui est la sienne (sans les moyens rappelons-le d’un service public) de conservation et d’exploration de cette formidable collection, mais aussi afin de répondre le plus précisément possible aux demandes des membres et des chercheurs.
Cette entreprise est aujourd’hui nécessaire afin d’aborder le second défi qui attend la SFP dans les années à venir. Notre hébergeur et partenaire privilégié depuis 1993, la Bibliothèque nationale de France, évolue et à l’horizon 2017 le Quadrilatère Richelieu – qui regroupe les départements spécialisés dont celui des Estampes et de la Photographie – sera refondu et entièrement réaménagé autour des départements déjà installés sur place auxquels se trouveront intimement associées les Bibliothèques de l’Institut national d’Histoire de l’Art et de l’École nationale des Chartes. Dès 2014 les locaux aujourd’hui occupés par la SFP, au 71 rue de Richelieu, seront rendus au département de la Musique et les collections et bureaux de la SFP seront transférés au 58 rue de Richelieu au sein même du département des Estampes. Ce changement de localisation ne modifiera en rien le statut autonome et privé de la SFP qui fera l’objet d’une attention toute particulière de la part du Conseil d’administration de l’association. Au contraire cela permettra un redéploiement des collections dans des magasins neufs, répondants aux dernières normes de conservation préventive. Mais cela associera également la SFP à un centre de conservation et de recherche autour de l’image et plus précisément de la photographie sans égal sur le territoire. C’est une opportunité formidable pour notre association, lui permettant de bénéficier plus intimement des aides et des infrastructures de la BnF afin de développer de nouvelles initiatives de recherches sur ses archives tout en poursuivant sa mission auprès de ses membres.
Que ce soit par la diffusion de son patrimoine et la participation à des projets innovants de distribution, de partage et de recherche, par la publication de la revue Études photographiques ou par son action en faveur de la photographie contemporaine avec La Vitrine ou le cycle de conférence Le séminaire photographique à la Maison du Geste et de l’Image (Paris), la SFP doit se donner les moyens de poursuivre et de développer son action en faveur de la conservation et de la valorisation de ses collections patrimoniales et de l’écriture de l’histoire de la photographie sous toutes ses formes. En ce début d’année 2012 je forme ainsi le vœu que la SFP relève ces défis qui s’ouvrent à elle. Plus que jamais, notre association a besoin du soutien financier et de l'engagement de ses membres à ses côtés afin de continuer à affirmer son indépendance et son originalité.
Veuillez recevoir de la part de toute l’équipe de la Société française de photographie ses vœux les plus chaleureux pour l’année 2012.
Par Julie Jones le mercredi 11 janvier 2012, 01:43 - Expositions
Pour la troisième séance de la saison, le séminaire photographique organisé par la SFP, la MGI et l'Université Panthéon-Sorbonne accueille Juliette Agnel.
Rendez-vous à la Maison du Geste et de l'Image à 18h00. La séance se déroule sous forme d'entretien et sera filmée par le Magazine du Jeu de Paume.
Illustration : Juliette Agnel, sans titre, série les éblouis. TDR
A suivre, une petite présentation de la série des éblouis, par la photographe :
Par Garance Chabert le vendredi 16 décembre 2011, 16:26 - Association
Comme à l'accoutumée, la Société française de photographie ferme ses bureaux pour les fêtes de fin d'année, du lundi 19 décembre 2011 au mardi 3 janvier 2012.
Toute l'équipe vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année !
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 14 décembre 2011, 23:35 - Association
Attention, depuis le 13 décembre les bureaux de la SFP et le secrétariat de rédaction de la revue Études photographiques subissent une interruption de leurs réseaux téléphoniques, fax, Internet et mail. Les équipes de la Bibliothèque nationale qui héberge la SFP semblent faire tout leur possible pour rétablir la communication !! Nous vous tiendrons au courant du retour à la normale. Merci de votre compréhension.
Par Michel Poivert le dimanche 4 décembre 2011, 16:32 - Entretiens
Pour la seconde séance de la saison, le séminaire photographique organisé par la SFP, la MGI et l'Université Panthéon-Sorbonne accueille Cyrille Weiner, rendez-vous à la Maison du Geste et de l'Image à 18h00. La séance se déroule sous forme d'entretien et sera filmée par le Magazine du Jeu de Paume.
Illustration : Cyrille Weiner, extrait de :
Le ban des utopies, 2007
album japonais Moleskine, 60 pages pliées en accordéon,
tirages jet d'encres pigmentaires, tampons d'encre
édition limitée à soixante exemplaires, pour Cheminements 2008 Le paysage comme terrain de jeux,
Centre de photographie de Lectoure
A suivre, une petite présentation extraite du site de Cyrille :
Par Michel Poivert le mercredi 2 novembre 2011, 17:09 - Entretiens
Nouvelle formule des entretiens de la SFP, le séminaire photographique est un partenariat SFP-Université Panthéon-Sorbonne-Maison du Geste et de l'Image. Pour sa rentrée, nous accueillerons Laura Henno dont l'exposition La Route du Retour se termine cette semaine au CPIF. Ce sera donc l'occasion de revenir sur cette expérience et prolonger les propos de l'artiste diffusés par Médiapart.
Rendez-vous à 18h00 à la
MAISON DU GESTE ET DE L'IMAGE
42 rue Saint-Denis 75001 Paris
en face de la Fontaine des Innocents
Métro Châtelet ou Les Halles
ENTREE LIBRE
Par Marion Duquerroy le mercredi 12 octobre 2011, 10:29 - Expositions
"LÄNDER : polysémie du paysage" : derrière ce titre se cachent deux jeunes commissaires fraichement diplômées. Pour leur première proposition d’exposition à l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne – site de Rennes - Elsa de Smet et Jodène Morand décident de s’attaquer au sujet gargantuesque qu’est le paysage. Alors que l’art du paysage en tant que production picturale semblait être immuable dans ses caractéristiques, les artistes contemporains prouvent qu’il n’en est rien. Face à une société toujours changeante, à la course du progrès, à la désindustrialisation, à l’urbanisation de masse mais aussi aux problèmes environnementaux, aux catastrophes soit naturelles soit produites par l’activité humaine, comment alors réfléchir ce paysage, s’y inclure et le construire.
Par Julie Jones le mercredi 12 octobre 2011, 00:11 - Association
L’An Deux Mille Onze Et le vendredi 30 septembre à 18h
Les membres de l’Association Société française de photographie se sont réunis en Assemblée générale ordinaire en salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France, 58 rue Richelieu, 75002 Paris, sur convocation que leur en a faite M. Paul-Louis Roubert, président du Conseil d’administration, afin de délibérer de l’ordre du jour suivant :
1. Examen et approbation des comptes de l'exercice allant du 1er janvier au 31 décembre 2010.
2. Examen et approbation du budget prévisionnel de l'exercice 2011.
3. Approbation du rapport moral.
4. Renouvellement des mandats de Mme Dominique de Font-Réaulx, Mme Anne Cartier-Bresson, M. Bernard Perrine, M. Jean-Louis Milin, M. Michel Poivert et M. Paul-Louis Roubert, membres sortants du Conseil d'administration, rééligibles; ratification de l'élection par le Conseil d'administration de Mme Éléonore Challine, Mme Christine Barthe, Mme Carole Troufléau-Sandrin et M. Marc Lenot, nouveaux membres.
5. Approbation de l'élection du Président de l'Association.
6. Point d'information sur la gestion des collections
7. Questions diverses
Par Paul-Louis Roubert le lundi 3 octobre 2011, 22:34 - Association
Lors de l'Assemblée générale du 30 septembre dernier furent présentés en avant-première les premières pages du nouveau site Internet de la SFP. Créé originellement en 1998 par André Gunthert et Thierry Gervais avec l'aide précieuse de Guillaume Ertaud, le premier site de la SFP était hébergé confraternellement par nos amis du site photographie.com. Remplissant vaillamment son office pendant plus de dix ans et pourvu de nombreux outils, ce site était pourtant devenu obsolète : la multiplication et la diversifications des activités de l'association comme les nouveaux standards du web appelaient cruellement une mise à jour. Était ainsi à l'œuvre depuis plusieurs semaines un chantier qui est aujourd'hui sur le point d'aboutir.
Par Paul-Louis Roubert le mardi 27 septembre 2011, 22:16 - Association
L'assemblée générale de la Société française de photographie, ouverte aux membres, se tiendra vendredi 30 septembre à 18h00 dans la salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu, entrée 5, rue Vivienne, Paris 2). À l'ordre du jour seront évoqués une année 2010 particulièrement difficile pour l'association, mais également les nombreuses réalisations qui ont malgré tout émaillées cette même année, les mouvements de personnels au cours de l'année 2011 et enfin les projets qui vont très prochainement aboutir… Suspens. Plus que jamais notre association à besoin de ses membres. À vendredi, nous vous attendons nombreux pour ce nouvel épisode !!
Par Julie Jones le vendredi 23 septembre 2011, 10:47 - La Vitrine
Rona Yefman. Clowns Line, 2001. Vitrine de la Société française de la photographie.TDR
A voir, au 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h/24.
Pour son exposition de rentrée, La Vitrine de la SFP, en partenariat avec le Laboratoire Digital Janvier et l’atelier l’Image Collée, présente la première exposition parisienne de l’artiste Rona Yefman avec l’image intitulée Clowns Line (2001).
Rona Yefman propose une critique des conventions et des stéréotypes contemporains sous la forme d’une archive documentaire étroitement liée à un imaginaire personnel. Les personnages peuplant son univers incarnent tous à leur manière, et à différentes échelles, des résistances identitaires, sociales, et politiques. Leurs apparences et leur histoires apparemment subversives laissent transparaître, dans leur liberté, une humanité dérangeante.
Par Michel Poivert le samedi 10 septembre 2011, 09:18 - Expositions
La fondation Henri Cartier-Bresson propose une sélection d'images et de documents de Lewis Hine (1874-1940) en provenance de la George Eastman House (Rochester) qui conserve le fonds du photographe américain. Donné à Rochester en 1955 par la Photo-League qui était animée par certains de ses élèves (Paul Strand, Berenice Abbott) mais menacée par le maccarthysme, cet ensemble est ici donné à voir par entrées thématiques et il faut avouer que ce n'est en rien la faiblesse technique des tirages qu'on a pu lui reprocher un temps que l'on note d'emblée, mais bien le plaisir et l'émotion face à ces témoignages d'enquêtes sociales réalisées dans des conditions difficiles.
Par Paul-Louis Roubert le mardi 6 septembre 2011, 23:30 - Association
Depuis le 1er septembre, la Société française de photographie a une nouvelle responsable des collections en la personne de Luce Lebart. Diplômée de l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles, Luce Lebart est historienne de la photographie.
Elle a travaillé sur des fonds photographiques en bibliothèques, musées et plus récemment en archives en étant responsable des fonds figurés aux Archives départementales de l'Hérault à Montpellier.
Ses recherches concernent la photographie scientifique et documentaire et l’histoire de la conservation des photographies. Elle a notamment écrit sur la photographie météorologique et la classification des nuages (Pour la science, 2005 ; Études photographiques, 1996), la photographie criminelle (Le théâtre du crime, PPUR, 2008), les représentations photographiques du paysage (Études photographiques et Restaurer la montagne, Somogy, 2004) et dans la revue de l’Observatoire national du paysage. Contributrice au Vocabulaire technique de la photographie (dir. A. Cartier-Bresson, Marval, 2008), elle a aussi publié sur les « premières bases de données photographiques » (Memoriav, 2004), l’histoire de l’archivage des photographies (AFRHC -Cinémathèque française, 2007), l’émergence de la documentation iconographique (Paul Otlet, fondateur du Mundaneum, Les Impressions nouvelles, 2010) ou sur Eugène Atget (Atget le Pionnier, Marval et traduction Prestel Verlag, 2000). Plus récemment elle a contribué au catalogue de l'exposition des Archives nationales Fichés, à paraître chez Plon/Perrin en septembre 2011 et au livre consacré à Eugène Trutat, photographe et savant, au Museum d'hisoire naturelle de Toulouse (octobre 2011).
Au sein de la SFP, Luce Lebart aura la lourde tâche non seulement d'assurer la gestion, la conservation et la communication des collections, mais également de préparer la réception de ce riche ensemble dans toute son indépendance, son intégrité et son accessibilité au sein du Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France (quadrilatère Richelieu) en 2014… demain ! Ce chantier passionnant et d'envergure a dores et déjà débuté. L'arrivée de Luce en tant que responsable des collections de la SFP en est un atout essentiel.
Par Michel Poivert le dimanche 28 août 2011, 16:38 - Expositions
Il y a encore un peu de temps pour visiter l'exposition Brancusi Images sans fin au Centre Georges Pompidou (jusqu'au 12 septembre). Sobriété des cimaises noires, richesse des documents exposés, un solide catalogue à l'appui (ed Le Point du Jour), cette manifestation est une excellente façon de commencer l'année universitaire en tournant la page de l'entertainment estival et se préparer à la sobriété de l'étude et de la réflexion. Parmi les travaux sur la question, l'exposition apporte non seulement de nouvelles images extraites des archives du musée national d'art moderne (photographies et films), mais aussi cette idée que la pratique de l'image constitue pour le sculpteur une autre forme d'expérience de l'infini.
Par Paul-Louis Roubert le mardi 2 août 2011, 00:05 - Association
Comme chaque année, la Société française de photographie prend ses quartiers d'été et ferme ses bureaux du 1er août au 4 septembre 2011 inclus.
Nous vous souhaitons un très beau mois d'août et vous donnons rendez-vous en septembre avec l'arrivée d'une nouvelle chargée des collections. À suivre...
Par Garance Chabert le mardi 5 juillet 2011, 15:38 - Livres, revues
Revue pdf de 48 pages, téléchargeable et imprimable gratuitement, Postdocument est consacrée à la photographie d’oeuvres d’art en situation d’exposition.
Réalisée par Christophe Lemaitre, Aurélien Mole et Remi Parcollet - tour à tour et simultanément artistes, critiques ou historiens d’art, photographes d’exposition et commissaires - , la revue associe des photographies prises par des amateurs et d’autres réalisées par des professionnels, trouvées sur les réseaux sociaux ou dans des fonds d’archives peu accessibles.
L' Exposition "La République des amateurs" est organisée par le Jeu de Paume en collaboration avec la Ville de Tours et en partenariat avec la Société Française de Photographie. Elle présente un ensemble de plus d’une centaine de tirages modernes réalisés d’après les plaques de projection originales conservées à la Société française de photographie, et qui pour la plupart n'ont jamais été exposées. Cette sélection est complétée de plusieurs projections noir & blanc et couleur (plaques autochromes) rendant compte de la manière dont ces images étaient vues et montrées à l’époque.
Par Julie Jones le mercredi 25 mai 2011, 14:39 - Expositions
Yo-Yo Gonthier, Camion-bar & reflet. Série Le grand manège, Saint-Paul, La Réunion, 2002. DR
YO-YO GONTHIER invité par Marc Aufraise et Dagara Dakin
Dans le cadre du cycle de conférences SFP / Université Paris I Panthéon-Sorbonne (HiCSA)
le mercredi 1er juin, 18h (entrée libre, sans réservation)
à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Salle Vasari)
Yo-Yo Gonthier est né à Niamey, au Niger, en 1974 et grandit en Côte d’Ivoire et à l’île de la Réunion. Après l’obtention en 1997 d’une Maîtrise de Sciences et Techniques en Photographie à Paris 8, il commence un travail de photographe plasticien indépendant. Avec ses premiers travaux nocturnes, regroupés dans Les Lanternes sourdes (Éditions Trans photographic press, 2003), Yo-Yo Gonthier confronte notre regard au surgissement du merveilleux. Le soin particulier accordé au dosage entre temps de pose long, lumière ambiante et éclairage artificiel dirigé, confère à ses photographies une tension atemporelle digne du rêve où stabilité et mouvement, attirance et répulsion s’affrontent sans cesse. Cette dualité rend compte de la volonté chère au photographe de transmettre son goût de la contemplation active et du cheminement, tant intérieur que spatial, comme antidotes contre la vitesse et l’oubli, fréquents dans la civilisation occidentale. La mémoire des lieux et des édifices se pose alors comme témoin d’une histoire collective occultée ou en voie d’effacement dont rend compte l’exposition Outre-mer à l’espace Khiasma, aux Lilas, en juin 2008. Conscient de la nécessité de la transmission et de l’échange, Yo-Yo Gonthier a notamment enrichi son approche de la thématique de l’exploration dans le cadre du projet L’envol au collège St Exupéry à Rosny-Sous-Bois en 2009. Il a exposé lors de Kreyol Factory, des 6ème et 8e Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie, et vient de finir une résidence de création pour la première édition du Addis Foto Fest en Éthiopie. Il est actuellement en résidence à L’École Nationale des Arts du Cirque à Rosny-Sous-Bois. http://www.yoyogonthier.com/
Par Michel Poivert le dimanche 15 mai 2011, 22:30 - Expositions
La prochaine étape de l'exposition d'Yves Trémorin intitulée La dérivée mexicaine se déroulera à partir du 1er juin au Musée des beaux-arts de Rennes, l'ouvrage éponyme publié par l'Atelier d'édition pour les éditions Loco sortira à cette occasion.
Petit extrait d'une étude qui nous a donné l'occasion de nous replonger dans le surréalisme par le biais d'une des figures majeures de la photographie contemporaine en France.
"En inscrivant son travail sous le parrainage du surréalisme - avec les figures contradictoire de Breton et d’Artaud - Yves Trémorin se livre à une entreprise d’inventaire, de collecte et d’appropriation d’objets et de corps dans lesquels il examine ce qu’il reste des puissances symboliques. Ce faisant, il éprouve le pouvoir des photographies à faire apparaître la part mystérieuse de ce que le tourisme n’a pas totalement dissipé. L’ensemble parvient à constituer, selon une partition qui reprend les figures des combats de catch mexicain - masque contre masque, chevelure contre chevelure - un petit inventaire du totémisme moderne.
Par Julie Jones le samedi 7 mai 2011, 16:20 - Expositions
Raphaël Dallaporta, Ruine (Saison1), Kafir Qala, province de Balkh, Afghanistan.TDR
Dans le cadre du cycle de conférences SFP / Université Paris I Panthéon-Sorbonne (HiCSA)
le mercredi 11 mai, 18h (entrée libre, sans réservation)
à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Salle Vasari)
Animé d’une conviction documentaire, Raphaël Dallaporta développe depuis 2004 un travail photographique par séries centrées sur un motif, et sur des sujets comme le déminage, l’esclavage domestique, ou plus récemment les autopsies. En regard de ces séries, l’entretien portera sur les enjeux de son nouveau projet, Ruine, réalisé en Afghanistan en collaboration avec la mission archeologique du Nord de l'Afghanistan , et dont les premières photographies seront exposées aux Rencontres Internationales d’Arles l’été prochain.
Par Michel Poivert le jeudi 14 avril 2011, 11:45 - Livres, revues
On se plaint assez de ne pas voir les milieux de carrière célébrés chez les artistes français pour ne pas saluer la publication (CNAP/Flammarion) d'un Patrick Tosani d'une facture exemplaire. Alors que la Centre Photographique Ile de France et très bientôt la Maison Européenne de la Photograhie offrent l'exposition de travaux anciens et très récents, l'ouvrage permet sous une forme thématique de comprendre l'ensemble d'une œuvre majeure de la période. On propose ici un bref extrait de l'entretien réalisé avec l'artiste que l'on retrouve in extenso dans l'ouvrage.
Par Julie Jones le lundi 11 avril 2011, 19:14 - La Vitrine
Pour sa nouvelle exposition La Vitrine de la SFP, en partenariat avec le Laboratoire Digital Janvier et l’atelier l’Image Collée, présente une photographie de Remy Amezcua intitulée Wizard (2001). Originaire de la ville de Mexico, Remy Amezcua est aujourd’hui basé à New York. Après avoir obtenu un Bachelor of Fine Arts à la New York University, il s’oriente vers la photographie commerciale tout en poursuivant des recherches artistiques multidisciplinaires. Son travail – constitué de photographies, poèmes, dessins et peintures – est habituellement exposé sous la forme d’une installation in progress, intitulée « A Group Show Of Selves ». Plusieurs versions de cette installation ont été exposées aux Etats-Unis (New York) et en Chine (Beijing). Il est représenté par la 1500 Gallery (New York).
« Wizard » fait partie d’une série intitulée Evidence Collages, où l'on observe des objets-déchets mis, comme en vrac, dans un « ziplock » en plastique, de petit format (26x26cm). Devenus pièces à conviction, ils rappellent la peur sceptique de l’individu contemporain mais également sa relation aux objets de consommation, témoins voire signifiants mêmes de son existence. L’intérêt porté aux objets semble aussi inopérant que leur emplacement dans la composition : un faux hasard né d’un jeu rationnel d’organisation plastique et d’une intuition émotionnelle libre. Symboles de rêves, d’efforts, d’aspirations, de conquêtes, ces résidus de voyage voient leur valeur originelle réactivée et détournée par le mécanisme de prise de vue et le processus d’agrandissement de l’image. L’épave personnelle devient alors une fantastique « star » imagée et publique, visible aux yeux de tous.
Par Michel Poivert le vendredi 8 avril 2011, 13:56 - Technique
Le prix Arcimboldo cuvée 2011 a été attribué hier soir au travail d'Alexis Cordesse intitulé Border Lines. L'association des Gens d'image, soutenue désormais par Swiss Life dans cette aventure qui récompense, expose et passe commande à des artistes faisant appel aux technologies numériques, signe un choix audacieux.
Par Julie Jones le jeudi 7 avril 2011, 14:18 - Entretiens
A partir d'une sélection d'ouvrages proposée par Sebastian Hau, l'entretien sera l'occasion d'aborder quelques enjeux liés à l'édition et à la diffusion du livre de photographies. Seront présentés et discutés les ouvrages de Chris Killip, In Flagrante, (Secker and Warburg, London, 1988); Patrick Faigenbaum, Tulle, (Le Point du Jour, Cherbourg, 2007); Olivier Cablat, Galaxie, (White Press, Cologne, 2009); Cuny Janssen, My grandma was a turtle, (Snoeck, Cologne, 2010); Monica Haller, Riley and his story, (Onestar Press, Paris, 2010) et enfin, Michael Light, Bingham, (Radius Books, Santa Fe, 2010).
Sebastian Hau est né en 1976 à Krefeld, Allemagne. Durant ses études de littérature comparée et de philosophie à Bonn, il travaille pour Tropen, petite maison d'édition allemande, spécialisée notamment dans la traduction et la diffusion de littérature contemporaine. En 2000, il prend part à l'aventure des éditions Schaden ce qui le conduit en 2010 à devenir responsable du Bal Books, la librairie du Bal (Paris 18e). Il écrit pour FOAM et Photoeye Magazine.
Le mercredi 13 avril, 18h
à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Salle Vasari)
Par Paul-Louis Roubert le jeudi 31 mars 2011, 16:04 - Association
Aujourd'hui 31 mars est le dernier jour à la Société de Carole Troufléau-Sandrin qui quitte la SFP pour rejoindre le musée de l'Élysée à Lausanne. Chargée des collections et pilier de la vie de l'association depuis 2005, Carole aura été de tous les fronts et un maillon essentiel dans l'animation et la préservation de la vie de la SFP. L'avenir nous donnera l'occasion de l'associer encore activement à nos actions. Go Carole, Go !
NDLR : Carole sera remplacée à demeure à partir de septembre 2011. Rendez-vous sur Facebook pour plus renseignements.
Par Michel Poivert le samedi 26 mars 2011, 14:37 - Expositions
Des rues et des visages, des alentours de ville que la civilisation de l’automobile a déclassés, des regroupements d’amis ou de familles, des lieux de promenade : ici, en France ou ailleurs, très loin en Chine ou plus proche de nous en Israël, Marie-Noëlle Boutin parvient à élaborer une représentation réaliste sans recourir aux signes agressifs d’un monde contemporain que l’on caricature à l’envi. Ce travail est une levée des formes et des signes par le moyen d’une défamiliarisation : construire une observation du monde qui dévoile ce que la proximité et l’habitude recouvrent. Des situations privées d’anecdotes mais sculptées dans des lumières qui en célèbrent la vitalité, la consécration minutieuse d’espaces refoulés par l’imagerie de la communication, l’attention portée à la quiétude des êtres : Marie-Noëlle Boutin décrit un fragile état de paix.
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 18 mars 2011, 09:40 - Association
Se termine cette semaine à la SFP une mission de près de deux semaines menée par le scanneriste du Laboratoire digital Janvier qui s'est s'appliqué à numériser les quelques deux cents plaques de projection, négatifs sur verre et autochromes, sélectionnés pour la future exposition de la société intitulée "La République des amateurs" (RDA).
Paris a célébré l'automne dernier le 30eme anniversaire du « Mois de la Photographie », festival organisé par la municipalité de la Capitale. Des dizaines d’expositions dans les galeries d’art, les musées, les centres culturels, la foire Paris-Photo - plus grand rendez-vous des collectionneurs - ont marqué l’événement. Comme le festival, la photographie contemporaine a 30 ans, le tout début des années 1980 marquant l’arrivée de ce médium dans le domaine de la création contemporaine. Certes, les artistes ont fait usage de la photographie dès le 19eme siècle, mais la légitimité artistique de la photographie est récente. Elle correspond – et compense ? – la fragilité des images d’information touchées par la crise lancinante du photojournalisme. La concurrence de la télévision et les modifications profondes apportées par la technologie numérique, la collusion entre information et communication, ont peu à peu jeté le doute sur les pratiques de reportage. Tant et si bien que sont apparus, depuis plus d'une génération, des « auteurs » qui revendiquent une photographie subjective et affirment leur talent en visant l’exposition plus que la publication. Ils ont été peu à peu débordés par des revendications plus directement artistiques encore. Si l’on voulait caractériser le profond changement dans le domaine photographique depuis 30 ans, on pourrait avancer que le lieu de la consécration sociale du photographe est passée du domaine de l’information à celui de l’art contemporain. Aujourd’hui, en effet, les grands photographes sont au musée et non à la une des journaux.
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 4 mars 2011, 01:57 - Association
La présence de la Société française de photographie sur Internet ouvre aujourd'hui une nouvelle page… sur Facebook. Dorénavant, que vous soyez membre du réseau social ou simple visiteur, vous pouvez retrouver les informations essentielles concernant la SFP sur son adresse Facebook. Dès aujourd'hui vous y trouverez une liste des photographes présents dans la collection, une liste complète des ouvrages et des périodiques de la bibliothèque, la liste des artistes ayant exposés dans La Vitrine, ainsi que des actualités sur les conférences, les expositions ou les nouvelles publications de ce blog, des images et toutes les démarches pour devenir membre de la SFP. Suivre la SFP sur Facebook: une nouvelle manière de rejoindre la SFP.
Par Julie Jones le mercredi 2 mars 2011, 14:48 - Entretiens
Vous êtes cordialement invités au prochain entretien du cycle de conférences SFP, le :
mercredi 9 mars
à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Salle Vasari
de 18h à 20h (entrée libre, sans réservation)
Dans le cadre d'un entretien avec Larisa Dryansky, Regina Virserius présentera son premier catalogue en tant que monographie d’artiste. "Una cosa mentale"
s’est construit tout au long des années 2008-2010 et a donné lieu à un ensemble de 54 images. La série est traitée en « double », chaque image ayant sa version sombre, noire, absorbante, et son écho blanc et lumineux, s’effaçant.
Extraits du catalogue :
« L'artiste a choisi délibérément de représenter non pas des pièces artisanales mais des productions exemplaires du design moderne et contemporain, c'est-à-dire d'un mode de fabrication du mobilier dans lequel l'étape de la conception est dissociée du travail de la main. Plus fondamentalement, Regina Virserius traite ses sujets avec un dépouillement qui cherche à rapprocher la photographie du disegno, cette face intellectuelle ou « mentale » de la peinture qui en fait la projection de l'esprit bien plus que la saisie d'un moment fugace »….
… « Avec leur rendu quasi pictural, les images de Regina Virserius sont on ne peut plus éloignées de l'art conceptuel de Kosuth. Néanmoins, elles partagent avec lui, et plus généralement avec une grande partie de l'art des années 1960, la volonté d'émanciper la représentation du réalisme sans pour autant retomber dans l'abstraction formelle. De la série Una Cosa Mentale, l'artiste dit qu'il s'agissait pour elle d'effectuer « la transcription d'une vision ». Transcrire n'est pas exactement enregistré. Si l'on a pu insister sur l'aspect chimique de la photographie, faisant de l'imprégnation de la lumière sur la surface photosensible l'équivalent d'un moulage, les œuvres de Regina Virserius incitent à reporter l'attention sur le dispositif optique du médium. Plutôt que le contact, ce qu'évoquent ces visions surgissant sur leurs écrans noirs ou blancs, est le procédé de projection par lequel l'image vient se former dans la camera obscura photographique. Cet aspect est également souligné par le dédoublement de la série en une face noire et une face blanche, lequel désigne indirectement l'inversion de l'image rétinienne »….
Texte de Larisa Dryansky
Préparation post-production numérique : Philippe Guilvard/Atelier Tireur D’Art.
Collaboration menée avec la Galerie Eric Dupont, l’éditeur Eric Cez, LOCO, Camping design graphisme - David Valy & Anne-Lise Cochet.
Cet ouvrage a été réalisé avec le soutien du Centre national des arts plastiques (aide au premier catalogue), ministère de la Culture et de la Communication.
Images : Regina Virserius.TDR www.reginavirserius.com
Par Muriel Berthou Crestey le lundi 14 février 2011, 09:22 - Expositions
Forte d’une double culture (née à Barcelone, elle vit depuis 2004 à Paris), Anna Malagrida a mis à profit ses études à l’école d’Arles pour construire une approche à la fois spéculaire et spéculative, depuis une dizaine d’années. Deux expositions monographiques présentées simultanément au CPIF (Pontault-Combault) et à la galerie RX (Paris 8ème) apportent du relief à des surfaces qu’on pensait planes et transparentes, nous laissant entrevoir certains paysages urbains désaffectés. Ainsi présente-t-elle une collection d’« œuvres aimants » attirant chaque fois des pôles opposés : qu’il s’agisse d’immortaliser des ruines contemporaines (Point de vue, 2006 et Vitrines, 2008-2009) ou le souffle éthéré du quotidien, c’est avec soin que l’artiste catalane développe chaque fois des stratégies pour libérer paradoxalement les frontières de leur dimension limitrophe et activer certains détonateurs d’imaginaire (Frontière, 2009). Un catalogue édité par la fondation Mapfre (Madrid) complète les expositions. Illustré de nombreuses reproductions pleines pages, il comporte par ailleurs un entretien avec l’artiste et des textes critiques, fournissant un prolongement intéressant à ces visites.
Par Michel Poivert le samedi 12 février 2011, 13:39 - Expositions
L’exposition de Philippe Durand à la galerie Laurent Godin à Paris se concentre sur une dimension à la fois iconographique et politique chère à l’artiste depuis ses débuts : visiter avec une fausse ingénuité les marges du monde moderne. Les mauvaises herbes qu’il traque dans les recoins des villes sont une figure inversée des nombreuses publicités qu’il s’est longtemps plu à dénicher dans les campagnes, comme s’il fallait aller au bout d’une démonstration sur l’inversion des codes. Toutefois, ce champ-contre champ de la nature et de la cité moderne n’aboutit pas au statu quo. L’exposition « Mauvaises herbe » tend à démontrer qu’au petit jeu des rivalités, ce sont les plantes que l’on appelle aujourd’hui « pionnières » qui raflent la mise. Au sous-sol de l’exposition, on ne peut qu’en convenir : les herbes envahissent les lignes électriques et téléphoniques, la nature reprend ses droits sur la communication.
Par Michel Poivert le jeudi 10 février 2011, 08:00 - Livres, revues
Un premier livre d'artiste est toujours un événement, pour lui (elle), mais aussi pour ceux qui accompagnent leurs travaux. Saluons ainsi La Vie courante d'Yveline Loiseur, ouvrage publié par Trans Photographic Press, avec le soutien de l'université (c'est singulier).
On donne ici le texte de préface de l'ouvrage.
Le happening et la berceuse
Existe-t-il une enfance qui soit un temps d’avant les joujoux ? Et qui ne soit pas un temps du dénuement mais de la richesse imaginative ? En conférant la vie aux objets, le monde tout entier des enfants est un univers auquel l’adulte reste étranger, une terre jadis fréquentée et désormais inaccessible. Quel conte ne met pas en scène la possibilité d’une vie des objets ? Ce que dépeint La vie courante est encore différent : un monde où la magie est archaïque.
Par Julie Jones le lundi 31 janvier 2011, 20:02 - Expositions
Karim Kal. Images d'Alger 2002. TDR.
in Karim Kal. Perspective du Naufrage, textes de M. Poivert, Patrick Chamoiseau, Ed. Adera, 2010.
Vous êtes cordialement invités au prochain entretien du cycle de conférences SFP, le :
mercredi 9 février
à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Salle Vasari
de 18h à 20h (entrée libre, sans réservation)
'En 2010, Karim Kal avait titré son exposition au musée urbain Tony Garnier à Lyon : « Les Déclassés – Alger, Cayenne, Evry », réduisant ainsi une diversité géographique au dénominateur commun de l’identité sociale. Cette diversité est aussi historique, elle dessine la carte du naufrage de l’empire colonial français depuis la seconde moitié du XXe siècle. Ou, tout du moins pour l’instant, certains des territoires où les Naufragés se sont installés, rejoignant dans leur histoire singulière la figure universelle des Vaincus. Toute l’œuvre de Karim Kal ouvre la perspective d’une nouvelle géographie humaine, par le reclassement des valeurs politiques et esthétiques selon un renversement de point de vue. Dès 2002, Vues d’Alger est l’œuvre qui contient la puissance spéculative d’un départ à partir du point même de son arrivée: Karim Kal, fils d’Algérien et de Française, né en Suisse, devient le frère d’arme des Naufragés.'
Michel Poivert. Extrait de "Karim Kal. Perspective du Naufrage'', Ed. Adera, 2010.
Karim Kal. Gaïdi. série Les miroirs, Evry, 2009. TDR.
in Karim Kal. Perspective du Naufrage, textes de M. Poivert, Patrick Chamoiseau, Ed. Adera, 2010.
Par Michel Poivert le vendredi 21 janvier 2011, 12:21 - Expositions
L’exposition d’Eric Poitevin à la galerie Nelson Freeman suscite de nombreuses réflexions, tant cette œuvre, au fur et à mesure du temps, s’impose comme l'une des plus solides qu’il est donné de voir. Et qu’elle aborde l’un des grands sujet de l’époque: la nature.
Devant les agencements d’images de corps aux frontières interrompues parfois, où la nudité – dans la suite des nus couchés de 2004 exposés au Plateau – est traitée sous une forme qui parvient à congédier les stéréotypes sans pour autant réduire la représentation à la singularité intime, le spectateur renouvelle son expérience de la relation aux Autres autant qu’à lui-même. La ponctuation dramatique instaurée par les crânes dans ces montages ou installations murales vous plonge sans ménagement dans une méditation sur la vanité de l’existence, ce à quoi l’œuvre de Poitevin nous a habitués depuis ces débuts. Le plus marquant dans ces assemblages d‘images est la présentation d’animaux, qu’il s’agisse du chevreau ou de l’anguille (figure du sacrifice, de la maternité, de la pénétration érotique ?) qui, en s’ajoutant aux crânes, à la question des âges de la vie (les modèles les illustrent) amplifie la dimension allégorique. A l’étage, l’impressionnant face-à-face des vues de forêts disposées tout hauteur comme des panneaux de paravent dialoguent avec deux diptyques scindant le branchage d’un arbre nu sous la neige. Au-delà des évocations japonistes, la notion de saisons, le rapport de la terre et du ciel, l’analogie des branches et des bois de cerf que l’artiste aime à photographier (le thème du trophée de chasse est central chez lui), on se souvient que les lieux fréquentés par Poitevin dans le nord de la France sont ceux qui ont été transformés par les batailles de la première Guerre mondiale, et qu'ils constituent une sorte de mémoire de l‘Histoire.
Ainsi, de l’étage au rez-de-chaussée, l’exposition établit la continuité de l’homme et de la nature. Cette question est anthropologiquement fondamentale dans les sociétés, elle n’a pu être réglée tout à fait par les théories du totémisme dont Claude Lévi-Strauss fit la critique. Elle est ici au centre de l’exposition – et peut-être de toute l’œuvre d’Eric Poitevin – comme une conjuration du dogme chrétien de la discontinuité de l’homme et de la nature.
Par Paul-Louis Roubert le lundi 17 janvier 2011, 16:42 - Editos
Un vrai cadeau de Noël : dans son édition parue le 25 décembre dernier, le quotidien Le Monde (daté du 26 décembre 2010) faisait paraître un article sobrement intitulé : "Le calotype, somptueux échec", relatif à l’exposition "Primitifs de la photographie" qui ferme aujourd’hui ses portes à la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu). On aurait tort ici de bouder son plaisir à la lecture de cette critique dont la perfidie tient dans l’ambigüité d’un titre dont on ne sait s’il porte sur l’objet de cette exposition ou sur sa forme.
Globalement, si la journaliste reconnaît la pertinence du sujet et semble en avoir saisi l’essentiel – le paradoxe d’une technique éphémère et élitiste qui donne naissance à quelques unes des icônes de l’histoire de la photographie – elle reproche à sa mise en forme d’une part une approche "sociologique", centrée sur les usages et découpée en "petits chapitres" mêlant chefs-d’œuvre et images secondaires, et d’autre part la lourdeur d’une "érudition" se traduisant par des cartels "interminables"… l’exposition ne prenant sens que dans sa dernière partie consacrée à la création, où éclate enfin "la qualité formelle des œuvres"… Las !
Mais ne devrions-nous pas, en tant que co-commissaire de cette exposition, nous flatter de nous retrouver ainsi gratifié, puisque ce texte ne fait que traduire de la part du Monde une doctrine pour le moins invariable et qui consiste en matière de photographie du XIXe siècle, à défaire presque systématiquement toute proposition scientifique. On pourra même se féliciter de se trouver ici en compagnie de tous ces projets éditoriaux ou muséographiques qui depuis plus de dix ans ont marqué durablement l’histoire de la discipline en France : l’exposition "Gustave Le Gray" (Bibliothèque nationale de France – 2002), "Le Daguerréotype français, un objet photographique" (Musée d’Orsay – 2003), "L’Utopie photographique" (Maison européenne de la photographie – 2004), "Eugène Atget" (BnF – 2007), "L’art de la photographie" (Éditions Citadelles et Mazenod – 2007), pour ne citer que les principaux. Chacun de ces projets s’étant trouvé éreinté sous la plume de Michel Guerrin en son temps (il est aujourd’hui responsable des pages Culture du quotidien) ou par d’autres*, comme Claire Guillot aujourd’hui, instrumentalisant tantôt Sainte-Beuve, tantôt d’obscurs scientifiques, toujours sur le même motif : foin de la "sociologie", foin des usages, foin de ces conceptions "marxisantes" pervertissant une histoire de la photographie canonique qui doit se constituer uniquement sur les chefs-d’œuvre et les maîtres, lesquels se passent d’explications et plus encore d’une érudition toujours pesante. Hors de la sacralisation, point de salut : invariance d’un thème qui ne veut, ou ne peut tout simplement, considérer l’histoire de la photographie que comme un art intemporel et nie l’évolution d’un domaine qui appelle la définition d’une histoire culturelle. Une permanence dans la critique qui jette le discrédit sur toute autre vision de la photographie que celle qui trouve en ces pages un écho bienveillant, au risque de voir ici l’ombre inquiétante du conflit d’intérêt. Mais est-ce seulement possible ?
Évidemment la presse est fondée à émettre un point de vue critique auquel il est toujours complexe de répliquer, car comme l’écrivait déjà André Gunthert en 2003 à propos de l’Affaire Tournesol, cette réaction est interprétée "au mieux comme un réflexe corporatiste, au pire comme une tentative des moins talentueux de s’exonérer d’un évaluation critique cruelle". Que la journaliste du Monde confonde dans un même mouvement érudition, projet scientifique et ambition pédagogique, n’est pas le plus inquiétant. Au-delà de cette méprise circonstanciée se pose une question de fond dont Le Monde ne peut visiblement pas prendre la mesure en matière de photographie et dont sa prise de position plus idéologique que critique n’est qu’un des révélateurs : peut-on trouver en France un regard critique argumenté sur des projets scientifiques dans le domaine** ? Au moment où la Mission pour la photographie lancée au printemps 2010 par le Ministère de la Culture semble encore s'interroger sur ses moyens comme sur ses buts, force est de constater que ce joli petit monde de la photographie est loin de réunir les conditions d’une saine émulation et que rien ne semble devoir éviter le clivage et l’anomie vers lesquels on se dirige. On ne peut assurément demander aujourd’hui à un journal comme Le Monde en matière de photographie d'accompagner un mouvement que d'autres pays nous envient. L'alarmant n'est pas tant cette critique, qui ne peut être finalement évaluée qu’à l’aune du rétrécissement d’un espace critique inversement proportionnel à la multiplication des offres. C’est l’idée qu’article après article, sous quelque plume que ce soit, ne semble s’exprimer qu’une seule voix au Monde… mais quelle est cette voix ?
(*) Concernant les événements précités on pourra consulter les articles suivants : Emmanuel De Roux, "Le génie de Le Gray éclipsé par ses biographes", Le Monde, 2 avril 2002 ; Michel Guerrin, "Les premiers pas photogéniques du daguerréotype", Le Monde, 5 juin 2003 ; Michel Guerrin, "Anonymes et amateurs entrent au musée", Le Monde, 2 décembre 2004 ; Michel Guerrin, "Atget, l'artisan cache un artiste", Le Monde, 31 mars 2007 ; Michel Guerrin, "Etrange histoire de la photographie", Le Monde, 9 novembre 2007.
(**) Par contraste on observera par exemple, sur la même période, le traitement réservé à l’art du XIXe siècle et qui permet aujourd’hui au musée d’Orsay d’offrir une rétrospective des plus stimulantes sur Jean-Léon Gérôme (Cf. Philippe Dagen, "Gérôme, le peintre qui maudissait l'art moderne", Le Monde, 24 octobre 2010). Pour un point de vue éclairé sur la question photographique on consultera à profit le dossier consacré à la question par L'Œil en novembre.
Par Julie Jones le lundi 3 janvier 2011, 09:41 - Entretiens
Nous tenons à vous informer que suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens / conférences proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année en partenariat avec l'HiCSA et se tiendra à :
l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
(Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris).
Salle Vasari
de 18h à 20h (entrée libre, sans réservation)
Vous êtes cordialement invités à la prochaine conférence le :
Mercredi 5 janvier 2011
Exposer la photographie ancienne : retour sur l'exposition "Primitifs de la photographie: le calotype en France, 1843-1860"
par Paul-Louis Roubert (Université Paris VIII / Société française de photographie)
Fruit d'une collaboration inédite entre la Société française de photographie et la Bibliothèque nationale de France, l'exposition "Primitifs de la photographie" qui se clôture le 16 janvier à la BnF (site Richelieu) revient sur la courte mais fleurissante carrière du calotype et plus largement du négatif papier en France au milieu du XIXe siècle. C'est ainsi l'occasion de faire le point sur près de trente ans de recherche sur la photographie ancienne et de s'interroger sur les méthodes concourant à son exposition.
Commissaires : Sylvie Aubenas, directeur du département des Estampes et de la photographie, Bibliothèque nationale de France et Paul-Louis Roubert, maître de conférences université Paris VIII et président de la SFP.
Prochaines conférences :
Mercredi 9 février 2011
Karim Kal, invité par Michel Poivert (Université Paris I)
Mercredi 9 mars 2011
Regina Verserius, invitée par Larisa Dryansky (Université Paris I)
Mercredi 13 avril 2011
Yo-Yo Gonthier, invité par Marc Aufraise (Université Paris I) et Dagara Dakin
Mercredi 11 mai 2011
Raphaël Dallaporta, invité par Garance Chabert (Société française de la photographie)
Mercredi 1er juin 2011
Sammy Baloji, invité par Christine Barthe (Musée du Quai Branly) (SOUS RESERVE)
Par Michel Poivert le jeudi 23 décembre 2010, 14:34 - Association
Lors du conseil d’administration de la Société Française de Photographie en date du 17 décembre 2010, son président n’a pas représenté sa candidature lors de l’élection annuelle du Bureau de l’Association. Comme Michel Poivert l’avait annoncé à son entourage, ce poste occupé depuis une quinzaine d’années n’était plus compatible avec la charge pesant sur lui depuis un an à la direction de l’UFR d’archéologie et d’Histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Afin de mobiliser de nouvelles énergies à l’heure où est programmé le déménagement de la SFP dans les nouveaux locaux de la BNF, Paul-Louis Roubert à présenté sa candidature au poste de Président. Il a été élu à l’unanimité des membres du conseil.
Comme à l'accoutumée, la Société française de photographie ferme pour les fêtes de fin d'année, du lundi 20 décembre 2010 au dimanche 2 décembre 2011.
Pour tout renseignement concernant Etudes photographiques, les abonnements à la revue et les adhésions à l'association, merci de contacter Cécile Nédélec, qui remplace Garance Chabert pendant son congé maternité, au 01 42 60 04 57 ou par email : nedelec.sfp@free.fr à partir du lundi 3 janvier 2011.
La bibliothèque réouvrira aux consultations à partir du mercredi 5 janvier 2011, à 14h. Merci de prendre rendez-vous par téléphone au 01 42 60 05 98 ou en envoyant un message à notre chargée des collections, Carole Troufléau-Sandrin, dont voici la nouvelle adresse email : sandrin.sfp@free.fr
Les recherches conduites dans le cadre de la préparation de l’exposition "Primitifs de la photographie. Le calotype en France, 1843-1860", par Sylvie Aubenas, directeur du département des Estampes et de la Photographie de la BnF et par Paul-Louis Roubert, maître de conférences à l’université de Paris VIII Vincennes Saint-Denis, qui en ont assuré le commissariat, ont permis de faire la synthèse des travaux abondants réalisés depuis une génération sur le calotype français. Elles sont loin, cependant, d’avoir épuisé un sujet qui mobilise actuellement de nombreux chercheurs et sur lequel la présente journée d’études se propose de revenir, afin de le compléter et de l’enrichir.
Par Garance Chabert le vendredi 10 décembre 2010, 10:48 - Livres, revues
Études Photographiques n°26 est désormais disponible en librairie ou par abonnement.
Les notes de lectures sont d'ores et déjà publiées sur le site web de la revue.
Par Allison Huetz le mercredi 24 novembre 2010, 17:57 - La Vitrine
Pour son nouvel accrochage, La Vitrine de la SFP présente une photographie de Leah Gordon intitulée Lansetkòd (les lanceurs de cordes). Leah Gordon est une artiste anglaise née en 1959 à Ellesmere Port, ville industrielle entre Liverpool et Manchester. Après des études à la Polytechnic of Central London, elle s’oriente vers la musique. Sa passion pour la photographie l’amène, dans les années 1990, à l’étude du photo-journalisme. En 1991, elle entreprend son premier voyage à Haïti où elle découvre le Carnaval de Jacmel, fête pendant laquelle les hommes, déguisés en femmes ou en créatures hybrides, envahissent les rues de la ville.
mardi 23 novembre 2010, BNF, petit auditorium, Hall Est, Site Tolbiac, de 9h30 à 18h30
Cette journée d’étude sera l’occasion de revenir sur l’histoire de la photographie contemporaine de paysage, et notamment sur ce moment particulier que fut la Mission photographique de la DATAR. Cette manifes- tation est l’aboutissement d’une recherche menée par Raphaële Bertho, mention spéciale de la Bourse Louis Roederer 2009-2010, dans le cadre d’un doctorat sur les missions photographiques en France et en Allemagne dans les années 1980 et 1990, intitulée « Paysages sur commande », à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.
Par Michel Poivert le mercredi 3 novembre 2010, 00:09 - Livres, revues
Durant l’été dernier, alors que Jean-Luc Moulène travaille à l’impression de Fénautrigues, nous avons composé cet échange qui sera publié dans le Journal de la commande publique.
Le 1er novembre Fénautrigues est sorti (éditions de la Table Ronde/Centre national des arts plastiques). Le fruit de cette commande publique est un ouvrage de 528 pages au format 240 X 280 cm réalisé avec Marc Touitou, où les photographies regorgent de leur encre, un livre en forme de monument, le plus impressionnant peut-être à ce jour, consacré à un lieu-dit de la campagne française. Peut-être aussi, ironiquement, la réponse de l’Etat à l’Etat. D’une commande l’autre : Fénautrigues est le stricte inverse de La France de Raymond Depardon.
Aujourd’hui, alors que Jean-Luc Moulène travaille une de ses plus importantes expositions à New York, Fénautrigues me semble encore plus puissant, après avoir consacré sa terre, la conquête du monde devient possible.
Je signale simplement que l’image d’Artaud évoquée à la fin a bien été retrouvée grâce à nos amis du centre G. Pompidou et que cette intrigante image devrait illustrer notre échange. A moins qu’elle ne joue son rôle d’image manquante jusqu’au bout.
Par Muriel Berthou Crestey le lundi 1 novembre 2010, 08:00 - Expositions
Anonymes : les sujets des œuvres actuellement exposées au BAL le sont. Les noms des preneurs de vue opérant derrière l’objectif d’impartialité ne se prêtent pourtant pas à cette étiquette : Jeff Wall, Lewis Baltz, Walker Evans, Anthony Hernandez, etc… sont loin de passer incognitos. Rassemblées, leurs images sans frontières interrogent : Elles oscillent entre documentaire, art, tableaux de vie, œuvres du quotidien. En misant sur l’image latente transmuée en image de l’attente et sur l’image animée comme expression de l’immobilité, cette exposition inaugurale étonne.
A l’occasion de son 20eme anniversaire et en liaison avec les travaux consacrés à la photographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Centre Photographique d’Ile-de-France et l’Equipe d’accueil Histoire culturelle et sociale de l’art sont partenaires d’un colloque qui vise à faire un point sur la création photographique en France depuis une trentaine d’années, soit une période marquée par « la photographie contemporaine ».
Le colloque se déroulera sur deux sites : le vendredi 29 octobre à Paris à l'auditorium de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) et le samedi à Pontault-Combault au Centre photographique Ile de France (CPIF). L'entrée est libre le vendredi et il est recommandé de s'inscrire pour le samedi afin de faciliter le transport et l'accueil (cf. plus bas)
Fondée sur la double présence des historiens et des artistes, cette rencontre souhaite poser quelques questions qui visent à éclairer un moment non achevé de l'histoire de la photographie.
Par Paul-Louis Roubert le dimanche 17 octobre 2010, 00:53 - Expositions
Du 19 octobre 2010 au 16 janvier 2011 se déroulera à la Bibliothèque nationale de France (Galerie Mansart - site Richelieu) l'exposition "Primitifs de la photographie. Le calotype en France 1843-1860". Réunissant près de 180 pièces de plus de 60 auteurs différents, cette exposition retrace la courte mais florissante carrière de la technique du négatif papier en France. Fruit de plus de deux années de travail et d'une collaboration inédite entre la Bibliothèque nationale de France et la Société française de photographie, dont près de quarante pièces de la collection figurent dans l'exposition, l'accrochage rend hommage aux acteurs des premiers développements techniques de la photographie reproductible. Le visiteur pourra ainsi découvrir à travers les sept sections de l'exposition les différents usages de la photographie qui, de l'expérimentation à la création, furent permis par le calotype. Plus de trente ans après "À l'origine de la photographie, le calotype au passé et au présent", exposition présentée alors par Bernard Marbot, c'est le retour de l'invention de Talbot rue de Richelieu, accompagnée pour l'occasion d'un catalogue, coédition BnF / Gallimard, reproduisant 250 images et pourvu d'un dictionnaire biographique de plus de 350 photographes ayant pratiqué le calotype en France.
Primitifs de la photographie. Le calotype en France 1843-1860
BnF - 5, rue Vivienne 75002 Paris
19 octobre 2010 - 16 janvier 2011
Commissaires : Sylvie Aubenas, directeur du département des Estampes et de la photographie, Bibliothèque nationale de France et Paul-Louis Roubert, maître de conférences université Paris VIII et trésorier de la SFP.
Catalogue : Primitifs de la photographie. Le calotype en France 1843-1860, Coédition BnF / Gallimard, 59 €
Archivo fotográfico José Manuel Aizpúrua. Famille Aizpúrua - septembre 2010
Objet culturel qui bénéficia d’un intérêt particulier dans l’Espagne de la transition démocratique, la photographie s’est associée de façon singulière à l’affirmation d’une identité espagnole. Depuis le début des années 1980, différents protagonistes, artistes ou historiens, ont ouvert des pistes de réflexion sur l’usage et la reconnaissance de l’image photographique.
Dans l’ouvrage collectif Fotografía. Crisis de historia (2004), l’historien de l’art CarmeloVega questionnait ce qu’il décrivait comme le « paradoxe espagnol ». Préférant faire dialoguer l’analyse d’une réalité locale de la production des images avec leur contexte historique et social, l’historiographie de la photographie en Espagne a privilégié la mise à jour de corpus et leur fonction dans la culture régionale ou nationale. Autour des années 1990, ces « micro-histoires » ont engagé un nouveau rapport à la suprématie des grands centres en affirmant la présence d’une périphérie active. Dans le même temps, l’activité photographique espagnole a trouvé sa place au niveau international en donnant notamment un rôle prépondérant aux questions de l’appartenance et de l’identité.
Dans quelle mesure peut-on alors parler d’une approche paradoxale dans cette manière d’envisager le médium photographique ? Quelle est la spécificité d’un regard espagnol face aux courants internationaux ? A travers celui-ci, peut-on cerner plus précisément la place du Sud dans une configuration historiographique qui est restée jusqu’alors principalement celle du Nord ?
En interrogeant les ambitions et les démarches des historiens mais aussi le positionnement des artistes depuis les 30 dernières années en Espagne, il s’agira d’identifier les caractéristiques de ces discours. Cette journée d’étude sera l’occasion de réunir des personnalités engagées, aujourd’hui et par le passé, dans cette voie. Il s’agira de dégager les grandes lignes théoriques d’un « modèle espagnol », d’en questionner les enjeux et les limites, enfin d’engager un dialogue critique sur l’actualité de la recherche dans ce domaine.
Vendredi 24 septembre 2010
Institut National d’Histoire de l’Art
1er étage -salle Vasari
Traduction simultanée
Entrée libre
09h30 / Présentation de la journée par Michel Poivert et Sophie Triquet
10h00 / Lee Fontanella, University of Worcester. Preliminar a una revisión de una historia de la fotografía en España en el siglo XIX / Introduction à la révision d’une histoire de la photographie en Espagne au XIXe siècle
10h30 / Carmelo Vega, Universidad de La Laguna, Santa Cruz de Tenerife. Un modelo sin modelo. Repensar la Historia de la fotografía en España / Un modèle sans modèle. Repenser l’histoire de la photographie en Espagne
11h00 / Joan Fontcuberta, Universidad de Barcelona. Unos capítulos claves en la historia de la fotografía Española / Relecture de quelques chapitres clés dans l’histoire de la photographie espagnole
11h30 -12h30 / Table ronde modérée par Marta Gili et Michel Poivert
13h00-14h30 Déjeuner
14h30 / Javier Ortiz Echagüe, Universidad Complutense, Madrid. Una historia de la fotografía sin nombres : el caso de José val del Omar Une histoire de la photographie sans nom : le cas de José val del Omar
15h00 / Jorge Ribalta, Museu d’art contemporani de Barcelona. Reflexiones sobre una exposición : “Archivo universal” y las perspectivas actuales de la fotografía documental / Retour sur une exposition : Archivo universal et les perspectives actuelles de la photographie documentaire
15h30 / Héloïse Conesa, Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg Spécificité d’un modèle espagnol ? / Especificidad de un modelo español ?
16h00 -17h00 / Table ronde modérée par Michel Poivert et Sophie Triquet
Par Julie Jones le lundi 20 septembre 2010, 11:28 - Association
L’An Deux Mille Dix Et le jeudi 24 juin 2010 à 18h
Les membres de l’Association Société française de photographie se sont réunis en Assemblée générale ordinaire en salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France, 58 rue Richelieu, 75002 Paris, sur convocation que leur en a faite Michel Poivert, président du Conseil d’administration, afin de délibérer de l’ordre du jour suivant :
ORDRE DU JOUR
1. Examen et approbation des comptes de l’exercice allant du 1er janvier au 31 décembre 2009.
2. Examen et approbation du budget prévisionnel de l’exercice 2010.
3. Approbation du rapport moral.
4. Renouvellement des mandats de Mme Sylvie Aubenas, MM. Gérard Lévy et Jean-Luc Monterosso, membres sortants du Conseil d’administration, rééligibles; ratification de l’élection par le Conseil d’administration de Mme Marie Robert, nouveau membre.
5. Point d’information sur le chantier de rénovation du Quadrilatère Richelieu, le projet d'implantation du bureau de l'association et de ses collections dans le département des Estampes et de la Photographie.
Le BAL ouvrira ses portes le 18 septembre à Paris. Le BAL est l’autre nom de l’association des amis de Magnum photos, il évoque en effet la fonction du lieu – une ancienne salle de bal – qu’il occupe désormais au 6 impasse de la Défense dans le 18eme arrondissement de la capitale. Depuis plus de deux ans, cette association a mis en place un programme d’activités consacrées à l’éducation à l’image auprès des publics scolaires, des enseignants et avec l’ouverture du lieu désormais au public le plus large. Orientés vers les productions documentaires, expositions, ateliers et autres événements s’y tiendront et la toute nouvelle structure communique avec dynamisme sur ses objectifs. La création d’une institution spécialisée est toujours un événement, elle constitue un mouvement dans l’univers culturel qui lui est propre et marque en ce sens des modifications qui, en l’occurrence, touchent à la fois à la réalisation des travaux photographiques mais aussi vidéo et cinématographiques. Que propose le BAL de différent ? Comment son action s’articule-t-elle aux efforts déployés par les institutions existantes ? L’importance des aides publiques (Ville, Région, État) signe-t-elle une orientation du politique vers de nouvelles structures ? Des questions simples en apparence mais qui permettent peut-être de déceler un moment intéressant de l’histoire de la photographie contemporaine.
Par Garance Chabert le jeudi 29 juillet 2010, 19:02 - Association
Comme chaque année, la Société française de photographie prend ses quartiers d'été du 1er au 30 août 2010 inclus.
Vous pouvez dès à présent poser vos réservations pour la rentrée par email à : troufleau.sfp@free.fr ou adresser vos questions à contact.sfp@free.fr.
Nous vous souhaitons un très beau mois d'août et vous donnons rendez-vous en septembre !
Par Marion Duquerroy le mardi 6 juillet 2010, 12:45 - Livres, revues
C’est dans une atmosphère apocalyptique qu’est publié l’ouvrage de Leah Gordon, photographe et vidéaste britannique. Haïti, ce pays dont les images du tremblement de terre sont encore tristement fraiches dans nos mémoires, est la destination privilégiée de la photographe depuis presque quinze ans. Pas de sensationnel donc, pas d’image choc non plus de la pauvreté, toutes ces ficelles lui sont étrangères, mais des clichés du carnaval de Jacmel, ville côtière au sud de Port-au-Prince. Des clichés, des portraits plutôt, en noir et blanc que Leah Gordon prend des acteurs de la fête ; certains la connaissent bien maintenant et posent avec plaisir. Car, elle ne vole pas ces images à l’instantané mais, prend soin d’établir une relation avec son modèle ; son matériel ne lui permettrait pas, de toute façon, une telle rapidité d’exécution. « Je dois mesurer la lumière, régler la vitesse d’obturation, l’ouverture et la mise au point. Mon appareil est totalement manuel. Mes images ont toujours une qualité statique puisque le procédé prend un certain temps. Mais il se créé alors un espace entre mon sujet et moi qui permet de mettre de côté le remue-ménage et d’entrer dans le territoire d’un studio de prise de vue à l’ancienne » explique t-elle. (p.20)
Par Muriel Berthou Crestey le mardi 29 juin 2010, 17:47 - Expositions
Jeunes lauréats du prix HSBC, Lucie et Simon s’exposent à la galerie Baudoin Lebon jusqu’au 24 juillet. Basculant le point de vue à la verticale, ils renouent avec les fondements de la photographie (depuis les « Points de vues » de Niépce pris de sa fenêtre mais plus encore avec les cadrages vertigineux sur lesquels s’est fondée l’esthétique moderne de la nouvelle objectivité ou, bien plus tard, avec les perspectives atmosphériques sur les œuvres du Land Art). Rien à voir pourtant avec une vue aérienne. Ici, la distance avec la scène est minimale. C’est un lien de proximité qui semble relier le spectateur aux êtres comme suspendus à la décision de son regard, devenus les marionnettes de ses propres fictions.
Par Marion Duquerroy le vendredi 18 juin 2010, 07:46 - Expositions
Son nom est connu des amateurs d’art depuis plusieurs décennies, pourtant ce n’est que trop rarement qu’Hamish Fulton installe ses atmosphères déambulatoires dans une galerie. Sur une proposition de Romain Torri, la galerie Patricia Dorfmann, ouvre son espace au plus discret des marcheurs en proposant photographies, dessins, peintures et autres mots.
Par Muriel Berthou Crestey le samedi 12 juin 2010, 09:15 - Livres, revues
A nouvelle série, nouveau catalogue (« Seuils », publié à l’occasion de l’exposition d’Eric Rondepierre à la galerie « le bleu du ciel », Lyon, mars-avril 2010). Avec ces joyaux iconographiques, « Eric à la loupe » poursuit son tressage temporel, résolu de plus belle à nous entraîner dans son film. Entrelaçant des bribes de fictions (acteurs du cinéma muet devenus spectres en noir et blanc) avec des morceaux de vie (photos prises sur le vif offrant leur large spectre de couleurs), le plasticien tourne-t-il le dos au style lapidaire de ses premières séries ? En tout cas, il s’en écarte. Loin des images éclairs prélevées lors des années 1990 au sein des films sous-titrés qu’il re-garde (Excédents), ses compositions sophistiquées s’apparentent désormais à des patchworks visuels composites et pluriels. Si tous ces paysages mentaux ont « l’air » de se fondre dans le tissu conjonctif de l’œuvre, c’est bien qu’ « E.R. » les a poli – via Photoshop – avec la précision d’un tailleur de diamants noirs.
Par Julie Jones le jeudi 27 mai 2010, 11:43 - Entretiens
Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le Mercredi 2 juin 2010, à 18h30.
Pascal Poulain invité par Garance Chabert
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Pascal Poulain, Carlton Beach, 2009. DR
Pascal Poulain est né en 1972, il vit et travaille à Lyon et enseigne à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Il s'intéresse aux espaces urbains et de loisirs dans ce qu'il ont de plus superficiel et artificiel. Il utilise la photographie mais aussi différentes techniques d'impressions et même l'installation comme un prolongement in situ de ses enquêtes photographiques sur les lieux symboliques de la culture du divertissement. Que ce soit par le point de vue photographique qu'il adopte ou la position particulière qu'il demande à d'autres personnes d'engager, son travail révèle et souligne la vacuité et la littéralité d'un certain nombre de signes contemporains. http://pascalpoulain.com
Pascal Poulain, sans titre, 2009. DR
Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à : l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre). de 18h30 à 20h30, entrée gratuite, sans réservation
Par Muriel Berthou Crestey le lundi 10 mai 2010, 09:13 - Expositions
L’événement spectaculaire du Centre Pompidou « Dreamlands » (5 mai – 9 août 2010) se devait de mettre en lumière les oeuvres emblématiques d’une société de l’entertainment. Désireux d’emprunter le vocabulaire formel des milieux qu’il représente, Martin Parr – maître de la dérision touristique - collectionne les détails et les codes bariolés d’un monde dominé par une vision médiatique, dont il s’agit de reproduire l’envers du décor. Ainsi provoque-t-il un marivaudage entre les genres (au sens de J.F de la Harpe) rejoignant le but de cette exposition hybride, fondée sur le dérivatif. Celle-ci parvient à déployer l’humour et la légèreté à partir de solides fondements historiques, développant la théorie pertinente d’une influence mutuelle des modèles architecturaux empruntés à l’utopie du divertissement sur les cités modernes ou futures. Il s’agit de mixer culture populaire et savante, œuvres et documents, histoire et contemporanéité, mentors, artistes majeurs ou émergents, … Parmi eux, Hermine Bourgadier, telle une Mata Hari de la distraction, se joint à loisir à la section « Faites vos jeux ! » où son œuvre Streetmosphere côtoie les clichés de Martin Parr. C’est dans une même démarche répétitive et obsessionnelle qu’Hermine Bourgadier, également imprégnée de l’esthétique documentaire, démasque les transes de la mondialisation.
Par Julie Jones le mardi 4 mai 2010, 15:07 - Entretiens
Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le mercredi 5 mai 2010, à 18h30.
Carole Fékété sera invitée par Larisa Dryansky.
Carole Fékété. Série les reliques, boîte n° VI, 2007. DR
Issue d’une famille aux racines diverses, Carole Fékété interroge à travers ses images l’idée d’origine et de transmission. Ses photographies présentent le plus souvent des objets isolés de leur contexte et de leur environnement. Le sujet, privé de ses coordonnées spatio-temporelles, se trouve déterritorialisé. Il n'existe plus qu'en lui-même et par lui-même. En couleurs, en noir et blanc, de format miniature ou monumental, c'est toujours la singularité du sujet qui détermine la forme de la représentation. De ses deux années passées en résidence à Madrid à la Casa Velázquez, Carole Fékété rapporte trois séries photographiques : Les reliques, Les pierres tombales, et Les portes. Ce séjour aura été marqué par différents aspects de la culture espagnole : la tradition festive, les rituels et les cérémonies toujours très vivaces dans l'ensemble du pays. La représentation de la mort, la survivance des processions, et le culte des reliques véhiculent des formes et des codes qui, par-delà le folklore religieux, sont chargés d'une histoire et d'une culture à travers lesquelles l'artiste continue d'élaborer une vision reposant sur le temps et la minutie de l’observation.Lauréate du Prix HSBC en 2000, récipiendaire de commandes du CNAP, Carole Fékété exposera ses derniers travaux à la Galerie Christophe Gaillard, à Paris, en avril. www.carolefekete.com
(Larisa Dryansky)
Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à : l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre). de 18h30 à 20h30, entrée gratuite, sans réservation
Le Musée de la Chasse et de la Nature présente, jusqu’au 26 septembre, une saisissante galerie de portraits canins réalisés par Antoine Schneck. Bouledogues, bergers, nizinny, bichons, colleys, bassets, labradors, lévriers, dobermans, épagneuls, pékinois, terriers et autres meilleurs amis de l’homme – politique, culturel - se sont ainsi prêtés au jeu de l’objectif du photographe. Si la dimension ludique du projet séduira le grand public (beaucoup s’attacheront ainsi à vérifier la véracité du vieil adage « Tel maître tel chien »), sa force de cohésion provient d’abord du protocole sériel mis en œuvre par l’artiste avec une grande rigueur. Cherchant à dresser ce singulier inventaire durant deux années, il portraiture les chiens comme les humains de ses précédentes séries : semblant chaque fois poser en majesté, les traits des animaux de compagnie émergent systématiquement d’un fond noir, abstrait de l’environnement. Un projet derrière lequel on décèle un fort penchant cynophile.
Par Carole Troufléau le vendredi 30 avril 2010, 11:17 - Expositions
Les débuts de la photographie sur papier en Italie (1846-1862) sont encore visible au Petit Palais jusqu'au dimanche 2 mai.
Plus que deux jours pour profiter de cet éloge du négatif qui met à l'honneur l'un des premiers procédés photographiques et l'Italie du milieu du XIXe siècle.
Par Garance Chabert le jeudi 29 avril 2010, 14:23 - Livres, revues
Études Photographiques n°25 sera disponible dès le 5 mai 2010 en librairie ou par abonnement.
Les notes de lectures sont d'ores et déjà publiées sur le site web de la revue.
Par Muriel Berthou Crestey le dimanche 11 avril 2010, 21:46 - Expositions
Pour sa deuxième exposition à la galerie « In Situ » (« Bigger than Life », 18.03 – 30.04.2010) Renaud Auguste-Dormeuil poursuit un questionnement socio-politique en terme de manque à représenter. Comment aborder la liaison entre voir et pouvoir ? Actuellement pensionnaire de la Villa Médicis, lauréat du prix Meurice pour l’art contemporain, le plasticien dévoile ici ses plus récentes réalisations (les œuvres exposées s’échelonnent entre 2007 et 2009), prenant un tour résolument photographique.
Par Julie Jones le jeudi 8 avril 2010, 00:27 - Entretiens
Dans le cadre des Entretiens publics de la Société française de la photographie, vous êtes cordialement
invités à la prochaine rencontre le :
mercredi 14 avril 2010, à 18h30
Richard Billingham, invité par Marion Duquerroy.
Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie a lieu cette année à :
l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre). 18h30 à 20h30 entrée gratuite, sans réservation
Richard Billingham, Mandrils, 2005. DR
Richard Billingham, photographe et vidéaste britannique né en 1970 près de Birmingham, connaît rapidement le succès avec ses photographies de famille. Alors qu’il est encore étudiant en école d’art, il décide de prendre en photographie ses parents et frère. Montrant tout au long de son album Ray’s a Laugh (Scalo : 1996) les séquelles que le gouvernement Thatcher a laissé sur la classe prolétarienne du nord de l’Angleterre, chômage - alcoolisme, drogue, ennui, obésité - il tire le portrait des laissés-pour-compte de cette société post industrielle. Mais malgré la violence des mots et des corps, Billingham regarde, au travers de son objectif, les siens avec amours et jamais ne cherchera à assimiler son travail au documentaire social. Longtemps associé aux Young British Artists (mené par Damien Hirst) par sa participation à l’exposition collective Sensation à la Royal Academy en 1997, puis jugé comme l’élève de Martin Parr, Billingham change le sujet de son art et se tourne vers le paysage. Artiste de l’intime, il retourne dans sa ville natale et la photographie, vide de monde, avant de déménager sur la côte sud britannique. Emportant avec lui ses souvenirs d’enfance, il entreprend une série sur les animaux. Zoo fait écho à ses visites au parc animalier avec sa mère et aux clichés naïfs des bêtes qu’elle prenait. Ce travail reflète les rapports que l’homme entretien avec l’animal encagé, les tics qu’il développe en captivité ainsi que les comportements que nous manifestons, aussi bien face aux cages que face à ses photographies. En 2008, le musée d’art contemporain de Melbourne, Australie, lui consacre une rétrospective People, Places, Animals. Aujourd'hui, Richard Billingham se consacre de nouveau au paysage, parcourant le Pays de Galles où il est maintenant basé.
Par Muriel Berthou Crestey le lundi 5 avril 2010, 10:18 - Expositions
La ruse du renard consiste, pour sauver sa vie, à faire le mort. Simplement, il ne bouge plus.
La ruse de Karen Knorr consiste à placer l’animal naturalisé dans ses photographies, lui procurant une nouvelle vie.
Ainsi, le musée Carnavalet présente, jusqu’au 30 mai 2010, un éventail de Fables réunies pour la circonstance au sein même des period rooms où est née cette série, en 2003. Cigogne, lièvre, écureuils, martin pêcheur et flamands rose…, font irruption dans les boudoirs et salons particuliers imprégnés d’histoire. Incrusté numériquement dans les décors opulents préalablement réalisés à la chambre, le renard – robe rousse et cravate blanche – n’échappe pas à ce traitement. Chez Karen Knorr, le charisme de l’image théâtrale séduit indéniablement l’œil, et prête le flanc à la théorie de Jean-Pierre Cometti pour le retour du beau dans l’art. Oui mais derrière le luxe des détails provenant notamment des tirages Lambda, c’est un tout autre roman qui fascine le spectateur. Mise en doute, mise à distance… Qu’est-ce que le bon goût ? Le genre ? Le style ? La représentation ? Comme Molière déguisant ses railleries envers le roi en excès de considération, la photographe choisit la dérision sublime. Alors, comment reconstituer une morale à cette histoire à partir de la version photographique de Karen Knorr reconstituée à partir de la version littéraire de La Fontaine reconstituée à partir de celle d’Esope ? Une telle chaîne référentielle alimente certains questionnements.
Pour sa nouvelle exposition La Vitrine de la SFP présente une photographie du photographe américain Shandor Hassan.
Né en 1968 aux Etats-Unis (Los Angeles, Californie), Shandor Hassan étudie la photographie à l'Université du Nouveau Mexique. Depuis une quinzaine d'années, il concentre son oeuvre sur le paysage urbain américain, comme le témoignent ses différentes séries American Journey, Manhattan Project, on the Ground, Motel, Collection of Objects, 1-9, et enfin Brooklyn. Il s'installe à New York en 1996, où il enseigna à l'International Center of Photography. Il vit et travaille actuellement à Budapest, grâce à une bourse Fullbright pour la photographie. (www.shandorhassan.com)
La photographie exposée dans la Vitrine (Tree, 2005) fait partie de la série MOTEL, réalisée entre 2000 et 2008 :
"MOTEL is an excerpt from a drive at night. A fiction. These are spaces that are often passed on a journey to somewhere else. They are my destination here. I am monumentalizing them. Through form, color, light, void, and space; they are explorations of architectural space, a search for place and home, and about a future and a past. I photograph at night to make the objects/subject and spaces feel as if they are detached from the rest of the environment both physically and psychologically. They are theatrical stages, explorations of the American Dream and the American drama.
“What would this country look like as a colony, as a place in outer space on another planet, on the moon?” I asked myself in the course of making these photographs - while standing on the border of America and outer space, I am taking in the vastness of the moment and searching for meaning.
MOTEL is about place defined by the automobile; life become transient temporary experience, detached from place and the sense of cultural community, and connected by an elusive time and scale.
Ultimately the work reflects my own journeys in the night. I came into this world traveling the road, the car became home, safe sanctuary - an extension of my own body and lens, projector, frame, wrapped in one to view the vast American landscape and the universal journey through time and space that we are all taking."
A song, a requiem for the road, a desire for the future, leave me here by the poolside, or the roadside, by the wayside, by the telephone booth, the rest stop, the empty parking lot calling out believe me! “this is your home”. And its true I am comfortable there in that open space. I am on my path, not the western sky, not the immortal pacific coastal dream, and discoveries of gold and silver, maybe just a slot machine in Vegas, a black jack table victory, I am just on a journey in the midst of lost time, and rediscovering the paths beyond the visible.
I find my way, in your presence. But let me rest one more night, and have that sweet feeling of home, along the way from here to there I will find my solitude and dreams, in a tangle of clean sheet and a channel changer, and maybe in a local bar.
À voir, 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h sur 24 jusqu'à fin mai.
La Vitrine de la SFP est soutenue par le laboratoire digital Janvier (tirage lambda) et les Ateliers de l'Image Collée (contrecollage sur dibond, mise sous diasec).
Par Julie Jones le lundi 22 février 2010, 14:47 - Entretiens
Dans le cadre des Entretiens publics de la Société française de la photographie, vous êtes cordialement
invités à la prochaine rencontre le :
mercredi 3 mars 2010, à 18h30
Alain Moïse Arbib sera invité par Marc Aufraise et Julie Jones.
Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à :
l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre). 18h30 à 20h30 entrée gratuite, sans réservation
Alain Moïse Arbib. Sans titre, 2000, DR.
Né en 1970 à Tunis, Alain Moïse Arbib vit et
travaille à Paris. Au moyen d'une technique
photographique hybride (chambre, calotype,
numérique), il offre au regard une image à la
temporalité décalée. Manipulant longuement
l’image, il anime la matière en faisant
apparaître des visages sculptés par leur propre
lumière. Ses « images-reliques », à la beauté
dérangeante sont le lieu privilégié du récit
d’une expérience où le temps de la prise de
vue s’est instauré une relation entre le sujet et
le photographe. Il a présenté cet hiver une
exposition de photographies au Musée d’Art
et d’Histoire du Judaïsme (Paris), avec lequel il
collabore régulièrement. Il a notamment
réalisé les tirages d'exposition et du catalogue
Artisans et paysans du Yiddishland (Musée
d’Art et d’Histoire du Judaïsme, 2005) Son
dernier ouvrage, Testamento a été publié aux
Presses universitaires de Saragosse en 2008. Le
Festival Punto de Vista à Pamplona (Espagne)
a présenté son documentaire-fiction
Autoportrait de ma mère en février 2010.
www.alainmoisearbib.com
Par Julie Jones le lundi 1 février 2010, 12:45 - Entretiens
Extrait du film Le Regard du myope, Benjamin Serero, 2009.DR
Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le mercredi 3 février 2010, à 18h30.
Christophe Bourguedieu et Benjamin Serero seront invités par Michel Poivert.
Le cinéaste Benjamin Serero a réalisé un film intitulé Le regard du myope, consacré au travail du photographe Christophe Bourguedieu qu’il a suivi lors d’un voyage en Finlande. Le document s’applique à décrire la méthode de Christophe Bourguedieu, ou plutôt son absence de méthode, quelque chose comme une manière de quête de la relation. S’agit-il d’un compte-rendu fidèle ou bien d’une mise en scène d’un des photographes les plus secrets de la scène contemporaine ? La projection du film sera suivie d’un entretien avec le réalisateur et Christophe Bourguedieu.
Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à : l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre). de 18h30 à 20h30, entrée gratuite, sans réservation
l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).
Les entretiens auront désormais lieu de 18h30 à 20h30.
Entrée gratuite, sans réservation
Prochaine rencontre: le mercredi 3 février 2010, 18h30 : Christophe Bourguedieu et Benjamin Serero seront invités par Michel Poivert.
Rappel : l'entretien de Monique Deregibus initialement prévu le 6 janvier aura lieu dans le cadre du séminaire de master de Michel Poivert à l'Institut national d'histoire de l'art (6 rue des Petits-Champs Paris 2eme ar) le jeudi 18 février de 10h00 à 12h00, Salle Jullian
Suite à la fermeture de l'auditorium de la Maison Européenne de la Photographie pour une durée indéterminée, nous sommes au regret de vous faire part de l'annulation de l'Entretien de la Société Française de Photographie du mercredi 6 janvier 2010.
Nous vous tiendrons au courant prochainement des dates et lieu de re-programmation.
Vous êtes toutefois cordialement invité à retrouver l'artiste Monique Deregibus qui interviendra dans le séminaire de master de Michel Poivert à l'Institut national d'histoire de l'art (6 rue des Petits-Champs Paris 2eme ar) le jeudi 18 février de 10h00 à 12h00 (Salle Jullian).
Par Michel Poivert le vendredi 1 janvier 2010, 22:07 - Association
Toute l'équipe de la Société française de photographie vous souhaite une très bonne année 2010. Un grand merci à Stan Amand pour cette carte de vœux originale (vidéostill S.A).
Par Muriel Berthou Crestey le jeudi 24 décembre 2009, 14:30 - Association
Depuis son entrée en photographie, au tournant des années 2000, Fred Lebain n’a cessé de manifester son goût pour « l’incorporation ». D’abord cuisinier et styliste culinaire, il applique chaque fois des recettes inédites à ses créations photographiques. Ainsi, la série Freddie et la chocolaterie, exposée dès 2006 à la galerie Philippe Chaume, consistait pour lui à composer des natures mortes à partir d’objets 100% eighties, revivals de son adolescence (minitel, tourne-disques ou caméra super-huit…) ; les suaves monochromes - ton sur ton « chocolat » - étant obtenus selon une ancienne technique de pâtisserie. Mais derrière l’apparence ludique de ses propositions, se cache tout un appareil de réflexions.
Interrompu lors des travaux des locaux de la SFP, le cycle d'exposition de photographies contemporaines de la Vitrine a pu reprendre en cette fin d'année. Pour son exposition "de rentrée", la Vitrine de la SFP présente une photographie de Jonathan Lewis, Valentino (2007), issue de la série Designer Labels. Rappelons qu'en novembre 2008, l'artiste avait été invité pour un entretien à la Maison européenne de la photographie par Carole Troufléau-Sandrin. Artiste anglais né en 1970 et diplômé du London College of Printing, Jonathan Lewis pratique la photographie abstraite depuis 2000. Avec une approche esthétique rigoureuse, il joue sur les modes de vision qu'offre le numérique et porte un regard formel, non dénué d'humour, sur la réalité commerciale, ou artistique, des sujets qu'il photographie.
www.jgdlewis.com
À voir, 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h sur 24 jusqu'à mi-février.
La Société française de photographie sera fermée au public jusqu'au 6 janvier 2010.
Vous pourrez de nouveau prendre vos rendez-vous par téléphone (01.42.60.05.98) ou par email (troufleau.sfp@free.fr)à partir du 4 janvier.
Par Marion Duquerroy le dimanche 20 décembre 2009, 23:47 - Expositions
C’est un projet qui semblait impossible, particulier, extraordinaire qui prend forme en ce moment à Port au Prince. Leah Gordon*, photographe britannique, que nous avions reçue à la MEP l’année dernière, organise depuis plus d’un an une biennale d’art contemporain dans les ghettos haïtiens. Cette idée part d’un constat simple : les artistes haïtiens ont peine voyager faute de visa. Le monde occidental veut bien acquérir leurs œuvres, les exposer mais ne souhaite pas forcément leurs autoriser un temps de séjour. Alors, inversons la tendance, et invitons les artistes des pays développés à se rendre chez nous, au cœur même d’un des pays les plus pauvres et plus violents du monde.
Par Michel Poivert le samedi 19 décembre 2009, 09:03 - Expositions
Les Archives audiovisuelles de la recherche nous offrent aujourd'hui la réalisation en ligne du colloque Gilles Caron organisé le 3 juillet dernier à l'Institut national d'histoire de l'art à Paris. On y retrouvera avec plaisir des témoignages et des analyses autour de la vie et de la production du photoreporter le plus intéressant de sa génération, ainsi qu'une présentation des collections de la jeune fondation Gilles Caron.Un grand merci à Margot Sputo-Mialet et à toute l'équipe des Archives Audiovisuelles de la Recherche qui démontre malgré les difficultés traversées en ce moment son rôle essentiel dans la diffusions des savoirs.
Par Michel Poivert le mercredi 16 décembre 2009, 23:40 - Expositions
Rendez-vous vendredi 18 décembre 2009 à 18 h 30 à l'auditorium de l'Institut national d'histoire de l'art pour la présentation du Prix Nadar 2009 attribué à « La Subversion des images, Surréalisme, Photographie, Film » édité par le Centre Pompidou en présence des auteurs : Quentin Bajac et Clément Chéroux ainsi que Guillaume le Gall et votre serviteur. Rencontre présentée par Jean-Claude Gautrand, président du jury du Prix Nadar et Marc Combier.
Auditorium Colbert de la BNF
Galerie Colbert
2 rue Vivienne 75002 Paris
Métro Bourse ou Palais-Royal
Par Muriel Berthou Crestey le dimanche 13 décembre 2009, 20:19 - Expositions
Après le Musée d’Orsay (1999) et le Metropolitan Museum of art de New York (La divine comtesse, 2000) c’est à la galerie Baudoin Lebon (associée à la Galerie Beaubourg) qu’il revient de célébrer « la revanche de la Castiglione » (1837-1899) jusqu’au 23 janvier. Si ses frasques amoureuses ont éludé l’importance de son projet photographique aux yeux de plusieurs de ses contemporains, la valeur prophétique de ses portraits révèle à présent la pertinence de son « Je » artistique. C’est dans ses plus beaux atours qu’elle se découvre peu à peu sous les « voiles » photographiques de Pierre Louis Pierson, pendant plus de quarante ans. Contemplant ces tableaux vivants, on y voit alors moins la courtisane italienne - maîtresse de Napoléon III - que la femme captive d’une image où l’être et les angoisses métaphysiques affleurent au contact du paraître. Bien que la personnalité de la comtesse suscite encore des réactions contrastées - entre panégyrique et critique acerbe de sa « vanité » – la valeur artistique de ces portraits semble maintenant faire l’unanimité.
Pour la seconde année, Le Point du Jour et l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (Imec) s'associent pour créer le Prix Roland Barthes pour la recherche photographique.
Ce prix, doté de cinq mille euros, récompense des mémoires de niveau master, quelle que soit la discipline, concernant la photographie. Il pourra être prolongé par la publication du mémoire remanié.Outre l'intérêt scientifique, la qualité de l'écriture et l'originalité de l'approche sont donc des critères importants.
Le Prix Roland Barthes 2008 a été décerné à Laureline Meizel pour son travail « Les Utopies du Nouveau Roman-Photo. Analyse des récits photographiques de Benoît Peeters et Marie-Françoise Plissart ».
Le second Prix Roland Barthes pour la recherche photographique sera décerné à l'hiver 2010/2011.
Les inscriptions seront ouvertes du 15 novembre 2009 au 31 janvier 2010.
Nous proposons d'étudier les usages stratégiques du médium photographique par les acteurs du mouvement surréaliste. Plusieurs axes seront privilégiés, notamment l'importance-clef de la photographie pour la diffusion des théories qui ont animé le mouvement ou son rôle stratégique “au service de la révolution”. Preuves d'une compréhension du surréalisme propre à leurs auteurs et dépassant le carcan de l'automatisme, les corpus photographiques abondent et témoignent de l'exaltation ou du discrédit de la réalité. Photographes professionnels ou amateurs éclairés, tous ont conscience de l'impact de la photographie sur les masses, l'intégrant comme un enjeu tactique si ce n’est stratégique dans l’aboutissement de leur projet avant-gardiste. Nous chercherons à démontrer comment la photographie s'est affirmée en tant que catalyseur et diffuseur des divers développements théoriques et formels, contribuant grandement à l’internationalisation du surréalisme et par-delà même à l'évolution de l'aspect politique a priori implicite à sa nature d'avant-garde. Les limites géographiques et chronologiques du mouvement historique devront être dépassées, pour en considérer ses mutations en France, et à l'international. Outil de diffusion d'idées politiques ou de délires mégalomaniaques, écrin de la présence surréaliste au monde ou de la conscience surréaliste du monde mais aussi pur objet esthétique, l’image photographique permet de réenvisager la nature même de l'impact du mouvement dans l'histoire de l'art et des idées.
Vendredi 11 décembre 2009 Institut national d'histoire de l'art, salle Vasari 9h30-18h00
Organisé par l'ARIP, en partenariat avec l'HiCSA (Université Paris I)
Par Muriel Berthou Crestey le samedi 5 décembre 2009, 22:47 - Livres, revues
Il se pourrait bien que l’expression de « l’hypothèse » - nouvel ouvrage en ligne d’Eric Rondepierre - porte aussi l’empreinte d’une hyperthèse. Autour de ces « confidences » virtuelles où se trament - peut-être - quelques révélations, l’artiste se livrerait-il comme en un livre ouvert ?
La thèse de départ est celle d’un regard dans le rétroviseur de l’introspection. Le prétexte à cette histoire, un flash back : « L’artiste s’arrête quelques instants sur vingt ans de production photographique et contemple son oeuvre. Une sorte de traversée narcissique du miroir qui est aussi une plongée à l’intérieur d’un film qui manque. Du moins c’est l’hypothèse » écrit-il en préambule.
Par Garance Chabert le jeudi 3 décembre 2009, 19:17 - Association
Conférence le dimanche 6 décembre au musée Albert-Khan à 15h de Carole Troufleau-Sandrin, chargée des collections de la Société Française de Photographie, autour de l'exposition "Bretagne : voyager en couleurs"
Entrée gratuite, 1er dimanche du mois.
Nombre limité de places. La réservation est conseillée, par l'intermédiaire du formulaire de contact. www.albert-kahn.fr
Par Michel Poivert le mardi 1 décembre 2009, 23:20 - Livres, revues
Le prix Nadar décerné depuis 1955 par la Société des Gens d'Image a été attribué pour l'année 2009 à la publication édité par le Centre Georges Pompidou à l'occasion de l'exposition La Subversion des Images - Photographie, surréalisme, film. Contributeur du catalogue, je témoigne de la très grande exigence des équipes éditoriales du centre et du soin qui a été apporté à la reproduction des images. On livrera ci-après une note de travail préparatoire à l'introduction collective.
Par Garance Chabert le mardi 1 décembre 2009, 16:10 - Association
Suite à la fermeture de l'auditorium de la Maison Européenne de la Photographie pour une durée indéterminée, nous sommes au regret de vous faire part de l'annulation de l'Entretien de la Société Française de Photographie du mercredi 2 décembre 2009.
Nous allons faire notre possible pour reporter la conférence et permettre à Yo-Yo Gonthier de s'entretenir avec Marc Aufraise et Dagara Dakin. Nous vous ferons part de la nouvelle date au plus tôt.
Le rendez-vous du 6 janvier entre Monique Deregibus et Michel Poivert est lui maintenu.
Nous vous remercions de votre compréhension,
L'équipe de la MEP et de la SFP
Dans le cadre des entretiens de la Société française de photographie, vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre organisée le mercredi 2 décembre dans l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, à 18h.
Yo-Yo Gonthier, Camion-bar & reflet. Série Le grand manège, Saint-Paul, La Réunion, 2002. DR
Yo-Yo Gonthier est né à Niamey, au Niger, en 1974 et grandit sur l’île de la Réunion. Après l’obtention en 1997 d’une Maîtrise de Sciences et Techniques en Photographie à Paris 8, il commence un travail de photographe plasticien indépendant. Avec ses premiers travaux nocturnes, regroupés dans Les Lanternes sourdes (Éditions Trans photographic press, 2003), Yo-Yo Gonthier confronte notre regard au surgissement du merveilleux. Le soin particulier accordé au dosage entre temps de pose long, lumière ambiante et éclairage artificiel dirigé, confère à ses photographies une tension atemporelle digne du rêve où stabilité et mouvement, attirance et répulsion s’affrontent sans cesse. Cette dualité rend compte de la volonté chère au photographe de transmettre son goût de la contemplation active et du cheminement, tant intérieur que spatial, comme antidotes contre la vitesse et l’oubli, fréquents dans la civilisation occidentale. La mémoire des lieux et des édifices se pose alors comme témoin d’une mémoire collective occultée ou en voie d’effacement dont rend compte l’exposition Outre-mer à l’espace Khiasma, aux Lilas, en juin 2008. Conscient de la nécessité de la transmission et de l’échange, Yo-Yo Gonthier a notamment enrichi son approche de la thématique de l’exploration dans le cadre du projet La peau de la lune au collège St Exupery à Rosny-Sous-Bois en 2009. Exposés lors de Kreyol Factory et des 8e Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie, ses derniers travaux de la série Beach questionnent le cliché de la plage à l’heure de sa marchandisation. http://www.yoyogonthier.com
Entretien réalisé par Marc Aufraise et Dagara Dakin
Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, entrée libre et gratuite, sans réservation.
C'est à partir du mois de mai prochain que Sam Stourdzé dirigera le célèbre musée de l'Elysée à Lausanne. L'information est tombée juste avant l'ouverture de l'exposition Fellini qu'il a organisé au Jeu de Paume à Paris et dont le succès a quelque peu masqué la nouvelle de sa nomination.
Par Julie Jones le mardi 3 novembre 2009, 15:27 - Entretiens
Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).
Merci de noter le changement d'horaire : les entretiens auront désormais lieu de 18h30 à 20h30. Les dates prévues restent les mêmes.
Mercredi 2 décembre 2009 Yo-Yo Gonthier invité par Marc Aufraise et Dagara Dakin (Doctorants Université Paris I Panthéon-Sorbonne) Yo-Yo Gonthier, Camion-bar & reflet. Série Le grand manège, Saint-Paul, La Réunion, 2002. DR
Yo-Yo Gonthier est né à Niamey, au Niger, en 1974 et grandit sur l’île de la Réunion. Après l’obtention en 1997 d’une Maîtrise de Sciences et Techniques en Photographie à Paris 8, il commence un travail de photographe plasticien indépendant. Avec ses premiers travaux nocturnes, regroupés dans Les Lanternes sourdes (Éditions Trans photographic press, 2003), Yo-Yo Gonthier confronte notre regard au surgissement du merveilleux. Le soin particulier accordé au dosage entre temps de pose long, lumière ambiante et éclairage artificiel dirigé, confère à ses photographies une tension atemporelle digne du rêve où stabilité et mouvement, attirance et répulsion s’affrontent sans cesse. Cette dualité rend compte de la volonté chère au photographe de transmettre son goût de la contemplation active et du cheminement, tant intérieur que spatial, comme antidotes contre la vitesse et l’oubli, fréquents dans la civilisation occidentale. La mémoire des lieux et des édifices se pose alors comme témoin d’une mémoire collective occultée ou en voie d’effacement dont rend compte l’exposition Outre-mer à l’espace Khiasma, aux Lilas, en juin 2008. Conscient de la nécessité de la transmission et de l’échange, Yo-Yo Gonthier a notamment enrichi son approche de la thématique de l’exploration dans le cadre du projet La peau de la lune au collège St Exupery à Rosny-Sous-Bois en 2009. Exposés lors de Kreyol Factory et des 8e Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie, ses derniers travaux de la série Beach questionnent le cliché de la plage à l’heure de sa marchandisation. http://www.yoyogonthier.com Nous allons faire notre possible pour reporter la conférence et permettre à Yo-Yo Gonthier de s'entretenir avec Marc Aufraise et Dagara Dakin. Nous vous ferons part de la nouvelle date au plus tôt.
Par Muriel Berthou Crestey le lundi 2 novembre 2009, 19:00 - Expositions
Faisant écho à l’hymne rêveur de John Lennon enregistré en 1971, l’exposition monographique de Geert Goiris présentée au Crédac (Ivry) consolide son intention d’extrapolation documentaire, développée depuis 2000 avec la série éclectique « Résonance ». Différentes vues - toutes réalisées à la chambre - ont été prélevées ça et là, offrant un éventail de ses productions. Les œuvres présentées jusqu’au 8 novembre fondent la cohésion de ce travail autour des terres de mirages, propices à d’étonnants phénomènes visuels. Présentée pour la première fois en France, la collection de « Whiteout» restitue notamment une expérience optique hors du temps et de l’espace.
Par Michel Poivert le vendredi 30 octobre 2009, 19:38 - Livres, revues
De quoi demain - premier livre de Pascal Hausherr - est publié aux éditions Trans Photographic Press. Presque carré, couvert d'une toile violette, illustré en couverture d'une vue d'un camping déserté où l'herbe verte reprend peu à peu ses droits, il s'offre d'emblée comme un livre que seul a rendu possible quelque épisode dérisoire de l'existence. En ouvrant le volume, on tombe sur la seconde image, reproduite ici, qui amorce la cascade poétique à partir d'un fanion claquant au vent tel un signal d'alarme. Un livre qui rassure néanmoins sur une chose, la France et ses étendards effilochés héberge toujours d'authentiques poètes.
Par Garance Chabert le mercredi 28 octobre 2009, 14:40 - Livres, revues
Numéro thématique et bilingue : Élites économiques et création photographique / Financial Elites and Photographic Creation
Profitez de notre offre spéciale jusqu'au 1er décembre 2009 : pour un abonnement souscrit, un numéro vous est offert. Pour tout renseignement chabert.sfp@free.fr ; 01 42 60 05 98
En renouant (depuis 1994) avec le dispositif de prises de vue ancestral de la « camera obscura », Vera Lutter est parvenue à dégager de la cacophonie visuelle de nos environnements urbains autant d’atmosphères éthérées et vaporeuses. Ainsi condense-t-elle patiemment les « écritures du temps ». La scène parisienne lui offre enfin la place qu’elle mérite alors qu’elle bénéficie déjà d’une reconnaissance internationale (exposée ces derniers temps à Los Angeles, New York, Berlin, Bâle ou Milan). Proposant un flash back sur ces dix dernières années, la galerie Xippas y contribue (jusqu’au 24 octobre). L’accrochage « elles@centrepompidou » présente, dans le même temps, l’une de ses œuvres les plus monumentales.
Par Marion Duquerroy le mercredi 7 octobre 2009, 23:08 - Expositions
Regain d’intérêt dans le monde de l’art sur l’idée de nature. Non que cette préoccupation soit nouvelle, mais les enjeux sont différents. Face à la montée des problèmes écologiques et l’apparition des nouvelles sciences, cette dernière prend une toute autre tournure. C’est ce que proposent d’interroger simultanément, et encore pour deux semaines, l’exposition parisienne (In)habitable ? l’art des environnements extrêmes dans le cadre du festival @rt outsiders à la Maison Européenne de la photographie* et le show londonien Radical Nature : Art and Architecture for a Changing Planet 1969-2009 à la Barbican Art Gallery**. Les deux évènements, afin de répondre à cette problématique environnementale, font appel aux nombreux médiums, allant de la photographie au film en passant par l’installation sonore ou la performance.
Par Michel Poivert le samedi 3 octobre 2009, 11:15 - Expositions
Le temps a manqué au printemps dernier pour dire ici l’émotion qu’a suscité en moi l’exposition des portraits extraits de Living in the Fringe (édition Figura, Paris, 1998) signés Gilles Saussier à la galerie Zücher à Paris (16 mai-24 juin). Mais ce contretemps ne fait que répondre au temps différé de l’exposition d’images réalisées en 1995-1996 et jusqu'alors rarement exposées.
Par Muriel Berthou Crestey le lundi 28 septembre 2009, 22:09 - Expositions
Jusqu’au 11 janvier, la cohésion de près de 400 œuvres habilement rassemblées sous le dénominateur commun d’une sédition iconographique, révèle la prodigalité des collections du Centre Pompidou, exceptionnellement accompagnées par certains fonds internationaux jusqu’alors inédits. Phares et chevilles ouvrières plus confidentielles de l’image s’y rencontrent. « La table de montage » est au cœur de cette révolution pourtant mâtinée d’un esprit de filiation avec les productions antérieures. Provoquant à coup sûr « l’étincelle » évoquée dans le Manifeste de 1924, les rapprochements font jaillir une « lumière particulière, (celle de) l’image, à laquelle nous nous montrons infiniment sensibles ».
Par Michel Poivert le lundi 31 août 2009, 21:10 - Expositions
La galerie Dix9 propose à partir du 4 septembre la première exposition de l’artiste chinoise Yanwu Yuan intitulée Youth Self portrait (Part 1). Occasion de s’interroger sur un travail émergent et peut être symptomatique du rapport d’une génération de photographes chinois aux prises avec son histoire.
Par Michel Poivert le dimanche 30 août 2009, 22:22 - Association
Les 28, 29 et 30 août s’est tenue la première université d’été en partenariat de la Société française de photographie/Le Point du Jour centre d’art éditeur à Cherbourg. Inaugurale, et par conséquent expérimentale, cette université d’été vise en réunissant une trentaine de participants à instaurer un dialogue de travail entre enseignant-chercheur, éditeurs et photographes. A l’occasion de la programmation du centre d’art, l’université d’été avait pour principale artiste invitée la canadienne Lynne Cohen, mais également l’artiste d’origine allemande Rut Blees Luxemburg.
Par Carole Troufléau le jeudi 30 juillet 2009, 18:55 - Association
Comme chaque année, la Société française de photographie prend ses vacances du 1er au 30 août 2009 inclus.
Elle devrait avoir complètement réintégré le bâtiment Louvois début septembre. Aussi, nous programmons la réouverture de l’association et de la bibliothèque au public le mardi 15 septembre 2009 à 14h.
Vous pouvez dès à présent poser vos réservations par email à : troufleau.sfp@free.fr ou adresser vos questions à contact.sfp@free.fr.
Nos coordonnées restent inchangées : 71 rue de Richelieu 75002 Paris / tél : 01 42 60 05 98 / fax : 01 42 60 04 57.
Par Michel Poivert le samedi 25 juillet 2009, 07:54 - Livres, revues
Perspective, La revue de l'INHA publie un numéro consacré à la question de la périodisation en histoire de l'art. Où en sommes-nous avec cette façon de poser des catégories sur l'écoulement du temps ? Les styles, les courants, les ruptures et les continuités gouvernent-ils toujours la manière d'écrire des historiens d'art ? Et en photographie, comment se pose cette question de la périodisation aujourd'hui ? Tentative de réponse.
Par Michel Poivert le mercredi 22 juillet 2009, 08:17 - Livres, revues
L’œuvre de Rut Blees Luxemburg offre le renouvellement d’un genre classique : le nocturne. L’iconographie est essentiellement urbaine mais souffre quelques exceptions en interrogeant les objets et les matières; néanmoins le travail porte toujours sur la lumière coloré. La thématique évolue des motifs modernistes (architecture contemporaine, sols de macadam, etc.) vers un répertoire où apparaissent la sculpture et les fragments à consonances médiévales ou antiques ; puis les pierres, le minéral : l’artiste remonte ainsi le temps et descend jusqu’aux constituants mêmes de la matière. Celle-ci s’anime parfois par une présence du langage, comme dans une de ses plus célèbres séries –Piccadilly’s Peccadilloes– où le jeu de reflets des enseignes dans l’espace liquide des flaques n’est pas sans proposer une variation originale des travaux conceptuels de la génération précédente (Jenny Holzer). On l’a compris Rut Blees Luxemburg repose la grande question de l’atmosphère des lieux à laquelle elle apporte une forme de dramatisation contenue dans les lumières vertes et or qui sont aux antipodes d’une esthétique documentaire classique. La place du langage et les allégories des titres hissent les images au niveau d’une forme épique. Artiste allemande installée à Londres où elle enseigne, proche de Karen Knorr, Rut Blees Luxembourg produit ainsi une œuvre où se marient l’héritage d’un Fassbinder et celui d’Art & Language.
Les architectes en chef des monuments historiques, les historiens de l’architecture et les historiens
de la photographie ou bien encore les archéologues connaissent l’importance des ressources de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine installée, il y a quelques mois encore, sur le site des hôtels de Vigny et de Croisilles à Paris. A la suite d’un amendement parlementaire, le ministère de l’Économie et des Finances a procédé à la vente des bâtiments et entraîné le déménagement de l’institution à la fin de l’année 2008 sur le site de l’ancien séminaire de Conflans à Charenton-le-Pont (1). Quel est le sens, autre que comptable, d’un tel mouvement ? La configuration finale de ce que le ministère de la Culture et de la Communication nomme provisoirement « Centre de la photographie et de la documentation patrimoniale »(2) sera dévoilée fin 2010. La mise en avant de l’archive photographique dans un tel intitulé résonne comme une promesse pour les spécialistes de ce médium, mais ce projet peut-il tenir lieu d’une politique photographique ?
C’est à la fois dans une atmosphère de simplicité que nous préparons avec la Fondation Gilles Caron (1939-1970) le colloque du 3 juillet prochain consacré au photoreporter des années 1965-1970, et dans la conscience qu’une responsabilité nous est confiée. En effet, lorsque la Fondation m’a contacté pour imaginer ce que pourrait être sa politique scientifique, en accord avec les recommandations que pouvait lui faire son conseil d’administration, l’idée d’un colloque m‘est apparu comme la meilleure initiative avant même de parler livre ou exposition. Car la sagesse commande d’apprécier avant tout la nature des archives de la fondation - archives recomposées de haute lutte par Marianne Caron à partir des agences et divers donneurs d’ordre du photographe.
Par Muriel Berthou Crestey le jeudi 18 juin 2009, 13:03 - Expositions
Après la monographie d’Erwin Olaf publiée chez Aperture fin 2008, le public attendait une première rétrospective française d’envergure pour conforter son engouement. C’est chose faite avec ses récentes séries aseptisées et sibyllines bien intégrées aux appartements raffinés de l’Institut Néerlandais jusqu’au 5 juillet. Marquant le sceau d’une rupture dans sa carrière de plasticien amorcée en 1988, elles assurent l’efficacité de son virage stylistique, où se cisèle une « chorégraphie des émotions », questionnant les sens au regard de l’apparence, le temps d’une pause…
Par Julie Jones le mardi 9 juin 2009, 23:47 - Association
L’An Deux Mille Neuf Et le mardi 19 mai 2009 à 18h
Les membres de l’Association Société française de photographie se sont réunis en Assemblée générale ordinaire en salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France, 58 rue Richelieu, 75002 Paris, sur convocation que leur en a faite Michel Poivert, président du Conseil d’administration, afin de délibérer de l’ordre du jour suivant :
1. Examen et approbation des comptes de l’exercice allant du 1er janvier au 31 décembre 2008.
2. Examen et approbation du budget prévisionnel de l’exercice 2009.
3. Approbation du rapport moral.
4. Renouvellement des mandats de Mmes Nathalie BOULOUCH, vice-présidente, Gaëlle MOREL, et Nathalie DOURY, membres sortants du Conseil d’administration, rééligibles, ratification de l’élection par le Conseil d’administration de Mlle Julie JONES.
5. Point d’information sur la situation du bâtiment Louvois.
6. Questions diverses.
L’Assemblée est présidée par M. Michel Poivert, président du Conseil d’administration. Le secrétariat de séance est assuré par Mlle Julie Jones, secrétaire générale. Sur proposition de M. Le Président, l’Assemblée désigne deux assesseurs : Mlle Carole Troufléau et Mlle Marie Gautier. L’Assemblée étant régulièrement constitutée, M. le Président ouvre la séance à 18h35.
Par Michel Poivert le jeudi 28 mai 2009, 21:19 - Entretiens
Petite séance de rattrapage. Si vous n'étiez pas, comme moi, au Château des Adhémar, centre d'art contemporain de Montélimar cet hiver, vous ne connaissez pas Duchesse Vanille. Cécile Hesse et Gaël Romier viennent à notre rencontre avec armes et bagages. Un conseil avant de les rejoindre à l'auditorium de la MEP à 18h00 : un petit détour chez eux.
Par Garance Chabert le lundi 11 mai 2009, 18:36 - Livres, revues
A l'occasion de la sortie de son n°23, la rédaction d' Études Photographiques est heureuse d'annoncer que le revue est désormais bilingue (français-anglais),
s'élargissant ainsi à un lectorat international.
Offre spéciale : jusqu'au 31 juillet 2009, pour tout abonnement, le numéro de votre choix est offert !
Plus d'informations : chabert.sfp@free.fr
Vous êtes cordialement invités au prochain entretien de la Société française de photographie le mercredi 6 mai 2009. Marion Duquerroy recevra Leah Gordon à 18h dans l'auditorium de la Maison européenne de la photographie.
Entrée libre, sans réservation
5-7 rue de Fourcy. 75004 Paris
Leah Gordon, photographe et vidéaste britannique, concentre une grande partie de son travail sur les rites vaudous depuis son premier voyage en Haïti en 1994. Sur place, elle découvre le Carnaval de Jacmel, fête pendant laquelle les hommes déguisés en femmes ou créatures hybrides envahissent les rues de cette petite ville côtière, jouent un théâtre de l’absurde et content des histoires mythologiques et politiques. Dans cette frénésie, les fondements de la culture créole embrasent aussi bien leurs origines empruntes au carnaval médiéval européen qu’au vaudou clandestin. Diplômée du Polytechnic of Central London et récemment titulaire d’un MA en Photographic Studies, Leah Gordon a dédié ses premiers travaux à la société de classes britannique et aux post-colonial studies questionnant les notions de « genres », « classe » et « races ». Elle travaille en parallèle avec des associations caritives, la télévision, des revues d’art spécialisées et enseigne au College of Creative Arts. Elle aide aussi à la promotion des artistes haïtiens de Grand Rue et est l’auteur de The Book of Vodou, Charms and Rituals to Empower your Life (Quarto Books, London, 2000).
Certains de ses clichés sont actuellement exposés dans le cadre de l’exposition Kreyol Factory à la Villette et à partir du 28 mai à la Galerie 64bis (Paris).
Fusionnant les médiums (cinéma / photographie) et les temporalités, Eric Rondepierre peaufine, depuis les années 1990, un vaste chantier de dissection d’images les déplaçant d’un cadre à un autre selon le principe du remontage. Pour ceux qui n’auraient pas vu sa rétrospective berlinoise l’an passé, la Fondation Ecureuil (Toulouse) offre une séance de rattrapage, enrichie d’une toute nouvelle série (2008) que l’on a plaisir à découvrir jusqu’au 25 avril. Avec l’exposition « Images Lumière », le pari du commissaire Denis Riout était double : surenchérir dans la convocation du regard à 200 % sans esquiver l’unicité d’une approche chronologique. Challenge réussi.
Par Muriel Berthou Crestey le dimanche 5 avril 2009, 15:53 - Expositions
Marina ABRAMOVIC, Vittoria, Photographie couleur, 125 x 125 cm, Ed. 1/5 + 2 EA, 1997, courtesy Serge Le Borgne.
Préliminaire de l'exposition "Marina Abramovic" à venir au MOMA en 2010 ? Ou bien avant-goût
de l'Institut des Arts de la Performance qui devrait ouvrir ses portes dans l'Hudson en 2012 ?
La galerie Serge Le Borgne propose une exposition biographique sur une icône du Body Art. Mais il
ne faut pas s'attendre à voir de performances en ces lieux. Seuls les nombreux témoignages
photographiques des actions de Marina Abramovic, ainsi qu'une vidéo de 2005, l'Oignon, sont
visibles.
La vidéo est employée par Ghazel dans sa forme brève: efficace, elliptique aussi. Une figure muette, toujours la même, vient y performer une scène. Cette figure est celle de la femme traditionnelle iranienne. Ghazel s’approprie donc le stéréotype auquel elle a été assimilée après la révolution théocratique. Mais pas plus que sa mère qui a connu le temps de l’émancipation, elle ne confond le costume et l’esprit libre qu’il recouvre.
Par Julie Jones le lundi 30 mars 2009, 02:06 - Expositions
Vous êtes cordialement invités au prochain entretien de la Société française de photographie le 1er avril 09. Larisa Dryansky recevra Edith Roux à 18h dans l'auditorium de la Maison européenne de la photographie.
Entrée libre, sans réservation
5-7 rue de Fourcy. 75004 Paris
Comme l'indiquent les titres de ses séries - Dreamscape, Underscape, Euroland -, Edith Roux conçoit ses paysages urbains et périurbains à la façon de montages. Hybridant l'approche documentaire avec la technologie numérique, ses images traitent de la redéfinition de l'espace naturel dans le contexte contemporain. Ses récents travaux (photo et vidéo) se penchent plus spécifiquement sur le thème des gated communities et la société de surveillance. Les œuvres d'Edith Roux ont fait l'objet de plusieurs expositions et publications dont Dreamscape (texte de Paul Ardenne, Images en Manœuvres Éditions, 2004) et Euroland (textes de Guy Tortosa et Gilles Clément, Sujet / Objet Éditions, 2005).
Par Michel Poivert le lundi 23 mars 2009, 22:26 - Expositions
Patrick Tosani, #Moitié I, 2009, 240 X 540 cm, C. print, courtesy galerie C. Papillon, Paris.
Est-ce parce que l'époque fait de la chaussure un usage politique que celle de Patrick Tosani a fait sensation lors du salon Art Paris au Grand Palais ? Cette immense chaussure n’est pas tout à fait une image, ni tout à fait une sculpture. Quatre parties la constituent, blocs hauts de 2.40 mètres et long en tout de 5.40 mètres sur les bords desquels se retourne le tirage photographique sans interrompre la continuité des parties de l’image lorsqu’elles s’assemblent. Des objets-images qui s’inscrivent dans la filiation des derniers travaux de Tosani, des photographies montrant des structures sur lesquelles sont projetées des photographies et parmi lesquelles apparaissaient sous une forme fragmentée la chaussure (mais aussi un pieds nu formant arcade). Il ne s’agit plus ici de l’image d’une projection mais bien d’un objet photographique, une sorte de conciliation par adhérence de la structure et de la peau de l’image.
Par Paul-Louis Roubert le lundi 23 mars 2009, 00:27 - Correspondance
Le Graph, Centre Méditerranéen de l’Image, accueille au Château de Malves en Minervois l’exposition du photographe et chercheur Stanislas Amand : "Correspondances obliques". Le Centre Méditerranéen de l'Image au château de Malves et le directeur de GRAPH, Eric Sinatora, ont permis aux membres d'un tissu associatif très actif d'ouvrir leurs albums de famille à Stanislas Amand, notamment avec les femmes du projet "mémoire gitane".
Suite des rendez-vous photographiques qui s'inscrivent dans le cadre des séminaires et cours alternatifs durant la grève des universités. Mercredi 18 mars à 14h00, Jean-Luc Moulène sera l'invité de Michel Poivert (Université Paris 1) qui sera également entouré de Paul-Louis Roubert du collectif F8 (université Paris 8) pour parler des Objets de grève et plus généralement du rapport de la grève à l'image. Rendez-vous à l'Institut d'art et d'archéologie 3 rue Michelet Paris 6eme (RER Port-Royal). Cet entretien sera suivi d'une rencontre entre l'artiste Pascal Convert et l'historien d'art et critique Philippe Dagen( Paris 1).
Par Michel Poivert le jeudi 5 mars 2009, 14:00 - Expositions
Yang Yi, Piéton sur une passerelle au-dessus de la route de la Réception de la Divinité, 2007, Lambda-print 100x70 cm, galerie DIX9, Paris
Alors que le photographe chinois se rend à Paris pour la première fois à l'occasion de son exposition à la galerie DIX9, il est l'invité du contre-séminaire de Michel Poivert à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. La rencontre aura lieu à l'Institut national d'Histoire de l'art le 11 mars à 10h00, 6 rue des Petits-Champs (Paris 2) salle Perrot (second étage). L'artiste présentera en présence d'un traducteur son travail intitulé Uprooted (Déraciné) sur les villes englouties par la construction du barrage des Trois Gorges sur le fleuve Yangtsé.
Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre organisée à la Maison européenne de la photographie le mercredi 4 mars 2009 à 18h
Né en 1962, Eric Larrayadieu, photographe représenté par la galerie Polaris, participe en 1994 à la fondation du collectif la Forge. Fort de diverses pratiques – graphisme, photographie, arts plastiques et pratiques sociales – ce collectif désire réécrire le lien entre art et citoyenneté par des travaux créés en jonction avec des groupes sociaux. La conférence posera le rôle de la photographie au cœur de cette démarche et les diverses problématiques qu'elle soulève telle l'utilité d'une pluralité des médiums ou les interactions art/société.
Entretien réalisé par Anaïs Feyeux
Maison Européenne de la photographie, 4 rue de Fourcy. 75004 Paris.Auditorium Entrée libre, sans réservation
Il y a foule pour admirer l'exposition Robert Frank au Jeu de Paume, à Paris. La présentation du portfolio Les Américains, par sa célébrité dans l'histoire de la photographie, explique probablement cet engouement. Mais on peut également y voir les images, pour certaines d'époque et bien rares, des vues de Paris produites au tournant des années 1950. On peut aussi y regarder deux films projetés en salle et assister à des séances offrant la filmographie de l'artiste. Un peu comme dans la musique rock, la photographie a aujourd'hui ses figures à la fois légendaires mais toujours vivantes, qui nous donnent un autre sentiment de l'histoire. Les Américains constituent un moment inaugural et indépassable chez Frank, mais cette absolue réussite a peut être été l'occasion de tourner le dos à l'idée même de carrière et au désir de reconnaissance : la célébrité comme un souvenir.
Le Jeu de Paume propose une exposition d’envergure consacrée à Sophie Ristelhueber qui, depuis les années 1980, poursuit une réflexion autour des territoires de conflit. Elle ne constitue pas une rétrospective, mais plutôt un réseau d’association d’œuvres qui fonctionnent par glissement sémantique. Enchevêtrant l’intime au collectif, le corpus choisi permet d’interroger la notion de frontière, en déplaçant le caractère documentaire vers une approche poétique. Dans cet univers peuplé de barrages et de traces temporelles, Sophie Ristelhueber a voulu « laisser respirer le spectateur ». L’accrochage est souvent aéré, la forme en symbiose avec le propos. Alors que la série Fait juxtaposée de façon régulière prend des allures de wall drawing, la disposition en contrebas des Vulaines capture le champ de vision du spectateur, directement immergé dans l’image.
Par Michel Poivert le lundi 9 février 2009, 22:09 - Sur le web
Grâce aux Archives de la Recherche, le colloque organisé par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l'Institut Européen de la Mémoire économique et financière européenne (IMEF) et la Société française de photographie (SFP), consacré aux élites économiques et à la photographie est en ligne et en images. Un grand merci à l'ingénieur d'études Margot Sputo-Mialet.
Selon ses propres dires, Philippe Gronon utilise la photographie « dans toute sa rigueur comme
moyen d'enregistrement ». Travaillant à la chambre, l'artiste porte une attention scrupuleuse à l'objet
qu'il reproduit à l'échelle 1 puis détoure, comme pour prélever un bloc de réel. Ses séries d'images
explorent à travers des notions comme l'inscription (tableaux noirs, écritoires de bibliothèques,
tableaux de cotations boursières), ou la reproduction (châssis radiographiques, cuvettes de
développement, amplis) l'essence même du photographique. Les travaux les plus récents de l'artiste
ont été exposés à Paris en octobre dernier à la Galerie Dominique Fiat, simultanément à une
rétrospective à la Maison de la culture de Bourges. Suite à une exposition au MAMCO de Genève
en 2003, les éditions du musée préparent une monographie sur l'œuvre de Philippe Gronon qui
paraîtra en 2010. L.Dryansky
Entretien réalisé par Larisa Dryansky. Mercredi 4 février 2009 à 18h
Auditorium. Entrée libre, sans réservation. MEP, 4 rue de Fourcy. 75004
Le lieu est symbolique à plus d’un titre : c’est à l’Académie des Beaux-arts que le Haut Conseil à l’Éducation Artistique et Culturelle, à l’invitation de l’académicien photographe Yann Arthus-Bertrand, a tenu aujourd'hui une séance plénière sur le thème de la place de la photographie dans l’enseignement. Symbolique parce que cette institution fut dès ses origines proche des positions des artistes photographes (la défense de Bayard contre Daguerre) mais surtout parce que l’Académie a décidé d’ouvrir voilà deux ans une section de photographie. Symbolique enfin que ce soit un lieu marqué par le sens de la tradition plutôt qu’une officine plus expérimentale qui soit choisie comme symbole. Qu’importe, portée par son Secrétaire perpétuel Arnaud d’Hauterives, l’académie qui a vu naître l’an dernier un Prix de la photographie s’offre comme un espace de dialogue, il convient, en ces temps de vache maigre, d’y voir une opportunité pour interroger l’État sur ses intentions.
Conférence le mercredi 28 janvier à la Maison populaire, Montreuil, 20h
Rencontre dans le cadre de l'exposition Un plan simple 1/3 (Perspective)
Une proposition du collectif de commissaires d’exposition Le Bureau/
Par Michel Poivert le jeudi 22 janvier 2009, 22:19 - Livres, revues
L'exposition intitulée "Enquêtes et habitat défectueux - Photographies de Henri Salesse" organisée par le Pôle Image Haute-Normandie à la fin de l'année 2008 a fort heureusement donné lieu à une publication. L'historien de la photographie Didier Mouchel s'est passionné pour une archive photographique liée à l'administration de la reconstruction et nous fait découvrir, outre une enquête photographique de l'immédiate après-guerre, un photographe inconnu.
Par Muriel Berthou Crestey le dimanche 11 janvier 2009, 16:31 - Expositions
Alors que ses rétrospectives fleurissent un peu partout en Europe (dernièrement au Musée de l’Elysée, Lausanne), Valérie Belin réserve la primeur de ses nouvelles créations à la scène parisienne. Jusqu’à la fin du mois, la galerie Jérôme de Noirmont et le musée d'Orsay jusqu'au 1er février (Correspondances Belin / Manet) essaiment des oxymores photographiques qui marquent une nouvelle étape de son œuvre (passage de l’indiciel à l’iconique, de l’objectif à l’onirisme, de la pétrification des corps à l’introduction du mouvement) tout en gardant un ancrage aux origines de son travail (intérêt pour la nature morte et le noir et blanc), formant une boucle temporelle. Focus sur une illusionniste de la photographie.
La publication dans le Bulletin officiel du 28 août 2008 de la réforme de l'enseignement des arts à l'école fait explicitement place à la photographie. Si, jusqu'à présent, les historiens d'art ont été consultés sur les questions relatives à leurs compétences, le HCEAC s'intéresse désormais à la présence de la photographie à l'école (histoire, pratiques, esthétique).
Par Michel Poivert le samedi 3 janvier 2009, 14:56 - Entretiens
Faisant suite à l'exposition qui s'est tenue à la galerie Eric Dupont, nous recevrons mercredi 7 janvier à 18h00 Anne-Marie Filaire dans l'auditorium de la Maison européenne de la photographie. Ce sera l'occasion de montrer et de discuter pour la première fois dans une institution parisienne le film Enfermement réalisé à la frontière entre Isaraël et Paslestine. Ce film a été présenté dans de nombreux espaces publics en France et au Proche Orient et forme une des recherches les plus abouties de l'artiste.
Par Michel Poivert le lundi 29 décembre 2008, 22:13 - Editos
La Société française de photographie vous souhaite une belle et heureuse année 2009. Cette année, c'est le photographe Pascal Hausherr qui nous offre une carte originale et inédite.
Ce mois de décembre voit se concrétiser une phase importante du dossier ministériel consacré à un Centre de la photographie et du patrimoine à Charenton le Pont, par la sélection de trois agences d'architecte. Piloté par Manuel Bamberger - et selon ses propres dires - la première phase d'installation de la Médiathèque à Charenton s'est déroulée comme prévu, dans le respect du calendrier comme du cadrage budgétaire. Nous donnons ci-dessous le communiqué de presse officiel du ministère. Fait symbolique marquant, le nom de l'institution naissante : "Centre de la Photographie et du Patrimoine" fait passer au premier plan le médium photographique qui n'est pourtant qu'un des éléments de cette immense documentation, et révèle ainsi l'intention politique de consacrer un lieu à la conservation et à la recherche de la photographie. Le conseil d'orientation sera prochaine réuni afin de consulter les professionnels sur les aménagements du site et leurs missions.
Par Muriel Berthou Crestey le jeudi 18 décembre 2008, 09:30 - Expositions
Savamment disséminées au sein des collections permanentes du Centre Pompidou, les «expérimentations photographiques en Europe des années 1920 à nos jours» évoquent la portée d’un art qui, «sur un mur, agit tout à fait différemment que dans un livre ou une revue» (Brassaï, Lettre à Peter Pollack, 1954). Rafraîchis au contact de la cimaise, les détails de craquelures transfigurés par l’objectif de Brassaï apparaissent sublimés, comme placardés à même la surface qu’ils redoublent. A l’instar des photographies d’Eric Rondepierre qui ponctuent l’une des huit salles du musée consacrées à ce parcours, les images présentées nous invitent à regarder de plus près…
La galerie Bruce Silverstein à New York présente actuellement une exposition de l’américaine Zoe Strauss, photographe basée à Philadelphie. Elle coincide avec la publication de son premier ouvrage monographique, "America", sélectionné par Artforum dans sa liste des Best Books of 2008.
Par Marion Duquerroy le samedi 6 décembre 2008, 23:32 - Expositions
Olivier Richon. "Portrait of a monkey with books", 2008
C-print
Courtesy Galerie Bendana-Pinel
L’exposition d’une dizaine de photographies d’Olivier Richon à la galerie Bendana-Pinel réactualise la querelle philosophique du XVIIème siècle connue sous le vocable de « querelle des bêtes ». L’animal est-il doué de raison ou au contraire est-il une ‘machine’ comme le prône la théorie cartésienne ? Sans apporter aucune réponse, Olivier Richon s’interroge simultanément sur le vol de l’âme par l’appareil photographique transformant alors l’être en objet. Lorsqu’il capte l’image de l’animal, le réduit-il ainsi à un sujet inanimé, le transforme t-il comme il aime à le dire en une ‘sculpture’?
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 5 décembre 2008, 22:09 - Expositions
À voir à la Kadist Art Foundation jusqu’au 8 février 2009 Diane Arbus, rétrospective imprimée 1960-1971. Première rétrospective Arbus à Paris depuis près de 30 ans, cette exposition présente uniquement les travaux d’Arbus publiés en collaboration avec des magazines comme Harper’s Bazaar, Esquire, Nova et The Sunday Times Magazine, publications constituant le réservoir, entre autres, de quelques unes des plus célèbres images de l'artiste. S’appuyant sur une collection entièrement privée, cette rétrospective est une occasion unique de pouvoir découvrir dans son format et son contexte de publication original un travail qui est loin d’avoir livré toutes ses clés.
Par Michel Poivert le vendredi 5 décembre 2008, 18:37 - Expositions
Jusqu'au 19 décembre, la galerie Eric Dupont à Paris propose "Phnom Penh Périphérie", un accrochage consacré au travail photographique qu'Anne-Marie Filaire a réalisé au Cambodge en 2002. L'œuvre de cette artiste, que nous avions rencontrée lors d'un séminaire où elle avait projeté son film Enfermement, explore ici la cité martyre du polpotisme. Comment se présente une ville que l'on a vidé de sa population et qui revient à la vie après quatre ans (1975-1979) d'un régime terrible ? Une vingtaine d'années plus tard, Anne-Marie Filaire constate avec de grandes images en noir et blanc les traces du passé. Il s'agit d'un regard apaisé et perçant qui révèle les sédiments de l'histoire.
Par Julie Jones le lundi 1 décembre 2008, 03:08 - Expositions
Vous êtes cordialement invités à l'entretien de Guillaume Herbaut et l'équipe de la revue l'Œil public par Michel Poivert, organisé par la Société française de photographie à la Maison européenne de la photographie le mercredi 3 decembre 2008 à 18h, entrée libre sans réservation.
"En 1995 est fondée l’agence photographique L’Œil Public, devenue depuis lors emblématique de nouveaux collectifs de reporters exigeant à la fois une entière liberté d’expression et une reconnaissance de leur engagement politique et social. L’année 2007 a vu naître le premier numéro de leur revue annuelle Œ La Revue de l’Œil Public, malheureusement trop peu diffusée (suite)"
Maison Europeenne de la Photographie. 5/7 rue de Fourcy. 75004 Paris.
Par Michel Poivert le dimanche 23 novembre 2008, 23:08 - Expositions
Nombre d’officiels avaient fait le voyage de Cherbourg pour inaugurer le centre d’art consacré à la photographie dont le nom Le Point du Jour centre d’art éditeur porte la marque de la maison d’édition qui lui a donné naissance. Militant et forçant la bienveillance, le projet fait la synthèse des aides publiques et des expérimentations artistiques. Le résultat consiste en un bâtiment d’architecte (Éric Lapierre) au format d’une vaste maison agencée en grands volumes intérieurs s’ouvrant sur la ville, l’école des beaux-arts et sa chapelle qui en sont voisines.
"Bientôt, le monde entier sera fou de couleur, et Lumière en sera responsable", déclarait l’Américain Alfred Stieglitz lors de la commercialisation du procédé Autochrome en 1907, dernière invention de la société Lumière.
Par Carole Troufléau le vendredi 14 novembre 2008, 19:14 - Expositions
Dans le cadre de son partenariat avec l’université Rennes 2 Haute Bretagne, la Société française de photographie organise du 13 novembre 2008 au 9 janvier 2009 une exposition de photographies intitulée :
« Voir les cathédrales de la terre ».Photographies de montagne dans les collections de la Société française de photographie.
Par Michel Poivert le samedi 8 novembre 2008, 13:47 - Association
Vendredi, à l'aube, une équipe réduite de la Société française de photographie s'est mobilisée pour profiter de l'ouverture, durant à peine deux heures, du bâtiment Louvois désormais interdit au public pour de longs mois en raison du danger que représente un générateur électrique au pyralène. Officiellement, il s'agissait de déconnecter tous les postes informatiques en vue du déménagement de la semaine prochaine salle Labrouste.
Par Michel Poivert le jeudi 6 novembre 2008, 12:20 - Livres, revues
Il est temps de signaler mais aussi de saluer ici Purpose, une revue pensée et animée pour le web dont l'ergonomie restitue tout en réinventant le plaisir que l'on a à feuilleter des images, et qui consacre de réels efforts à la qualité de la restitution. Bilingue, accompagnée d'une création sonore, le tout forme une revue sans pareil. Côté rédactionnel, la sélection est le fruit d'un travail d'enquête et de veille sur la scène internationale. Vous y trouverez nombre de jeunes artistes ou de travaux encore rares. Bref, Purpose défriche et donc s'impose comme un vrai laboratoire tout en affichant l'exigence d'un produit à destination des esthètes.
Par Cédric W. Pernot le vendredi 31 octobre 2008, 19:32 - Expositions
Courtesy Prix Pictet, 2008. Chris Jordan, Refrigerator on Franklin Avenue, New Orleans . Series: In Katrina's Wake: Portraits of Loss from an Unnatural Disaster. New Orleans.TDR
Evènement suffisamment remarquable pour être mentionné, le Palais de Tokyo présente du 29 octobre au 8 novembre les 18 finalistes du Prix Pictet, sélectionnés par un comité de 49 experts, de pays différents, réunis pour mettre en valeur plusieurs travaux photographiques sur le thème de l’eau et du développement durable.
Au-delà de la politique de sensibilisation et de l’engagement, issu d’un partenariat prometteur entre une banque privée, la ''Pictet & Cie" , et un magazine économique, le "Financial Times", les organisateurs ont souhaité ne pas faire de distinction entre les messages transmis et la volonté de faire « acte artistique » au sein d’images aussi pertinentes que variées. L’exposition offre ainsi l’occasion de faire le point sur les différents langages, signes et usages, du paysage en photographie, qui s’édifie et se construit sur les mutations de notre environnement urbain.
Par Michel Poivert le jeudi 30 octobre 2008, 09:10 - Association
Suite à la fermeture provisoire des locaux de la SFP 71 rue de Richelieu, les services de la Bibliothèque nationale de France ont décidé d'installer l'association dans la prestigieuse salle Labrouste aux côtés des personnels du département de la musique eux aussi "délocalisés". Vide depuis le déménagement vers Tolbiac, mais récemment occupée par l'exposition de Sophie Calle, cette immense salle de lecture va donc être "cablée" pour permettre aux services de travailler.
Par Marion Duquerroy le mercredi 29 octobre 2008, 10:56 - Expositions
Jeremy Deller, Folk Archive, Skull Crash Helmet, by Stuart Hughes, Bikeart, Charlton, London, 2000.TDR
D’une révolution à une autre n’est pas en soi une exposition de photographies de l’artiste britannique Jeremy Deller, commissaire invité pour cet événement, cependant les clichés occupent une place importante dans l’espace d’exposition. Issu d’une formation en histoire de l’art au Courtauld Institute et à l’université de Sussex à Brighton, Jeremy Deller n’est donc pas un plasticien ou artiste « de formation » comme ses contemporains les Young British Artists. Il ne définit pas de hiérarchie entre les arts et les objets usuels, le marchand et le commun, son seul but étant de former des archives illustrant son discours. C’est donc avec grand plaisir que nous pouvons revoir sa Folk Archive, achetée récemment par le British Council, constituée d’un groupement d’artéfacts attestant de la pérennité des folklores dans la période actuelle en Grande Bretagne (1)
Par Michel Poivert le mardi 28 octobre 2008, 12:26 - Association
A la suite d'une défaillance technique de l'alimentation électrique du bâtiment 2 rue Louvois, le département de la Musique, la Société française de photographie et l'IRPMF sont provisoirement fermés à compter du 25/10/2008. L'équipe de la SFP se voit donc contrainte de régler dans l'urgence et avec l'appui des services de la Bnf le transfert de son secrétariat dans la salle Labrouste de la Bibliothèque nationale de France (58, rue de Richelieu). En attendant l'installation des lignes téléphoniques et des accès internet, la SFP restera muette et le blog ViteVu vous permettra de suivre l'évolution de la situation.
La question des sources de financement de la modernité, en dehors de la sphère publique et institutionnelle, a été peu abordée dans le domaine des arts et de la culture, moins encore que dans celui des sciences et de l’industrie. Dans la relation entre argent et création artistique, quel rôle ont joué les fonds privés, qu’ils soient issus du mécénat, du monde financier ou de la fortune personnelle descréateurs ? De ce point de vue, il a semblé particulièrement pertinent d’interroger l’image moderne et plus précisément la photographie, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours, pour comprendre les conditions de développement de la création.
Depuis son invention au XIXe siècle, la photographie a évolué dans un environnement capitalistique. Dans quelle mesure les moyens privés ont-ils été mis au service des innovations techniques et de la production artistique des photographes ? Devenue un vecteur majeur de l'information et du divertissement, la photographie joue un rôle de plus en plus central dans l'économie générale au XXe siècle. Comment circule désormais l'argent dans cette économie de l'image ? L’image technique par sa reproductibilité, sa diffusion semble se confondre avec la substance même de l’économie : la visée historique serait ici celle d’une histoire culturelle et économique de l’image.
Cette journée d’étude se propose d’analyser les relations qu’entretient le « couple économique » formé par l’image et l’argent, à l’échelle de différents pays européens, dans une perspective transhistorique.
Chaque année, la Société française de photographie investit la Maison européenne de la photographie pour des conférences sur le champ photographique. En collaboration avec l'ARIP (Association de recherche sur l'image photographique), elle invitera des artistes à parler de leur oeuvre et de leurs recherches en cours.
Les conférences ont lieu chaque premier mercredi du mois à la Maison européenne de la photographie, à 18h, 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, entrée libre et gratuite, sans réservation
Artiste anglais né en 1970 et diplômé du London College of Printing, Jonathan Lewis pratique la photographie abstraite depuis 2000. En écho à l'épreuve Valentino, tirée de sa série Designer Labels, qui sera accrochée dans la Vitrine de la SFP à partir de mi-novembre, l'auteur présentera ses travaux menés aux Etats-Unis et à Londres. Avec une approche esthétique rigoureuse, Lewis joue sur les modes de vision qu'offre le numérique et porte un regard formel, non dénué d'humour, sur la réalité commerciale, ou artistique, des sujets qu'il photographie.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 22 octobre 2008, 21:40 - Correspondance
Parallèlement à la présentation de ses Lettres à une galeriste à l'ENS-LSH de Lyon, Stanislas Amand reprend sa correspondance hebdomadaire avec ViteVu jusqu'à la clôture de l'exposition, fin octobre. Retrouvez l'intégralité de la Correspondance oblique ici.
Par Michel Poivert le mercredi 22 octobre 2008, 12:06 - Expositions
Le département des arts graphiques du Musée national d’art moderne présente jusqu’en mars 2009 l’accrochage des nouvelles acquisitions photographiques pour la période 1905-1960 (5eme étage, salle 32).
Par Michel Poivert le vendredi 10 octobre 2008, 09:58 - Expositions
Si ce soir vous êtes du côté de Montélimar, faites donc un tour au château des Adhémar, vous y dégusterez une "Duchesse Vanille". Qu'est-ce au juste ? Réponse de Cécile Hesse et Gaëlle Romier :
Par Michel Poivert le mardi 7 octobre 2008, 23:38 - Expositions
L’exposition « Objectivités » que le musée d’art moderne de la ville de Paris consacre à « la photographie à Düsseldorf » est avant tout une exposition historique. Des années 1960 à nos jours, elle propose d’observer le destin d’une pléiade d’artistes regroupée autour de la notion d’école. Ce sont notamment « les élèves des Becher » (Bernd et Hilla), comme l’on dit, qui nous sont donnés à voir mais aussi une époque qui montre le passage d’un temps des expériences à celui d’un académisme de l’art contemporain.
Par Paul-Louis Roubert le samedi 4 octobre 2008, 23:30 - Correspondance
Parallèlement à la présentation de ses Lettres à une galeriste à l'ENS-LSH de Lyon, Stanislas Amand reprend sa correspondance hebdomadaire avec ViteVu jusqu'à la clôture de l'exposition, fin octobre. Retrouvez l'intégralité de la Correspondance oblique ici.
Par Michel Poivert le lundi 29 septembre 2008, 21:55 - Expositions
Dans le cadre de Septembre de la photographie à Lyon, Monique Deregibus propose l’exposition « Aux habitants des villes » au centre d’art de Saint-Fons. L’ensemble se compose d’images extraites de son imposant travail publié sous la forme d’un livre – "Hôtel Europa" – ainsi que d’une série inédite consacrée à Las Vegas. Les grands tirages d’Hôtel Europa se distribuent en deux ensembles « topographiques » : les vues de Sarajevo et celles d’Odessa auxquels s’ajoute l’unique image (un wagon ouvert, faisant fenêtre sur l’infini) réalisée à Marseille. Lors d’une conversation organisée à l’École nationale supérieure de Lyon, l’artiste expliquait comment, pour une exposition, elle choisit à l’intérieur du livre des images qui lui permettent de « tirer un fil » qui, par le jeu des associations dans l’espace, permet d’affirmer un propos. Alors, quel « fil » est ainsi tendu à Saint-Fons ?
Par Michel Poivert le vendredi 19 septembre 2008, 23:46 - Livres, revues
Pour nos amis italiens qui attendaient de pouvoir lire dans la langue de l'Alighieri L'Art de la Photographie publié l'an dernier par Citadelles et Mazenod, il est temps de se précipiter en librairie avec en prime une couverture plus élégante et surtout un titre plus conforme au contenu du volume. Et comment résister avec un prix divisé par deux !
Storia della Fotografia
ed. Electa, Milan
traduction Luiza Cetti
Prix : 100 €
Par Paul-Louis Roubert le jeudi 18 septembre 2008, 22:33 - Correspondance
Parallèlement à la présentation de ses Lettres à une galeriste à l'ENS-LSH de Lyon, Stanislas Amand reprend sa correspondance hebdomadaire avec ViteVu jusqu'à la clôture de l'exposition, fin octobre. Retrouvez l'intégralité de la Correspondance oblique ici.
Par Garance Chabert le mercredi 17 septembre 2008, 19:26 - Livres, revues
Communiqué. A l'occasion de la parution de son n° 22, la rédaction d'Etudes photographiques est heureuse d'annoncer la réouverture du site web de la revue (etudesphotographiques.org).
Pour tout renseignement ou commande de numéro, contacter Garance Chabert: tél. 01.42.60.05.98, e-mail: chabert.sfp@free.fr.
Créée en 1996, la seule revue francophone consacrée à la recherche en photographie avait ouvert dès 1997 un site permettant d'accéder gratuitement à une sélection d'articles, avant de rejoindre en 2002 le portail d'édition électronique Revues.org. La nouveauté de cette expérience se heurtait alors à l'absence de formule praticable permettant la reproduction en ligne des illustrations.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 17 septembre 2008, 00:16 - Expositions
Après avoir participé à l'été photographique de Lectoure, à l'initiative de la galerie "Le bleu du ciel" et dans le cadre de "Lyon, septembre de la photographie", Stanislas Amand expose à l'École normale supérieure (LSH) ses Lettres à une galeriste. À cette occasion et jusqu'à la fin du mois d'octobre Stanislas Amand reprend sa Correspondance oblique sur ViteVu et y "enverra" une lettre par semaine.
Par Michel Poivert le lundi 8 septembre 2008, 21:55 - Expositions
Hermine Bourgadier propose trois brefs ensembles de photographies chez Schirman & de Beaucé à Paris. L’artiste continue de s’intéresser à son thème fétiche, l'univers des jeux, qu’elle explore depuis quelques années avec, notamment, les turfistes, les combats de coq et les jeux vidéo dont la série intitulée Street fighters qui l’a fait connaître en 2006. Adepte d’une forme d’anthropologie poétique, l’artiste sonde le rapport entre l’espérance individuelle et les formes ritualisées du risque. Il faut pour cela des images du monde tel qu’il s’organise dans l’esprit de ceux qui croit en leur chance. Des images d’espoir et d’échec.
Par Michel Poivert le mercredi 3 septembre 2008, 09:46 - Expositions
La Fondation Henri Cartier-Bresson présentera à partir du 10 septembre une exposition proposant une lecture croisée de l’œuvre de l’artiste et de celle d’une autre figure éminente du siècle, américaine celle-ci : Walker Evans (disparu en 1975). Cette proposition soulève de multiples questions, historiques, esthétiques et même humaines, toutes passionnantes alors que de tels personnages semblent définitivement intouchables, fruits l’un comme l’autre d’une reconnaissance précoce par le MoMA de New York qui en a fait les figures tutélaires d’une photographie assimilée aux plus hautes exigences de l’art moderne. N’assiste-t-on ici qu’à la mise au carré des chefs d’œuvre, ou bien cette confrontation s’inscrit-elle dans une vaste opération de relecture de l’esthétique Cartier-Bresson ?
Par Garance Chabert le mardi 2 septembre 2008, 12:05 - Livres, revues
Au sommaire de la revue :
Pratiques de l'intime : Snapshots et photographies de famille
La construction du marché des tirages photographiques
Histoire de la retouche
Les réseaux de l'art
Par Laetitia Barrère le vendredi 22 août 2008, 11:45 - Expositions
Crée en 1980, avec pour mission de rassembler dans un seul et unique département l’ensemble colossal des images conservées dans les diverses sections de la New York Public Library, le département de photographies de la bibliothèque possède aujourd’hui environ 400.000 images, qui s’étendent chronologiquement des toutes premières années du medium jusqu’à nos jours.
Trésor de la photographie documentaire américaine, le département possède de nombreuses photographies relatant l’histoire de la ville de New York, en particulier de la première moitié du XXe siècle. On relève ainsi parmi les corpus les plus importants les photographies de Lewis Wickes Hine ou encore Berenice Abbott. En outre, le département est particulièrement riche des documents produits au sein des grands projets ou associations de photographes des années 1930 et 1940, tels que la Work Progress Administration, la Federal Art Project Administration, la Farm Security Adminitration, ainsi que les images de l’organisation progressiste de la Photo League. Enfin, le département n’a, en matière de photographies du XIXe siècle, rien à envier aux plus prestigieux musées. Ainsi peut-on consulter les vues architecturales et topographiques d’un Maxime Du Camp, Timothy O’Sullivan, William Henri Jackson ou encore Carleton E. Watkins.
L’année 2000 a vu le département de photographies entamer une nouvelle politique active d’acquisition de photographies des années 1950 à nos jours. Un don de Edwin A. Malloy a ainsi permis l’achat de quelques 26.000 clichés du photographe new-yorkais Dylan Stone documentant, building après building, la partie sud de l’île de Manhattan, située sous le quartier de Chinatown. En 2003, un legs de Leroy A. Moses, d’un montant de deux millions de dollars, a permis l’acquisition de nouvelles photographies contemporaines venant enrichir la collection du département. C’est grâce à ce dernier don que l’exposition "Eminent Domain: Contemporary Photography and the City" a été rendue possible.
On a rouvert un haut-fourneau à Charleroi, au sud de Bruxelles, à 2 heures de Paris. Le train qui vous y mène longe le complexe d’Arcelor-Mittal au ralenti, on colle le visage à la vitre pour tenter d’apercevoir les cimes des cheminées mais c’est la masse prodigieuse du ventre ouvert de ces usines qui fascine. Les Becher nous ont offerts ces motifs en noir et blanc comme on nous montre aujourd’hui les cathédrales gothiques, comme c’est dommage: tout est d’un rouge de rouille éclairé dans les parties obscures de puissants projecteurs. Du pur Rembrandt. Tout autant symptôme de l’époque, le musée de la photographie de Charleroi vient d’ouvrir un nouveau bâtiment (architecte Olivier Bastin) qui prolonge l’ancien couvent des Carmélites qui abrite les collections depuis vingt ans: à la brique sombre du couvent s’adossent désormais les façades d’aluminium subtilement plié et traité de reflets colorés. En moins d’un quart d’heure, vous faites à Charleroi l’expérience du lien indéfectible de l’image, de l’économie, de la religion et de l’architecture…
Par Garance Chabert le jeudi 31 juillet 2008, 12:17 - Association
La Société française de photographie sera fermée au mois d'août. Réouverture de l'association et de la bibliothèque au public le mardi 2 septembre à 14h.
Vous pouvez faire vos demandes de rendez-vous par e-mail à l'adresse contact.sfp@free.fr ou au 01 42 60 05 98.
Toute l'équipe vous souhaite un bel été et vous attend à la rentrée.
Par Michel Poivert le mardi 22 juillet 2008, 00:38 - Expositions
Pour ma génération, la découverte d’Avedon au seuil des années 1980 correspondait avec la première diffusion de son œuvre "In the American West". Tant et si bien que le génie s’était imposé d’un coup, et définitivement. Si l’on savait bien que ce photographe américain avait derrière lui une réputation plus que sérieuse dans le domaine du portrait et de la mode, ce que l’on découvrait de lui - associé à une forme de dandysme véhiculé par la revue chic Égoïste - comblait une sorte de désir de voir concilier le sélect et l’intransigeance. D’immenses portraits de travailleurs de l’Amérique profonde traités avec l ‘amplitude que l’on réserve aux « grands sujets » venaient peupler l’imaginaire des années « paillettes ».
Entretien de Pascal Colrat avec Anaïs Feyeux dans le cadre des Rencontres de la SFP à la Maison européenne de la photographie. 5 décembre 2007. 1ere partie (30mn)
Invité par Paul-Louis Roubert, Jeff Guess présentera Ekphrastic objects dans le cadre des conférences de la Société française de photographie à la Maison Européenne de la Photographie, le :
Par Michel Poivert le mardi 27 mai 2008, 15:33 - Expositions
Pour qui compte découvrir le mystère et la beauté du calotype britannique avec l'exposition intitulée L'image révélée ouverte aujourd'hui au musée d'Orsay (jusqu'au 7 septembre), le risque est grand d'être déçu. L'aréopage du commissariat a pourtant de quoi impressionner, avec pas moins de quatre éminents collègues, anglais, américains et français, des collections prestigieuses (Edimburg, Metropolitan, Bradford et aussi Société française de photographie...) et au-delà de Talbot, Fenton, Hill et Adamson, de vraies découvertes telles que William Collie ou Arthur James Melhuish. Alors d'où vient cette impression que le rapport à l'original ne correspond pas tout à fait à la représentation que l'on s'en fait au travers des livres et des sites internet ?
Par Julie Jones le lundi 19 mai 2008, 12:06 - Association
L’An Deux Mille Huit Et le lundi 5 mai 2008 à 18h
Les membres de l’Association Société française de photographie se sont réunis en Assemblée générale ordinaire en salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France, 1 rue Vivienne, 75002 Paris, sur convocation que leur en a faite Michel Poivert, président du Conseil d’administration, afin de délibérer de l’ordre du jour suivant :
1. Examen et approbation des comptes de l’exercice allant du 1er janvier au 31 décembre 2007.
2. Examen et approbation du budget prévisionnel de l’exercice 2008.
3. Approbation du rapport moral.
4. Renouvellement des mandats de Mmes Anne Cartier-Bresson, Dominique de Font-Réaulx, MM. Sam Stourdzé, Michel Poivert, Bernard Perrine, Jean-Louis Milin, membres sortants du Conseil d’administration, rééligibles ; ratification de l’élection par le Conseil d’administration de M. Paul-Louis Roubert, nouveau membre.
Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre organisée par la Société française de photographie le mercredi 7 mai à la Maison Européenne de la photographie. Perin Yavuz réalisera un entretien avec la photographe Awen Jones.
Awen Jones est née en 1971 à Ponytprid, Pays de Galles. Elle vit et travaille à Paris. Après une résidence Centre photographique d'Ile de France, elle a présenté avec cinq autres résidents ses travaux, en juin-juillet 2005, dans l'exposition 3 et 3 font… «Avec la série des Petits Papiers, Awen Jones s'applique à disloquer, dans une démarche résolument politique, l'identité des personnes qu'elle photographie. Dans le premier volet, Les Cartes de séjour, en agrandissant à l'échelle du visage humain les photographies de cartes de séjour, elle déjoue le rôle d'identification qui leur est conféré. L'agrandissement et leur extraction offrent des portraits sans identité et sans intériorité. Preuve que ce genre de document n'a pas vocation à subjectiver les individus, juste à ordonner une masse. Et lorsqu'ils n'ont pas ces documents, les Sans-papiers, titre éponyme du second volet, perdent non seulement toute identité mais aussi toute visibilité. » Perin Emel Yavuz
Mercredi 6 mai. Entrée libre et gratuite, à 18h sans réservation. Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris, (auditorium).
Par Giuliano Sergio le mardi 29 avril 2008, 09:40 - Expositions
La galerie Pièce Unique, en collaboration avec les Incontri internazionali d’arte, présente actuellement « L’Horreur Magnifique », une exposition d’Aniello Barone. Le travail de ce photographe italien est consacré à l’urgence des déchets qui ont envahi les banlieues de Naples. Le sujet abordé par Barone n’est pas des plus simples à traiter : Naples a été longtemps représentée par les médias à travers les clichés d’une image misérabiliste et dégradée. Comment donner représentation à un tel échec social et environnemental sans tomber dans la rhétorique de l’image choc ? Comment construire un discours en images qui sache se détacher des lieux communs et des instrumentalisations politiques ?
Par Paul-Louis Roubert le jeudi 24 avril 2008, 23:31 - La Vitrine
Paul Pouvreau a répondu à l'invitation de la SFP et investit aujourd'hui La Vitrine avec cette image, Sans titre (2008). Né en 1956, Paul Pouvreau expose ses photographies depuis les années 1980. Les éditions Filigranes lui ont consacré un catalogue rétrospectif à l'occasion de son exposition à la galerie Les Filles du Calvaires en 2004. Nous publierons dans quelques jours un entretien autour de ce travail.
À voir, 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h sur 24 jusqu'au 15 juin 2008.
Par Michel Poivert le jeudi 24 avril 2008, 15:17 - Expositions
La polémique déclenchée par l’exposition « Les Parisiens sous l’Occupation » consacrée aux photographies d’André Zucca (1897-1973) à la bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP) épingle le trop beau rôle donné à un photographe « collabo » dans le témoignage du Paris occupé. Elle peut s’expliquer de plusieurs manières. Le manque de pédagogie d’abord, avec trop peu de renseignements donnés dans l’exposition lors de son ouverture – désormais on peut y lire un « avertissement » - et qui traduit plus profondément un manque d’élaboration scientifique. Mais aussi le malaise ressenti face à une iconographie en contradiction avec notre culture d’une période difficile de l’histoire. Pourquoi, alors que l’on a pu voir en France des expositions consacrées à la photographie durant la guerre d’Algérie, aux images des Camps ou bien encore des expositions consacrées au rôle de la photographie dans l’histoire (notre titre faisant ici référence à l’exposition Voir/Ne pas voir la guerre), pourquoi un certain « savoir faire » reposant sur un conseil scientifique, un catalogue développé, des médiateurs parfois, pourquoi l’exposition consacrée à l’Occupation a-t-elle choisi de faire l’économie d’un tel outillage ?
Par Julie Jones le mercredi 23 avril 2008, 15:52 - Expositions
Musée d'Orsay - Galerie de photographie jusqu'au dimanche 27 avril 2008
Exposition coproduite par le Musée d'Orsay et la Société française de photographie Avec le soutien de la Fondation Neuflize Vie pour la photographie
Il vous reste encore quelques jours pour aller visiter l’exposition « Léon Gimpel, les audaces d’un photographe » au Musée d’Orsay.
Léon Gimpel (1873-1948) réalise ses premières photographies en 1897. Alors que la plupart des photographies de Lartigue retiennent les plaisirs de la bourgeoisie et que les images d’Atget immortalisent un Paris sur le point de disparaître, Gimpel se concentre sur d’autres aspects de la modernité de son époque. Équipé d’un appareil Gaumont, il laisse libre cours à sa curiosité d’amateur, réalise des reportages photographiques pour le journal L’Illustration et systématise l’enregistrement sériel à des fins de vulgarisation scientifique. À travers ces diverses pratiques photographiques, Gimpel produit des images aux formes nouvelles qui représentent le développement de l’aéronautique, la vie quotidienne de la Belle Époque en couleur ou encore l’évolution d’un Paris nocturne qui s’éclaire désormais au gaz néon. L'exposition présente environ 180 photographies – autochromes et plaques de projection - provenant des collections de la SFP et des collections du musée d'Orsay, grâce à une acquisition récente. Afin d'illustrer son travail pour la presse, ses images sont mises en lien avec des extraits de la revue L'Illustration. Très fragiles et difficiles à éclairer, les autochromes et les plaques de projection sont rarement montrés dans les expositions de photographie. Afin de rendre cette exposition possible, un système particulier d'encadrement et d'éclairage des plaques a été conçu, en lien avec des restaurateurs spécialisés et les conseils de l'Atelier de restauration de photographie de la Ville de Paris. Le montage utilisé permet d'éviter les manipulations directes et répétées des plaques de verre tout en permettant un accrochage dans des caissons lumineux (lumière froide).
Commissaires : Dominique de Font-Réaulx, conservateur au Musée d'Orsay, Thierry Gervais, Société française de photographie.
Par Sophie Triquet le jeudi 17 avril 2008, 09:13 - Expositions
Pour sa réouverture partielle, la FundaciónTelefónica présente l’œuvre photographique, et dans une moindre mesure cinématographique, d’Horacio Coppola. Natif de Buenos Aires, Coppola s’impose comme une figure caractéristique des échanges artistiques et culturels qui firent de cette ville un relais essentiel entre l’Amérique latine et l’Europe. Cette première exposition rétrospective en Espagne accorde toute son importance à la capitale argentine que le photographe sut saisir sous divers angles. Motif central de sa démarche, la metropolis porteña obéit aux mêmes caractéristiques que ces villes européennes qu’on associe à la Nouvelle Vision. 125 épreuves et 4 films permettent de situer la démarche de Coppola dans ce contexte.Des voyages qu’il effectua en Allemagne, en Angleterre, en France ou encore en Hongrie se détachent des séries d’images plus volontiers centrées sur des motifs « anecdotiques ». Semblant retenir l’attention du photographe pour leurs valeurs formelles, on découvre un mannequin dans une vitrine de Berlin, des ombres dessinées au coin d’une rue de Budapest ou encore, parmi les films projetés, Un dique del Sena, datant de 1933-1934, rappelant cette série de Germaine Krull sur les clochards de Paris. Autant de détours et d’échos qui contribueraient à restreindre les images d’Horacio Coppola à celles d’un émule des courants européens.
Par André Gunthert le mardi 15 avril 2008, 10:31 - Association
L'assemblée générale de la Société française de photographie se réunira le 5 mai prochain, où elle procédera comme de coutume au renouvellement de son conseil d'administration. A l'expiration de mon cinquième mandat d'administrateur, j'ai décidé de ne pas en solliciter la reconduction. En quinze ans de participation à la direction de notre chère Société, j'ai pu notamment la doter d'un appareil éditorial moderne, renouveler ses statuts et asseoir sa crédibilité scientifique. J'ai la fierté d'avoir participé à l'animation du principal groupe de recherche en histoire de la photographie, dont L'Art de la photographie a récemment synthétisé les travaux. Je suis également heureux d'avoir contribué à mieux définir l'apport décisif de la SFP à l'histoire du médium, et à éclairer plusieurs chapitres de sa chronique. Ces quinze ans sont passés comme une flèche, et m'ont apporté des moments qui comptent dans une vie.
Mais l'aventure collective n'en a pas moins un coût, et le partage de la responsabilité un poids. Pour rappeler la valeur du bénévolat, il n'est de meilleur moyen que de passer la main. Ce retrait n'est pas un abandon, mais un signe d'ouverture et de renouvellement en direction des plus jeunes. La SFP a plus que jamais besoin de la bonne volonté et de la vigilance de ses membres. Je reste un sociétaire actif au service de cette belle institution, dont l'indépendance est le meilleur atout.
Par Michel Poivert le dimanche 13 avril 2008, 23:00 - Expositions
La Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris présente depuis le 8 avril deux expositions consacrées aux artistes français Georges Rousse et Valérie Belin. C’est l’occasion de regarder, de manière croisée, deux œuvres qui mettent en jeu notre perception de l’espace et de l’Autre. Ces images jouent sur le doute qui nous saisit dès lors que la représentation est aux prises avec l’illusion - alors même que l’image photographique permet de scruter au plus près son sujet. En un mot, deux œuvres qui opèrent sur la fascination objective. L’idée de rapprocher ces deux artistes donne à la programmation de la MEP quelque chose de plus radicale qu’à l’habitude, par la force même des œuvres mais aussi par les correspondances qu’elles suscitent. Ces deux artistes, bien que de générations différentes, incarnent une certaine position de la création française : à la fois spéculative et classique.
Par Thierry Gervais le mercredi 9 avril 2008, 16:09 - Livres, revues
Quelques semaines avant le colloque "Fotografie zwischen Dokument und Konzept" organisé au Fotomuseum de Winterthur pendant l'exposition "Eugène Atget. Paris um 1900 (Retrospektive)", voici le point de vue de Françoise Reynaud, conservatrice des collections photographiques du musée Carnavalet sur le catalogue publié en France.
Atget, une rétrospective, textes de Sylvie Aubenas, Guillaume Le Gall, Laure Beaumont-Maillet, Clément Chéroux, et Olivier Lugon, Paris, coédition Bibliothèque nationale de France et Hazan, 2007, 288 p., 285 ill, impression en bichromie, bibl., index, 45€ (traduction en allemand, Eugène Atget – Retrospektive, édition Nicolai, Berlin, 2007, couverture différente).
Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre organisée par la Société française de photographie. Michel Poivert réalisera un entretien avec David Barriet et David Benassayag, directeurs de Le Point du Jour Editeur et responsables du nouveau centre de la photographie à Cherbourg.
Les livres du Point du Jour Éditeur accueillent des séries photographiques contemporaines accompagnées le plus souvent de brefs textes littéraires ou de réflexion. Ni thématiques ni monographiques, ils présentent le travail spécifique d’un artiste en séquences dont le rythme suggère les significations. Sensible à une photographie documentaire inscrite dans l’art actuel, Le Point du Jour Éditeur voudrait proposer des ouvrages où l’expérience du réel s’élabore en pensée.
Dernières parutions: SCATTERED CITY, Gabriele Basilico ; Entretien avec Yona Friedman ; Stefano Boeri et Hans Ulrich Obrist ; STUDIO SHAKHARI BAZAR, Gilles Saussier.
Mercredi 2 avril. Entrée libre et gratuite, à 18h sans réservation. Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris, (auditorium).
C’est peu de dire que l’on manque aujourd’hui d’une politique en matière de photographie. Dans ce contexte de désengagement de l’État, aucun effet d’annonce ne suscitera désormais plus l’intérêt de la communauté culturelle. C’est ce que semble avoir compris l’actuel ministère de la culture en travaillant discrètement à la métamorphose de la médiathèque du patrimoine. Contre toute attente, c’est peut -être dans ce contexte si défavorable que le projet le plus ambitieux est aujourd’hui discuté. Il importait d’en rendre compte ici, sans contrevenir à la confidentialité des travaux du Conseil d’orientation scientifique et culturel réuni depuis le 1er février et présidé par Jean Mesqui.
Par Michel Poivert le samedi 22 mars 2008, 11:00 - Expositions
Il vous reste quelques jours pour observer Les Singes dans La Vitrine de la Société française de photographie (71 rue de Richelieu, Paris), mais vous pouvez prolonger la découverte de l’œuvre de Carole Fékété avec La Table, monumentale image (210 X 176 cm) datée de 2001-2003, tout récemment accrochée à l’Institut national d’histoire de l’art (2 rue Vivienne, 1er étage). Ce dépôt d’une œuvre contemporaine inaugure, espérons-le, une réelle politique de collection qui donnera à l’Inha le charme du Courtauld Institute of Art de Londres.
Par Michel Poivert le mardi 18 mars 2008, 21:41 - Expositions
L’objet que livre Jean-Luc Moulène à la suite de l’exposition «Jean-Luc Moulène opus 1995-2007 / documents 1999-2007» au Culturgest de Lisbonne (sept-nov. 2007) est bien autre chose qu’un catalogue. Moulène y parle à l’évidence le langage des signes – par gestes donc, c’est-à-dire des signes corps comme on parle du corps d’une typographie (ce à quoi renvoient d’emblée la première et la quatrième de couverture : des lettres en un certain alphabet assemblées). L’artiste nous prévient : avec ces signes-là, nous sommes des Initiés. La magie du monde moderne nous appartient.
Par Michel Poivert le mercredi 12 mars 2008, 21:49 - Expositions
A Lisbonne, la galerie Luis Serpa Projectos propose actuellement une exposition de pièces récentes de l’artiste française Michèle Sylvander. Et notamment une seconde version de In God we Trust (2006). Sans être un familier de l’œuvre de Michèle Sylvander, on peut dire que l’on retrouve dans cette installation les ressorts qui animent nombre de ses travaux. Et, parmi ces ressorts celui de l’ambiguïté des genres comme de la condition mystérieusement politique de la femme s’impose. Pour en formaliser la complexité, il a fallu travailler les enjeux mêmes de la représentation afin de dévoiler en elle tout ce qui se joue dans les entrelacs du regard social et de la conscience de soi. J’ai donc proposé à Michèle Sylvander de réaliser cet échange épistolaire pour tenter d’approcher une œuvre encore au travail.
Par André Gunthert le vendredi 7 mars 2008, 11:40 - Expositions
Communiqué: Le Mois de la Photo à Montréal est très heureux d'annoncer la nomination de
Gaëlle Morel à titre de commissaire invitée pour sa 11e édition, qui se
tiendra en septembre 2009.
Historienne de l'art et commissaire indépendante, Gaëlle Morel est titulaire
d'un doctorat en histoire de l'art contemporain de l'université Paris 1
Panthéon-Sorbonne.
Secrétaire générale de la Société française de
photographie, elle est également membre du comité de rédaction de la revue
Études photographiques. Auteure de plusieurs articles et de différents
ouvrages, Gaëlle Morel s'intéresse aux pragmatiques de monstration et aux
enjeux scénographiques dans le champ de la photographie et de l'art
contemporains.
Sous le thème "Les espaces de l'image", la 11e édition du Mois de la Photo à
Montréal propose d'explorer la question des dispositifs et de la mise en
espace, perçue comme une des clés de lecture essentielles des différents
projets photographiques présentés au cours de ces dernières années. La
programmation d'expositions, la publication, le colloque et l'ensemble des
activités de la biennale s'articuleront autour de cette nouvelle thématique
stimulante.
Par Michel Poivert le mardi 4 mars 2008, 10:56 - Expositions
On connaît bien ici la fascination qu'exercent sur notre collègue historien et conservateur Clément Chéroux les relations entre la photographie vernaculaire et les avant-gardes. Après deux étapes - à Winterthur et à Essen - son exposition intitulée "La Photographie timbrée", consacrée à la carte postale du début du XX siècle, fait escale à Paris. Inventivité visuelle, le mot n'est pas trop fort pour qualifier la fantaisie de ces montages en tous genres, où le kitsch et l'audace formelle font bon ménage. Constituée en bonne part à partir des collections de Gérad Lévy et de Peter Weiss, l'exposition est aussi l'occasion de publier un luxueux catalogue aux édition Steidl. On connaît l'Hôtel de Sully pour la difficulté que l'on y rencontre habituellement à faire "respirer" un accrochage, cette fois-ci un scénographe a permis de contourner l'ingratitude du lieu en jouant sur une obscurité quasi complète, des vitrines variées et ajustées au format de la carte postale, des projections : le tout réussit à conférer la magie nécessaire à ces petites productions où les Grands et les Petits (de l'histoire de la photographie) s'adressent de constant messages.
Par Sophie Triquet le dimanche 2 mars 2008, 09:10 - Expositions
L’actuelle exposition du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia de Madrid ne concerne pas à proprement parler la photographie. Disons plutôt que des photographies y jouent un rôle particulier au sein d’une approche qui interroge certains traits de la culture populaire espagnole dans le contexte d’épanouissement des avant-gardes. Plus de 400 œuvres réunissant 150 artistes s’organisent de façon chronologique pour en proposer la démonstration. La danse s’impose ainsi, avec la tauromachie au second plan, comme le véritable fil conducteur de cette lecture du phénomène des avant gardes sous influence espagnole.
Vous êtes cordialement invités à la conférence organisée par la Société française de photographie donnée par Giuliano Sergio qui viendra nous faire un compte rendu de l'exposition rétrospective actuelle du photographe italien Ugo Mulas.
A partir du début des années 1950, le photographe Ugo Mulas (1928-1973) entreprend une documentation sur plusieurs générations d'artistes en Europe et aux Etats-Unis. S'emparant à ses débuts de la forme traditionnelle du reportage, cette "documentation" photographique évalue progressivement vers un dialogue conceptuel avec l'art d'avant-garde (Spazialismo, Nouveaux Réalisme, Pop Art, Arte Povera). Mulas poursuit sa réflexion sur le spécificité du médium photographique et son rapport à l'art avec son projet des Vérifications (1969 – 1972). Annonçant les nouvelles dynamiques entre art et photographie, la rigueur conceptuelle et la radicalité de cette série la font rapidement reconnaître comme une des œuvres les plus significatives de la période.
Pour la première fois trois institutions majeures - le MAXXI de Rome, le PAC de Milan et la GAM de Turin - se sont coordonnées pour réaliser une rétrospective sur cette figure clef de la photographie des années soixante et soixante-dix. Giuliano Sergio, chargé de la supervision scientifique de l'exposition, présentera la figure de Ugo Mulas et les enjeux critiques de la rétrospective actuellement en cours.
Giuliano Sergio, chargé de cours en histoire de la photographie et de l'art vidéo à l'Université Paris 7, rédige une thèse sur les rapports entre artistes et photographes en Italie dans les années soixante et soixante-dix (Paris X / « La Sapienza » de Rome). Commissaire chargé des campagnes photographiques pour la Chambre de Commerce de Rome, il collabore également avec le MAXXI (Musea Nazionale delle arti del XXI secolo de Rome) pour la réalisation du catalogue général des collections.
"Ugo Mulas. La scena dell'arte"
Rome MAXXI du 4 décembre 2007 au 3 mars 2008
Milan PAC du 5 décembre 2007 au 10 février 2008
Turin GAM du 26 juin au 19 octobre 2008
Mercredi 5 mars. Entrée libre et gratuite, à 18h sans réservation. Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris, (auditorium).
Par Carole Troufléau le jeudi 28 février 2008, 14:41 - Association
Cette année, la Société française de photographie fermera la première semaine de mars (du 3 au 7 mars inclus) puis une semaine en avril.
Nous espérons que ce calendrier conviendra mieux à nos membres et lecteurs.
Vous pouvez prendre rendez-vous par e-mail : troufleau.sfp@free.fr, ou par téléphone au 01 42 60 05 98.
Par Michel Poivert le vendredi 22 février 2008, 09:15 - Sur le web
Dans le domaine musical, les "tributes" sont une tradition: on rend hommage en même temps que l'on réinterprète un morceau, on s'inscrit ainsi dans le sillage d'une famille que l'on se choisit. Dans le domaine de l'art, les hommages sont plus souvent masqués, le clin d'œil ou la parodie sont d'usage, le jeu de cache-cache avec les références semble établi pour défier la sagacité du critique. Il est assez rare de voir un jeune artiste s'amuser (au sens où le rire est chose sérieuse) sur le mode du "tribute" à détourner les travaux d'une star d'époque. Il faut donc saluer la série des "Tribute to Araki" de Benjamin Deroche, dont on retrouve la série complète sur son site. Il nous explique par ailleurs : "Pour la petite histoire les poses du poulet sont exactement les mêmes que des poses exécutées par les modèles d'Araki lors de séance de bondage. Je me suis appliqué à respecter à peu près la hauteur et l'écartement des cordes à l'échelle de la composition du corps ce qui donne un aspect assez ridicule et amusant à la bête"... Se moquer des maîtres à toujours un aspect revigorant. Cette série sera exposée en août 2008 et en grand format dans la Galerie Rouge à Pont l'Abbé (Finistère).
Par Michel Poivert le mardi 19 février 2008, 18:38 - Livres, revues
Près de sept ans après avoir commencé un travail de prise de vue sur le parcours de la Seine de Conflans-Saint-Honorine au Havre, Andréa Keen publie un imposant ouvrage, unique dans sa démarche et son traitement. Publié par le Frac Haute-Normandie - qui avait accueilli une très belle exposition en 2004 - et Jean-Michel Place, ce livre présente de manière exemplaire la relation entre une documentation et une proposition poétique. On y découvre aussi bien les métamorphoses dues aux saisons et à la topographie que celles déterminées par l'usage industriel que l'homme fait du fleuve. Un travail au long cours que j'avais eu le plaisir de signaler en 2002 dans La Photographie contemporaine (Flammarion) et qui désormais a trouvé la forme définitive de son expression. On retrouvera la trace de nos premiers échanges dans le Bulletin avant que l'artiste n'entreprenne ce grand œuvre.
Par Michel Poivert le mardi 5 février 2008, 10:39 - Expositions
Cela faisait quelque temps que nous n’avions pas eu de nouvelle de Cécile Hesse et Gaëlle Romier. Rencontrés lors d’un entretien du Bulletin de la SFP, puis à l’occasion d’un entretien public à la Maison européenne de la photographie (7 avril 2004) leur présence à la Biennale d’art contemporain de Lyon (Bienvenu chez vous, 2003) et leur passage à la galerie Zürcher avaient contribué à la reconnaissance d’une œuvre originale. Il y a quelque trois ans, ils décidaient de se marier, les voilà donc de retour avec une exposition au titre évocateur «Pour le meilleur et pour le pire» jusqu’au 8 mars au VOG , espace municipal d’art contemporain de Fontaine (38600). Et force est de constater qu’on y découvre (et redécouvre) une des œuvres les plus étranges de l’époque, combinaison radicale d’un surréalisme psychotique et d’un conceptualisme iconophile. L’ensemble des œuvres exposées se trouve également sur leur vrai-faux site commercial : sur place ou à emporter.
Par André Gunthert le lundi 4 février 2008, 18:20 - En images
Communiqué de presse. Le 14 octobre 1938, Hélène Roger-Viollet et son mari Jean-Victor Fischer, passionnés de photographie et grands voyageurs, reprennent la boutique de Laurent Ollivier, située au 6 rue de Seine et fondent la « Documentation Photographique Générale Roger-Viollet ». Au fonds Ollivier et aux archives de Léopold Mercier, rachetés avec les locaux, viennent s’ajouter les collections de la famille Roger, en particulier les clichés d’Henri Roger, père d’Hélène et photographe amateur de talent.
Après la guerre, les rachats successifs de collections permettent de constituer un fonds photographique unique en Europe, couvrant plus d’un siècle et demi d’histoire française et internationale : événements mondiaux et petits métiers parisiens, Beaux Arts, sciences, politique et vie quotidienne, voyages exotiques et rues de la Capitale, portraits de célébrités ou instantanés de passants inconnus …Ce patrimoine de grande ampleur retrace aussi l’histoire de la photographie, de la production des ateliers photographiques du Second Empire aux images de guerre des grands reporters de la fin du XXe siècle.
Vous êtes cordialement invités à la conférence organisée par la Société française de photographie donnée par Jeanne Mercier et Dagara Dakin + carte blanche au photographe Emeka Okereke. Jeanne Mercier et Dagara Dakin viendront nous faire un compte-rendu de la septième édition des Rencontres africaines de la photographie de Bamako 2007. La Biennale a ancré cette année encore un peu plus Bamako dans sa vocation photographique, sous le thème "Dans la ville et au-delà".
Jeanne Mercier est historienne de la photographie spécialisée sur l’Afrique de l’Ouest. Elle a consacré son mémoire de master aux Rencontres Africaines de la Photographie et prépare actuellement une thèse à l’EHESS sur "L’élaboration d’un contexte culturel photographique en Afrique, le cas malien". Elle est aussi à l’initiative du blog Afrique in visu, première plateforme d’échanges autour du métier de photographe en Afrique dont elle est la coordinatrice.
Dagara Dakin est doctorant en histoire de l'art à l'université Paris I, sous la direction de Philippe Dagen. Son sujet porte sur "L'Art contemporain africain: de la difficulté à penser l'altérité à l'ère de la globalisation des échanges". Il a été en 2005 chargé de mission auprès de l'AFAA pour la 6e Biennale de la Photographie de Bamako.
Mercredi 6 février. Entrée libre et gratuite, à 18h sans réservation. Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris, (auditorium).
Par Emilie Gangnat le samedi 2 février 2008, 12:23 - En images
En janvier 2007, un projet de numérisation des archives iconographiques de l’ancienne Société des Missions Evangéliques de Paris (SMEP) a été lancé par la bibliothèque du Défap/Service protestant de mission, association héritière de cette société missionnaire.
La SMEP (1822-1971) a envoyé des missionnaires dans de nombreux pays, en Afrique et en Océanie. A partir des années 1880, certains d’entre eux commencent à prendre des photographies ; cette pratique s’est ensuite largement développée au cours du XXe siècle.
Ces images, comme l’ensemble des collections photographiques missionnaires, sont largement méconnues du public. La mise en ligne progressive de ces archives vise ainsi à faire connaître un fonds qui intéresse directement les chercheurs travaillant dans des disciplines diverses telles que l’anthropologie, l’histoire, la géographie ou l’histoire de l’art…
Par Marion Duquerroy le samedi 26 janvier 2008, 18:25 - Expositions
L’exposition "The British Landscape" de John Davies à la galerie Vu’ (2, rue Jules Cousin, 75004 Paris), est prolongée jusqu’au 2 février 2008. Quelques jours supplémentaires pour aller se plonger dans les paysages des îles britanniques réalisés entre 1979 et 2005 et saluer l’œuvre d’un des photographes majeurs d’une Angleterre contemporaine qu’il représente pleine de symboles d’une ère industrielle révolue.
Par Michel Poivert le jeudi 17 janvier 2008, 08:17 - La Vitrine
Pour commencer la nouvelle année de programmation de La Vitrine de la Société française de photographie, nous avons choisi de présenter pas moins de quatre images de Carole Fékété qui occupent la quasi totalité de l’espace donnant sur la rue de Richelieu. Cette série des Singes avait été finement analysée par Larisa Dryansky dans le catalogue Photoespaña 2006 dont l’auteur nous a aimablement fourni la traduction. Nous la donnons ici en appui de l’œuvre exposée en remerciant chaleureusement l’artiste et l’auteur du texte.
Par Marion Duquerroy le lundi 14 janvier 2008, 14:16 - Expositions
Souvent classé à tort comme un disciple de Martin Parr, Richard Billingham ne bénéficie que d’une visibilité réduite sur la scène artistique européenne malgré un travail reconnu. L’exposition intitulée "People, Places, Animals: The Works of Richard Billingham" organisée par l’Australian Centre for Contemporary Art (ACCA) à Southbank jusqu’au 24 février a donc valeur d’événement.
Richard Billingham - nominé au Turner Prize en 2001- est mis sur le devant de la scène dès 1997 avec l’exposition controversée "Sensation" organisée par Charles Saatchi à la Royal Academy. Chaque artiste y avait son rôle et surtout représentait une certaine facette de la Grande Bretagne. Richard Billingham est alors vu comme le pauvre enfant des Midlands, sorte de Gavroche anglais, qui a réussi à vaincre la médiocrité de ses parents et à s’exprimer par l’intermédiaire de l’appareil photographique. Les clichés de sa mère Liz obèse au corps tatoué à outrance, de son père Ray alcoolique chronique et de son frère Jason drogué choquent et attendrissent à la fois un public qui jusque là s’efforçait de nier l’existence de cette catégorie sociale.
Par Michel Poivert le samedi 12 janvier 2008, 09:25 - Entretiens
A l’issue du premier semestre d’enseignement où j’ai reçu chaque semaine un artiste dans le séminaire "Pratique de la critique" (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) à l’Institut national d’histoire de l’art, Marie Gautier a effectué un travail de retranscription et d’introduction de ces rencontres. Certains d’entre eux (Pascal Hausherr, Yveline Loiseur, Mathieu Pernot, Silvana Reggiardo) sont à présent disponibles avec la biographie de chaque photographe sur le site de l’ARIP précédés d’une réflexion sur la question de la critique photographique par Marie Gautier: http://arip-photo.org.
Par Michel Poivert le mercredi 9 janvier 2008, 10:27 - Livres, revues
Le film intitulé Enfermement d’Anne-Marie Filaire était projeté dans les rues de Jérusalem cet automne lors du festival "Jerusalem Show". Il arrive en France et sera projeté le 10 janvier au cinéma Les 400 coups à Angers (20h15) puis au printemps à Marseille grâce au collectif La Compagnie. L’artiste nous a fait l’amitié de le projeter lors d’une séance de séminaire lundi dernier à l’Institut national d’histoire de l’art dans une version encore provisoire, accompagné d’une musique d’Arvo Pärt. Enfermement est un témoignage sur la nouvelle frontière que dessine le mur édifié entre les territoires palestiniens et l’État d’Israël. Mais ce témoignage est avant tout la création d’une œuvre photographique et filmique - cinématique pour le dire en un mot.
L’artiste dont la connaissance de ces régions est intime, a filmé en un unique travelling les photographies noir et blanc qu’elle a prises et organisées en panoramas. D’une grande sobriété, et d’une apparente simplicité, le processus établi réside donc dans la mise en mouvement de panoramas successifs, montrant des lieux qui s’aboutent sans correspondre nécessairement au continuum géographique et temporel (les prises de vues couvrent trois années en tout). La position du spectateur devient tout à fait singulière, position que la métaphore du sentinelle illustre bien: vous semblez surplomber les paysages en tournant sur vous même, comme un guetteur. Du coup, le vide de ces régions devient frappant, malgré l’accumulation des habitations aux formes géométriques, malgré les quantités de gravas, la présence humaine n’est que manque. Le mur apparaît pour dresser des perspectives torves jusqu’à l’infini. Tout est séparation, et la séparation produit le manque.
Vous êtes cordialement invités à la conférence de Mathilde Arrivé et François Brunet, organisée par la Société française de photographie à la Maison européenne de la photographie le mercredi 9 janvier 2008 à 18h, entrée libre sans réservation.
"Views and Visions". L’Ouest d’Edward S. Curtis (1868-1952) à la lumière de la photographie d’exploration (1860-1880) par Mathilde Arrivé et François Brunet.
Par Carole Troufléau le vendredi 21 décembre 2007, 13:38 - Association
Pour la fin d’année, la Société française de photographie ferme du 22 décembre 2007 au 6 janvier 2008 inclus.
Réouverture de la bibliothèque au public le mardi 7 janvier à 14h.
N'hésitez pas à poser vos réservations par email : contact.sfp@free.fr, ou au 01 42 60 05 98.
Par Thierry Gervais le jeudi 20 décembre 2007, 13:41 - Expositions
Musée d'Orsay - Galerie de photographie 12 février - 27 avril 2008
Exposition coproduite par le Musée d'Orsay et la Société française de photographie Avec le soutien de la Fondation Neuflize Vie pour la photographie
Les noms de Jacques-Henri Lartigue et d’Eugène Atget sont généralement retenus par les historiens de la photographie pour incarner les figures emblématiques de la Belle Époque. Si le premier suggère l’authenticité et la spontanéité d’une pratique photographique familiale, les photographies de Paris du second incarnent une archéologie de la photographie documentaire. À ces deux photographes, il conviendrait cependant d’en ajouter un troisième pour apprécier la richesse iconographique de cette période: Léon Gimpel.
Léon Gimpel (1873-1948) réalise ses premières photographies en 1897. Alors que la plupart des photographies de Lartigue retiennent les plaisirs de la bourgeoisie et que les images d’Atget immortalisent un Paris sur le point de disparaître, Gimpel se concentre sur d’autres aspects de la modernité de son époque. Équipé d’un appareil Gaumont, il laisse libre cours à sa curiosité d’amateur, réalise des reportages photographiques pour le journal L’Illustration et systématise l’enregistrement sériel à des fins de vulgarisation scientifique. À travers ces diverses pratiques photographiques, Gimpel produit des images aux formes nouvelles qui représentent le développement de l’aéronautique, la vie quotidienne de la Belle Époque en couleur ou encore l’évolution d’un Paris nocturne qui s’éclaire désormais au gaz néon.
Par Michel Poivert le vendredi 14 décembre 2007, 12:23 - Livres, revues
En 1995 est fondée l’agence photographique L’Œil Public, devenue depuis lors emblématique de nouveaux collectifs de reporters exigeant à la fois une entière liberté d’expression et une reconnaissance de leur engagement politique et social. L’année 2007 a vu naître le premier numéro de leur revue annuelle Œ La Revue de l’Œil Public, malheureusement trop peu diffusée. Le second numéro, à paraître en juin 2008, devrait toutefois connaître une meilleure publicité. Il n’est donc pas trop tard pour présenter cette première édition dont la direction éditoriale est assurée par Guillaume Herbaut, membre fondateur du collectif.
D’un format respectable (33 x 24 cm), comptant presque 80 pages couleur, imprimée sur un papier épais où l’encre s’imbibe généreusement, l’objet lui-même assume une présence forte. Le jeu des pages imprimées en monochrome crée des respirations et le choix tout entier de la maquette traduit assez bien l’esprit de l’agence: des images liées à l’actualité mais éprise d’un désir de mise en forme que l’on attend plutôt d’une revue d’art. Le tout s’émancipe d’un simple outil de communication de l’agence pour tenter autre chose. Si les images trouvent un espace plus qu’honorable dans ce format, leur impression quasi systématique en double page produit l’effet classique du sacrifice de la pliure, la revue étant relativement rigide par son épaisseur et sa reliure, l’effet journal qui permet de mettre l’image à plat ne peut être rendu.
Par Thierry Gervais le mardi 11 décembre 2007, 06:31 - Livres, revues
Numéro spécial: "Paris-New York", actes de la journée d'études "Photographie et institution(s). Echanges transatlantiques entre Paris et New York", organisée le 23 mars 2007 à Institut Charles V par François Brunet (université Paris 7), Nathalie Boulouch (université Rennes 2) et Gaëlle Morel (université Rennes 2).
La loi du marché
Gaëlle Morel, "Un marchand sans marché. Julien Levy et la photographie".
Le galeriste américain Julien Levy (1906-1981) est généralement connu du monde de l’art pour son rôle dans la promotion du surréalisme aux États-Unis. Le marchand joue également un rôle fondamental dans les prémices de la reconnaissance de la photographie dans les années 1920 et 1930. En associant ses activités à celles des institutions artistiques de l'époque, comme le MoMA, il tente de créer un marché encore inexistant dans un pays dévasté par les conséquences de la crise de 1929. Malgré ses démarches, Levy est rapidement contraint de se détourner de la photographie. La volonté de construire un système d’échanges entre le marché et l’institution se révèle insuffisante pour assurer la pérennité de son entreprise.
Par Michel Poivert le lundi 10 décembre 2007, 09:08 - Livres, revues
On doit à l’éditeur allemand Daab l’initiative de publier Japan du photographe français Pierre Faure avec une courte introduction de Franz van der Grinten. L’ouvrage est un des plus impressionnants de l’année, avec un format majeur (26 x 36,5cm) et un nombre d’images en proportion (125). La chose n’est toutefois pas étonnante puisque Pierre Faure – trop peu montré en France il est vrai (nous l’avions présenté dans "La Région humaine" au MAC de Lyon fin 2006 avec une sélection du corpus édité aujourd’hui) – est représenté par la galerie de Cologne Kudlek van der Grinten. Les visiteurs de la dernière édition de Paris Photo ont pu découvrir quelques tirages de Japan sur le stand de la galerie allemande. Aujourd’hui mieux connu outre-Rhin qu’en France, Pierre Faure affirme donc un travail qu’il est urgent de diffuser ici. Mission que remplit aujourd’hui le livre Japan.
Par Julie Jones le dimanche 9 décembre 2007, 23:24 - Expositions
A en croire l'actualité des galeries new-yorkaises, la photographie abstraite est en train de devenir une alternative à la vogue documentaire. Le phénomène est d'autant plus intéressant qu'il n'est pas constitué par la seule apparition de nouveaux travaux up to date mais aussi par la diffusion d'auteurs historiques parfois négligés, le tout permettant de se faire une idée de la permanence d'une photographie de type expérimentale depuis un demi siècle. La galerie Zabriskie présentait ainsi jusqu’au 3 novembre une trentaine de photographies de Konrad Cramer (1888-1963), allemand émigré aux Etats-Unis au début des années 1910, professeur de photographie à la Woodstock School of Miniature Photography (1937-1939) puis au Bard College (1940-1946).Tout en poursuivant son activité de peintre pour laquelle il est d’ailleurs le plus connu, cet artiste pratiquement oublié aujourd’hui s’empare du médium photographique dans les années 1930 sous l’influence de Stieglitz afin selon lui, «de clarifier des problèmes esthétiques picturaux». S’il commence par réaliser des natures mortes et des paysages dans la lignée des photographes straight, il s’éloigne vite du diktat de la photographie pure. La majorité de ses photographies présentent des compositions abstraites dans lesquelles l’artiste expérimente avec des sources de lumière diverses et des manipulations photographiques comme des expositions multiples, des superpositions et des solarisations. Il produit avec cette dernière technique de magnifiques nus, dont les contours sensuels rappellent ses dessins et peintures, réalisés à la même époque. La distance historique dont nous bénéficions aujourd’hui permettra peut-être de réévaluer l’importance de cet anti-moderniste avant l’heure, difficilement accepté dans le milieu photographique de son temps.
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 7 décembre 2007, 09:31 - Correspondance
Stanislas Amand poursuit ses correspondances obliques sur vitevu en parallèle de l'exposition éponyme à La Traverse/Les ateliers de l'image, à Marseille jusqu'au samedi 8 décembre 2007.
Par Michel Poivert le vendredi 30 novembre 2007, 10:24 - Expositions
De retour de Madrid où elle fut pensionnaire deux années durant, Carole Fékété ramène un travail fortement marqué par les pratiques religieuses et surtout leurs mises en scènes. Dans le cadre de l’exposition organisée à l’issue du séjour espagnol, on découvre ainsi un ensemble de photographies présentant d’impressionnants reliquaires. Habituellement dissimulés aux regards, ces objets de dévotions conservés dans un couvent madrilène s’offrent à nous comme s’ils émergeaient de l’ombre et de la solitude. Mais le choix d’une prise de vue frontale, sans alentour de l’objet – bref le choix esthétique de la reproduction – ne leur confère en rien le statut d’un objet violé par le regard.
Par Anaïs Feyeux le vendredi 30 novembre 2007, 10:16 - Livres, revues
En septembre 2006, au sortir de la guerre, Pascal Colrat part photographier le Liban. De ce court voyage, il rapporte plus de 2000 photographies, dont il publie une sélection dans Quatre jours à Beyrouth, cent vingt-cinq images imprimées pour la majeure partie en pleine page. La quasi-absence de légende – une douzaine – et les deux courts textes liminaires appuient la volonté de faire un livre de photographies et non un ouvrage politique. Les textes restent silencieux sur le conflit. L’introduction de Michèle Champenois – rédactrice en chef du Monde 2 – inscrit ce travail dans la démarche artistique de Colrat, quand la préface de Valérie Baran, directrice du théâtre Le Tarmac de la Villette, offre un récit des circonstances du voyage et des prises de vues. Ce compte-rendu révèle les limites d’un travail d’artiste quelques semaines après la mise en place d’un couvre-feu – la difficulté de prendre des photographies autant que l’attente de certains – comme le Hezbollah – à retranscrire des images stéréotypées ou partisanes.
Par Michel Poivert le lundi 26 novembre 2007, 08:31 - Expositions
A un peu plus de quarante ans, Valérie Belin connaît une rétrospective itinérante de son œuvre (Amsterdam, Lausanne, Paris) accompagnée d’un imposant catalogue publié chez l’éditeur allemand Steidl. L’ouvrage, dont la maquette est signée Piet Gerards et Maud van Rossum est d’une impressionnante créativité au regard de la rigueur qu’imposent les images de Valérie Belin.
Les raisons du succès de l’artiste sont sans mystère. Elles résident dans le sérieux avec lequel les travaux sont menés sur le plan du processus créatif, mais aussi sur l’effort constant que l’artiste a produit pour établir des liens de confiance avec des acteurs du marché sur le plan international, avec la critique et avec l’institution publique. Ce parcours sans faute est exemplaire en ce qu’il montre qu’une œuvre tout entière basée sur le médium photographique n’est pas prisonnière d’un cercle (l’artiste évolue sur le marché de l’art contemporain) et qu’elle a trouvé ainsi les conditions de son épanouissement. C’est donc à nouveau l’occasion de regarder attentivement cette œuvre. Dans l’enchaînement produit par l’ouvrage, les travaux – tous pensé sur un mode sériel – les thématiques et les traitements apparaissent dans un curieux mélange de diversité iconographique (des robes et des robots, des verreries et des voitures, des transsexuels ou des masques) et très vite d’homogénéité thématique (dialectique du vivant et du mort, transformisme, ritualisation, animalité, etc.) puis d’uniformisation des traitements: vue rapprochée et précise, modèles préparés, fond blanc, du noir et blanc (jusque très récemment), grand format… Bref, des sculptures ou presque, une verticalité toujours appuyée, une matière granulométrique du tirage toujours visible : une œuvre "tenue", sans nul doute, à certains égards sévère.
Par Paul-Louis Roubert le dimanche 25 novembre 2007, 21:04 - Correspondance
Stanislas Amand poursuit ses correspondances obliques sur vitevu en parallèle de l'exposition éponyme à La Traverse/Les ateliers de l'image, à Marseille jusqu'au 1er décembre 2007.
Par Sophie Triquet le jeudi 22 novembre 2007, 04:46 - Expositions
Parmi les différentes expositions consacrées à la photographie cet automne à Madrid, on peut autant apprécier la mise en question de son histoire, à travers le XXe siècle ou dans l’art contemporain, qu’un recours de plus en plus massif à ce médium au sein de manifestations aux ambitions diverses[1]. Cet usage de l’archive à travers sa présentation trouve un sens particulier lorsqu’elle renvoie aux événements de la guerre civile. L’exposition du Museo de América qui retrace l’histoire de la cité universitaire la présente notamment comme «le front symbolique de la bataille pour la défense de Madrid» participant ainsi de cet effet d’épuisement des sources concernant cette période. À l’occasion de son ouverture un article titrait dans la presse: "Madrid dijo: «¡No pasarán!»", reprenant le lancement de ce cri de guerre contre les troupes franquistes pour le situer dans ce même lieu[2]. Symptomatique de ce poids qui pèse encore dans la mémoire nationale, il faudrait comme pouvoir tout voir de cette guerre mais la vision qu’on en donne reste encore très orientée malgré les réajustements critiques à l’égard de certaines images.
Vidéo de la présentation par André Gunthert et Michel Poivert de L'Art de la photographie (éditions Citadelles-Mazenod), dans le cadre des conférences de la Société française de photographie, dirigées par Thierry Gervais et Gaëlle Morel, le 7 novembre 2007 à la Maison européenne de la photographie (prise de vue: Bertrand Priour), 1e partie (25 min).
Par Michel Poivert le dimanche 18 novembre 2007, 16:14 - Livres, revues
Dans le cadre des 30 ans du Centre Georges Pompidou, le Musée national d’art moderne publie, section par section, des ouvrages présentant les acquisitions de cette institution. Dans le domaine photographique, Quentin Bajac et Clément Chéroux - conservateurs en charge de la collection (plus de 70.000 images) - ont décidé de se distinguer en se détournant de l’habituel inventaire illustré. Ils ont probablement tenu compte de l’usage qu’il est désormais possible de faire des bases de données pour ne pas souhaiter se limiter à une version papier des ressources informatisées.
Le 5 décembre 2007, Anaïs Feyeux, doctorante en histoire de la photographie, invite Pascal Colrat, artiste.
Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Pascal Colrat choisit très tôt comme support d'expression l'affiche ou l'image dans sa multiplicité, utilise des réseaux de diffusion variés et croise un public très large et populaire. Par ses choix de présentation multiples – musées, galeries, affiches – pour le Tarmac de la Villette ou l'Opéra de Lille entre autres – et cartes postales, Pascal Colrat franchit allègrement les frontières qui séparent art et graphisme et se définit d'ailleurs comme photo-graphiste.
Par Michel Poivert le samedi 10 novembre 2007, 11:02 - Expositions
Le musée du Louvre accueille pour la quatrième fois un photographe en la personne de Christian Milovanoff. Cette programmation est due à Marie-Laure Bernadac qui a convié précédemment deux artistes français (Patrick Faigenbaum et Jean-Luc Moulène) et l’Allemande Candida Höfer. Les expositions, d’une taille toujours modeste, se situent dans la salle des maquettes. Pour qui connaît l’endroit (tout au bout du Louvre médiéval, en retrait des fortifications de Philippe-Auguste), il n’apparaît pas prestigieux. On a beau faire de l’esprit et se dire que la photographie se trouve ici entre moyen-âge et antiquités égyptiennes (non loin de là en effet), l’espace se présente comme un sarcophage de béton, d’une hauteur sous plafond intimidante. Mais laissons cela. Environ vingt-cinq épreuves de grands formats sont disposées en frise, elles montrent des portions de bas-reliefs assyro-babyloniens conservés par le musée. L’échelle varie, parfois les originaux sont plus petits qu’ici, parfois plus grands. Cet arbitraire est une des variables du dispositif: certaines images sont en couleurs, d’autres en noir et blanc, d’autres enfin sont des négatifs que l’on confond presque avec une vue en lumière rasante.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 7 novembre 2007, 23:38 - Correspondance
Stanislas Amand poursuit ses correspondances obliques sur vitevu en parallèle de l'exposition éponyme à La Traverse/Les ateliers de l'image, à Marseille jusqu'au 1er décembre 2007.
Par Michel Poivert le lundi 5 novembre 2007, 05:30 - Livres, revues
Le livre Les Passagers de Christophe Bourguedieu est l’œuvre accomplie qui était attendue. Après avoir composé une salle de "La région humaine" (musée d’art contemporain de Lyon septembre-décembre 2006), exposé le chien-bûche dans La Vitrine de la SFP et s’être entretenu du projet, l’artiste publie un ouvrage au format imposant (27,6 x 40,5 cm) aux éditions du Point du Jour.
Les Passagers est un livre de photographies sur la proximité, sur la relation, sur la communauté pensée en images et en expérience à l’heure où ces choses sont devenues illusoires. Évitons d’emblée tout malentendu: ces corps amis accueillis dans des postures indécises qui traduisent la simple possibilité d’une rencontre ou d’un renoncement, ne sont porteurs d’aucun désir exagéré de paix et de conciliation. Bourguedieu n’est pas un artiste irénique. Nous sommes dans un lieu où agissent de singuliers motifs: des modillons traités à la manière de cornes d’abondance ou bien encore des portes dont les poignées sont trop hautes, si bien que les personnages semblent vivre dans une maison où ils seraient traités comme d’éternels enfants. Un divan magnifiquement kitsch mais nullement décoratif scande l’espace et revient sous différents angles. Il est suffisamment important pour être présenté au début du livre comme un personnage à part entière. On dirait un animal à cornes, on sent son souffle. Les personnages passent au long de lui, une femme mystérieuse prend le risque de s’y abandonner. Les hommes sont bourrus ou maladroitement élégants, l’un d’entre-eux, aux cheveux longs et raides, médite. La cannette de bière traduit le paradoxe de la pensée et du trivial réunis. C’est Diogène, au repos. Que l’on retrouve incarné dans d’autres corps et attitudes, comme un éclat de rire, un face-à-face provoquant, un détournement insolent, un visage hébété. Dire que Les Passagers baignent dans une atmosphère particulière est peu dire. La demeure évoque un minimalisme quaker balayé par une lumière de jade qui vous transporte hors du temps. Les abords sont arrangés mais sans trop de façons, plantés et fleuris, parfois luxuriants, les chemins sont des invitations à prendre l’air. La maison elle-même respire, Bourguedieu s’attarde sur une cavité de ventilation, une ampoule de plafonnier au carrefour de hordes d’insectes. La largeur du traitement des pages du livre permet au regard de dériver, ce sont des images en panneaux que l’on fait glisser. Celle qui est consacrée à un simple rideau aux teintes d’émeraude est doublement symbolique: elle sépare, elle dissimule mais, optiquement, elle ondule sur un plan. C’est une vague verticale. La communauté des Passagers prolonge ainsi son adolescence comme un âge d’or. Elle se défait devant nous, mais avec précaution, de ses inhibitions.
Chaque année, la Société française de photographie investit la Maison européenne de la photographie pour des conférences sur le champ photographique. Elle invite des artistes à parler de leurs travaux, convie des chercheurs à expliquer leurs avancées et reçoit des acteurs opérant dans les institutions, les festivals ou l’édition.
Cette année, l’ARIP (Association de recherche sur l’image photographique) se joint à la SFP.
Les conférences ont lieu chaque premier mercredi du mois à la Maison européenne de la photographie, à 18h, 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, entrée libre et gratuite, sans réservation.
7 novembre 2007 :
Lancement de L’art de la photographie, éditions Citadelles & Mazenod, par André Gunthert, maître de conférences à l’EHESS, et Michel Poivert, professeur à l’Université Paris 1, directeurs d'ouvrage.
Treize ans après la dernière histoire générale de la photographie publiée en France, les éditions Citadelles & Mazenod annoncent la parution d'une nouvelle somme, qui fait entrer le médium dans la célèbre collection "L’Art et les grandes civilisations".
Par Michel Poivert le samedi 27 octobre 2007, 12:52 - La Vitrine
Fidèle à notre partenariat avec le laboratoire Janvier et l’atelier l’Image Collée, la SFP produit et expose cet automne une image de Pascal Hausherr extraite de sa série inédite "Catastrophes". Toute l’équipe a été séduite par cette jeune femme abandonnée au plaisir d’un soleil radieux et d’une écoute sensuelle. Né en 1957, Pascal Hausherr s'affirme à partir du milieu des années 1990 par un travail alliant autobiographie et mise en scène (dont "Aimez-nous !", 1997 et "Roman conjugal", 2000). Il se consacre aussi au paysage ("Paysage français", 1998-1999 et "Vingt ans après", réalisé au cours d'une résidence d'artiste à Chamalot en 2006). Avec la série "Catastrophes" (2002), il effectue un retour critique à la photographie de rue; suivront, de 2004 à 2006 "De quoi demain", en 2005 "Beijing" (invité à Pékin et exposé dans le cadre du festival DIAF 2005, puis présenté dans La Région humaine au Musée d’art contemporain de Lyon l’hiver dernier); il vient d’achever une série intitulée "GuerreTM". Entretien avec une personnalité rare de la scène française.
Par Paul-Louis Roubert le mardi 23 octobre 2007, 22:12 - Correspondance
Stanislas Amand poursuit ses correspondances obliques sur vitevu en parallèle de l'exposition éponyme à La Traverse/Les ateliers de l'image, à Marseille jusqu'au 1er décembre 2007.
Par Michel Poivert le lundi 22 octobre 2007, 08:44 - Editos
Le suicide d’Édouard Levé a fait l’objet de commentaires et d’hommages dans la presse (Libération, Télérama, etc.). Qu’y ajouter? Nous avions entamé un dialogue lors d’un entretien dans Le Bulletin (n° 18, avril 2004), puis j’avais signé un texte de synthèse pour Images au Centre à la demande de Pierre Sanner qui avait passé à Édouard une commande originale en 2004 à partir des tableaux du musée des beaux-arts de Tours (série "Transferts"). Plus récemment – cet été même – j’ai rédigé un texte consacré à Fictions, son dernier livre de photographies (comptant aussi quelques textes) publié chez son éditeur P.O.L, qu’il m’avait demandé pour un livre de la Villa du Parc centre d’art contemporain à Annemasse dirigée par Karine Vonna - institution qui avait produit et exposé certaines images de la série. Édouard avait gentiment accepté de venir parler dans mon séminaire à l’Institut national d’histoire de l’art, ce devait être le 22 novembre prochain. Je donne ici en manière d’hommage à un artiste marquant le texte qui sera bientôt publié par la Villa du Parc.
Par Julie Jones le mardi 16 octobre 2007, 08:57 - Expositions
L’International Center of Photography de New York consacre actuellement l’ensemble de ses espaces d’exposition à la Guerre Civile Espagnole. Réalisée par Irme Schaber, Richard Whelan (ex-directeur de l’ICP) et Kristen Lubben, une exposition sur Gerda Taro (1910-1937) vient apporter une nouvelle pierre à l’édifice de l’histoire du photojournalisme. Longtemps éclipsée par la célébrité de son maître et compagnon Robert Capa, Taro est ici remise à l’honneur, présentée comme son véritable et nécessaire homologue féminin. S’il ne s’agit pas ici à proprement parler d’une rétrospective (la carrière de la photographe fut extrêmement brève, Taro décédant lors d’un reportage un an après le début du conflit), cette exposition reste majeure, grâce à une sélection de 80 de ses images environ, choisies parmi les archives de l’ICP. Si le style de Taro se révèle être la plupart du temps, sans grande surprise, très proche de celui de Capa, il s’affirme plus personnel dans certaines images plus construites, révélant sa sensibilité aux tendances photographiques contemporaines. Le catalogue accompagnant l’exposition propose une présentation biographique de Taro par Schaber, ainsi qu’un texte passionnant de Whelan sur les problèmes d’attribution des photographies de Taro et de Capa, ainsi que sur la constitution des archives de la photographe. Outre d’excellentes reproductions des œuvres exposées, on y trouve aussi quelques pages tirées de reportages de Taro publiés pour la grande majorité d’entre eux dans Regards et Ce Soir.
Par Michel Poivert le mardi 9 octobre 2007, 13:23 - Expositions
L’exposition consacrée à Edward Steichen achève la programmation qui avait été établie par Régis Durand avant de quitter le Jeu de Paume. C’est l’occasion de se rendre compte que la photographie dite "historique" habite particulièrement bien ce bâtiment et qu’elle y trouve une place que l’Hôtel de Sully ne peut pas toujours lui offrir. Quoi qu’il en soit, la manifestation organisée par la Foundation for the Exhibition of Photography et le musée de l’Élysée de Lausanne est particulièrement réussie, accompagnée au surplus d’un imposant catalogue.
Cette réussite tient avant tout au travail de recherche d’images peu connues du photographe, la partie de l’exposition qui se tient au rez-de-chaussée est consacrée à la période pictorialiste de l’artiste américain – entre 1900 et 1910 environ. Si la présentation est classique dans son désir de découper les périodes, la découverte de nombreuses épreuves d’une excellente qualité atténue l’affirmation du goût fine arts de l’exposition. Bref c’est l’art qui, sans conteste, gagne ici: Steichen dans ses jeunes années est un virtuose des procédés pigmentaires mais, au-delà des techniques, il est réellement inspiré par la possibilité de noyer le réel dans les matières. C’est l’absence de formalisme qui est le plus convaincant chez-lui: si les sujets restent secondaires, la sensualité est toujours au rendez-vous, les corps, les visages, la nature, ses fameux autoportraits sont toujours convaincants. Nul doute qu’Alfred Stieglitz tenait là, à côté de ce qu’apportera bientôt Alvin Langdon Coburn, un des meilleurs pictorialistes de la Photo-Sécession.
Par Michel Poivert le mardi 9 octobre 2007, 13:03 - Correspondance
La correspondance oblique entamée entre ViteVu et Stan Amand connaît une belle concrétisation avec l'exposition qui ouvrira ses porte la semaine prochaine à Marseille. Mais cet aboutissement est aussi une manière de relancer la partie: rendez-vous donc pour la suite des Lettres durant l'exposition et sur ViteVu.
Soulignons pour ceux qui souhaiteraient rencontrer l'artiste à Paris, qu'il sera mon invité le 10 décembre à l'Institut national d'Histoire de l'art (2 rue Vivienne, 11h00 à 13h00, salle Perrot, 2e étage) dans le cadre du séminaire de Master 2.
Par Carole Troufléau le vendredi 21 septembre 2007, 16:29 - Association
Pour la deuxième fois cette année, la Société française de photographie convie ses membres à se réunir autour de son patrimoine le vendredi 28 septembre. Cette seconde rencontre de deux heures permettra d’examiner des œuvres différentes et complémentaires de la première séance. En s’attardant sur la particularité de certains procédés, nous verrons comment leurs auteurs choisissent de mettre en valeur le paysage parisien qui les entoure dans leurs essais photographiques.
Inscription obligatoire
troufleau.sfp@free.fr
tél. : 01 42 60 05 98
fax : 01 42 60 04 57
Visite gratuite de 10h à 12h menée par Carole Troufléau, chargée des collections
Groupe de 10 personnes maximum.
La SFP se réserve le droit d’annuler la séance s’il y avait moins de 3 personnes inscrites.
Société française de photographie, salle de consultation
71 rue de Richelieu 75002 Paris. Métro : Bourse, Pyramides, Palais-Royal.
Par André Gunthert le mercredi 19 septembre 2007, 12:56 - Sur le web
En quelques mois, l'archéologie des premiers temps de la photographie s'est enrichie de plusieurs pièces importantes. Après la réapparition d'un daguerréotype Susse à Vienne, après la mise à jour par Pierre-Yves Mahé du laboratoire de Petiot-Groffier à Chalon, la maison Auction Team Breker de Cologne annonce la mise en vente, le 17 octobre prochain, d'une chambre photographique primitive ayant appartenu à Nicéphore Niépce.
Plus récente que la "Chambre de la découverte" conservée au musée éponyme de Chalon, il s'agit d'une camera de petit format (10,5 x 7,1 x 7,7 cm), équipée d'un objectif de 46 mm de focale. Celle-ci porte une marque "N. Niepce" à la pointe sèche. Toutefois, l'élément décisif de l'identification est l'optique, dont l'une des lentilles porte la signature de Vincent Chevalier, authentifiée par Jacques Roquencourt. L'expert a analysé les performances de l'objectif, dont il situe l'usage entre les premiers dispositifs photographiques de l'inventeur (1816) et la signature du contrat avec Daguerre (1829), soit vers 1825. Cette pièce était aux mains d'un collectionneur d'instruments mécaniques, non spécialiste de photographie, qui l'avait acquis en 1982 à Chatenoy Le Royal. D'après Jacques Roquencourt, la chambre a pu faire partie des instruments de l'atelier Niépce, déménagés par son fils Isidore après sa mort et retrouvés en 1851 par Jules Chevrier à Lux. Estimation proposée: 50.000/100.000 €.
Par André Gunthert et Michel Poivert le mercredi 12 septembre 2007, 08:10 - Livres, revues
Treize ans après la dernière histoire générale de la photographie publiée en France, les éditions Citadelles & Mazenod annoncent la parution d'une nouvelle somme, qui fait entrer le médium dans la célèbre collection "L’Art et les grandes civilisations". Grâce à la collaboration des meilleurs représentants de la jeune génération d'historiens de l'art et de la culture, cet ouvrage se donne pour objectif de restituer les plus récentes orientations de la recherche dans une synthèse accessible à tous, accompagnée pour la première fois d'une illustration entièrement en quadrichromie.
L'originalité de ce volume est triple. Plutôt que de prétendre à une histoire exhaustive de toutes les manifestations de la pratique photographique, il recadre la préoccupation historique autour du dialogue entretenu depuis ses origines par l'enregistrement mécanique avec les domaines de l'art et de la culture. Ce faisant, il présente la première histoire critique de la tradition photographique, dont il révèle les articulations et les contradictions. Mais sa principale caractéristique est la proposition d'un nouveau récit, construit, charpenté, lisible. Une histoire à lire, une histoire qui explique et éclaire une trame dense de près de deux siècles, d'une rare complexité : voici ce qu'offre un ensemble cohérent de textes, voués à dégager l'économie des mécanismes généraux, dont plusieurs sont décrits pour la première fois. La synthèse que nous proposons est, comme de coutume, un état provisoire d'un savoir en marche. Elle se veut conforme à la mission de l'histoire, qui est d'apporter du sens, non d'augmenter la confusion.
Images inédites ou icônes fameuses, documents étonnants ou œuvres d’art célèbres, l'ouvrage présente en dix chapitres et près de 600 illustrations un parcours à la fois savant et séduisant. Un nouveau récit des origines dévoile le rôle du monde de l'art dans la première réception du médium, mais aussi la vitalité apportée par le commerce ou l'importance du dialogue franco-américain. Plutôt qu'une histoire articulée par le tête-à-tête du photographe et sa machine, le volume souligne en permanence l'apport essentiel des institutions: sociétés, publications, expositions ou musées. Pour les amateurs victoriens comme pour les directeurs de journaux, pour les scientifiques comme pour les artistes, l'image construite s'avère un ressort majeur du dynamisme du médium, non moins puissant que sa fonction classique de traduction fidèle du visible. Parmi les apports inédits de l'ouvrage, signalons encore une nouvelle synthèse du rôle de la photographie dans les sciences, la première histoire graphique de la presse illustrée, ou une analyse contextualisée du rôle du MoMA. Au total, l'image qui se dégage est bien une image nouvelle: non plus celle d'une photographie servante des arts et des sciences, mais celle d'un médium acteur de l'art, de la culture et du savoir, opérateur de quelques-unes des évolutions décisives du monde moderne. Rendez-vous en octobre pour découvrir ce volume.
Par Michel Poivert le jeudi 6 septembre 2007, 09:31 - Expositions
Avec la série intitulée "Les plis de la terre", Regina Virserius propose un ensemble de vues qui ne sont pas tout à fait des paysages bien qu’il s’agisse de nature. Cette nature dont on sait qu’elle est propice a créer des ressemblances (mimétisme) se trouve ici posée face à nous, dans une nudité qui semble interdire toute analogie. Les artistes et plus précisément les photographes ont été depuis un siècle et demi les principaux artisans d’une image de la nature. Ils ont accompagné sa conquête, sa transformation esthétique en paysage, ils ont même fait des outrages que l’homme lui fait subir une forme de poétique (zone, déchet, catastrophe écologique – on pense notamment à Lewis Baltz) ou bien à l’inverse ils ont tout ignoré de cela dans une pulsion de transcendance moderniste (Ansel Adams). On est, avec Virserius, tout autre part. Tout d’abord parce que sa culture comprend un intérêt fort pour le minimalisme et le land art. Partant, la nature est avant tout un lieu d’expérience et non de contemplation ou de compassion. La nature est bien plus un "matériau" comme l’ont été pour l’artiste les corps dans une récente série intitulée "Inflexion". Mais ce matériau est travaillé par le regard avec un parti pris optique fort, celui d’une forme de rapprochement à la limite de l’immersion, une sorte de distance très courte où l’on ne se sent pas "devant" un paysage, ni "dans" la nature mais sur une ligne de flottaison. Car les points de vue haut sont souvent orthogonaux face à la paroi, ou bien à l’aplomb du plafond nuageux. Plusieurs photographies cadrent le minéral si serré (et l’espace est immense) qu’aucune place ne reste pour le ciel, ce sont les plissés qui gouvernent; puis un ensemble déplace et monte le point de vue: les plissés se déploient en coulures qu’on dirait nées des fameuses expansions de César. Plus haut, de la fumée s’échappe et l’on pense à la célèbre image de Timothy O’Sullivan, enfin on s’élève toujours et l’on rencontre la nappe nuageuse puis on la dépasse. Notre rapport à la nature suit donc une verticale, classique dans ce qu’elle rappelle être une ascension physique et spirituelle. Mais la nature ici ne parle pas, et dans cet en deçà du langage elle est pleine d’une pensée magique. La masse nuageuse devient presque aussi sensible que les steams (vapeurs) s’échappant du sol des célèbres œuvres de Robert Morris, les épanchements minéraux font penser quant à eux à Robert Smithson. Ainsi la nature n’imite rien, car elle ressemble à de l’art, à l’art qui s’est, depuis deux générations, rapproché d’elle avec une empathie qu’aucune théorie n’est venue neutraliser. Regina Virserius dresse une sorte de pont entre ce que l’on peut faire avec la nature et ce qu’elle impose toujours émotionnellement. Cette série, si pleine d’une époque où le terme "écologie" résonne en tout sens, ressemble dès lors à une tentative de réconciliation.
Par André Gunthert le lundi 20 août 2007, 12:05 - Technique
Après plusieurs mois de rumeurs, Canon a levé aujourd'hui le voile sur son nouveau reflex milieu de gamme, le 40D. Allait-il s'agir d'un simple toilettage, comme le passage du 20D au 30D? La pression du marché, en particulier du côté des modèles concurrents de Sony et de Nikon, a forcé les ingénieurs à bien garnir la hotte. Le résultat est prometteur: retenons notamment le nouveau capteur de 10,1 mégapixels, le corps en alliage de magnésium, le boîtier tropicalisé, un traitement d'image sur 14 bits, une meilleure gestion du bruit (1600° ISO exploitables), l'intégration de l'affichage permanent sur un écran 3" (apparu chez Canon avec le 1D Mark III) qui ouvre également la possibilité d'un pilotage à distance en studio, sans oublier le téléchargement Wifi. L'appareil est accompagné de deux nouvelles optiques spécifiques aux capteurs APS-C: un EF-S 18-55 mm f/3.5-5.6 IS stabilisé destiné a remplacer l'actuel zoom d'entrée de gamme, un EF-S 55-250 mm f/4-5.6 stabilisé (auxquelles s'ajoute un intéressant EF 14 mm f/2.8L II USM). En un mot, une belle bête, qui inaugure un nouveau standard et semble bénéficier dès à présent d'un accueil favorable de la part des spécialistes. Annoncé à environ 1350 € boîtier nu à partir de septembre, l'appareil fera certainement l'objet d'offres spéciales à l'approche de Noël. Il n'est pas trop tard pour envoyer une carte postale à ses grands-parents fortunés.
Par Carole Troufléau le vendredi 27 juillet 2007, 18:34 - Association
Pour la période estivale, la Société française de photographie ferme du 28 juillet au 26 août 2007 inclus.
Réouverture de l’association et de la bibliothèque au public le mardi 4 septembre à 14h.
Vous pouvez poser vos réservations par email : contact.sfp@free.fr, ou au 01 42 60 05 98.
Bon été à tous!
Par Thierry Gervais le vendredi 27 juillet 2007, 11:21 - Expositions
Si ces chiffres ne disent rien de bon pour les juillettistes et les aoûtiens, il sont idéaux pour la conservation des photographies de Léon Gimpel. En préparation de l’exposition "Les libertés visuelles de Léon Gimpel" qui ouvrira en février 2008 au musée d’Orsay, 103 autochromes et 92 plaques de projection ont été restaurées et acheminées dans les réserves de la rue de Lille. Elles ont ensuite été constatées soigneusement et seront reproduites sous peu pour les besoins éditoriaux, mais également pour être projetées dans les salles lors de l’exposition. Pas de répit donc à la SFP et au musée d’Orsay pendant la période estivale…
Illustration: Anne Pouchelon, Carole Troufleau et Élodie Texier Boulte contatant les plaques de Léon Gimpel après leur transport au musée d'Orsay, 26 juillet 2007 (cliché Gervais).
Par Paul-Louis Roubert le mardi 17 juillet 2007, 15:48 - La Vitrine
Pour sa nouvelle exposition La Vitrine de la SFP présente une photographie de Christophe Bourguedieu, le Chien-bûche (2005). Rapplons qu'en mai dernier, ViteVu avait publié un entretien de Christophe Bourguedieu avec Michel Poivert sur la dernière série du photographe dont est issue l'image présentée dans La Vitrine.
À voir, 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h sur 24 jusqu'au 28 juillet et de nouveau à partir du 28 août, date de réouverture de la SFP après sa fermeture annuelle.
La Vitrine de la SFP est soutenue par le laboratoire digital Janvier et les Ateliers de l'Image Collée.
Par Michel Poivert le vendredi 13 juillet 2007, 09:12 - Expositions
Pour qu’un artiste en vienne aujourd’hui à partir à la chasse, c’est qu’il doit avoir en tête (on pense à Jean Renoir) que quelque chose de l’époque traîne dans les fourrés. C’est l’automne, les bois sont encore secs, une structure de béton barre les troncs élancés, les chasseurs s’affairent sans excitation, un chien roux au collier jaune fume de son poil mouillé, un type fait face sans héroïsme… La chasse a au moins un mérite, celui de gager tout éventuel bénéfice obtenu sur la sophistication de son instinct. Connaissance du terrain, du maniement des armes, du dressage des chiens, des rituels saisonniers et j’en passe. La chasse, n’en déplaise aux propriétaires de belles demeures laissées en héritage, ne gagne rien à être intellectualisée. En ce début d’été, l’exposition de Christophe Bourguedieu au Point Éphémère à Paris (200, quai de Valmy, jusqu’au 4 septembre), propose une série de vues de chasse réalisée pour Image au Centre, et forme la métaphore du rapport de la critique à la photographie contemporaine. Entendons que cette dernière s’obstine à ne pas se laisser penser avec les armes rouillées de la critique d’art et met le commentateur au défi de réfléchir ses instincts. En bref, l’oeuvre de ce photographe, et cela de manière emblématique, oblige à reconstruire les analyses dans l’expérience d’un rapport sensible aux images. Le problème de cette remise en jeu, c’est bien que la photographie a été approchée de la manière la plus désolante sur un mode instinctif (les photographes étant main dans la main avec la critique journalistique). Que les meilleures analyses dont nous héritons soient celles d’intellectuels vieillissants (disons Barthes et Sontag), précisément épuisés par les promesses de la théorie, indique qu’il faut être près de la fin pour consentir à l’émotion de l’intelligence. En quittant l’exposition de Bourguedieu, on a donc le sentiment de rentrer bredouille, sauf à avoir compris un certain trait d’époque.
A noter que la Vitrine de la SFP exposera à partir du lundi 16 juillet une oeuvre de Christophe Bourguedieu, et qu’un livre consacré à ses Passagers sortira en octobre aux Éditions du Point du Jour (cliché: Christophe Bourguedieu).
Par André Gunthert le mardi 10 juillet 2007, 12:31 - Expositions
Le meilleur aux Rencontres d'Arles, comme chacun sait, ce sont les rencontres. L'effet festival qui fait qu'on croise plus de connaissances (et qu'on règle plus de dossiers) en deux jours à Arles qu'en deux mois à Paris. Rien de neuf, mais tout de même, ça fait réfléchir sur les contraintes de la géographie...
A part ça? Le coeur du festival s'est manifestement déplacé. Il est assez amusant de constater, alors que le choix de la pittoresque cité des Bouches-du-Rhône devait beaucoup à son côté vieilles pierres, que les expositions ou les événements les plus courus quittent progressivement le centre-ville et migrent vers sa périphérie. A l'est, ce sont évidemment les anciens ateliers de la SNCF qui attirent les visiteurs, avec les expositions India, China ou les portraits politiques. A l'ouest, ce sont la rue de la République et la rue de la Roquette qui étirent vers les quartiers populaires la "plus belle nuit", suite de projections de rue qui réunit jusqu'à plus d'heure tout ce que la ville compte de festivaliers. Dans les deux cas, on a changé de décor (voir illustration). Le théâtre antique, laissé à Lou Reed, ou la proximité des arènes, occupée par la Bibliothèque nationale avec l'expo Atget, ont pris un coup de vieux.
Aux ateliers justement, on trouvera ce qui est peut-être la meilleure exposition du festival. Une exposition sans commissaire, livrée clés en mains par Buckingham Palace (et l'agence Camera Press), qui déploie avec une intensité sans pareille les problématiques du portrait et de la représentation du pouvoir. Soit Elizabeth Alexandra Mary Windsor, né en 1926, promise au trône d'Angleterre. On en découvre les images, de l'enfance à l'adolescence, sans différence sensible avec une roturière contemporaine. Puis, brutalement, à 26 ans, le couronnement. Et l'on voit d'un coup un individu de chair et de sang basculer dans le monde glacé de la représentation, passer de l'autre côté du miroir, entrer dans son portrait. Quatre-vingt années de vie, près de soixante années de règne, suivies à la trace, religieusement enregistrées par les gardiens du temple. Avec la surprise de retrouver quelquefois un soupçon de vie, un peu de gaieté derrière la façade lisse du protocole. Les portraits tendres et ironiques de Cecil Beaton montrent qu'il est encore possible, pour un archéologue patient, de ramener à la surface quelque chose de l'humanité de son sujet. Avec le dernier portrait de mamie Elizabeth, se referme une vie qui n'aura servi à rien d'autre qu'à faire exister une image. Quel artiste pourra jamais se mesurer avec une oeuvre aussi exceptionnelle?
Par Martine d'Arc, Françoise Denoyelle, Véronique Figini le mercredi 4 juillet 2007, 18:17 - Politique culturelle
Seize collections étaient gérées par Patrimoine photographique: Daniel Boudinet, Marcel Bovis, Denise Colomb, Roger Corbeau, Amélie Galup, Michael Kenna, André Kertész, François Kollar, Thérèse Le Prat, Sam Lévin, Roger Parry, René-Jacques, Bruno Réquillart, Willy Ronis, Raymond Voinquel et le Studio Harcourt, quatorze d’entre elles étant des donations ou des legs.
Le 1er mai 2004, la Galerie nationale du Jeu de Paume, le Centre national de la Photographie et Patrimoine photographique ont fusionné dans l'Association de préfiguration de l'Etablissement public Jeu de Paume présidée par Alain-Dominique Perrin, et dirigée par Marta Gili depuis septembre 2006. Le projet devait aboutir à un EPIC (Etablissement public industriel et commercial). Annoncé pour le 1er janvier 2005, deux ans et demi plus tard ce statut est, selon le Ministère "toujours à l'étude"...
Très vite les donateurs et ayants droit ont exprimé leurs vives inquiétudes quant au respect des engagements de l’Etat actés dans les donations : conservation, mise en valeur culturelle et diffusion commerciale. N’ayant reçu aucune proposition du ministère, ils se regroupent et fondent en octobre 2004 l'Association de défense des donateurs et ayants droit de l’ex Patrimoine photographique (Adidaepp).
Journée d’étude doctorale organisée le mercredi 27 juin par l’équipe d’accueil « Histoire culturelle et sociale de l’art » - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en partenariat avec l’Association de Recherche sur l’Image Photographique (ARIP). Durant cette journée d’étude, nous analyserons les pratiques et usages photographiques après 1945. Si pendant les crises précédant la Seconde Guerre mondiale, l’artiste avait pu trouver son inspiration et sa raison d’être dans une forme d’engagement social et politique, son identité et sa place dans la société sont bouleversées à partir de 1945. La légitimité de ses principaux chevaux de bataille est mise à mal. Utopie, universalité, art politique, œuvre d’art totale et notion d’avant-garde même sont battus en brèche. De plus, les limites de son champ d’action et de diffusion s’élargissent considérablement avec l’ouverture et l’intensification des échanges internationaux.
Par Michel Poivert le lundi 25 juin 2007, 09:55 - Livres, revues
Il y avait un air d’été, bien que nous ne soyons que le 18 juin, pour accueillir quelque quatre-vingt fidèles lecteurs et contributeurs de la revue Etudes photographiques à l’Institut national d’histoire de l’art, sous la rotonde Colbert qui, il n’y a pas si longtemps, était le siège de la Société française de photographie.
Réunis pour fêter les dix ans d’Etudes photographiques (et son 20e numéro), nous avons tous été heureux d’entendre André Gunthert rappeler les péripéties des débuts d’une publication qui forme aujourd’hui l’emblème de l’activité scientifique de la SFP. Grâce à l’accueil de l’INHA et de notre mécène Neuflize Vie, le cocktail était d’une haute tenue et, pour qui appartient à la SFP depuis près de 15 ans, contrastait avec les "pots" amicaux de nos débuts. Quoi qu’il en soit, l’occasion de se retrouver, de saluer des "compagnons de route" et de fêter par la même occasion la nomination de Paul-Louis Roubert à l’université Paris 8 a formé un des bons moments de cette année. Le plaisir fut toutefois de courte durée puisque dès le lendemain, les membres du comité de rédaction recevaient sur leur messagerie les textes à examiner pour le prochain comité de rédaction: Thierry Gervais veille au bonheur de son lectorat!
Par André Gunthert et Thierry Gervais le lundi 18 juin 2007, 05:31 - Editos
Le numéro 20 d'Etudes photographiques est paru. Ci-dessous l'éditorial de cette livraison, datée de juin 2007.
Pour fêter dignement l'anniversaire des dix ans d'Études photographiques, ce volume propose de revisiter de fond en comble l'histoire de l'illustration photographique dans son rapport à l'actualité. La vulgate en la matière est bien connue, qui alimente toutes les histoires de la presse ou de la photographie depuis l'après-guerre : par ses vertus d'enregistrement exact, la photographie s'impose comme un outil indispensable de la restitution de l'information. Favorisée par l'invention de la simili-gravure à la fin du XIXe siècle, l'image devient une fidèle servante du journalisme. Les magazines comme Vu, Life ou Paris-Match installent définitivement la grammaire moderne du genre grâce au talent et au dévouement des photoreporters.
Régulièrement répétée, cette histoire de la rencontre de l'image d'enregistrement et d'une presse animée du seul souci de traduire le plus fidèlement les désordres du monde est une légende touchante. En rassemblant les meilleurs spécialistes d'un des domaines les plus vivants de la recherche, le colloque "La trame des images", organisé en octobre dernier à l'EHESS, a bousculé cette sage ordonnance. Il fallait réunir ces approches pour voir apparaître un diagnostic différent, qui esquisse à la fois une nouvelle chronologie, distingue de nouveaux points de repères, produit en un mot un nouveau récit.
Par Michel Poivert le mardi 12 juin 2007, 10:30 - Entretiens
Stanislas Amand fait partie des tout premiers artistes avec lesquels la SFP a engagé une relation au milieu des années 1990. Un entretien dans le Bulletin en mai 1998, la publication en juin 2002 d’une monographie avec les éditions 779, Prose optique, puis un entretien public à la Maison européenne de la photographie en novembre, il nous tardait après cela de trouver une formule pour prolonger cette aventure. L’œuvre de Stan Amand ne se présente pas comme une suite régulière de projets ou d’images distribuées en ensembles figés, exposés ou édités régulièrement : photographe mais aussi urbaniste, l’artiste vit d’enseignement et de commandes et pratique, selon une tradition toute duchampienne, l’art en dilettante, c’est-à-dire fondamentalement.
Par Paul-Louis Roubert le lundi 11 juin 2007, 12:38 - La Vitrine
Conçue pour la Vitrine de la SFP, la présentation actuelle de Florian Ebner et Manuel Reinartz combine des photographies de leur série Projecteurs et leur film impompi (2006) et transforme ainsi l’espace de la vitrine en une scène.
La prochaine conférence du cycle organisé par la Société française de photographie sera donnée par Marianne Le Galliard, le mercredi 6 juin 2007, à 18h, à la Maison européenne de la photographie 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, métro Saint-Paul, entrée libre sans réservation.
Par Michel Poivert le mardi 29 mai 2007, 11:11 - Entretiens
Après un premier entretien dans le Bulletin en 2002, puis une séance publique au début de l’année 2006 à la Maison européenne de la photographie, nous continuons de suivre et interroger l’œuvre de Christophe Bourguedieu. Son prochain livre consacré aux images réalisées à la suite de deux voyages en Australie est en cours d’élaboration et marquera, après Le Cartographe, Tavastia et Eden, une étape cruciale dans une œuvre de plus en plus sombre. Nous avons eu la chance de voir ce travail avancer, d’échanger avec un artiste d’une exigence extrême, et nous souhaitions cette année encore apporter notre contribution à la diffusion d’un travail sans équivalent sur la scène française. La Vitrine de la SFP accueillera un tirage extrait de la série Passengers (titre encore provisoire de l’ouvrage) de juillet à septembre prochain.
Par André Gunthert le samedi 26 mai 2007, 10:32 - Livres, revues
Sous le titre "La trame des images. Histoires de l'illustration photographique", le numéro 20 d'Etudes photographiques, à paraître en juin, propose de revisiter de fond en comble l'histoire de l'illustration photographique dans son rapport à la presse et à l'édition. Grâce à la réunion des meilleurs spécialistes d’un des domaines les plus vivants de la recherche, ce volume esquisse une nouvelle chronologie, distingue de nouveaux points de repères, produit un nouveau récit. Un numéro exceptionnel de 208 pages tout en couleurs.
A l'occasion de cette publication, la revue Etudes photographiques fêtera ses dix ans d'existence. Fondée en 1996, elle devient la revue spécialisée française ayant connu la plus longue durée de vie. Un cocktail sera organisé le 18 juin à l'Institut national d'histoire de l'art, salle Aby Warburg, auquel sont invités tous les membres de la SFP et les abonnés de la revue.
Par Michel Poivert le mercredi 23 mai 2007, 10:51 - Livres, revues
Nos premières rencontres avec Mathieu Pernot remontent à un entretien publié dans le Bulletin (n° 19, novembre 2004), suivi d’une rencontre publique à la Maison européenne de la photographie, alors que la Société venait de publier avec les éditions 779 une monographie de l’artiste (Mathieu Pernot, L’État des lieux, SFP/779, 2004). Mathieu Pernot a récemment fait don de plusieurs tirages à la collection de la SFP, tirages provenant de son tout dernier travail actuellement exposé au musée Niépce de Châlon sur Saône. Mais l’essentiel est peut-être dans le livre intitulé Le Grand Ensemble, publié au Point du Jour, ouvrage où l’expérience artistique parvient à mettre en lumière le sentiment sourd de notre relation à l’histoire de l’habitat social.
Par André Gunthert le vendredi 18 mai 2007, 17:56 - Sur le web
Il y en a que l'approche de l'été inspire. C'est le cas de Manu Larcenet, qui a décidé d'ouvrir un concours pas banal: le "Championnat des cartes postales de la honte". J'ai une passion pour les cartes postales pourries, explique-t-il. Je n'en suis pas fier, notez bien, mais c'est comme ça. Comme l'été arrive, les plus riches d'entre vous vont partir en vacances dans des coins cosmopolites et variés, nationaux ou étrangers, dépourvus de goût en ce qui concerne la correspondance postale. Profitons de ces voyages pour faire partager au monde les merveilles de cartes postales que la vieille dame du bureau de tabac/épicerie garde jalousement sur un présentoir qui a dû connaître en personne les balbutiements de la cinquième République. On applaudit des deux mains à cette délicieuse initiative, qui dévoile les bas-fonds de la culture visuelle et rend justice au vrai mauvais goût franchouillard. Les premiers échantillons de cette collection dépassent déjà tout ce qu'on pouvait espérer. On attend la suite avec impatience.
Commentaire de l'illustration ci-dessus:Pour le moment, c'est de loin la plus honteuse que j'ai reçue... Là vous pouvez pas bien voir, mais l'image est super pixellisée, sans doute faite avec un appareil numérique tout pourri dans le salon d'un pavillon isolé, la mer ayant été rajoutée sous PhotoShop, probablement avec des moufles. Un chef d'oeuvre...
La prochaine conférence du cycle organisé par la Société française de photographie sera donnée par Perin Emel Yavuz (doctorante au CRAL, EHESS) le mercredi 16 mai 2007, à 18h, à la Maison européenne de la photographie 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, métro Saint-Paul, entrée libre sans réservation.
Par Carole Troufléau le dimanche 13 mai 2007, 23:58 - Association
Mardi 15 mai, Paul-Louis Roubert, chercheur invité à la Bibliothèque nationale de France et membre de la Société française de photographie, consacrera un cours aux prétentions artistiques de la photographie du XIX° siècle à partir des collections de la SFP.
Réservée aux membres de la société (et à ceux sur le point de le devenir), cette séance durera deux heures et ne pourra accueillir que 12 personnes.
Par André Gunthert le mercredi 2 mai 2007, 07:40 - Livres, revues
La direction de la revue scientifique Ethnologie française et la Société Française de Photographie, en partenariat avec le Lhivic (EHESS), ont le plaisir de vous inviter à une séance de présentation du numéro spécial intitulé "Arrêts sur images. Photographie et anthropologie" (2007/1, Presses universitaires de France), dirigé par Sylvaine Conord (Université de Paris 10, Nanterre), le jeudi 3 mai de 17h à 20h, en salle Walter Benjamin, INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris.
Par Carole Troufléau le vendredi 6 avril 2007, 17:20 - Association
Mardi 24 Avril, André Gunthert, chercheur à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et vice-président de la Société française de photographie, consacrera un cours à l'histoire de la photographie instantanée à partir des collections de la SFP.
Réservée aux membres de la société (et à ceux sur le point de le devenir), cette séance durera deux heures et ne pourra accueillir que 12 personnes. N'hésitez pas à vous inscrire dès maintenant.
Par Carole Troufléau le vendredi 6 avril 2007, 16:53 - Association
La Société française de photographie sera fermée au public durant les vacances de Pâques (zone C) du 7 au 22 avril 2006.
Vous pourrez de nouveau prendre vos rendez-vous à partir du 23 avril après-midi.
À noter que La Vitrine qui présente Jeff Guess avec Bank of Nature : Concepts, restera en place jusqu'à cette date.
Bonnes fêtes à tous.
Par Gaëlle Morel le jeudi 5 avril 2007, 10:03 - Association
L’An Deux Mille Sept
Et le mercredi 4 avril 2007 à 18 h
Les membres de l’Association Société française de photographie se sont réunis en Assemblée générale ordinaire en salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France, 1, rue Vivienne, 75002 Paris, sur convocation que leur en a faite Michel Poivert, président du Conseil d’administration, afin de délibérer de l’ordre du jour suivant :
1. Examen et approbation des comptes de l’exercice allant du 1er janvier au 31 décembre 2006.
2. Examen et approbation du budget prévisionnel de l’exercice 2007.
3. Approbation du rapport moral.
4. Renouvellement des mandats de Mme Sylvie Aubenas, de MM. Gérard Lévy et Jean-Luc Monterosso, membres sortants du Conseil d’administration, rééligibles ; ratification de l’élection par le Conseil d’administration de M. Renan Astier, nouveau membre.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 4 avril 2007, 14:59 - Expositions
Aux amateurs en mal de vintages depuis le dernier mois de la photographie, on pourra conseiller de se rendre au musée d'Orsay pour contempler un florilège de ce qui se fait de mieux en matière de papiers salés, daguerréotypes et autres autochromes. Commencée en 1986, la collection de photographie du M'O fête aujourd'hui vingt ans d'enrichissement et s'expose dans l'espace lui étant dévolu depuis quelques années. On pourra y voir – ou y revoir parfois – les Nègre, Le Gray, Cuvelier (fils), Nadar, Green, Carroll (en tirage moderne), Atget, Degas, Steichen, Stieglitz, jusqu'aux glaciers de Gimpel récemment acquis, en passe de devenir des classiques et qui entrent ainsi de fait au rayon des chefs d'œuvres de la photographie ancienne. Reflet des riches et encore jeunes collections du musée d'Orsay, ce choix, opéré par Françoise Heilbrun, trace à grands traits autant l'histoire de la photographie de 1839 à 1918 que l'histoire des goûts en matière de collection et d'acquisition de ces deux dernières decennies. Où, sur un tapis de primitifs exceptionnels et autres Nadar dignes des années 1980, fleurissent de beaux exemples d'usages vernaculaires de la photographie d'Atget à cet album d'amateur lyonnais décapiteur de femme.
La prochaine conférence du cycle organisé par la Société française de photographie sera donnée par Xavier Martel (doctorant à l'université Paris I) le mercredi 11 avril 2007, à 18h, à la Maison européenne de la photographie 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, métro Saint-Paul, entrée libre sans réservation.
Mais où est donc passé le Conseil supérieur de la photographie? On est en droit de se poser cette question plus d’un an après la création de cette "instance de réflexion" émanant du ministère de la culture et de la communication (arrêté du 30 janvier 2006). Si lors de la réunion du 13 février 2006, le ministre promettait de mettre en relation les différents univers de la photographie (culturels, professionnels, artistiques, recher- ches, marché, etc.), il semble n’avoir pas vu apparaître de grands débats depuis cette date. Finalement, mis à part quelques crispations institutionnelles (la question des ayant-droit des donateurs à Patrimoine photographique dont les images ont été transférées à la compétence de la direction du Patrimoine, la succession à la tête du Jeu de Paume – bien longue car Marta Gili a attendu de longs mois sa nomination), tout semble bien se passer dans le monde des images fixes… Et si l’on profitait de ce temps de calme pour faire quelques propositions à quelques semaines des élections?
Par André Gunthert le lundi 26 mars 2007, 18:47 - Sur le web
C'est probablement la plus ancienne chambre daguerrienne qui fera l'objet d'une vente aux enchères à Vienne le 26 mai prochain, à la WestLicht Photographica Auction. Il s'agit du seul exemplaire connu d'une chambre Susse Frères, récemment découverte au sein d'un fonds privé allemand. Mis sur le marché dès septembre 1839, ce modèle est antérieur au daguerréotype Giroux, qui était jusqu'à présent le plus ancien vestige témoignant des premiers appareils photographiques commercialisés, dont seulement une dizaine d'exemplaires subsistent dans le monde. Le boîtier porte l'inscription: “LE DAGUERRÉOTYPE. D'après les plans officiels déposés par Mr. DAGUERRE au Ministère de l'Intérieur. SUSSE Frères, 31, Place de la Bourse”. La chambre est munie d'un objectif achromatique de 14 pouces de foyer (380 mm), ouvrant à f/14. Mis à prix à 100.000 euros, cette pièce unique devrait battre tous les records.
Par Carole Troufléau le jeudi 22 mars 2007, 11:10 - Association
Vendredi 23 Mars, la Société française de photographie invite ses membres à redécouvrir ses collections. Pendant deux heures, vous aurez le loisir de voir des pièces uniques et rares qui font toute la richesse de son patrimoine.
Une deuxième visite est prévue le vendredi 28 septembre, de 10h à 12h. N'hésitez pas à vous inscrire dès maintenant.
Inscription obligatoire (encore possible aujourd’hui pour la visite du 23 mars)
troufleau.sfp@free.fr
tél. : 01 42 60 05 98
fax : 01 42 60 04 57
Visite gratuite de 10h à 12h, menée par Carole Troufléau, chargée des collections, au siège de la SFP.
71 rue de Richelieu 75002 Paris. Métro: Bourse, Pyramides, Palais-Royal.
Par André Gunthert le vendredi 16 mars 2007, 12:34 - Expositions
Toujours à l'affut des dispositifs les plus étranges, Pascale et Jean-Marc Bonnard Yersin proposent depuis le 21 février au Musée suisse de l'appareil photographique de Vevey une exposition intitulée "Des pigeons photographes?" Celle-ci retrace l'histoire des projets d'utiliser ces dociles auxiliaires à des fins de surveillance ou d'investigation militaire. Grâce au dépôt de la famille Michel, descendants de l'un des inventeurs d'appareils de photographie aviaire dans les années 1930, le musée peut proposer une vision détaillée des essais et des résultats obtenus à l'aide de ces dispositifs. Des résultats souvent surprenants, voire poétiques, tant le degré d'initiative esthétique de ces volatiles témoigne d'une vaste ouverture à l'univers des possibles. Ces procédés hasardeux semblent avoir été abandonnés parce qu'ils renseignaient finalement plus sur la vie des pigeons que sur les mouvements de l'ennemi.
Illustration: couverture de Sciences et Voyages, n° 2, 1919-1920 (appareil de Julius Neubronner), extrait du catalogue (disponible à la SFP).
Exposition "Des pigeons photographes?", du 21/02 au 17/09/2007.
Musée suisse de l'appareil photographique
Grande Place 99, 1800 Vevey, tél. 021 925 21 40.
Journée d’études organisée le 23 mars 2007 (9h-19h) dans le cadre de l'École Doctorale "Langue, littérature, image, civilisation" par François Brunet (professeur, art et littérature des Etats-Unis, Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones – LARCA, université Paris 7-Denis Diderot), Nathalie Boulouch (maîtresse de conférences, histoire de l’art contemporain, Équipe d’accueil Histoire et Critique des Arts, UFR ALC, université Rennes 2-Haute Bretagne) et Gaëlle Morel (ATER, histoire de l’art contemporain, université Rennes 2-Haute Bretagne).
La prochaine conférence du cycle organisé par la Société française de photographie sera donnée par Christine Barthe (responsable scientifique de l’unité patrimoniale des collections photographiques au musée du quai Branly) le mercredi 7 maris 2007, à 18h, à la Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, métro Saint-Paul, entrée libre sans réservation.
Christine Barthe nous présentera l'exposition de photographies de Désiré Charnay au musée du quai Branly et nous parlera des collections photographiques du musée.
Par Etienne Hatt le jeudi 1 mars 2007, 11:39 - Entretiens
Bar - Block d'origine, où étaient enregistrés les déportés à leur arrivée - Musée d'Auschwitz - Oswiecim, Mars 2006
« Histoire(s) contemporaine(s)… » présente des photographies réalisées en 2006 de camps d’internement, de concentration ou d’extermination construits en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale. Mais le propos de l’artiste n’est pas de fournir une illustration aux récits des historiens. Il est plutôt d’analyser le phénomène commémoratif.
Par André Gunthert le lundi 26 février 2007, 19:02 - Sur le web
Au bon vieux temps du photojournalisme, où les sujets de la photo se présentaient à nous avec leurs grands yeux pleins de larmes et de souffrance muette, au temps où seuls les auteurs des images étaient détenteurs d'une parole légitime et audible, cela ne serait jamais arrivé. Mais aujourd'hui – à plus forte raison sur un terrain de guerre comme le Liban – les sujets de la photographie reprennent la parole et nous donnent leur avis. Leurs visages ont fait le tour du monde: ils s'appellent Jad, Bissan et Tamara Maroun, Noor Nasser et Liliane Nacouzi, ils ont entre 21 et 29 ans et sont interrogés par le journaliste Gert Van Langendonck pour le journal belge De Morgen. L'entretien est reproduit (en anglais) sur le blog de Samer Mohdad, qui a lancé la polémique. Les jeunes gens analysent les significations de la photographie avec finesse et discernement. Pourquoi est-ce cette image qui a été choisie, se demandent-ils, et non cette autre du corps d'un jeune garçon sorti des ruines de Cana après un bombardement israélien? Serait-ce parce que celle-ci montre la réalité de la guerre, une réalité inconfortable pour les occidentaux? La guerre n'arrive qu'aux gens qui ne leur ressemblent pas: voilà ce que pensent les occidentaux, voilà ce que leurs montrent les images – disent les jeunes gens.
C'était le 15 août, le deuxième jour après la fin de la guerre. Ils étaient réfugiés et revenaient pour la première fois vérifier l'état de leur quartier. La mini Cooper? Prêtée par une amie, elle avait servi à transporter de la nourriture et des médicaments. Décapotée parce qu'il faisait chaud, et qu'ils étaient cinq dans une petite voiture. “Regardez bien l'image, dit Bissan Maroun. Je peux vous assurer qu'on n'est pas en train de s'amuser. Sur nos visages, on lit la consternation de ce qui est arrivé à notre quartier.”
Par André Gunthert le jeudi 22 février 2007, 10:07 - Technique
Attendue avec impatience, l'annonce du nouveau reflex numérique de Canon a été effectuée ce matin sur son site. Si le format du capteur, un nouveau 10 mégapixels APS-H, peut paraître un peu juste, l'appareil a été repensé de fond en comble et présente des spécifications étonnantes en termes de vitesse, avec des rafales à 10 images/seconde ou un buffer de 110 prises de vues en JPEG (30 en RAW). Doté de deux processeurs Digic III, il affiche une sensibilité maxi de 3200° ISO, extensible à 6400°. Outre un nouvel auto-focus et un nouveau système anti-poussières, il propose également le premier écran de contrôle à affichage permanent sur un reflex pentaprisme, un confortable 3". Le Mark III devrait être disponible en avril prochain pour un prix annoncé d'environ 4000 US$.
Par Roland Quilici le mercredi 21 février 2007, 11:45 - En images
Photojournaliste américain appartenant à l'agence Getty Images, Spencer Platt est l'heureux récipiendaire du World Press Photo Award 2006, pour sa photographie prise en août 2006, sélectionnée parmi 75.000 propositions. Intitulée "Young Lebanese Driving Through Devastated Neighborhood of South Beirut", cette image montre quatre jeunes filles assises dans une voiture cabriolet rouge conduite par un jeune homme sur fond de bâtiments en ruine. Samer Mohdad, autre photojournaliste respecté, directeur de l'Arab Images Foundation, a réagi sur son blog avec virulence le 13 février, critiquant la composition de l'image aussi bien que le jury, qui a selon lui fait preuve d'ironie et de mauvais goût.
Son blog accueille plusieurs commentaires, certains favorables, comme celui de Benoît Rivero, directeur de la photographie aux éditions Actes-Sud. D'autres défendent le choix du jury, comme Jean-François Leroy, directeur du festival Visa pour l'Image, qui se déclare “profondément blessé” par ces critiques. François Marie d’Andrimont, sur Photographie.com, puis Sylvie Kerviel, dans les colonnes du Monde daté du 18 février, font écho à cette polémique.
Par Paul-Louis Roubert le lundi 12 février 2007, 15:22 - Entretiens
Né en 1965 à Seattle (USA), Jeff Guess vit et travaille à Paris depuis 1988. Après des études de photographie à l'University of Washington - Seattle, il a étudié le cinéma à Paris-III Censier. Chargé de cours à Paris-I puis à l'Ensci-Les Ateliers, depuis 2001 il enseigne la photographie et les nouveaux médias à l'École Supérieure d'Art de Mulhouse. Après avoir développé une œuvre faisant dialoguer cinéma photographie et performance (cf. Bulletin de la SFP n° 7, février 2000), il travaille aujourd'hui sur les bases de données d'images numériques. Depuis le 7 février, il présente dans La Vitrine de la SFP un tirage numérique lambda sous diasec, 100 x 200 cm, Bank of Nature : Concepts (2007).
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 7 février 2007, 20:54 - La Vitrine
L'artiste franco-américain Jeff Guess a répondu à l'invite de La Vitrine de la SFP et y présente depuis le 7 février 2007 Bank of Nature : Concepts, une œuvre inédite sur laquelle nous reviendrons très bientôt au cours d'un entretien avec l'auteur.
En attendant, la pièce est à voir 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 dans la vitrine du 71 rue de Richelieu, Paris 2ème, métro Bourse.
La Vitrine de la SFP est soutenue par le laboratoire digital Janvier et les Ateliers de l'Image Collée.
La prochaine conférence du cycle organisé par la Société française de photographie sera donnée par André Gunthert (chercheur et maître de conférences à l’EHESS) le mercredi 7 février 2007, à 18h, à la Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris, métro Saint-Paul, entrée libre sans réservation.
"L'archive et le portrait. Les fonds photographiques de l'IMEC"
L'Institut mémoires de l'édition contemporaines (IMEC) conserve les archives des écrivains et des grands intellectuels français de la période récente (Althusser, Barthes, Derrida, Robbe-Grillet, etc.). Parmi la collection classique des manuscrits, correspondances et autres documents témoignant d'une oeuvre, depuis peu, sont apparues les photographies. Comment l'image participe-t-elle de la mémoire d'une oeuvre? Quelles sont les contraintes que pose à l'archive ce nouveau matériau? En questionnant les réponses empiriques proposées à l'Abbaye d'Ardenne, on découvre un matériau inédit, où l'image privée côtoie la représentation publique – vrai laboratoire où s'effectue la métamorphose de la personne en personnage. Qu'est-ce qu'un portrait? Les caractéristiques de l'archive éclairent d'un jour nouveau ses fonctions. Un relevé d'enquête autant qu'un programme de recherches.
Par Carole Troufléau le dimanche 28 janvier 2007, 10:33 - Technique
Créé en 1903, le Stéréo-Club français (SCF) est l'une des rares associations de photographes a pouvoir se prévaloir d'une activité continue depuis sa fondation. Il compte aujourd'hui quelque cinq cents membres, et publie régulièrement un bulletin, Images en relief. Revue du Stéréo-Club français, dont la collection complète est consultable à la SFP.
Chaque mois, une séance ouverte au public est consacrée aux démonstrations et projections. “N’oubliez pas vos lunettes polarisantes et anaglyphiques”, indiquait le calendrier du dernier numéro (n° 899, décembre 2006-janvier 2007) pour la date du mercredi 24 janvier 2007. Curieuse d’assister à une projection polarisée, je m’y suis donc rendue – quoique seulement armée d'une paire de lunettes bicolore...
Par André Gunthert le samedi 27 janvier 2007, 20:38 - Sur le web
Signalé par Mike Johnston sur The Online Photographer, l'étrange exercice proposé par Marcos Vilariño, qui revisite quelques-uns des grands chefs d'oeuvre de l'histoire de la photographie à l'aide des célèbres cubes de plastique. Une curiosité, un jeu, une énigme. A voir!
Par André Gunthert le mercredi 24 janvier 2007, 11:33 - Expositions
Le mythe de l'abbé Pierre dispose d'un atout précieux: la tête de l'abbé. C'est une belle tête, qui présente clairement tous les signes de l'apostolat: le regard bon, la coupe franciscaine, la barbe missionnaire, tout cela complété par la canadienne du prêtre-ouvrier et la canne du pèlerin. Ainsi sont réunis les chiffres de la légende et ceux de la modernité. Roland Barthes, "Iconographie de l'abbé Pierre", Mythologies, Editions du Seuil, 1957.
Autres expositions en cours: "Elina Brotherus. The New Painting", jusqu'au 11 février; "Les yeux de la guerre. 14-18 en images", jusqu'au 11 février.
Musée Nicéphore Niépce, 28 quai des Messageries, 71100 Chalon-sur-Saône, www.museeniepce.com.
Par Michel Poivert le mardi 23 janvier 2007, 00:10 - Expositions
Avec un millier de visiteurs le premier dimanche de son ouverture, l’exposition "L’Evénement, les images comme acteurs de l’histoire" au Jeu de Paume à Paris semble connaître un intérêt qui nous pousse dès aujourd’hui à réfléchir à la nature même du projet. A l’heure des levées de boucliers contre la marchandisation des musées qui témoigne pour le moins d’une histoire de l’art et d’une vision du métier de conservateur figées dans l’aristocratie et le dandysme d’un autre temps, une exposition comme celle du Jeu de Paume pose à son tour une question essentielle: les musées et les lieux d’exposition ne doivent-ils pas repenser leur rapport au savoir et tendre la main au monde de la recherche?
Le montage de l’Evénement s’est effectué avant tout à partir d’un groupe de chercheurs invités à divulguer le produit de leurs propres travaux, jouant ainsi un rôle de producteur et de médiateur de leur recherche. A l’évidence, ces deux métiers peuvent être dissociés, et l’on peut exceller dans l’un et s’avérer médiocre dans l’autre. Néanmoins le chercheur, comme le conservateur, ont beaucoup évolué depuis une génération, reléguant la figure de l’universitaire de cabinet bien loin derrière celle d’un savant citoyen, soucieux de récolter le fruit de ses efforts sur la scène culturelle. Alors, marchandisation de la recherche cette fois? Prostitution de matière grise financée par les universités? Question ridicule qui masquerait une volonté de ne pas toucher au marché de la vulgarisation, qui doit, de plus en plus, être réinvesti par les chercheurs en sciences humaines. Ce marché, qui s’est longtemps cantonné à l’édition spécialisée des manuels, doit désormais accompagner les publics et venir s’implanter dans les hauts lieux du patrimoine et de l’art. Les chercheurs, ces nouveaux "commissaires", par l'expérimentation de nouvelles manières de donner à comprendre leurs travaux, inventeront, de manière certes empirique, de nouvelles façons de nous donner envie de retourner au musée. Si l’exportation lucrative des collections nationales au bout du monde est un faux débat au regard de l’histoire même de nos institutions culturelles, l’importation de la recherche universitaire au coeur des musées ne doit plus être une exception mais alimenter régulièrement un marché intérieur qui, d’ici peu, trouvera aussi moyen d’exporter un savoir comme un faire au delà des frontières.
Par André Gunthert le samedi 20 janvier 2007, 10:12 - Sur le web
Le logiciel iView MediaPro constitue aujourd'hui l'une des solutions les plus pratiques et les plus ouvertes pour gérer ses photographies sur ordinateur. Existant en version Mac ou Windows, il a notamment sur iPhoto l'avantage crucial de gérer la norme IPTC, qui permet de conserver les informations de légendage dans le fichier image (sous iPhoto, ces informations sont perdues en cas d'exportation ou de copie. Cela dit, pour ceux qui ont commencé à constituer leur photothèque sous iPhoto, iView sait en importer les images avec leurs commentaires, automatiquement transformés en descriptions IPTC). Les fonctions de diaporama intègrent la possibilité d'afficher la légende, ce qui peut éviter de repasser par un logiciel type Powerpoint pour réaliser une présentation rapide d'images. En indiquant que cette application a été distinguée pour la troisième fois consécutive par le Professional Photographer Magazine, Jean-François Vibert nous rappelle surtout que celle-ci va réapparaître au printemps de cette année sous le nom d'"Expression Media", sous label Microsoft, pour un prix annoncé de 299 € - près du double du tarif actuel! Macandphoto fait deux propositions intéressantes: celle d'acheter la version actuelle d'iView Media Pro 3 par son intermédiaire, avec une remise de 15% (soit un prix d'achat de 149 €), ce qui permettra à l'acquéreur de bénéficier d'une mise à jour gratuite vers la version Microsoft lorsque celle-ci sera disponible. En cliquant sur le lien fourni par le blog, il est également possible de télécharger gratuitement une version complète du logiciel, utilisable pendant 21 jours. Le moment où jamais de tester cette excellente application.
Par André Gunthert le mercredi 17 janvier 2007, 00:10 - Editos
Le numéro 19 d'Etudes photographiques est paru. Ci-dessous l'éditorial de cette livraison, datée de décembre 2006.
Tous les ans, pour son numéro de Noël, le magazine Time distingue une personnalité du label d'«homme (ou de femme) de l'année». L'édition 2006 renouvelle l'exercice de façon originale. La couverture s'orne d'un écran d'ordinateur, où s'inscrit en gras le choix de la rédaction: "You". Vous, moi, nous. Ou plus précisément, le "nous" qui s'est emparé du nouvel «âge de l'information», grâce aux instruments du web dynamique.
On n'a pas fini de gloser sur les multiples ressorts du rééquilibrage médiatique engagé par la révolution du web 2.0. Quelle que soit l'appréciation portée sur le phénomène, nul ne peut nier qu'il s'agit d'un bouleversement majeur. S'il n'est pas question ici d'entrer dans la discussion de ses aspects généraux, nous pouvons en revanche apporter une précision utile sur la dimension qui nous est familière.
Par André Gunthert le mardi 16 janvier 2007, 16:22 - Expositions
Mettez ensemble quelques-uns des meilleurs spécialistes d'histoire de la photographie et vous obtenez logiquement l'une des plus stimulantes propositions muséographiques de ces dernières années. A l'occasion du vernissage de l'exposition "L'Evénement" au Jeu de Paume, un premier aperçu en images de ses riches parcours, à ne pas manquer jusqu'au 1er avril 2007 (version html, version Flash).
Par Michel Poivert le jeudi 11 janvier 2007, 13:52 - Expositions
Mardi 16 janvier, l'exposition intitulée "L'événement, les images comme acteurs de l'histoire" ouvrira ses portes au public à la galerie nationale du Jeu de Paume à Paris. Actuellement en cours d'accrochage, cette manifestation s'annonce d'ores et déjà comme fortement atypique dans le paysage des institutions muséales. En premier lieu, comme le rappelle d'emblée Régis Durand – ancien directeur du Jeu de Paume et initiateur du projet – dans le catalogue (édition Hazan), parce qu'il est rare de consacrer une exposition à une notion, et encore moins à une notion aussi ambigüe que celle d'événement. Ensuite, parce que cette manifestation table sur la circulation des médiums: il ne s'agit pas d'une exposition de peinture, ni de dessin ou de photographie ou bien encore de film, mais tout cela à la fois, c'est à dire d'images. Ajoutons encore que cette exposition est probablement la première du Jeu de Paume a remplir le cahier des charges des intentions initiales du ministère de la culture, en faisant appel aux collections nationales (la Bnf est partenaire, le musée d'Orsay accorde un prêt inestimable) et en articulant patrimoine et création contemporaine. Enfin, ce projet que j'ai mis en œuvre avec Régis Durand l'a été en vérité par toute une équipe de commissaires associés, montrant qu'aujourd'hui une exposition, comme un projet éditorial ambitieux, nécessite la mutualisation des recherches plus que l'affirmation d'un regard de curator.
Par André Gunthert le mercredi 10 janvier 2007, 19:06 - Sur le web
Sortie ce jour de Fur, un film de Shainberg Steven sur la vie de la photographe Diane Arbus (interprétée par Nicole Kidman). Le concept du film n'est pas une biographie de la vie de Diane Arbus ce qui serait déjà assez difficile à faire, mais un «portrait imaginaire» de la photographe new-yorkaise, suicidée en 1971.
Par André Gunthert le lundi 8 janvier 2007, 07:07 - Livres, revues
A signaler la réimpression chez Denöel du premier ouvrage autobiographique de Gisèle Freund, Le Monde et ma caméra, publié en 1970, dont le succès détermina la parution en 1974 de Photographie et société, aux éditions du Seuil. Cet ouvrage participe de la redécouverte des dimensions médiatique, historique et théorique de la photographie, largement explorées dans les années 1930, mais que l'après-guerre avait progressivement remisées dans le silence d'une pratique sans discours. Entre souvenirs et anecdotes, l'ouvrage fait une large place à la réflexion, où l'on retrouve la puissante capacité de synthèse de l'ancienne amie de Walter Benjamin: L'immense essor pris par l'hebdomadaire illustré a deux raisons. L'une est que les événements se sont multipliés à mesure que le monde se rétrecissait, grâce au développement des communications; l'autre que le sujet des reportages reflète la vie des masses de lecteurs qui les regardent. Enfin le rythme accéléré de l'existence moderne oblige à réduire l'information à l'essentiel.
Réf.: Gisèle Freund, Le Monde et ma caméra (1970), Paris, Denoël, 2006, 264 p., 24 fig. NB, index, 23 €.
La prochaine conférence du cycle organisé par la Société française de photographie sera donnée par Larisa Dryansky (doctorante en histoire de l’art, université Paris 1) le mercredi 10 janvier 2007, à 18h, à la Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, métro Saint-Paul, entrée libre sans réservation.
New Documents et photodocuments: aspects de la photographie documentaire aux Etats-Unis dans les années 1960 et 1970.
L'utilisation de la photographie par les mouvements artistiques issus de la remise en question du modernisme (postminimalisme, art conceptuel, Land Art, Body Art, performance) est contemporaine aux Etats-Unis d'une actualisation du style documentaire comme canon de la photographie moderniste. La période charnière à cet égard est celle des années 1966 et 1967 qui voient la présentation des expositions "Toward a Social Landscape" au Musée George Eastman, puis "New Documents" au MoMA, en même temps que la publication de travaux majeurs de photodocumentation par des artistes tels Dan Graham, Robert Smithson et Ed Ruscha. Cette coïncidence temporelle invite à réfléchir sur les passages entre des pratiques d'apparence antinomiques.
Par Michel Poivert le mardi 2 janvier 2007, 18:55 - Editos
La Société française de photographie souhaite à tous ses membres, lecteurs, visiteurs et amis internautes une excellente année 2007. En guise d’etrennes nous vous offrons une image inédite de Hermine Bourgadier, réalisée à l’occasion de la coupe du monde du jeu vidéo à Paris Bercy. Cette photographie introduit ainsi le grand chantier que notre association entreprend dès ce mois de janvier, en renouvelant l’interface de la SFP, portant l’effort sur une plus grande accessibilité aux données documentaires de l’association et surtout à la réunion de ses activités: information (blog), services liés à la collection (éditions) et diffusion de la recherche (revue Études photographiques). Ce travail qui monopolisera l’équipe plusieurs mois durant oblige à diminuer les jours d’ouverture au public mais, à terme, il permettra de disposer d'un outil performant au service de tous les usagers de la SFP. A vos écrans !
Par André Gunthert le vendredi 29 décembre 2006, 07:37 - Technique
En matière de photographie numérique, 2006 restera une année charnière. L'installation du format 10 mégapixels ou la commercialisation du Leica M8 fournissent les signes manifestes pour faire de ce millésime une étape remarquable. Plus en profondeur, la stabilisation de l'offre grand public et le retour en grâce des supports argentiques, côté professionnel, sont les marques d'une première maturité du marché, qui vient ponctuer un cycle d'accélération effrénée.
Fin 2002, le Canon EOS-Ds était le premier 24 x 36 à offrir 11 millions de pixels, à un tarif de près de 11.000 euros sans objectif. Fin 2006, ce sont pas moins de cinq reflex (Sony Alpha, Olympus E-400, Nikon D80, Canon 400D, Pentax K10D) qui proposent le dix mégapixels à un prix voisin de 1000 euros tout compris. Ils sont plus rapides, plus faciles d'emploi et produisent des images de meilleure qualité que la génération précédente. Le chemin parcouru est significatif: les reflex d'entrée de gamme ont peu ou prou rattrapé le haut de gamme professionnel d'il y a quatre ans. Dans le même temps, près d'une dizaine de compacts experts (Canon Ixux 900 Ti, Panasonic Lumix DMC-LX2, Olympus Miu 1000, Pentax Optio A20, HP Photosmart R967, Samsung NV10, Canon G7) ont eux aussi franchi la barre symbolique des dix millions de photosites. Avec l'extension de la stabilisation à la plupart des modèles cités, ce palier témoigne d'un état maîtrisé de l'offre technique.
Par André Gunthert le samedi 23 décembre 2006, 22:47 - Association
La rédaction d'Etudes photographiques s'est équipée récemment d'un iMac 24". Ce puissant ordinateur a pu être immédiatement employé à la phase finale de la mise en page du numéro 19 de la revue, envoyé hier à l'imprimeur. Entre autres fonctionnalités, la rédaction a pu tester la visioconférence. Très simple à installer, grâce à la caméra intégrée, celle-ci s'est avérée un outil de travail d'une remarquable efficacité. L'appui visuel de la communication suppose un temps d'adaptation. On est d'abord embarrassé de trouver une contenance devant l'oeil inquisiteur de la caméra. Il faut apprendre à gérer le hors-champ. Puis on s'habitue, la gestuelle redevient plus naturelle, moins démonstrative. En phase intensive, l'outil permet de disposer d'un véritable canal de communication privé, utilisable à tout moment. Combiné avec l'e-mail pour les échanges de documents, il donne à l'interlocuteur éloigné un degré de partage de l'information qui se rapproche de la présence physique sur place. Au bout de quelques jours à peine, l'outil s'est si bien intégré au travail de la rédaction que l'on imagine mal pouvoir s'en passer.
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 22 décembre 2006, 10:56 - Association
Pour les fêtes de fin d'année, la Société française de photographie ferme ses portes du 23 décembre 2006 au 7 janvier 2007. Les rendez-vous pour la bibliothèque de recherche seront pris à partir du 9 janvier (bibliotheque@societefrancaisedephotographie.fr). Bonnes fêtes à toutes et à tous!
Par Paul-Louis Roubert le mardi 19 décembre 2006, 21:15 - La Vitrine
Pour sa cinquième exposition, La Vitrine de la SFP présente une pièce de Philippe Durand, Durance # 8 (2006), un tirage lambda sous diasec visible jusqu'à la fin janvier 2007.
La Vitrine de la SFP est soutenue par le laboratoire digital Janvier et les Ateliers de l'Image Collée.
Par Didier Roubinet le dimanche 17 décembre 2006, 13:20 - Livres, revues
Le prix Nadar a récompensé cette année l'édition en fac-similé du Scrapbook d'Henri Cartier-Bresson, sous l'égide de la fondation HCB et de l'éditeur allemand Steidl, dont le jury a souligné le travail exceptionnel, notamment pour ses recherches sur les encres et les papiers. L'ouvrage est accompagné d'une préface de Martine Franck, d'un texte d'Agnès Sire, directrice de la fondation, et d'un essai de Michel Frizot qui, lors de la cérémonie à la Bibliothèque Nationale, a rappelé la place charnière du Scrapbook dans l'œuvre de HCB et donc son importance pour l'histoire de la photographie.
Le jury a également remarqué le travail des éditions L’Oeil électrique à propos de l’ouvrage El Maghreb de Malik Nejmi, qui explore le Maroc du fils né en France et les silences du père immigré. Il tient également à souligner l'excellente tenue la dizaine d'ouvrages présentés au prix, signe selon lui d'un dynamisme créatif tout à fait encourageant dans le secteur difficile de l'édition photographique.
Par Carole Troufléau le vendredi 15 décembre 2006, 05:58 - Expositions
Celui que le magazine Popular Photography qualifiait en 1958 de «seul portraitiste» parmi les dix plus grands photographes du monde (aux côtés de Ansel Adams, Richard Avedon, Henri Cartier-Bresson, Irving Penn, Eugene Smith…) est doublement mis à l’honneur. Dans le cadre de l'année du Canada à Nice et de l'année de l'Arménie en France, la Portrait Gallery du Canada et le Théâtre de la photographie et de l'Image de Nice ont organisé cette exposition, couvrant les soixante ans de la carrière de Yousuf Karsh (1908-2002). Des 11.000 personnalités photographiés, 100 furent présentées à Nice pendant le Septembre de la photo 2006 et 80 le sont actuellement au Centre culturel canadien.
Célébrités du monde politique, religieux, artistique et scientifique se côtoient, se chevauchent devrait-on dire, sur les quelques cimaises du Centre. L'accrochage est audacieux, mais n'enlève rien au plaisir de regarder ces épreuves. Il invite à une danse que l’on serait bien en mal de refuser et qui renouvelle le parcours du visiteur. Un peu forcé, il se prête au jeu et s’approche, se recule, observe, prend de la distance, lève la tête, se retourne...
Chacun pourra apprécier l’homogénéité de ce travail, avec un goût particulier de l’auteur pour les fonds noirs uniformes et les profils bien dessinés. Si les épreuves témoignent d'une maîtrise technique indéniable, Karsh est aussi reconnu pour ses mises en scène. D’une grande simplicité, elles accusent un désir de réalisme qui allait à l’encontre de la production de style pictorialiste encore en vigueur dans les studios des années 1930. Bien que souvent traditionnelle, la pose est mise en lumière par un éclairage violent, voire dramatique, qui confère une rare intensité à ces modèles.
Par Julie Jones le mardi 12 décembre 2006, 09:14 - Expositions
Le Passage de Retz accueille actuellement l'exposition "Une arme visuelle: le photomontage soviétique, 1917-1953". Son intérêt majeur est de présenter un versant de cette pratique qui demeure encore aujourd’hui malheureusement mal connu, voire méconnu, celui de sa mise au service du politique et de la propagande. Préparée par Olga Sviblova, directrice de la Maison de la Photographie à Moscou, cette exposition, à la scénographie sobre et efficace, regroupe quelques 150 photomontages réalisés par une dizaine d'artistes tels que Alexandre Rodchenko, El Lissitski, Gustave Klucis, Elena Semenova, Serguei Senkine, Vavara Stepanova, Solomon Telingater, Piotr Galadejv ou encore Alexandre Jitomirski. Les oeuvres présentées proviennent des collections de plusieurs institutions culturelles moscovites, comme la Maison de la Photographie, le Musée d'Etat V. Mayakowski, et le Musée National du Cinéma. On trouve aussi de nombreuses images appartenant à des collections privées, ainsi qu’à la Galerie Alex Lachmann à Cologne.
Pour sa première édition, le jury de la bourse Neuflize organisée en partenariat avec l'Institut national d'histoire de l'art s'est réuni mardi 5 décembre. Visant à encourager la recherche sur la photographie, cette bourse est décernée tous les ans à un doctorant inscrit dans une institution universitaire française. Composé cette année d'Elizabeth Nora et Michel Poivert (pour la Fondation Neuflize), Jean-Marc Poinsot (INHA), Régis Durand (ancien directeur du Jeu de Paume) et Clément Chéroux (université de Lausanne), le jury a examiné une quinzaine de dossiers provenant de quatre universités, de l'École des hautes études en sciences sociales ainsi que du Conservatoire national des arts et métiers. Reflet passionnant des travaux en cours, orientés vers l'histoire de l'art aussi bien que l'histoire des techniques, des collections ou de la culture, ces dossiers démontrent l'ouverture du champ des études photographiques en France. Après examen et vote, le jury a décerné la bourse Neuflize d'un montant de 15.000 euros à Sophie Triquet, étudiante à l'université Paris 1.
La soirée d’anniversaire des 20 ans du musée d’Orsay restera comme l’une des plus select du milieu de la conservation: quelques trois cents invités triés sur le volet s’égayaient hier dans le hall et les salles du musée. Ministres, ambassadeurs, directeurs et donateurs se sont retrouvés autour du discours du ministre de la culture dont on relèvera trois traits, symptomatiques de l’époque: le succès auprès du grand public (55 milions de visiteurs en 20 ans), l’autonomie de gestion d’un établissement public et enfin la politique de mécénat. La Société française de photographie était donc particulièrement honorée d’être invitée par Serge Lemoine, directeur du musée - représentant ainsi une certaine idée du patrimoine et de la recherche photographique, entre privé et public, université et musée. L’agence Vu’ était également de la fête, mêlant ses vingt bougies à celles du musée. Pour l’occasion, la banque Neuflize-Obc (notre partenaire pour Études photographiques) a offert un luxueux ouvrage présentant quatre reportages sur le musée, notamment celui de Gabriele Basilico exposé dans les salles. Dans ces mêmes salles, on pouvait découvrir, presque en solitaire, la belle exposition des photographies de famille de Maurice Denis. Récente donation de la petite-fille du peintre (dont l’œuvre picturale est également exposée), ces instantanés 1900, plein de maladresses techniques, sont d’une saveur particulière. Gros plans, mouvements, surexpositions…, bref de la négligence technique érigée au rang des beaux-arts - on avouera préférer cela aux toiles saint-sulpiciennes de Maurice Denis… Comme ses écrits théoriques valent parfois mieux que ces compositions trop chastes. Un clin d’œil enfin dans une petite salle, non loin de l’"Origine du monde": la correspondance établie entre une œuvre de Jeff Wall et un Cézanne. Décidément, le musée d’Orsay semble avoir entrepris l’immense chantier de la comparaison: un moyen pour faire le bilan du XXe siècle?
Illustration: Boîtier de chocolat Richart offert aux invités des 20 ans du musée d’Orsay.
Par Gaëlle Morel le mardi 28 novembre 2006, 07:31 - Association
Au cours des séances des 13 et 14 novembre 2006, le Conseil de Paris, sur proposition de Mme Moïra Guimart, adjointe au maire de Paris chargée du patrimoine, a décidé d'accorder une subvention de 10.000 euros à la SFP pour l'année 2007. Cette somme permettra à l'association de développer ses activités et de réaliser dans de bonnes conditions son projet de numérisation et de valorisation des collections.
Par André Gunthert le lundi 27 novembre 2006, 09:08 - Livres, revues
La rédaction de la revue Etudes photographiques présente ses excuses à ses lecteurs pour le retard inhabituel qui affecte la réalisation du n° 19. Celui-ci n'a d'autre explication qu'une difficulté passagère à réunir quelques-uns des articles au sommaire. Ce volume est actuellement en cours de bouclage et paraîtra en janvier prochain (voir ci-dessous le sommaire prévisionnel). Par bonheur, nous avons toutes les raisons d'espérer que le n° 20, qui accueillera les actes du colloque "La Trame des images. Histoires de l'illustration photographique", récemment présenté à l'EHESS, sera bien au rendez-vous du mois de mai 2006. Ce numéro donnera l'occasion de fêter les dix ans (déjà!) de la revue.
Par Carole Troufléau le vendredi 24 novembre 2006, 12:06 - Expositions
Si vous passez par Rennes d’ici au 21 décembre 2006, arrêtez-vous à l’université. Le bâtiment de la Présidence, Campus Villejean, place du Recteur Henri Le Moal, offre à voir une sélection des collections de la Société française de photographie (sous la forme de tirages numériques exécutés par le Laboratoire Janvier, Paris). Explorant le thème des sources des avant-gardes photographiques, Nathalie Boulouch, commissaire de l’exposition, maîtresse de conférences en histoire de l'art contemporain, a sélectionné vingt-trois images provenant de différents domaines, ainsi qu’elle l’explique ci-dessous.
Par Véronique Figini le mardi 21 novembre 2006, 10:12 - En images
Le dépôt du fonds Lucien Lorelle à la Société française de photographie a pris fin en septembre. Désormais, pour consulter ce fonds, il faut s’adresser directement à l’ayant-droit et petit-fils du photographe, Philippe Gallois. Un projet de musée est à l’étude et un site internet est en cours de préparation. La numérisation du fonds va débuter au laboratoire Central Color (fondé par Lucien Lorelle dans les années 1950, longtemps dirigé par sa fille, Françoise Gallois, qui l’a transmis à son tour à l’arrière-petit-fils du photographe, Jean-François Gallois).
L’œuvre de Lucien Lorelle est mal connue. Jean Dieuzaide lui consacra une rétrospective co-organisée avec la SFP et Central Color, à la Galerie du Château d’eau à Toulouse, en janvier 1996. Yan faisait alors ses adieux à la galerie et voulait rendre un bel hommage à “son maître”.
Pour le mois de la photo 2006, Lucien Lorelle a une double actualité. Un certain nombre de ses créations, dont ses campagnes publicitaires d’après-guerre pour la Croix rouge et pour le Livre, peuvent être observées à l’exposition "La photographie humaniste 1945-1968. Autour d’Izis, Boubat, Brassaï, Doisneau, Ronis..." à la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu). A l’exposition "La photographie publicitaire en France de Man Ray à Jean-Paul Goude" au musée de la Publicité qui vient de s’ouvrir à Paris, on pourra admirer "Perrier couronne le monde", "Cigarettes Winston", "SNCF", "Gérard Philipe dévorant les livres" et surtout la remarquable campagne publicitaire de Donald Langelaan pour "le Velours miracle" (années 1950, voir ci-dessus). Cette exposition avait été présentée aux Rencontres de la Photographie à Arles l'été dernier.
Par Thierry Gervais le vendredi 17 novembre 2006, 19:33 - Expositions
La nouvelle édition de Paris Photo nous apporte son flot annuel de photographies où l'on se noie facilement. À noter cependant la curiosité surréaliste de la galerie Plantureux: la photographie de Dieu sur plaque daguerréotype réalisée par Salvador Dali aidé de Thomas d'Oaste. Et, dans la même salle, un nouveau participant à la foire a pris place, la galerie "Lumière des Roses", installée à Montreuil. Dans la sélection réunie par Marion et Philippe Jacquier on ne voit pas de grands noms de l'époque moderne, mais on découvre des anonymes ou des photographes peu connus dont les images originales attirent le passant un peu perdu. Des tirs photographiques, des photographies d'éclipse, une radiographie d'écureuil de la fin du XIXe siècle ou encore quelques de nus surprenants sont autant de bonnes raisons de s'arrêter dans cet espace où le prix des images reste relativement abordable.
Illustration: "North Korea in Paris. Opening of Paris-Photo, digital photographs by Phillipe Chancel, gallerie Anne de Villepoix", 16/11/2006, Colodio, licence CC.
Par André Gunthert le vendredi 17 novembre 2006, 18:32 - Sur le web
Regardez bien, c’est Gustave Flaubert, l’écrivain qui fuyait les photographes, à 25 ans. Du moins, on suppose que c’est lui. Ce portrait rarissime (10×8 cm), découvert il y a quinze ans à Paris, est un daguerréotype anonyme que l’on situe vers 1846. Jusqu’à présent propriété de John Wood, poète et historien des premiers temps de la photographie, il sera mis en vente demain soir par Artcurial (estimation: 40.000/60.000 euros).
Source: Pierre Assouline, La République des livres, 17/11/2006. Lire la suite...
Par Michel Poivert le mercredi 15 novembre 2006, 10:15 - Livres, revues
L’actualité éditoriale du livre de photographie est particulièrement chargée au moment du Mois de la photographie. On retiendra toutefois un fait marquant, avec la sortie presque simultanée de trois ouvrages de photographes français. Le premier, dans l’ordre des sorties, est l’imposant DPRK (Thames & Hudson) de Philippe Chancel, dont une épreuve originale est actuellement présentée dans La Vitrine de la SFP. L’intérêt de ce travail réside dans l’attitude prise par le photographe: premier livre sur la Corée du Nord réputée impénétrable, on s’attendrait à un livre de reportage ou d’enquête, de révélations et d’instants volés pour témoigner des affres du régime de l’"État-ermite". Il n’en est rien, Philippe Chancel préfère produire une distance qu’il oppose à la distance même des protocoles néo-staliniens, et fabrique un monde parallèle dans lequel il traque l’humanité derrière les rituels et la scénographie kitsch du pouvoir. Il fallait cela, insister jusqu’à l’outrance sur l’esthétisation du politique, pour revenir à un propos artistique et éthique, convoquer la beauté en lui faisant jouer un rôle qui dépasse la délectation pour rouvrir les portes pourtant cadenassées de l’imaginaire.
Par André Gunthert le mercredi 8 novembre 2006, 11:44 - Sur le web
A l’initiative de la Direction des affaires culturelles, la ville de Paris a lancé le projet de numérisation d’une partie de sa collection d’images photographiques et iconographiques. La fin de cette numérisation, prévue dans huit ans, portera essentiellement sur le fonds de collection photographiques contenant près de 10 millions de clichés, auquel s’ajoutera près de 35.000 images du patrimoine culturel (avec les oeuvres de Rubens, Chassériau, Delacroix, etc.).
Par Paul-Louis Roubert le mardi 31 octobre 2006, 00:20 - Expositions
Pour son accrochage dans le cadre du 14e mois de la photographie, on ne pourra pas accuser la Maison européenne de la photographie de céder au charmes du vintage. Hormis les étages inférieurs consacrés à plusieurs présentations autour de la photographie contemporaine (notamment Mutations 1, présentant une sélection de travaux commentés par André Rouillé, qui a souhaité dresser un panorama de la jeune création photographique européenne (sic)), les niveaux principaux du bâtiment sont dévolus à deux expositions "dossier" dans le sillage des préoccupations de l'historiographie contemporaine sur les destins imprimés de l'image photographique.
Un premier échelon se consacre à l’aventure éditoriale et critique de trois images emblématiques du modernisme photographique d'André Kertész, dont sa célèbre Fourchette. "L'Odysée d'une icône" propose ainsi de découvrir à travers coupures de presse, catalogues et monographies d’époque, exposés sous vitrine, comment se forge à travers le temps, de 1928 à aujourd'hui, un canon de l'histoire de la photographie. Un souci de l'archive que l'on retrouve sur les deux étages supérieurs dans "Regarder VU", exposition à la fois didactique et foisonnante. Organisée par Michel Frizot et Cédric De Veigy, elle prend le parti d'extrapoler à l'état de sujet d'étude un objet qui d’ordinaire dépasse rarement, dans ce genre de manifestation, le statut d'élément de contextualisation. Pari ambitieux faisant la part belle aux couvertures et doubles pages (plus de 600) de ce magazine clés du renouvellement de la presse illustrée du XX° siècle.
Peu de photographies en effet mais des images en quantité et un symptôme sans doute du déplacement des objets de l’histoire dont il reste à analyser ici les partis pris.
Par Carole Troufléau le samedi 28 octobre 2006, 19:05 - Expositions
L'actuelle exposition de préfiguration du Nouveau musée national de Monaco s'intitule "Lumière, transparence, opacité". Jean-Michel Bouhours, conservateur en chef, et Nathalie Rotischer, conservateur, ont conçu cette manifestation autour d’un ensemble de tableaux dioramiques anonymes du XIXe siècle appartenant au musée (collection du Marquis du Périer du Mouriez). Avec une quarantaine de prêteurs et près de 300 oeuvres, la thématique du tableau transparent se décline sur plus de deux siècles, allant des traitements de la lumière artificielle et du clair obscur dans les peintures du XVIIIe siècle aux projections cinématographiques, en passant par les jeux visuels des boîtes d'optique. Parmi les nombreuses photographies, douze ont été prêtées par la SFP. Choisies pour leur sujet ou les caractéristiques de leur procédé, celles-ci ne pouvaient être mieux mises en valeur.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 25 octobre 2006, 00:19 - Expositions
Foule des grands soirs au musée d’Orsay ce mardi 24 octobre pour la réception, à l’auditorium, de Jeff Wall à l’occasion de la présentation dans la série Correspondances d’un dialogue entre Rear view, open air theatre de l’artiste canadien et Le pont de Maincy, une toile de Paul Cézanne réalisée vers 1879.
Sans doute ne fallait-il pas attendre grand chose de cet entretien public entre Jeff Wall et le critique Jean-François Chevrier, où l’on apprendra pourtant que la canadien réside chez le parisien lors de ses séjours dans la capitale et que les vieux couples ne sont peut-être pas les plus dynamiques. Face à un Chevrier plus enclin à imposer un discours – preview d’une monographie à paraître et dûment annoncée au cours de la séance – qu'à engager un véritable dialogue, on a pu voir un Jeff Wall essayant d’échapper aux idées enferrant son travail malgré lui.
Par André Gunthert le jeudi 19 octobre 2006, 08:45 - Sur le web
Le programme du 14e Mois de la Photo à Paris (1er-30 novembre 2006) est en ligne sur Photographie.com. Une édition abondante, parmi laquelle on retiendra notamment: "Regarder VU, magazine photographique, 1928-1940" et "L'odyssée d'une icône. Trois photographies d'André Kertész" à la MEP; "La photographie humaniste (1945-1968)" à la Bibliothèque Nationale de France; ou encore l'exposition "Scrap-Book, Henri Cartier Bresson" à la Fondation Henri Cartier-Bresson.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 11 octobre 2006, 16:53 - La Vitrine
La Vitrine de la SFP accueille une épreuve de Philippe Chancel : Élévation d'un échafaudage dans une rue de Pyongyang, Corée du nord, 2005, un tirage lambda print sous diasec. Photographe travaillant régulièrement pour la revue Connaissance des Arts, Philippe Chancel a publié plusieurs ouvrages dont Regards d’artistes, Chercheurs d’art, Souvenirs de Paris puis Souvenirs de Londres. En 2005 il a pu photographier de l’intérieur la Corée du nord, cette nation à part, secrète et quasi impénétrable.
Les Conférences de la Société française de photographie ont lieu à la Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, à 18h (entrée libre).
8 novembre 2006
Julie Jones, doctorante en histoire de l’art, université Paris 1.
György Kepes au New Bauhaus/American School of Design in Chicago (1937-1943): photographie, art et publicité.
6 décembre 2006
Entretien avec Philippe Durand, photographe, par Michel Poivert, professeur d'histoire de l'art, université Paris 1.
10 janvier 2007
Larisa Dryansky, doctorante en historie de l’art, université Paris 1. New Documents et photodocuments. Aspects de la photographie documentaire aux Etats-Unis dans les années 1960 et 1970.
7 février 2007
André Gunthert, maître de conférences en histoire visuelle, EHESS.
L'archive et le portrait. Les fonds photographiques de l'IMEC.
7 mars 2007
Christine Barthe, responsable des collections photographiques du musée du Quai Branly.
Parcours dans les collections photographiques du musée du Quai Branly.
11 avril 2007
Xavier Martel, doctorant en histoire de l’art, université Paris 1.
Coexistence de deux arts populaires. Les usages narratifs de la photographie en bande dessinée.
16 mai 2007
Perin Emel Yavuz, doctorante au CRAL, EHESS.
Avant les tableaux en photographie. Le Narrative art ou le glissement du paradigme pictural.
6 juin 2007
Carole Troufléau, responsable des collections de la SFP, avec Xavier Martel.
Projection de plaques originales du début du XXe siècle.
Par André Gunthert le vendredi 22 septembre 2006, 10:40 - Sur le web
Ce matin encore dans mon courriel, trois exemplaires de la Newsletter de Paris-art.com (n° 160). Dont je me suis désabonné des dizaines de fois. Dépourvu de toute ressource dynamique qui permettrait d'en contrôler l'actualisation par l'intermédiaire d'un fil RSS, ce site à l'ancienne recourt aux vieilles techniques du "push" et de la collecte d'adresses e-mails. Procédé qui s'apparente au spam et dont la répétition, lorsqu'elle n'est pas désirée, n'est pas moins irritante. On ne s'étonnera guère de cette aggressivité de la part d'un site commercial (comme l'indique son extension en .com), dont l'économie dépend de la publicité: son revenu est directement indexé sur sa fréquentation. Avec de telles méthodes, on comprend en tout cas mieux le chiffre revendiqué par André Rouillé de 150.000 visiteurs par mois (dans le n° 18 d'Études photographiques, p. 156). S'il lui arrive de passer par ici, signalons-lui - ViteVu disposant de la technologie adéquate - qu'il pourra économiser le coût du recommandé: sur un blog, le droit de réponse s'appelle un commentaire et il est gratuit.
Par André Gunthert le jeudi 21 septembre 2006, 13:53 - Sur le web
Après trois mois d'atermoiements, la nomination de Marta Gili, proposée par le conseil d'administration du Jeu de Paume, a finalement été entérinée par le ministre de la Culture. La nouvelle directrice prendra la succession de Régis Durand le 1er octobre prochain.
Par Michel Poivert le mercredi 20 septembre 2006, 22:36 - Expositions
Samedi prochain, l’exposition "La région humaine" ouvrira ses portes au premier étage du Musée d’art contemporain de Lyon (jusqu’au 31 décembre), dans le cadre du festival Septembre de la photographie. C’est sur l’invitation de son directeur, Gilles Verneret, et du directeur du musée Thierry Raspail, que j’ai réalisé cette exposition comptant plus de 150 œuvres d’une vingtaine d’artistes. Un projet sur la représentation contemporaine de l’homme ne naît pas d’une commande, elle résulte ici d’un travail entamé au milieu des années 1990 au sein du Bulletin de la Société française de photographie, à travers de nombreux entretiens menés par moi-même et toute une équipe. Organisées régulièrement, ces rencontres également formalisées par les "Entretiens publics" à la Maison européenne de la photographie, ont été le moyen d’aborder la production des photographes français qui échappent aux catégories du reportage ou bien de l’art contemporain, laissant peu à peu percevoir le dynamisme d’une scène française qui ne trouve pas réellement de vecteur pour s’affirmer.
Par André Gunthert le samedi 16 septembre 2006, 20:16 - Technique
Annoncé depuis un an, le nouveau Powershot G7 a enfin été présenté au public avec les préparatifs de la Photokina. Parmi les spécifications de ce télémétrique de bonne facture, doté d'un capteur de dix mégapixels et d'un zoom stabilisé ouvrant à f/2.8, on remarquera une fonction qu'il est le premier à présenter. Grâce à la nouvelle version du Digic III, le processeur de traitement d'images de Canon, l'appareil est doté d'un système de "détection de visages". Selon le communiqué, le logiciel est capable de reconnaître automatiquement la présence de plusieurs visages (jusqu'à neuf) dans le cadre, et d'adapter en conséquence la mise au point et le dosage du flash. Moins anecdotique qu'il y paraît, ce système dérive des technologies d'identification biométriques dont le développement a été encouragé dans la période récente par l'essor des politiques sécuritaires et l'aggravation du terrorisme. Largement soutenues par le gouvernement et les services secrets américains dans le cadre de divers programmes, ces techniques récemment arrivées à maturité sont désormais employées dans les aéroports, les stades, certains casinos et centres commerciaux pour repérer les individus indésirables. On vérifiera sur pièces l'efficacité d'un tel dispositif appliqué au portrait familial. Mais on peut dès à présent suggérer aux ingénieurs de Canon une adaptation de leur logiciel aux faciès de nos compagnons à quatre pattes. Quoique très présents dans nos albums de famille (à vue de nez, sur Flickr, à peu près autant que les bambins), ils ont pour l'instant échappé à l'investigation policière.
Par André Gunthert le mercredi 13 septembre 2006, 18:00 - Technique
A quoi sert encore la presse photo? Entre les essais détaillés de DPReview, les informations qui circulent en avant-première sur les forums spécialisés, voire le compte Flickr de Luc Saint-Elie, l'amateur de nouveautés technologiques dispose d'une information de grande qualité en ligne, avec un ou deux mois d'avance sur le papier. Cette fois, on saluera la performance des blogs Lightmediation et Macandphoto, qui ont dévoilé en exclusivité mondiale une prise en main du très attendu Leica M8 numérique, avant même le début de la Photokina. Est-ce un hommage à Henri? s'interroge (en français dans le texte) The Online Photographer, qui trouve évident que Leica picked France as the locus of the world's introduction to the digital M8. Un capteur Kodak de dix mégapixels, un obturateur à rideau vertical, un large écran au dos, une carcasse en magnésium, le tout pour environ 4000 € boîtier nu - fairly reasonable, as such things go (it is, after all, a Leica), commente, lucide, Mike Johnston (illustration empruntée à Macandphoto).
Par André Gunthert le vendredi 1 septembre 2006, 14:00 - En images
Marianne Le Galliard a présenté fin juin à l'équipe de la SFP l'état actuel de la base de données Lartigue, réalisée par ses soins. Résultat de trois ans de travail, cet outil informatique élaboré permet une interrogation croisée des différents index produits à partir des inventaires du fonds d'archives de la fondation Lartigue et du fonds iconographique de la donation Lartigue, gérée par l'association des Amis de Jacques-Henri Lartigue. Ces fichiers comprennent l'inventaire des images unitaires (photographies, peintures, dessins), des pages d'album (14500 pages), du journal, de la correspondance (environ 15000 pièces) ou des carnets, avec leur reproduction numérisée. Le journal (3500 pages tapuscrites) a été entièrement analysé et indexé. Une base de 3000 noms, documentée par autant de fiches biographiques, a été élaborée à partir des différentes sources écrites.
Par André Gunthert le mardi 29 août 2006, 12:27 - Sur le web
Accompagnant le développement de la cartographie sur internet, les applications du géotagging se sont multipliées depuis 2004 sur le web, contaminant désormais les usages de la photographie. Après Zooomr, gestionnaire d'images créé en octobre dernier avec cette fonction comme principal atout, Flickr a lui aussi ajouté la géolocalisation à la gamme de ses outils.
Comme le dit Thomas Hawk – pionnier de Flickr récemment passé à Zooomr – l'adaptation du géotagging est ici “pretty damn impressive”. Et simplissime: on accède par l'intermédiaire du module de gestion des images à la planisphère de Yahoo!, sur laquelle il suffit de rechercher un site, puis de déposer une photo, pour qu'elle s'y trouve attachée. Comme toujours sur Flickr, le plus grand soin est accordé à la confidentialité des informations liées à l'image, et il est possible de choisir le niveau de visibilité du tag. On peut l'exploiter soit à partir d'une photographie isolée, pour découvrir le site où celle-ci a été prise, soit en se promenant sur la carte. Comme sur Google Maps, il est possible de passer de la visualisation en mode cartographique au mode satellite – avec toutefois un niveau de définition moins élevé pour la zone non-américaine. Un gadget de plus? A vérifier. Etant donné la puissance et la séduction de l'outil, il y a fort à parier que la géolocalisation photographique ouvrira à de nouveaux usages, qui s'avèreront bientôt aussi indispensables que le sont le tag ou les données Exif. A titre d'exemple, on observera la multiplication immédiate de groupes "Geotagged" locaux, qui proposent dès maintenant plusieurs milliers de photographies de paysages précisément localisées.
Notre confrère Photographie.com publie une longue interview de François Hébel, qui revient sur l'édition 2006 des Rencontres d'Arles. On y reparle bien sûr des lectures payantes, mais surtout, Hébel trahit quelques secrets de la préparation du programme et lève le voile sur les coulisses. Non sans amertume, il révèle les conditions inacceptables de fonctionnement de l'institution. Des expédients budgétaires, une économie de survie, des lieux perpétuellement sous-équipés: telle est la réalité d'un festival censé être l'une des principales vitrines du champ photographique. Au banc des accusés: le ministère de la culture, qui semble en ce domaine dépourvu de la moindre lumière pouvant donner lieu à une orientation, des choix, bref, une politique.
Par André Gunthert le vendredi 11 août 2006, 10:33 - En images
Le site du Monde a mis récemment en ligne un reportage de Benoît Schaeffer, qui suit une équipe de Médecins du Monde à Beyrouth, sous la forme d'un podcast illustré, qui permet au photographe de commenter ses propres prises de vues. Alors que, appuyée sur le cas malheureux d'Adnan Hajj, la polémique fait rage dans la blogosphère sur l'authenticité des images du conflit libanais, un tel témoignage, en marge du hot news, nous rappelle qu'une photographie peut aussi être porteuse d'informations. Avec une sobriété qui, dans ce contexte, est plus précieuse que tous les effets de manche auteuristes.
Par André Gunthert le mercredi 2 août 2006, 18:47 - Sur le web
Selon une étude de l’institut GFK, c’est la première fois que le nombre de photophones vendus (mobiles équipés d’appareils photo) est plus important que celui des appareils photo numériques vendus au premier trimestre 2006. Pour autant, cette étude est circonscrite au territoire d’Europe occidentale (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Belgique, Pays-Bas) et n’est donc pas représentative de la consommation mondiale des photophones et des APN.
Par André Gunthert le lundi 31 juillet 2006, 10:04 - Technique
La firme Durst, leader mondial du marché des agrandisseurs, a annoncé qu'elle en arrêtait définitivement la production à dater d'aujourd'hui. Après avoir connu son point culminant en 1979, avec 107.000 appareils vendus, la demande était en baisse constante depuis 1982, atteignant à peine quelques centaines d'unités en 2005. Inventeurs polyvalents qui s'étaient illustrés dans les domaines les plus divers, des fusils de chasse à la radio en passant par le ski sur herbe, les frères Julius et Gilbert Durst décident en 1929 de se consacrer à la mécanique photographique, et fondent en 1936 la Durst Phototechnik AG à Brixen (Tyrol). La société s'est réorientée depuis 1994 vers la photographie numérique professionnelle, en particulier les imprimantes de grand format.
Par Anaïs Feyeux le mercredi 26 juillet 2006, 16:05 - Entretiens
Suite à l’exposition dans la Vitrine de la SFP depuis juin d’un diptyque Les rennes de Jon Eira, extrait de la série Máze, 2005, Céline Clanet a bien voulu répondre à quelques questions sur son travail.
À la suite de son diplôme de l’école de photographie d’Arles en 1999, Céline Clanet commence des séries photographiques dont les sujets semblent, de premier abord, hétéroclites: des séries personnelles Leur(s) petite(s) histoire(s) en 1999-2000, Un mince vernis de réalité, qui connaît une publication collective en 2005, ou plus récemment Une mélodie japonaise et Maze, et des commandes Capitale instantanée pour 20 Minutes, ou encore Je m’offre une Madame Propre pour Cosmopolitan.
Par André Gunthert le samedi 8 juillet 2006, 09:36 - En images
La municipalité d'Altötting (Bavière) a annoncé l'identification d'un portrait photographique de la veuve de Mozart. L'épreuve est une copie sur papier d'un daguerréotype qui aurait été exécuté en octobre 1840, deux ans avant le décès de Constanze Mozart-Nissen, alors âgée de 78 ans. Celle-ci avait épousé le compositeur (décédé en 1791) en 1782, et lui avait donné 6 enfants, dont deux seulement allaient survivre. Elle figure au premier rang, à l'extrême gauche d'un portrait de groupe de la famille Keller, originaire d'Altötting. Cette image, donnée pour l'un des plus anciens témoignages de la pratique daguerrienne en Bavière, était connue de quelques spécialistes, mais n'avait pas fait jusqu'alors l'objet d'une identification formelle. Alors que l'auteur du daguerréotype n'est pas encore connu, les caractéristiques apparentes d'un portrait de groupe aussi précoce devraient encourager à poursuivre les recherches pour l'identifier.
La loi dite DADVSI, sur les Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information est, sous bien des aspects, une loi liberticide. Le vote définitif, qui vient d'avoir lieu à l'Assemblée Nationale, a produit son premier résultat : la fin du site de la revue Etudes photographiques, qui a préféré se saborder pour protester contre l'impossibilité de pouvoir publier l'objet même de son étude.
Par Didier Rykner, La Tribune de l'Art, 01/07/2006. Lire la suite...
Par André Gunthert le vendredi 30 juin 2006, 09:42 - Sur le web
Plus que sur le programme concocté par Depardon pour les prochaines rencontres d'Arles, le débat photographique semble se focaliser autour des lectures payantes. Rompant avec la tradition de critique "sauvage" - et gratuite - des books, illustrée notamment par la figure emblématique de Jean-Claude Lemagny, l'édition 2006 propose une critique tarifée à 220 € pour 10 expertises. Ce "nouveau service" a fait réagir vivement photographes amateurs et professionnels. Sollicités, plusieurs acteurs du monde de la photo, comme Catherine Derioz, directrice de la galerie Le Réverbère, ont refusé de participer à l'exercice. Après un tir de barrage sur sa liste de discussion, le JDL publie un manifeste intitulé "La photographie est-elle un sport de riche?" et propose d'organiser en complément des lectures payantes des rencontres libres avec quelques grands noms de la photographie pour qui la gratuité garde encore un sens (à l'Espace Van Gogh, de 10h à 19h). Du côté de Photographie.com, la critique argumentée de Hervé Le Goff, déjà signalée ici, s'accompagne d'un dispositif permettant aux internautes de communiquer leurs réactions. C'est la première fois que Photographie.com, jusqu'à présent rétif au web 2.0, s'ouvre aux commentaires interactifs! D'autres échos, ainsi que la réponse de François Hébel à ces critiques, ont également été enregistrés par le magazine. En attendant qu'il rebondisse dans les colonnes des journaux papier, on notera avec intérêt que les organes en ligne du domaine suffisent dès à présent à nourrir le débat. Sans bourse délier!
On l’a appris ces jours-ci: la maison de champagne Roederer a attribué deux bourses de recherche à des travaux menés à partir des collections et projets de la Bibliothèque nationale de France en matière de photographie. Les lauréats, dont nous nous félicitons qu’ils comptent parmi les plus proches collaborateurs de la Société française de photographie: Paul-Louis Roubert et Thierry Gervais, inaugurent ainsi une politique en plein développement en France, celle d’un encouragement des mécènes sur une voie moins uniquement tournée vers la publicité mais vers une communication dont la base repose sur des valeurs essentielles, celles de la connaissance et du patrimoine. Sans angélisme, il faut toutefois noter l’évolution de telles politiques: jugées parfois trop coûteuses, celles qui consistent à organiser de grands événements cèdent parfois le pas à des aventures plus discrètes mais, disons-le, qui conviennent bien plus à une recherche en bonne part délaissée par l’institution publique. On annoncera ici, en avant-première, la création d’une autre bourse de recherche qui sera mise en place à l’automne, fruit d’un partenariat entre la Fondation Neuflize Vie pour la photographie contemporaine et l’Institut national d’histoire de l’art.
Par Carole Troufléau le jeudi 29 juin 2006, 17:51 - Association
Conservateur général chargé de mission sur la photographie auprès des Archives de France, en retraite depuis 2000, Michel Quétin est un membre fidèle de la SFP. Ayant entrepris la distribution de sa bibliothèque personnelle, il a constaté le manque d’un certain nombre d’ouvrages dans notre fonds et a décidé de faire don de ceux en sa possession. Classés et inventoriés, les quelques 130 volumes sont désormais à la disposition des lecteurs (voir illustration). Ce geste généreux permet de doter la bibliothèque d'ouvrages aussi indispensables qu'Un art moyen de Pierre Bourdieu, Photographie et Société de Gisèle Freund, ou encore un exemplaire original du catalogue de l'exposition de Steichen The Family of Man. Qu'il en soit chaleureusement remercié!
Par André Gunthert le mercredi 28 juin 2006, 12:21 - Sur le web
Avec le programme Depardon, on découvre une nouveauté pour Arles: la lecture payante des portfolios, concentrée dans un lieu excentré, à savoir les anciens ateliers SNCF. Les modalités du Photo Folio Review sont clairement explicitées sur le site: un forfait de 220 euros (qui comprend une réduction de 30% sur l’ensemble des expositions et l’accrochage d’une de vos oeuvres dans la Photo Folio Gallery) vous permet de rencontrer des experts internationaux de l’image (bonne connaissance de l’anglais recommandée) et de leur soumettre votre portfolio pendant 20 minutes, très précisément. Le booking se fait sur le net avec la garantie de rencontrer au moins deux des dix lecteurs par vous choisis.
Par Hervé Le Goff, Photographie.com, 23/06/2006. Lire la suite...
Par André Gunthert le mardi 6 juin 2006, 23:48 - Technique
Si vous avez passé les dernières semaines en villégiature à La-Petite-Pierre (Bas-Rhin), vous ignorez qu'aujourd'hui était attendu le lancement en grande pompe de l'Alpha 100, le premier reflex numérique siglé Sony. Rappel des précédents épisodes: il y a un an, Sony et Konica-Minolta annoncent leur rapprochement. En mars, on apprend l'arrêt des activités photographiques de la double marque, rachetés par Sony. Suite logique, le reflex présenté aujourd'hui était attendu par les mauvaises langues comme une déclinaison du Dynax D5D. L'Alpha a largement dépassé ces prévisions. Sur une base Minolta, les ingénieurs de la firme ont rassemblé en un seul boîtier des performances jusqu'à présent éparses: un capteur CCD de dix mégapixels au format APS-C, un stabilisateur, un anti-poussières, un nouveau processeur de traitement d'images, un autofocus à 40 points, un écran de visée 2.5", la compatibilité avec les objectifs Minolta et l'annonce d'une vingtaine d'optiques prochainement disponibles (dont plusieurs signés Carl Zeiss), enfin un prix de vente situé en-dessous des 1000 $.
Il faut saluer en ce printemps 2006, l’accélération qui touche le monde universitaire depuis bientôt un an en matière de développement de l’histoire de la photographie. L’an passé, l’université Paris IV Sorbonne recrutait un maître de conférences (Guillaume Le Gall), cette année, j’ai eu l’honneur d’accéder à un poste de professeur (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et tout récemment l’université de Lausanne vient de recruter un maître-assistant (Clément Chéroux). Nous sommes en présence d’un phénomène qui dépasse le symptôme, car l’on peut dire qu’enfin, l’histoire de l’art (discipline d’accueil de tous ces postes) a officiellement - et après des années de contrats et de charges de cours qui ne parvenaient pas à stabiliser la discipline - entériné la photographie comme un des secteurs de recherche essentiel, au même titre que l’architecture. Certains regretteront peut-être d’y voir la naissance d’un académisme, pour un médium qui avait longtemps échappé à la pensée universitaire et s’était vu célébré par les musées; ils remarqueront aussi que l’académie des Beaux-arts a ouvert cette année deux postes à la photographie (ce bastion d’Ancien régime!) pourvu il y a peu par les célèbres Lucien Clergue et Yann Arthus-Bertrand… Mais ne confondons pas tout: en consacrant la photographie sur le terrain académique, c’est aussi pour l’histoire de l’art une manière de rebattre les cartes de ses questionnements et d’observer de nouveaux objets, d’ouvrir ou de rouvrir la question de l’art aux enjeux sociaux et culturels. Non que cette ouverture ait manqué – l’Institut national d’histoire de l’art (qui, lui aussi s’intéresse vivement à une perspective photographique) s’est impliqué dans l’histoire du goût et de la collection –, mais la photographie a le mérite de mettre des notions esthétiques, économiques et politiques nouvelles sur le devant de la scène. Que toutes ces perspectives se prolongent donc et continuent d’affirmer le primat d’une véritable école française dans le domaine.
Mercredi 31 mai 2006, la photographie fait son entrée officielle à l'académie des Beaux-Arts, annonce le site de l'honorable maison. Les deux photographes élus sont Lucien Clergue et Yann Arthus-Bertrand. Compte tenu de la liste des membres, on ne peut pas vraiment parler d'une erreur de casting. Juste d'une mise à l'heure - avec 167 ans de retard.
Comment écrire une histoire qui concilie deux photographies: l’une, produit d’exportation, répondant aux critères du marché de l’art, et l’autre, occultée, car non conforme aux discours occidentaux sur l’Afrique?
C'est à cette question que tentera de répondre Erika Nimis, historienne (Université Laval, Québec) le mercredi 7 juin à 18h00 au cours d'une conférence à la Maison européenne de la photographie, 5 rue de Fourcy 75004 Paris. L'entrée est libre.
Erika Nimis a notamment publié en 2005 Photographes d'Afrique de l'Ouest: L'expérience yoruba, paru aux éditions Karthala.
Par André Gunthert le jeudi 25 mai 2006, 08:27 - En images
Il y avait L'Oeil naïf, best-seller de Régis Debray. Il y aura désormais le trucage naïf, par Le Figaro. Dans son édition du 24 mai, Le Canard enchaîné révèle que le quotidien, pour illustrer un article consacré au sulfureux banquier japonais Shoichi Osada, a recadré une image d'archives où celui-ci figurait aux côtés de Jacques Chirac. Interrogé par l'AFP sur la disparition du chef de l'Etat, Nicolas Beytout, rédacteur en chef du Figaro, a trouvé la parade: “La photo a été recadrée, elle n'a pas été truquée“. On appréciera la cocasserie du distinguo. Il y a certes mille façons de tricher avec une photographie – à commencer par truquer le réel. Y-aurait-il pour autant une façon plus morale qu'une autre de modifier le sens d'un enregistrement?
Après l’annonce du départ de Régis Durand en septembre prochain, le Jeu de Paume accueillera un nouveau directeur dès les prochaines semaines. Comme il est d’usage, ce changement de direction s’accompagne de rumeurs sur le nom du successeur, mais pour la communauté des chercheurs et plus largement de tous les professionnels de la culture et de l’art attachée à la valorisation de l’image photographique, une question plus essentielle se pose.
Par André Gunthert le dimanche 14 mai 2006, 14:07 - Livres, revues
Le premier livre consacré à l'usage de Flickr est l'œuvre d'un jeune australien, Richard Giles. Cet ouvrage pratique est avant tout dédié à la maîtrise des multiples fonctionnalités qu'offre le site de partage d'images, tâche dont il s'acquitte très honorablement. Compte tenu de la méconnaissance du phénomène Flickr à laquelle on se heurte encore trop souvent en France, sa consultation n'en reste pas moins des plus utiles pour une prise de contact générale.
Qu'est-ce que Flickr? Une banque d'images? Un site de stockage de photographies amateurs? Pas le moins du monde. De tels outils sont nombreux sur internet, sans qu'un seul puisse soutenir la comparaison avec celui qui est rapidement devenu l'un des plus grands succès du web interactif et qui compte désormais parmi les sites les plus utilisés au monde. Créé en février 2004, racheté par Yahoo! en mars 2005, Flickr dénombre aujourd'hui plus de 3 millions d'abonnés. Le total des photographies téléchargées, quant à lui, est passé de 100 millions en février 2006 à près de 150 millions aujourd'hui - un taux de progression renversant. Cette réussite exemplaire tient au principe même sur lequel repose cet outil: créer de l'interaction avec les images.
Par André Gunthert le mardi 9 mai 2006, 18:59 - Association
Les étudiants canadiens et américains du "Photographic Preservation and Collections Management Program" (Ryerson University/George Eastman House), sous la houlette de Marta Braun, ont inauguré aujourd'hui leur série de visites des collections photographiques parisiennes par celle de la Société française de photographie. Les collections leur ont été présentées par Thierry Gervais.
Par Paul-Louis Roubert le mercredi 3 mai 2006, 16:24 - La Vitrine
La Vitrine accueille Céline Clanet qui présente un dyptique, Les rennes de Jon Eira, extrait de la série Máze, 2005. Dans quelques jours vitevu.fr publiera un entretien avec la photographe en complément de cette présentation à voir jusqu'au 7 juin.
Les tirages des images de Céline Clanet ont été réalisés sur Fuji Chrystal Archive mat par notre partenaire le laboratoire
La photographie est omniprésente dans l'oeuvre de Robert Smithson (1938-1973) et y joue un rôle considérable. Pourtant, ce n'est pas par sa virtuosité technique ou esthétique que la photographie attire ici notre attention : Smithson, artiste new-yorkais de la seconde moitié des années 1960, ne s'est en effet jamais revendiqué photographe. C'est au contraire en tant que contre-modèle critique à l'égard du modernisme, participant à l'élaboration d'un nouveau type d'oeuvre d'art qu'elle se trouve convoquée et que nous nous efforcerons de l'étudier.
Conférence donnée le mercredi 3 mai 2006 dans le cadre des entretiens publics de la Société française de photographie par Katia Schneller, allocataire-monitrice en histoire de l'art contemporain à l'université Paris 1-Panthéon Sorbonne, qui aura lieu à la Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris à 18h. Entrée libre.
Par André Gunthert le jeudi 27 avril 2006, 09:50 - Livres, revues
A l'occasion des manifestations qui accompagnent l'anniversaire des vingt ans de l'agence Vu', on signalera tout particulièrement la publication du numéro 107 de la collection Photo Poche. De Michael Ackermann à Guillaume Zuili, 68 des photographes de l'agence y sont présentés par une image et un texte de Christian Caujolle. L'ensemble fournit une rapide synthèse des activités de Vu' dans la période récente autant qu'un guide dans les orientations de la photographie de reportage contemporaine: un outil pratique et bienvenu, dont il faut saluer la qualité de réalisation. Une exposition composée par Robert Delpire accompagne cette parution dans la galerie de l'agence, 2, rue Jules Cousin, 75004 Paris (du 28 avril au 17 juin 2006).
Par André Gunthert le lundi 24 avril 2006, 23:29 - Association
Nathalie Doury a été élue aujourd'hui au conseil d'administration de la Société française de photographie. Diplômée de l'ESSEC, ancienne élève du DESS Gestion des institutions culturelles de Paris-Dauphine, elle se consacre à conduire divers projets internationaux dans l'industrie cinématographique. Elle y acquiert une solide expérience du secteur des industries culturelles, notamment des problématiques de diffusion, de propriété littéraire et artistique et des enjeux technologiques du secteur. Depuis septembre 2005, elle a été placée à la tête de la SAEML Parisienne de l'Image, société d'économie mixte créeé par la Ville de Paris et consacrée à la préservation et la valorisation de fonds photographiques et iconographiques patrimoniaux, dont elle dirige également la filiale, depuis janvier 2006: l'agence Roger-Viollet. Regroupant entre 6 et 8 millions d'images, sur plus d'un siècle d'histoire, du second Empire à la fin du XXe siècle, l'agence d'archives photographique diffuse depuis 1938 un fonds légué à la Ville de Paris en 1985.
Par André Gunthert le vendredi 14 avril 2006, 16:55 - Sur le web
Ouvert en novembre dernier, le site américain consacré à l'histoire de la photographie Luminous-Lint continue de s'étoffer. Il a entrepris de proposer cette année une centaine d'expositions en ligne, dont une quinzaine sont d'ores et déjà accessibles. On notera en particulier:
Un très intéressant groupe d'une cinquantaine de photographies inédites de Lewis Hine à Hastings-on-Hudson, où il vécut de 1917 jusqu'à sa mort en 1940, réunies par Frédéric Perrier.
Par André Gunthert le mardi 4 avril 2006, 10:30 - Sur le web
Les photographes de presse ont peur. Dans les manifestations, ils sont désormais exposés aux coups et autres lancers d'objets au même titre que les CRS. Choqués, certains s'indignent de cette violence mal dirigée. Les photographes n'ont-ils pas toujours été du côté des opprimés et des deshérités? Voire, semble leur répondre une jeunesse qui ne connaît ni Lewis Hine, ni Robert Capa, mais Le Droit de savoir, et qui sait combien le journalisme sur papier glacé tend à transformer les "casseurs des banlieues" en icônes décoratives, sur fond de voitures en flammes, non sans gourmandise.
Par Paul-Louis Roubert le lundi 3 avril 2006, 14:04 - Association
La Société française de photographie sera fermée au public durant les vacances de Pâques (zone C) du 8 au 23 avril 2006. Vous pouvez d'ores et déjà prendre vos rendez-vous pour la réouverture à partir du 24 avril. À noter que La Vitrine qui présente Arno Gisinger avec Coudrecieux & Mulsanne, restera en place jusqu'à cette date.
Bonnes fêtes à tous.
Si l'exposition consacrée, en 1976, à William Eggleston par le Museum of Modern Art de New York, est aujourd'hui considérée comme le moment-clef de l'émergence et de la reconnaissance de la photographie couleur comme médium artistique, on peut voir dans cet événement le symptôme d'un phénomène plus ample qui s'est déployé, aux Etats-Unis et à New York en particulier, au cours de la décennie 1970.
C'est autour de cette thématique que Nathalie Boulouch, maître de conférence en histoire de l'art contemporain à l'université Rennes II, parlera à la Maison Européenne de la Photographie (5-7 rue de Fourcy), mercredi 5 avril à 18h, entrée libre.
Par André Gunthert le vendredi 31 mars 2006, 06:58 - Sur le web
Souvent placés entre la police et les manifestants, à attendre le dérapage et l'image spectaculaire, la majorité des preneurs d'images sont au contact de la violence. La presse est présente pour informer. La présence de la presse permet toujours de dénoncer les dérapages policiers et peut-être de les prévenir. La présence de la presse assure souvent la publicité et peut-être encourage le passage à l'acte violent d'une partie des manifestants. A voir mes confrères à Paris ce 21 mars lors de la fin de manif près de la Sorbonne, je croyais voir des images du reportage de Patrick Chauvel sur les photojournalistes de guerre et des images faites dans la bande de Gaza. Gaz lacrymo, coups des casseurs, certains photographes se préparent visiblement au pire. Le pire finit par arriver.
Par Olivier Touron, photojournaliste, Le JDL, 30/03/2006. Lire la suite...
Par Michel Poivert le mardi 21 mars 2006, 12:30 - Association
Suite aux perturbations à prévoir le 28 mars prochain en raison des mouvements sociaux, la tenue de notre assemblée générale est reportée au lundi 24 avril à 18h en salle des Commissions. L'ordre du jour reste inchangé. Les conditions de vote sont maintenues à partir des éléments fournis dans le courrier de convocation initial.
Par André Gunthert le dimanche 19 mars 2006, 11:49 - Technique
Digital Photography Review vient de mettre en ligne son test exhaustif de l'Olympus E 330, appareil déjà évoqué dans nos colonnes. Pas convaincu par l'innovation du viseur-écran, le rédacteur accorde du bout des lèvres un "Recommended" à un reflex dont il critique le design massif et qu'il juge beaucoup trop cher par rapport à ses prestations. L'utilisation du viseur-écran présente apparemment un problème d'ergonomie lié au choix du double système optique - mais l'avis de l'auteur reste influencé par une vision hiérarchisée du marché (I don't honestly see that many digital SLR owners asking for this feature (...), it's good for upgraders coming from consumer cameras).
Il sera intéressant de comparer ce point de vue à celui de Luc Saint-Elie, qui teste l'appareil depuis plusieurs semaines et devrait nous gratifier bientôt d'un compte rendu éclairé.
Par Thierry Gervais le vendredi 17 mars 2006, 10:53 - Livres, revues
Jusqu'au 30 avril 2006, la Société française de photographie propose une opération spéciale qui vous permet de compléter à bon marché votre collection de la revue Études photographiques: deux numéros pour le prix d'un. Cette offre est soumise à conditions, n'hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements: gervais@societe....
Huit photographes de renom, de Yann Arthus-Bertrand à Raymond Depardon, adressent une lettre ouverte au président de la République. Ils protestent contre l’une des nouvelles exceptions au droit d’auteur qui les priverait d’une part de leurs revenus. Une des dispositions du projet Dadvsi péniblement adoptées est déjà fortement contestée. Il s'agit d'une des nouvelles exceptions au droit d'auteur, créées par le ministre de la Culture: elle autorise "la reproduction intégrale ou partielle, dans un but d'information, d'une œuvre d'art graphique, plastique ou architecturale, par voie de presse écrite, audiovisuelle ou en ligne, lorsqu'il s'agit de rendre compte d'événements d'actualité".
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Source: Estelle Dumout/AFP, ZDNet France, 10/03/2006.
Par Paul-Louis Roubert le jeudi 9 mars 2006, 22:14 - La Vitrine
La Vitrine accueille Arno Gisinger pour Coudrecieux & Mulsanne, un travail qui se penche sur les traces de deux camps d'internement pour les nomades en Sarthe pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette installation, conçue spécialement pour La Vitrine de la SFP, préfigure le travail Coudrecieux & Mulsanne, qui sera exposé dans le cadre du festival du Mans Les Photographiques, le temps d’avant ou le passé antérieur, du 18 mars au 9 avril 2006. A voir dans La Vitrine jusqu'au 9 avril 2006.
Par Etienne Hatt le mercredi 8 mars 2006, 22:08 - Entretiens
Qu’est-ce qu’une photographie d’histoire? Sans doute, à l’instar des photographies d’un Luc Delahaye, Stanley Greene ou James Nachtwey, une image prise au cœur de l’événement. Toutefois, la question se complique singulièrement quand on sait que, pour les historiens, un événement est aussi ce qu’il devient dans la conscience et la mémoire collectives.
D’où l’intérêt et l’originalité des photographies d’Arno Gisinger. Il n’est certes pas le seul à prendre pour sujet les traces d’un événement. Mais si les oeuvres de Sophie Ristelhueber ou des espagnols Bleda y Rosa sont avant tout liées à l’intimité et à l’imaginaire de l’artiste, celles d’Arno Gisinger traitent spécifiquement de l’histoire et de la mémoire, de leurs usages et de leurs représentations. Né en 1964 en Autriche, l’artiste fait partie d’une génération qui souhaite lever le silence pesant sur des aspects refoulés de la Seconde Guerre mondiale. Le retour fréquent de cette période, comme d’autres moments historiques charnières, dans son œuvre ne doit pourtant pas nous tromper. Ce qui l’intéresse, c’est avant tout le présent.
La galerie photo du Pôle Image Haute-Normandie, unique lieu consacré à la photographie en Normandie, connaît actuellement des difficultés malgré la reconnaissance locale et nationale de son activité au sein de la photographie contemporaine et malgré son implantation réussie depuis dix ans dans le centre historique de la ville de Rouen. La fin de contrat, dans un premier temps, d'un emploi aidé par l'Etat pour l'accueil et l'entretien de la galerie, puis la remise en cause par la ville de Rouen de sa subvention couvrant les charges et le loyer annuel de la galerie mettent en péril la pérennité de ce lieu.
Par André Gunthert le jeudi 2 mars 2006, 16:15 - Association
La prochaine assemblée générale de la SFP aura lieu le mardi 28 mars à 18h, dans la grande salle des commissions de la Bibliothèque nationale de France (entrée par le 58, rue de Richelieu, 75002 Paris, métro Bourse).
Tous les membres de l'association sont conviés à cette réunion annuelle qui sera suivie de la projection du documentaire Photo-reportage, la fin d'un monde (G. Morel, T. Gervais, S. Sedran, prod. musée Nicéphore-Niépce, 2005) puis d'un pot amical au siège.
Par André Gunthert le mercredi 1 mars 2006, 01:37 - Technique
Après Olympus, c'est au tour de Panasonic d'annoncer la commercialisation prochaine d'un reflex à visée sur écran. Contrairement aux compacts, dont le capteur enregistre la lumière en continu et autorise par conséquent une visualisation permanente, le système optique des appareils reflex ne permet d'afficher une image qu'une fois enregistrée. Partageant une même architecture, basée sur un prisme de Porro, l'Olympus E 330 et le Panasonic DMC-L1 sont les premiers modèles à rompre avec l'écran aveugle des reflex digitaux.
Au sein de l'énorme machine du congrès annuel du CAA, l'association des historiens d'art américains, réuni à Boston, une place de choix a été accordée cette année à la photographie. Le 23 février, une session spéciale était toute entière consacrée à rendre hommage à John Szarkowski, directeur du département photographique du MoMA de 1962 à 1991, de toute évidence l'un des principaux responsables de l'essor culturel du médium au cours des quarante dernières années. Après une présentation biographique par Joel Snyder (université de Chicago), Peter Galassi, son successeur au MoMA, soulignait l'exceptionnelle carrure du conservateur, inventeur de formes institutionnelles autant que de concepts critiques à travers l'outil de l'exposition. En déployant l'éventail de ses curiosités récentes pour les œuvres photographiques, Michael Fried (Johns Hopkins University) renvoyait à Szarkowski le miroir des constructions modernistes. Représentant de l'exotisme francophone, votre serviteur y proposait une réflexion sur le rôle du musée dans le cadre de la compétition franco-américaine depuis les années 1930. L'ancien conservateur fermait enfin la séance, révélant sous une voix de baryton un personnage d'enfant farceur, parfaitement maître de ses formules, faisant pâlir malgré ses 80 ans passés la brochette des intervenants précédents.
Référence: Sur l'œuvre de John Szarkowski, on lira en français l'excellent mémoire de Laetitia Barrère, John Szarkowski: le modernisme photographique au Museum of Modern Art de New York (1962-1991), mémoire de DEA d’histoire de l’art, université Paris I (dir. Michel Poivert), 2005 (bibliothèque de la SFP, cote: 8046).
Par André Gunthert le mercredi 15 février 2006, 07:16 - En images
Daniel Salmon a choisi de présenter sous une forme originale sa collection de photographies de jeux enfantins. Plutôt que par une exposition ou un album, c'est sous l'espèce d'un blog, enrichi à un rythme quotidien, que celle-ci est progressivement rendue publique. Chaque image est dotée d'un titre et d'un commentaire, invention d'une anecdote ou biographie imaginaire librement inspirée par la photographie. Photos trouvées, photos de studio de la fin du XIXe siècle ou photos d'amateur des années 1950 racontent un monde disparu, encombré de conventions et de cols amidonnés, mais aussi empreint de la douloureuse poésie de l'enfance - celle que savent évoquer Alexandre Vialatte ou Walter Benjamin. On pense au "jouet inséparable" de Lady Elisabeth Eastlake et l'on se dit que le portrait de l'enfance passée, doublement marqué du sceau de la disparition, a décidément beaucoup à dire sur les propriétés de l'enregistrement, beaucoup à voir avec les ressorts intimes de notre imaginaire. Le site mérite que son auteur en peaufine encore la présentation et la navigation.
Le Conseil supérieur de la photographie (CSP) s’est réuni pour la première fois lundi 13 janvier dans les locaux du ministère de la culture, rue de Valois, sous la présidence de Renaud Donnedieu de Vabres. Créée par arrêté en date du 30 janvier 2006, cette institution remplace la Commission nationale de la photographie (créée le 13 octobre 1989). Elle compte seize membres de droit (les directeurs de l’architecture et du patrimoine, des archives de France, du Centre national de la cinématographie, du Livre et de la lecture, de la Direction des musées de France, du Centre national des arts plastiques, de l’association du Jeu de Paume, de l’École nationale supérieure de la photographie, de la Maison Européenne de la photographie, les présidents du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, de la Bibliothèque nationale de France, de l’Établissement public du musée d’Orsay, de la Société française de photographie, le délégué aux arts plastiques, l’administrateur général de la Réunion des musées nationaux et le chef de service de la médiathèque de l’architecture et du patrimoine), ainsi que quinze personnes qualifiées, dont six représentants des institutions photographiques territoriales (François Cheval pour le musée Nicéphore Niépce, Elisabeth Guimard pour le musée français de la photographie de Bièvres, Béatrice Didier pour le Centre régional de la photographie de Cherbourg-Octeville, François Hébel pour le festival des Rencontres internationales de la photographie de Arles, Jean-François Leroy pour le festival Visa pour l’Image à Perpignan et Marie-Thérèse Perrin pour le Printemps de Septembre à Toulouse), et neuf personnes choisies en raison de leur compétence dans le domaine de la photographie (Éric Delamare, président de l’Union des Photographes créateurs, Valérie Jouve, artiste, Martine Frank, photographe et présidente de la fondation Henri Cartier-Bresson, Michel Frizot, historien de la photographie, Jean-Pierre Changeux, président de la commission des dations, Chantal Soler, directrice adjointe d’agence photographique, Maryse Cordesse, présidente de l’association des amis Jacques-Henri Lartigue, Alain Paviot, galeriste et Bernard Utudjian, galeriste).
Par Paul-Louis Roubert le vendredi 3 février 2006, 00:02 - Entretiens
En prolongement de la présentation du mois de février dans la Vitrine, nous recevions mercredi dernier, 1er février, Regina Virserius pour un "Entretien public" à l'auditorium de la Maison européenne de la photographie. L'occasion pour nous de poursuivre cet échange dans les colonnes de ViteVu.
Regina Virserius est née en 1969 à Helsingborg en Suède. Elle vit et travaille à Paris. Après avoir suivi une formation universitaire d’histoire de l’art, de cinéma et de théâtre à Lund, elle a ensuite été diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. En 2000, elle est lauréate de l’Académie de France à Rome (villa Médicis) où elle commence à employer régulièrement la photographie. Son travail est marqué par les rapports entre le plan et le volume, l’écoulement du temps et le temps suspendu, entre construction intellectuelle et sensualité de l’objet photographique.
Par Carole Troufléau le jeudi 2 février 2006, 17:52 - Association
Vous trouverez ci-dessous la liste des publications reçues à la bibliothèque de la Société depuis septembre 2005:
Gabriel Loppé. Voyages en montagne, cat. exp., Annecy, Musée-Château, décembre 2005-mars 2006; Chambéry, Musée des Beaux-Arts, avril-juillet 2006; Gap, Musée départemental, septembre-décembre 2006, Fage Editions, 2005, cote: 8115.
Hippolyte Bayard. Chevalier de l’ombre, actes du colloque, Breteuil-sur-Noye, Oise, 16-17 novembre 2001, Breteuil-sur-Noye, Société historique de Breteuil-sur-Noye, 2005, cote: 8079.